lundi 18 septembre 2017

Il descend

Ps 17
8 La terre titube et tremble,
les assises des montagnes frémissent,
secouées par l'explosion de sa colère.
9 Une fumée sort de ses narines,
de sa bouche, un feu qui dévore,
une gerbe de charbons embrasés.
10 Il incline les cieux et descend,
une sombre nuée sous ses pieds :
11 d'un kéroub, il fait sa monture,
il vole sur les ailes du vent.
12 Il se cache au sein des ténèbres
et dans leurs replis se dérobe :
nuées sur nuées, ténèbres diluviennes.

Viens Esprit Saint, viens habiter nos cœurs quand nous prions la Parole.

La terre titube et tremble, les assises des montagnes frémissent, secouées par l'explosion de sa colère : l’homme a crié et Dieu a entendu sa voix. La réponse ne se fait pas attendre. Les obstacles deviennent le lieu où Dieu déploie sa puissance. La colère de Dieu éclate lorsque les « ennemis » nuisent à son fidèle, c’est-à-dire à celui qui a mis sa confiance en lui. La création toute entière est comme associée à l’action de Dieu.

Une fumée sort de ses narines, de sa bouche, un feu qui dévore, une gerbe de charbons embrasés : le psalmiste nous plonge dans une ambiance dantesque où le feu est central, ce feu qui va détruire le mal.

Il incline les cieux et descend, une sombre nuée sous ses pieds : Dieu est dans son Temple, sur sa montagne, dans les cieux, bref loin de l’homme. Mais les cieux vont se déchirer ! Le cri poussé dans l’angoisse fait réellement « descendre » Dieu dans son amour pour nous. Si la terre tremble, les cieux, eux, s’inclinent pour donner passage au Seigneur. La TOB traduit joliment : "il déplia les cieux et descendit".

d'un kéroub, il fait sa monture, il vole sur les ailes du vent : le psalmiste n’hésite pas à reprendre des images « païennes » telle celle du taureau ailé ou « kéroub » souvent placé au seuil des temples et des palais des Assyriens. Une autre traduction plus "biblique" donne : "sur le char du chérubin" car keroub peut être lu comme le singulier de keroubim qui donnera chérubins... qui ne deviendront des angelots joufflus qu'à la Renaissance !

Il se cache au sein des ténèbres et dans leurs replis se dérobe : nuées sur nuées, ténèbres diluviennes : contraste, on passe d’un Dieu qui se manifeste avec fracas, à un Dieu caché, qui se dérobe. Dieu est insaisissable, et, en tous cas, l’homme ne peut mettre la main sur lui. S’il descend à l’appel du priant, s’il entend sa supplication, seul son amour pour lui le pousse à « voler » à son secours. Rien ne peut l’y obliger.


Seigneur Jésus, tu es le Dieu qui descend. Par ton incarnation, tu as rejoint nos chemins humains. Reste avec nous à jamais comme tu nous l’as promis.

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