lundi 30 avril 2018

Tout exulte et chante !

Ps 64
12 Tu couronnes une année de bienfaits ;
sur ton passage, ruisselle l'abondance.
13 Au désert, les pâturages ruissellent,
les collines débordent d'allégresse.
14 Les herbages se parent de troupeaux
et les plaines se couvrent de blé.
Tout exulte et chante !

Viens Esprit Saint, donne-nous d’accueillir cette parole, qu’elle réveille la louange en nos cœurs tout au long de ce jour.

Tu couronnes une année de bienfaits : nous terminons aujourd’hui ce très beau psaume à la louange de Dieu. Si l’on regarde le texte de plus près on a "tu as couronné l’année de ta bonté"  : ce sont donc les bienfaits de Dieu qui constituent la couronne de la terre…

sur ton passage, ruisselle l'abondance : … car il apporte l’abondance par le ruissellement… littéralement « de graisse » ! Ce que la liturgie traduit plus élégamment…. ! L'important est bien ici de souligner les dons du Seigneur, le verbe ruisseler  faisant image d’abondance mais aussi, de nouveau, allusion à l’eau nécessaire à la fertilité de la terre.

Au désert, les pâturages ruissellent, les collines débordent d'allégresse : pour renforcer l’admiration, le psalmiste situe même les pâturages au désert. Et nous retrouvons le débordement des versets précédents, alors que, littéralement, on retrouve l’idée du couronnement : « les collines sont ceintes d’exultation ».

Les herbages se parent de troupeaux et les plaines se couvrent de blé : impossible de ne pas « voir » cette nature si féconde qui est « parée » des dons de Dieu.

Tout exulte et chante : le psaume débutait avec la louange silencieuse en Sion… et il nous a fait parcourir tout un chemin vers ce dernier verset où il se conclut avec la louange débordante dans toute la nature (la terre entière). Oui, nos cœurs sont à l’unisson dans la louange, nous exultons nous aussi quand nous chantons ce psaume et laissons monter ces derniers mots vers notre Dieu.

Seigneur Dieu, oui, tu nous combles de tes bienfaits, tu es le Dieu de la surabondance. Permets que chacun de tes enfants reconnaisse en toi le Père qui veillera toujours sur lui. Béni sois-tu, car en toi nous pouvons chanter et exulter !

dimanche 29 avril 2018

Tu visites la terre


Ps 64

10 Tu visites la terre et tu l'abreuves, tu la combles de richesses ;
les ruisseaux de Dieu regorgent d'eau : tu prépares les moissons.
Ainsi, tu prépares la terre, 11 tu arroses les sillons ;
tu aplanis le sol, tu le détrempes sous les pluies, tu bénis les semailles.

Viens Esprit Saint, viens nous ouvrir les yeux sur la plénitude des dons de Dieu nécessaires à notre existence.

Tu visites la terre et tu l'abreuves, tu la combles de richesses : deux versets qui décrivent l’action de Dieu qui pourvoit aux besoins de ses créatures. Ils sont tout empreints d’abondance – car Dieu comble - et d’universalisme - car c’est bien de toute la terre qu’il s’agit. Nous voyons un Dieu actif, intervenant sans répit : il visite, abreuve, comble…

les ruisseaux de Dieu regorgent d'eau : tu prépares les moissons : nouveau verbe d’abondance : regorger, déborder… Nombreuses sont les références à l’eau : abreuver la terre, l’eau des ruisseaux, l’arrosage des sillons, les pluies…

Ainsi, tu prépares la terre, tu arroses les sillons ; tu aplanis le sol, tu le détrempes sous les pluies, tu bénis les semailles : les verbes continuent à se succéder : préparer, arroser, aplanir ; si l’ordre n’est pas celui d’un expert en agriculture, il est beau que l’énumération s’arrête sur la bénédiction des semailles. Là, Dieu s’arrête, comme le semeur qui peut se reposer pendant que croît la semence…
Ainsi sont posées les conditions du labeur de l’homme : si Dieu ne prépare la terre et ne l’arrose,… les paysans travaillent en vain…

Seigneur Dieu, tu es chez toi sur cette terre, tu la visites, tu en prends soin, tu la rends fertile et généreuse : béni sois-tu pour cette tâche de la faire fructifier que tu nous confies.

samedi 28 avril 2018

La vue de tes signes


Ps 64
6 Ta justice nous répond par des prodiges, Dieu notre sauveur,
espoir des horizons de la terre et des rives lointaines.
7 Sa force enracine les montagnes, il s'entoure de puissance ;
8 il apaise le vacarme des mers,
le vacarme de leurs flots et la rumeur des peuples.
9 Les habitants des bouts du monde sont pris d'effroi à la vue de tes signes ;
aux portes du levant et du couchant tu fais jaillir des cris de joie.

Viens Esprit Saint, ouvre nos yeux sur les merveilles que déploie la force de notre Dieu sauveur.

Ta justice nous répond par des prodiges, Dieu notre sauveur, espoir des horizons de la terre et des rives lointaines : l’ensemble des versets que nous lisons aujourd’hui est un hymne célébrant le Créateur. A partir de Sion, la perspective s’étend au monde entier dont il est l’espoir – ou la confiance.

Sa force enracine les montagnes, il s'entoure de puissance : force et puissance sont les attributs de Dieu énoncés en ce premier temps, ainsi il peut ordonner sa création, enraciner solidement les montagnes.

il apaise le vacarme des mers, le vacarme de leurs flots et la rumeur des peuples : mais cette « mise en ordre » aboutit au calme, à la paix, au silence aussi bien de la nature que des peuples : vacarmes et rumeurs s’effacent devant le Seigneur.

Les habitants des bouts du monde sont pris d'effroi à la vue de tes signes ; aux portes du levant et du couchant tu fais jaillir des cris de joie : le cercle se boucle avec le verset 6 : horizons de la terre, rives lointaines… se retrouvent dans les « bouts du monde ». Puis la mesure est prise de l’est à l’ouest… tout et tous sont témoins des « signes » qui provoquent deux réactions à première vue antagonistes : l’effroi et la joie. Percevoir la grandeur de Dieu doit impressionner, mener à la « crainte », mais ce Dieu si puissant est notre Dieu Sauveur : toute cette force, il la déploie au service de l’humanité, toute sa création, il nous la donne pour que nous en prenions soin, pour que nous en vivions.

Seigneur Dieu, ouvre nos yeux pour que nous puissions discerner tes signes, mets sur nos lèvres les chants de joie qui te disent notre bonheur et te rendent grâce d’être notre Dieu juste et bon.


vendredi 27 avril 2018

Ton invité


Ps 64
5 Heureux ton invité, ton élu :
il habite ta demeure !
Les biens de ta maison nous rassasient,
les dons sacrés de ton temple !

Viens Esprit Saint, révèle-nous notre bonheur d’être les élus de notre Dieu.

Heureux ton invité, ton élu : une belle béatitude se glisse au cœur de ce psaume. A qui s’adresse-t-elle ? A l’invité, le choisi, l’élu. Aux versets 2 et 3, l’homme proche de Dieu était celui qui prie (en Sion). Maintenant tout dépend du choix de Dieu. Cela pourrait étonner, car choisir… c’est renoncer, et supposerait donc des exclus. Mais toute amitié n’est-elle pas élection ?

il habite ta demeure : notre béatitude précise même la cause du bonheur : demeurer dans la demeure de Dieu, demeurer en Dieu.

Les biens de ta maison nous rassasient, les dons sacrés de ton temple : et la béatitude se clôt sur une affirmation de plénitude : les biens (la vie) de Dieu nous sont donnés en surabondance.

Seigneur Dieu, ton amour s’adresse à chacun de nous qui sommes uniques à tes yeux, tu nous invites à une relation personnelle avec toi, tu nous combles chacun et chacune de tes dons.



jeudi 26 avril 2018

Le silence est louange

Ps 64
2 Il est beau de te louer, Dieu, dans Sion,
de tenir ses promesses envers toi
3 qui écoutes la prière.
Jusqu'à toi vient toute chair
4 avec son poids de péché ;
nos fautes ont dominé sur nous :
toi, tu les pardonnes.

Viens Esprit Saint, viens habiter le silence de notre cœur qui se fait louange.

Il est beau de te louer, Dieu, dans Sion : les quatre psaumes qui suivent forme un ensemble de chants de louange : louange, bénédiction, action de grâce vont alterner dans la bouche du psalmiste. Cet ensemble pourrait être analysé avec intérêt car les sources en sont sans doute très anciennes et rappellent même des hymnes au Baal de la pluie et des saisons.
Une remarque concernant les premières versions du psaume mérite d’être retenue : Jean-Paul Vesco, s’y référant, traduit ainsi ce verset : « Pour toi le silence est louange ». Et il ajoute : « que la confiance en Dieu soit elle-même une prière (cf Ps 61,2) a paru étrange à bien des commentateurs qui préfèrent suivre la LXX. (traduction dite de la Septante).

de tenir ses promesses envers toi qui écoutes la prière : « tu es celui qui écoutes » : le participe présent devrait être traduit par « l’écoutant » qui devient ainsi une caractéristique de Dieu, quasi un nom qui lui est attribué.

Jusqu'à toi vient toute chair avec son poids de péché : l’homme, tous les hommes, sont pécheurs mais cela ne les empêche aucunement de s’avancer jusqu’à Dieu : telle est la vision du psalmiste.

nos fautes ont dominé sur nous : toi, tu les pardonnes : le psalmiste ne se fait aucune illusion sur l’attitude de l’humanité, mais cela n’ébranle pas sa certitude que Dieu pardonne. Certaines versions y voit un impératif, mais la sereine affirmation au présent est bien plus forte et toute empreinte de notre foi.

Seigneur, tu es le Dieu qui écoutes. Tu accueilles tout homme qui se tourne vers toi, tu l’attends, ton désir le rejoint et l’attire vers toi. Béni sois-tu.

mardi 24 avril 2018

Le roi se réjouira


Ps 62
10 Mais ceux qui pourchassent mon âme,
qu'ils descendent aux profondeurs de la terre,
11 qu'on les passe au fil de l'épée,
qu'ils deviennent la pâture des loups !
12 Et le roi se réjouira de son Dieu.
Qui jure par lui en sera glorifié,
tandis que l'homme de mensonge 
aura la bouche close !

Viens Esprit Saint, viens nous redire que l’amour de notre Dieu est notre bien le plus précieux.

Mais ceux qui pourchassent mon âme, qu'ils descendent aux profondeurs de la terre, qu'on les passe au fil de l'épée, qu'ils deviennent la pâture des loups : le ton change tout à coup, mais nous en avons l’habitude dans les psaumes ; bien rares sont ceux (comme le psaume 61 qui précède) où il n’y a aucune imprécation contre les « ennemis ». Ici elle est particulièrement violente et en crescendo : souhait qu’ils soient détruits par la mort, par une mort violente, et enfin, dévorés par les chacals (pauvres loups), qu’ils n’aient pas de sépulture, ce qui constitue le pire des châtiments.

Et le roi se réjouira de son Dieu : qui est ce roi ? Le « nouveau David » ? La communauté pieuse, la communauté royale de Jérusalem ? , « tout homme » ?

Qui jure par lui en sera glorifié : le triomphe du roi est donc celui de l’homme fidèle qui prête serment par Dieu. Il aura part à la gloire même de Dieu.

tandis que l'homme de mensonge aura la bouche close !  l’homme de mensonge, figure de l’ennemi déjà souvent rencontrée, ne pourra plus ni ricaner, ni maudire. Le psalmiste attend le temps où le secours de Dieu viendra, où la vérité aura le dessus.

Seigneur Dieu, tu nous donnes de nous réjouir en toi, comme nous-mêmes sommes ta joie. Béni sois-tu !

lundi 23 avril 2018

Je reste des heures à te parler

Ps 62
7 Dans la nuit, je me souviens de toi 
et je reste des heures à te parler.
8 Oui, tu es venu à mon secours : 
je crie de joie à l'ombre de tes ailes.
9 Mon âme s'attache à toi, 
ta main droite me soutient.

Viens Esprit Saint, toi qui inspires toute prière, viens veiller avec nous au long de la nuit.

Dans la nuit, je me souviens de toi et je reste des heures à te parler : paroles qui montent à l’esprit lors de toute veille nocturne ; car si le verset 2 parlait de chercher « dès l’aube », il s’agit ici du long temps de la nuit. Contrairement à beaucoup de références à une nuit hostile (on se rappelle la célèbre prière de Jean de la Croix : « mais c’est de nuit »), la nuit ici paraît un temps donné à l’intimité : le priant se souvient, mais surtout il parle à son Dieu durant des heures, comme un ami à son ami. Le temps n’est jamais trop long pour qui est en communion. Passé et présent sont intimement liés : « je me souviens »… « je reste ».

Oui, tu es venu à mon secours : je crie de joie à l'ombre de tes ailes : nous restons avec cette double dimension temporelle : « tu es venu »… « je crie » ; le cri n’est plus un appel au secours, c’est une expression de joie, la manifestation d’un sentiment qui habite le priant. On garde l’idée de tendresse, d’intimité à l’ombre des ailes protectrices, mêlée à la jubilation.

Mon âme s'attache à toi, ta main droite me soutient : il s’agit d’une véritable union, l’âme « colle » à son Dieu, comme s’ils étaient devenus inséparables. Mais c’est parce que le priant sait qu’il peut compter sur le soutien de Dieu.

Seigneur Dieu, tu es le Dieu de tendresse auprès duquel il est bon de demeurer. Béni sois-tu.

dimanche 22 avril 2018

La joie sur les lèvres

Ps 62
4 Ton amour vaut mieux que la vie :
tu seras la louange de mes lèvres !
5 Toute ma vie je vais te bénir,
lever les mains en invoquant ton nom.
6 Comme par un festin je serai rassasié ;
la joie sur les lèvres, je dirai ta louange.

Viens Esprit Saint, viens mettre les chants de louange sur nos lèvres.
 
Ton amour vaut mieux que la vie : tu seras la louange de mes lèvres : il y a un petit mot disparu au début de ce verset : « car » ton amour vaut mieux que la vie. Voilà donc l’explication du verset précédent : le priant est venu au sanctuaire pour célébrer l’amour de son Dieu. Mais le mot traduit ici par « amour » est fondamentalement un attribut du Seigneur, un mot très riche de sens : amour, bonté, tendresse, ainsi que constance, fidélité à l’engagement pris, en l’occurrence fidélité en acte à la promesse d’Alliance. Cet amour « efficace » de Dieu mérite donc d’être célébré comme le bien le plus précieux qu’est la vie elle-même.

Toute ma vie je vais te bénir, lever les mains en invoquant ton nom : le psalmiste va « bénir » Dieu, ce qui est paradoxal puisque bénir, c’est faire le don de la vie ou du salut et revient donc à Dieu. Mais le verbe devient ici synonyme de louer et de rendre grâce, associé à l’expression « lever les mains ».

Comme par un festin je serai rassasié ; la joie sur les lèvres, je dirai ta louange : le texte littéral parle de graisse et de moelle… c’est-à-dire les parties les plus savoureuses de la viande qui sont la part divine lors des sacrifices. La traduction liturgique souligne davantage la convivialité et la joie du festin où la louange reste présente. Car il s’agit d’un festin qui rassasie, qui comble donc, comme le fait l’amour de notre Dieu. Les versets 4 et 6 se répondent presque littéralement en parlant de la louange sur les lèvres mais ici se rajoute explicitement l’idée de la joie.

Seigneur Dieu, permets que notre journée soit louange, que le don de ta joie illumine nos rencontres.

samedi 21 avril 2018

Mon âme a soif

Ps 62
1 Psaume à David, quand il était dans le désert de Judas
2 Dieu, tu es mon Dieu,
je te cherche dès l'aube :
mon âme a soif de toi ;
après toi languit ma chair,
terre aride, altérée, sans eau.
3 Je t'ai contemplé au sanctuaire,
j'ai vu ta force et ta gloire.

Viens Esprit Saint, viens répondre à notre soif, viens nous combler de ton eau vive.

Psaume (attribué) à David, quand il était dans le désert de Judas : le titre est, comme toujours, une adjonction tardive, qui nous dit quelque chose de la lecture qui en était faite : l’identification de la communauté de Sion avec David, dans l’espoir d’avoir le sort glorieux de celui qui devint un roi puissant après avoir traversé les dangers : le contexte historique auquel il est fait allusion étant la fuite de David au désert de Judas pour échapper à la jalousie meurtrière de Saül.

Dieu, tu es mon Dieu, je te cherche dès l'aube : en quelques mots sont exprimés tant la foi en Dieu et en son Alliance : « Dieu, mon Dieu », que le désir qui habite l’âme. Ce psaume magnifique est chanté le dimanche à l’aube – à laudes – et donc proposé dans le cadre du mystère pascal que nous pouvons garder à l’esprit en le priant. A noter que le mot « aube » n’est pas présent dans le texte hébreu : le verbe traduit par « chercher » ou « désirer » est très proche du substantif « aurore », l’auteur a peut-être joué sur la proximité entre les deux mots, et les traducteurs ont essayé de le suivre ! Cela nous permet de méditer sur le sens attribué à la nuit, à l’aurore… Avec le même verbe, Esaïe (26,9) écrivait : « Mon âme t’a désiré pendant la nuit ».

mon âme a soif de toi ; après toi languit ma chair, terre aride, altérée, sans eau : le psaume commence donc par une triple expression du désir de Dieu : chercher… désirer… avoir soif. Par l’image qu’il dessine, par l’intensité du sentiment, ce verset nous est bien connu et nous accompagne sans doute souvent. Nous nous rappelons bien sûr le début du psaume 41 : « Comme languit une biche… » lequel nous plongeait déjà dans ce registre de la soif de Dieu. Soif de son aide, de son secours, soif de sa présence bienfaisante et de la communion avec lui.

 Je t'ai contemplé au sanctuaire, j'ai vu ta force et ta gloire : le problème des temps en hébreu nous joue souvent des tours ou nous laisse sur des hypothèses. C’est je crois le cas ici : certaines traductions comprennent la phrase au présent : « je suis venu te contempler au sanctuaire », ce qui préciserait la situation du psalmiste ou de l’assemblée en prière au Temple, célébrant la fidélité du Seigneur envers les siens.

Seigneur Dieu, tu as mis en nos cœurs ce désir brûlant de toi, ce désir toujours inassouvi qui nous tourne vers toi, qui aspire à la communion avec toi : je t’en prie, viens y répondre pour notre plus grande joie.

 

mercredi 18 avril 2018

Fidélité et vérité


Qu’il siège pour toujours devant la face de Dieu,
Fidélité et vérité le protègent.
Ainsi, je veux chanter ton nom pour l’éternité,
Accomplissant mes vœux jour après jour.
Psaume 60, 8-9

Viens Esprit Saint, viens chanter en nos cœurs le nom de Jésus,
Viens Esprit Saint, viens graver en nos cœurs la parole, qu’elle soit notre lumière et notre guide.

Qu’il siège pour toujours devant la face de Dieu,
Peut-on souhaiter mieux pour celui qui a mission de présider à la destinée du peuple de Dieu ? qu’il se tienne toujours devant Dieu, le Messie sauveur, et il vivra selon le désir de Dieu, selon ses préceptes et ses lois, et il assurera au peuple le salut de Dieu, il leur témoignera la fidélité de Dieu, sa grâce, son amour.

Fidélité et vérité le protègent.
Fidélité, amour, miséricorde… le terme hébreu (emed) est vaste, il recouvre une réalité comme indicible. Si la fidélité et la vérité de Dieu, sont avec son messie, le salut est là. Le messie est à l’abri des ailes du Seigneur, il peut vivre de son amour, il peut être le porteur du salut, le témoin fidèle.

Ainsi, je veux chanter ton nom pour l’éternité,
Accomplissant mes vœux jour après jour.
La conclusion du psalmiste tourne à la louange. Devant la bonté du Seigneur, devant son amour et sa fidélité, entourant le messie roi chargé de la délivrance du peuple, que dire de plus, sinon laisser monter la louange jour après jour.

Seigneur, nous méditons le mystère pascal, que la louange soit sur nos lèvres tout au long du jour. Que ton nom soit en nos cœurs source de joie, d’amour. Seigneur tu es notre refuge, tu es notre salut, accueille notre action de grâce.

mardi 17 avril 2018

tu écoutes


Car toi, Dieu, tu écoutes mes vœux, tu donnes l’héritage à ceux qui craignent ton nom.
Tu ajoutes des jours aux jours du roi, ses années comme des siècles.
Psaume 60, 6-7

Viens Esprit de Dieu, viens illuminer nos cœurs
Viens Esprit de Dieu, viens réjouir nos vies en ta présence.

Car toi, Dieu, tu écoutes mes vœux,
Quelle belle assurance. Le fidèle du Seigneur sait que Dieu écoute, il sait que Dieu est fidèle, qu’il est présent à la vie de son serviteur, à la vie de son peuple. Le psalmiste est convaincu de l’écoute de Dieu. Il peut lui adresser sa prière en toute confiance.

tu donnes l’héritage à ceux qui craignent ton nom.
L’héritage ? Jésus nous parle du Royaume qui nous est donné. Il nous donne part à sa vie, à sa filiation divine. Tel est l’héritage, tel est le don de Dieu. À nous de le recevoir, d’en vivre.

Tu ajoutes des jours aux jours du roi, ses années comme des siècles.
Mes jours sont dans ta main, disait le psalmiste (ps 30). Notre vie est dans les mains de Dieu, il ne décide pas de la raccourcir ou de l’allonger en fonction de nos comportements. Ce n’est pas lui qui décide que telle personne va mourir d’un accident aujourd’hui… mais quoi qu’il arrive, nos jours sont en sa main. Il ne nous lâchera pas, ne nous abandonnera pas. Si cela est vrai pour tous, combien cela ne sera-t-il pas aussi vrai pour le Messie, pour l’envoyé de Dieu. Cela a été vrai pour toute l’existence terrestre de Jésus, et si le nombre de ses jours a été compté par les hommes, Dieu, le Père, a glissé en ces jours la plénitude de la vie, la plénitude de son amour. Le Père a donné au Fils que ses jours soient emplis de sa grâce, de son amour, de sa fidélité.

Seigneur, nos jours sont dans ta main, tu nous guides, tu nous conduis. Fais de nos jours, un creuset pour ta vie, pour ton amour. Toi qui écoutes nos prières, conduis nous jusqu’à toi.