mercredi 31 janvier 2018

Fais-moi grâce



IL [le Seigneur] ne le donne pas à ses ennemis
Le Seigneur le soutient sur son lit de douleur
Si malade qu’il soit tu le relèves.
Moi, j’ai dit : Seigneur, fais-moi grâce, guéris mon âme car j’ai péché contre toi.
                                               Psaume 40, 3b-5

Viens Esprit de lumière, guide-nous dans la lecture de ce psaume.
Viens Esprit de feu, allume en nous le feu de ton amour.

IL [le Seigneur] ne le donne pas à ses ennemis
Le Seigneur n’abandonne pas le psalmiste, il ne le laisse pas aux mains de l’ennemi. Le Seigneur ne livre pas son fidèle au malheur, au mal, que ce soit un ennemi, une maladie.

Le Seigneur le soutient sur son lit de douleur
Le Seigneur est au chevet des siens, il les accompagne. Il n’est pas celui qui donne la maladie, il est celui qui guérit, celui qui accompagne.

Si malade qu’il soit tu le relèves.
Il relève, il change la mort en vie. Devant la maladie, devant la mort, nous pouvons être tentés de douter de l’action du Seigneur. Mais nous savons que, à la suite de Jésus, le Père donne la victoire à chacun en lui donnant de traverser la mort vers la Vie.

Moi, j’ai dit : Seigneur, fais-moi grâce, guéris mon âme car j’ai péché contre toi.
Le psalmiste fait état de la prière qu’il a adressée au Seigneur, prière d’humble confiance. Le psalmiste se sait pêcheur, et il voit le résultat de son péché, comme une maladie qui le ronge. Il demande au Seigneur sa grâce, son amour.

Seigneur, augmente en nous la foi. Seigneur, tu sais nos maladies, nos détresses, tu sais notre péché, qui sait si bien nous écarter de toi. Envoie nous toujours ton Esprit d’amour qu’il nous ramène vers toi. Partage nous ta grâce qui nous replace en ton amitié, en la fidélité en ton amour.

mardi 30 janvier 2018

Heureux qui est attentif au faible



Heureux qui est attentif au faible,
au jour de malheur, le Seigneur le sauve.
Le Seigneur le gardera et le fera vivre, heureux sur la terre.
Psaume 40, 2-3a

Viens Esprit de Jésus, enflamme nos cœurs, qu’ils découvrent en la Parole, le chemin de la vie.
Viens Esprit de Jésus, apprends-nous à prier avec les mots même de la Bible.

Heureux qui est attentif au faible,
Ce psaume commence par une « béatitude ».  Cette béatitude est liée à l’attention spirituelle, à l’attention générale faite au faible, au pauvre. En une première lecture, on voit donc la béatitude de celui qui est attentionné pour le faible. Celui qui prendra soin de lui. On peut en une deuxième lecture voir en Jésus le pauvre, lui qui de riche qu’il était, pour nous s’est fait pauvre (2 Co 8,9). Quel regard poser sur le faible et le pauvre ? y reconnaître notre Dieu ? Jésus dans la parabole du jugement dernier nous dit : J’avais faim, vous m’avez donné à manger ; j’avais soif et vous m’avez donné à boire…

au jour de malheur, le Seigneur le sauve.
En retour de bonté, le Seigneur répond et sauve son fidèle au jour de malheur. Et quel est ce salut ?

Le Seigneur le gardera et le fera vivre, heureux sur la terre.
Garder : le verbe est régulièrement utilisé dans le premier Testament pour décrire l’action du berger, gardien de son troupeau. Ainsi veille le Seigneur sur son fidèle, en vue de la vie, en vue du bonheur.

Seigneur, tu veilles sur nous. Apprends-nous à veiller sur nos frères et sœurs, plus particulièrement sur les plus vulnérables.

dimanche 28 janvier 2018

Tu seras l’allégresse

Ps 39
toujours ils rediront : « Le Seigneur est grand ! » ceux qui aiment ton salut.
18 Je suis pauvre et malheureux, mais le Seigneur pense à moi.
Tu es mon secours, mon libérateur : mon Dieu, ne tarde pas !

Viens Esprit Saint, viens Esprit de joie et d’allégresse, viens réjouir nos cœurs qui te cherchent et veulent t’accueillir.

Mais tu seras l'allégresse et la joie de tous ceux qui te cherchent : aux souhaits de malheur des 2 versets précédents s’opposent des promesses de bonheur car à ceux qui font le mal s’opposent ceux qui cherchent Dieu. Le Seigneur sera lui-même l’allégresse et la joie de ceux qui le cherchent : quelle promesse !

toujours ils rediront : « Le Seigneur est grand ! » ceux qui aiment ton salut : les uns disaient « c’est bien fait », les autres disent « le Seigneur est grand » : chercher le Seigneur et reconnaître sa grandeur.

Je suis pauvre et malheureux, mais le Seigneur pense à moi : les malheurs sont toujours là, dans le concret rien n’a sans doute changé, sauf le regard du priant ; à la place de maudire ses ennemis, il se tourne vers le Seigneur et réalise alors qu’il n’a pas quitté la pensée de son Dieu, qu’il a le meilleur des défenseurs.

Tu es mon secours, mon libérateur : mon Dieu, ne tarde pas :  comme au verset 6, l’interpelation est directe : « Toi, mon Dieu » et l’urgence du v. 14 revient aussi : « Viens vite ! ». Le psaume se termine ainsi sur une belle profession de foi et une preuve d’espérance.
Beaucoup de ces thèmes de supplication/reconnaissance seront repris dans le psaume suivant.


Seigneur Dieu, oui, tu es grand, oui, tu penses sans fin à nous, oui, tu es notre sauveur et notre libérateur. Béni sois-tu.

samedi 27 janvier 2018

C'est bien fait

Ps 39
15 Qu'ils soient tous humiliés, déshonorés,
ceux qui s'en prennent à ma vie !
Qu'ils reculent, couverts de honte,
ceux qui cherchent mon malheur ;
16 que l'humiliation les écrase,
ceux qui me disent : « C'est bien fait ! »

Viens Esprit Saint, viens faire résonner la Parole en nos cœurs, qu’elle nous mette en garde contre toutes les tentations de dire « c’est bien fait ! »…


Qu'ils soient tous humiliés, déshonorés, ceux qui s'en prennent à ma vie : le verset précédent insistait sur l’urgence de l’aide divine ; en voici maintenant la raison : la vie même du psalmiste est menacée.

Qu'ils reculent, couverts de honte, ceux qui cherchent mon malheur ; l’idée de honte encadre ces imprécations : cette humiliation-là est le châtiment appelé sur ceux dont le souhait est le malheur du priant.

que l'humiliation les écrase, ceux qui me disent : « C'est bien fait ! » : vouloir le malheur de quelqu’un, s’en réjouir (on peut traduire par « Ha ! Ha ! »), voilà sans doute le comble de la méchanceté…
Voilà des versets bien noirs, mais ils se structurent en un diptyque avec le suivant qu’ils vont donc mettre en valeur.

Seigneur Jésus, ils s’en sont pris à ta vie, ils ont dit « c’est bien fait »… mais toi, tu leur as pardonné. Permets-nous de garder les yeux sur toi pour suivre ton exemple dans les oppositions que nous rencontrons.


vendredi 26 janvier 2018

Seigneur ! Seigneur !

Ps 39
13 Les malheurs m'ont assailli : 
leur nombre m'échappe !
Mes péchés m'ont accablé :
ils m'enlèvent la vue !
Plus nombreux que les cheveux de ma tête,
ils me font perdre cœur.
14 Daigne, Seigneur, me délivrer ;
Seigneur, viens vite à mon secours !

Viens Esprit Saint, viens mettre en nous ta lumière.

Les malheurs m'ont assailli : leur nombre m'échappe : après en avoir appelé à sa justice,  avoir témoigné de sa confiance en son Dieu, après avoir montré toute sa fidélité à sa loi, voilà que soudain commence une longue plainte. Il est la victime d’une quantité infinie de malheurs !

Mes péchés m'ont accablé : ils m'enlèvent la vue : et cette fois ce ne sont plus des ennemis extérieurs qui le menacent ou l’attaquent, ce qu’il désigne par malheurs, ce sont ses propres péchés. Comme au psaume 37 (v.11), il présente les deux mêmes conséquences physiques pour décrire sa détresse : la vue est enlevée : comment alors trouver le chemin ?

Plus nombreux que les cheveux de ma tête, ils me font perdre cœur. Le second élément est son cœur même qui est touché, déréglé. « le cœur me bat » disait le psaume 37 ; « perdre cœur » est une expression qui nous oriente vers l’idée de perte de force, de courage, voire vers le désespoir.

Daigne, Seigneur, me délivrer ; Seigneur, viens vite à mon secours : alors, pas d’autre attitude que de crier : Seigneur ! Seigneur ! Se souvenir que Dieu est le seul à apporter le salut, et ainsi réexprimer sa confiance, retrouver l’espérance.

Seigneur Dieu, écoute les cris de tes enfants, viens nous sauver.


jeudi 25 janvier 2018

Ton amour et ta vérité

Ps 39
 je n'ai pas caché ta fidélité, ton salut ;
j'ai dit ton amour et ta vérité à la grande assemblée.
12 Toi, Seigneur, ne retiens pas loin de moi ta tendresse ;
que ton amour et ta vérité sans cesse me gardent !

Viens Esprit Saint, viens nous faire goûter à la tendresse de notre Dieu, viens nous donner les mots pour l’annoncer.

Je n'ai pas enfoui ta justice au fond de mon cœur, je n'ai pas caché ta fidélité, ton salut : comme le don de la miséricorde de Dieu est sans fin, ainsi son fidèle a pour mission de la faire connaître, de la répandre à son tour. Tout don que nous recevons de la bonté de Dieu est destiné à aller plus loin, au-delà de nous-mêmes.

j'ai dit ton amour et ta vérité à la grande assemblée : l’assemblée liturgique est le lieu par excellence pour se dire et se redire mutuellement les merveilles du Seigneur.

Toi, Seigneur, ne retiens pas loin de moi ta tendresse : nouvelle interpellation dans ce psaume où l’auteur passe sans cesse de la proclamation à la supplication. Il en appelle avec confiance à sa tendresse…

que ton amour et ta vérité sans cesse me gardent : ...puis à cet amour et cette vérité qu’il vient de proclamer publiquement ; lui aussi y aspire, il se sait faible, son meilleur appui c’est l’amour même de Dieu.


Seigneur Dieu, je veux méditer, je veux laisser longuement résonner en moi tous les mots de ce verset qui nous disent qui tu es : justice, fidélité, salut, amour, vérité, tendresse. Béni sois-tu !

mercredi 24 janvier 2018

Ecrit pour moi

Ps 39
8b « Dans le livre, est écrit pour moi
9 ce que tu veux que je fasse.
Mon Dieu, voilà ce que j'aime : ta loi me tient aux entrailles. »
10 J'annonce la justice dans la grande assemblée ;
vois, je ne retiens pas mes lèvres, Seigneur, tu le sais.

Viens Esprit Saint, apprends-moi à discerner ta volonté dans les mots du livre.

Dans le livre, est écrit pour moi : ce livre - ou plus littéralement ce rouleau – est sans doute celui de la loi de Moïse citée au verset suivant. Le Deutéronome surtout propose quantité de passages sur l’intériorité de la loi. Il est frappant combien le psalmiste personnalise sa lecture, combien il se sent concerné : c’est écrit pour lui. Cette insistance est frappante en un temps où la notion de « peuple » est tellement importante.

ce que tu veux que je fasse : ce qui est écrit n’est pas une révélation théorique, c’est la volonté même de Dieu, et sa volonté sur celui qui lit, qui entend, qui accueille. Dieu a un projet pour chacun de nous.

Mon Dieu, voilà ce que j'aime : ta loi me tient aux entrailles : aimer la loi, aimer les commandements du Seigneur, aimer ses ordres, ses chemins… tant de psaumes le répètent sous toutes les formes, dont bien sûr le 118. Car tel est bien le moteur du « Me voici » puisqu’il s’agit d’ajouter « pour faire ta volonté ».

J'annonce la justice dans la grande assemblée : l’action de grâce proclame à l’assemblée liturgique la justice de Dieu : cette justice qui libère, qui guérit, qui pardonne.

vois, je ne retiens pas mes lèvres, Seigneur, tu le sais : le psalmiste s’adresse à un Dieu qu’il peut interpeller : "Seigneur, toi, tu connais" (comme dirait Jérémie). "Toi, Seigneur", lirons-nous au verset 12. Le priant est appelé à enseigner, à témoigner, Il invite à la joie ceux qui recherchent Dieu et aiment les chemins du salut.


Seigneur Dieu, soit béni pour la Parole qui est écrite dans le Livre, qui est écrite pour moi, pour chacun. Fais-nous aimer tes commandements qui nous conduisent au bonheur. Que sans cesse ils nous remettent sur les chemins qui nous rapprochent de toi.

mardi 23 janvier 2018

Voici je viens

Ps 39
7 Tu ne voulais ni offrande ni sacrifice,
tu as ouvert mes oreilles ;
tu ne demandais ni holocauste ni victime,
8a alors j'ai dit : « Voici, je viens ».

Viens Esprit Saint, viens nous apprendre que l’oreille attentive vaut mieux que tous les sacrifices.

Tu ne voulais ni offrande ni sacrifice : les prophètes ont compris qu’il ne fallait pas rendre grâce ou implorer en offrant des sacrifices ; l’énumération présente dans ce verset n’est pas seulement une exigence poétique, elle reprend tous les types de sacrifices : le sacrifice de communion, l’offrande de grain ou d’animaux, l’holocauste ou l’animal est non seulement offert mais brûlé en entier, le sacrifice d’expiation. L’imagination fut grande en ce domaine, et pourtant Dieu n’attend rien de tout cela.

tu as ouvert mes oreilles : voilà un saut sémantique qui peut étonner, par sa signification mais aussi parce qu’il vient clairement interrompre l’énumération des sacrifices. Et il s’agit certes d’un raccourci qui va s’expliquer par la suite. Un tel lien est aussi présent chez Jérémie (Jr 7, 21-28) qui observe ironiquement que Dieu n’a rien prescrit concernant holocauste et sacrifice mais qu’il demande seulement que l’on prête l’oreille à sa voix. Les expressions autour de l’oreille sont très nombreuses dans toute la Bible et déjà dans d’autres textes antiques (assyriens, etc). Elles sont souvent en lien – outre l’écoute bien sûr – avec l’obéissance et l’intelligence (des choses de Dieu).

tu ne demandais ni holocauste ni victime : insistance sur l’opposition avec la réponse qui suit.

alors j'ai dit : « Voici, je viens » : formule habituelle pour se rendre disponible à l’attente d’un maître. L’offrande que Dieu agrée, c’est celle de nous-même, non pas tel un sacrifice mais tel un don fait dans la joie de son amitié.

Paul (He 10, 5-10) a adapté le texte grec du psaume (v. 8 et 9) pour en faire une prière adressée à Dieu par le Christ : « … Tu m’as façonné un corps… voici je viens… c’est de moi qu’il est question dans le rouleau… »

Seigneur Dieu, mets sans cesse sur nos lèvres cette réponse que tu attends « Me voici ! ». Fais-nous courir à toi dans notre hâte de te répondre.