dimanche 5 novembre 2017

Inébranlable sur les flots


Ps 23
1 A David, cantique.
Au Seigneur, le monde et sa richesse,
la terre et tous ses habitants !
2 C'est lui qui l'a fondée sur les mers
et la garde inébranlable sur les flots.

Viens Esprit Saint, permets que la parole de ce jour se fasse louange dans notre vie
A David, cantique : le texte liturgique dont nous suivons la traduction, ne fait pas mention de ces premiers mots. D’une part, c’est le cas de toute la première moitié des psaumes, et d’autre part nous savons que ce n’est nullement une référence d’auteur !

Pourtant ici, du moins si l’on prend la traduction littérale, on ne peut qu’être frappé par le parallélisme entre les deux lignes de ce verset d’ouverture : A David… A Dieu…
Ce qui appartient à David, c’est le cantique, le chant, c’est de chanter la louange.

Au Seigneur, le monde et sa richesse : ce qui appartient à Dieu, c’est le monde. A Dieu, et non pas à l’homme à qui il revient (seulement) de « garder » la terre.
la terre et tous ses habitants : chaque chose, chaque être appartient à Dieu, mais surtout, ne peut subsister que dans la mesure où il est en Dieu, connecté à cette puissance aimante et créatrice qu'est Dieu.

C'est lui qui l'a fondée sur les mers et la garde inébranlable sur les flots : le psalmiste nous dit que la terre a été (est) « fondée » par Dieu ; ainsi en est-il, dans l’Evangile, de la maison « fondée » sur le roc (Mt 7, 24 ss), Nous construisons notre vie comme nous pouvons, mais l’essentiel, c’est la fondation, c’est Dieu lui-même et sa parole.
Mais ici il s’agit de fonder, non pas sur le roc, mais sur la mer ! Quoi de moins ferme, de plus mouvant, de plus redouté aussi par ces peuples qui vivaient le long de la mer sans vraiment en être. On est loin du solide rocher !

Oui, avec Dieu : on peut fonder quelque chose de solide, même sur la mer, même sur les flots, sur tout ce qui, dans notre vie, semble fragile, battu par les circonstances.
Dieu peut nous rendre inébranlables : comme la barque dans la tempête qui ne sombre pas, comme Jésus lui-même qui marche sur cette mer démontée et invite Pierre à l’y rejoindre.

Seigneur Dieu, donne-nous de faire chanter le monde, d’y reconnaître ton action, d’y faire résonner une parole de confiance, béni sois-tu.

Aucun commentaire: