jeudi 5 octobre 2017

Plus savoureuse que le miel

Ps 18, 10-11
« (v. 10) La crainte qu'il inspire est pure,
elle est là pour toujours ;
les décisions du Seigneur sont justes
et vraiment équitables :
(v. 11) plus désirables que l'or,
qu'une masse d'or fin,
plus savoureuses que le miel
qui coule des rayons »

Après ces qualificatifs de la Loi, le psalmiste nous parle de la « crainte » du Seigneur. Il nous faut bien comprendre le terme. Il n’est certes pas un synonyme de peur, mais il désigne cette attitude de l’être humain devant Dieu. Entre Dieu et l’homme, il existe une différence de degré considérable. Lorsque l’être humain en prend conscience, il est saisi d’effroi, d’une révérence teintée de respect… Dieu peut alors le rejoindre et lui faire franchir l’abîme qui les sépare. Telle est notre destinée humaine, le rêve de Dieu pour chacun(e) d’entre nous : que nous franchissions cet abîme et devenions « Dieu », à son image. C’est la divinisation.
De cette crainte, le psalmiste déclare :
« La crainte qu'il inspire est pure, elle est là pour toujours »

Le respect de Dieu, l’amour qu’on lui destine, ne passera jamais. Ainsi en va-t-il de notre réponse d’amour à cet amour premier qu’il nous voue. Nous pouvons nous y fier : Dieu ne reprendra jamais son amour…
« les décisions du Seigneur sont justes et vraiment équitables »

En guise de prolongement à sa méditation sur la Loi, le psalmiste évoque « les décisions du Seigneur » : la justice et l’équité, qui sont des termes apparentés, les caractérisent.
Il nous est bon de célébrer ainsi la Loi du Seigneur, dans notre monde où la justice humaine est tellement décriée, à juste titre ou non. Ainsi subsiste-t-il une justice, même pour ceux et celles dont le droit est bafoué. Leur espérance en la justice de Dieu demeure, quel que soit leur quotidien…

Ces « décisions du Seigneur », le psalmiste les qualifie ainsi :
« plus désirables que l'or, qu'une masse d'or fin, plus savoureuses que le miel qui coule des rayons »

Deux caractéristiques : objet de désir et saveur. Si le cœur est l’organe du désir, de la volonté et de la décision, la saveur se rattache plutôt au goût. Les deux qualités suggèrent combien la Parole du Seigneur peut rejoindre l’être humain dans ses profondeurs et son intériorité. Et à quel point elle peut combler son cœur et répondre à ses plus intenses aspirations…
Seigneur, accorde-nous la Grâce de désirer et de goûter ta Parole. Afin qu’elle irrigue nos cœurs et féconde notre terre, envoie ton Esprit !
Sœur Marie-Jean

 

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