mercredi 13 septembre 2017

Ecoute

Ps 16
1 Seigneur, écoute la justice !
Entends ma plainte, accueille ma prière :
mes lèvres ne mentent pas.
2 De ta face, me viendra la sentence :
tes yeux verront où est le droit.
3 Tu sondes mon cœur, tu me visites la nuit,
tu m'éprouves, sans rien trouver ;
mes pensées n'ont pas franchi mes lèvres.
  
Viens Esprit Saint, viens me donner les mots de la prière pour me tourner vers mon Dieu.
  
Seigneur, écoute la justice : un nouveau psaume, une nouvelle prière individuelle. Un appel à la justice. Celle de Dieu ? On l’entend sans doute ainsi mais étrangement, cette fois, il n’est pas explicitement fait appel au « Dieu juste ». Pourtant le psaume est encadré par cette notion de justice… attendons donc la fin.

Entends ma plainte, accueille ma prière : c’est Dieu lui-même qui est invité ici à entendre (la prière), à écouter (la justice). Cette injonction fondamentale (Ecoute, Israël !), que nous connaissons si bien aussi comme premier mot de la Règle de Benoît, voici qu’elle s’adresse ici à Dieu lui-même dans la bouche du psalmiste.

mes lèvres ne mentent pas : et ce qui le pousse à tant d’audace, c’est la pureté de son intention, la vérité de sa parole.

De ta face, me viendra la sentence : tes yeux verront où est le droit : il se confie au jugement de son Dieu, il s’offre à son regard dans une attitude dénuée de crainte.

Tu sondes mon cœur, tu me visites la nuit : oui, Dieu nous connaît ; de nuit comme de jour, il nous voit agir. Certains y verraient une intrusion, et pourtant quelle joie lorsque le Seigneur nous « visite » : n’est-ce pas le moment de lui ouvrir tout grand ? « Voici que je me tiens à ta porte… ». Il est bon d’être connu de notre Dieu : d’ailleurs d’autres psaumes reprennent ces mots en prière : « Sonde-moi, mon Dieu » (Ps 138,1)

tu m'éprouves, sans rien trouver ; mes pensées n'ont pas franchi mes lèvres : il y a des psaumes d’aveu, d’appel à la miséricorde de Dieu. Ici le priant fait preuve d’une belle assurance qui peut nous étonner : nous nous savons tous pécheurs ! Mais non sommes sans doute ici sur le plan d'une fidélité bien plus profonde, d'une amitié.


Seigneur Jésus, il est doux d’être connue de toi. « Tous mes chemins te sont familiers » : je n’ai rien à démontrer, rien à défendre. Je te demande seulement, avec confiance, d’accueillir ma prière, de m’accorder d’y être fidèle. 

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