vendredi 14 juillet 2017

Comprends mon soupir



Au maître de chœur. Sur les flûtes. Cantique de David
Entends mes paroles, Seigneur,
Comprends mon soupir.
Prête attention au cri de mon appel
Mon roi et mon Dieu
Car c’est vers toi que je prie.
Psaume 5, 1-3

Viens Esprit de Dieu, viens prier en moi au matin de ce jour nouveau.
Viens redire cette prière du psalmiste, fais la mienne.

Au maître de chœur. Sur les flûtes. Cantique de David
Ce psaume est à nouveau attribué à David. Et cette fois une autre précision musicale y est adjointe : le chant sera accompagné de flûtes. Cela nous dit combien les psaumes, partie prenante dans la liturgie du temple, ont dès l’origine été prévu pour le chant, la prière commune.

Entends mes paroles, Seigneur,
On aurait pu traduire aussi bien, « entends mes mots », c’est dire que le psalmiste vient devant le Seigneur, se confier tel qu’il est. Et parfois il est dans un état tel, qu’il ne sait formuler des phrases, les mots qu’il prononce, il sait que le Seigneur les entend, et non seulement les entend, mais les comprend.

Comprends mon soupir.
Le mot « soupir » peut aussi être traduit « plainte ». Le même terme hébreu peut signifier le rugissement du lion. C’est dire, que nous ne sommes pas nécessairement dans une lamentation sans voix, mais qu’il se peut que le psalmiste crie vers son Dieu, dans des « gémissements ineffables » pour reprendre une expression de st Paul.
Sa prière aussi fragile soit elle, le psalmiste aussi incapable se sente-t-il de la formule en termes ad hoc, le psalmiste la confie au Seigneur. Si lui, pauvre, fragile humain, ne sait élever sa prière vers Dieu, il compte bien que Dieu peut l’entendre, qu’il peut supprimer la distance entre lui, le Seigneur, et le priant.

Prête attention au cri de mon appel
Mon roi et mon Dieu
Car c’est vers toi que je prie.
Le psalmiste insiste à nouveau fermement sur son espoir : que le Seigneur accueille sa prière. Si lui homme ne sait pas prier, il est sûr que Dieu, lui, peut entendre les mots qu’il prononce et les accueillir comme une prière ardente.
Le psalmiste redit au Seigneur, que c’est vers Lui qu’il prie, vers Lui et vers nul autre. Redisant sa confiance en Dieu, il le nomme « mon Roi et mon Dieu ». C’est dire son attachement. Il veut que le Seigneur soit Roi en son cœur, son Roi.
Le psalmiste s’abandonne à Dieu, comme celui-là seul qui peut entendre sa prière, celui-là seul en qui il peut se confier.

Seigneur, mets en moi ton Esprit, qu’il vienne prier en moi. Qu’il mette en mon cœur, les mots pour te prier, qu’il soit le souffle de ma prière.
Seigneur, en toute circonstance, donne-moi foi en toi, donne-moi de te confier ma vie. Sois mon Roi, mon Dieu.

1 commentaire:

Philippe a dit…

Dans la paix je me couche et je dors ...
Je ne m’endors pas dans le sommeil du juste (face à la Loi) mais celui de l’aimé !
Ph.