vendredi 26 mai 2017

Peux-tu rester insensible ?


Es 64
9 Elles sont devenues un désert, tes villes saintes ;
Sion est devenue un désert, Jérusalem, une désolation.
10 Notre Maison sainte et resplendissante,
où nos pères te louaient,
est devenue la proie du feu ;
tout ce qui nous était cher est en ruines.
11 Peux-tu rester insensible à cela, Seigneur, te taire et nous humilier à l’excès ?

Viens Esprit Saint, vient nous révéler la tendresse et la compassion qui habitent le cœur de notre Dieu.

Elles sont devenues un désert, tes villes saintes ; Sion est devenue un désert, Jérusalem, une désolation : ils sont revenus d’exil, mais la désillusion est grande ; le temple n’a pu être reconstruit, à part quelques fondations et l’autel ; c’est la désolation, la haine entre frères, la peur et le mépris des étrangers…

Notre Maison sainte et resplendissante, où nos pères te louaient, est devenue la proie du feu ; tout ce qui nous était cher est en ruines : les conditions de vie sont très difficiles, les rivalités, la violence entraînent le découragement et les récriminations.

Peux-tu rester insensible à cela, Seigneur, te taire et nous humilier à l’excès ? : alors voilà de nouveau Dieu responsable de cette humiliation… Mais peut-être la question est-elle une interpellation, une profession de foi de la part du prophète : non, Dieu n’est pas insensible ! Le psalmiste l’avait affirmé avec force : « Il en coûte au Seigneur de voir mourir les siens ! » (Ps 116,15). Et la contemplation de Jésus de Nazareth nous révèle un Dieu « pris aux entrailles » devant la misère de ceux sur lesquels se pose son regard.


Seigneur, tu es le Dieu bon et bienfaisant, et la souffrance de tes bien-aimés atteint ton cœur de Père. Apprends-nous à partager ta compassion.

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