mardi 23 mai 2017

Jamais on n'a entendu

Es 64
1 comme un feu qui enflamme les broussailles,
un feu qui fait bouillonner les eaux !
Ainsi tu manifesterais ton nom à tes ennemis,
les nations trembleraient devant toi,
2 quand tu ferais des prodiges terrifiants que nous n’espérons plus.
Voici que tu es descendu :
les montagnes furent ébranlées devant ta face.
3 Jamais on n’a entendu,
jamais on n’a ouï dire,
nul œil n’a jamais vu un autre dieu que toi
agir ainsi pour celui qui l’attend.

Viens Esprit Saint, montre-nous comment notre Dieu se manifeste à nous aujourd’hui.

comme un feu qui enflamme les broussailles, un feu qui fait bouillonner les eaux : la phrase du chapitre précédent se prolonge ici : « si tu descendais, les montagnes seraient ébranlées devant ta face, comme un feu… ». C’est une image familière de la supplication des psaumes : « Seigneur, incline les cieux et descends, touche les montagnes, qu’elles brûlent ». (Ps 143,5)

Ainsi tu manifesterais ton nom à tes ennemis, les nations trembleraient devant toi,  quand tu ferais des prodiges terrifiants que nous n’espérons plus : le souhait du peuple, c’est que le Seigneur  manifeste ainsi sa puissance, c’est que leur Dieu s’impose aux adversaires. Mais se glisse cet aveu : en fait, cette manifestation, ils ne l’attendent pas, parce qu’ils ne l’espèrent pas.

Voici que tu es descendu : changement de registre, on passe soudain de la non-attente à la réalisation ; à noter que la TOB ne va pas jusque là et garde le conditionnel : « tu descendrais »

les montagnes furent ébranlées devant ta face : toute théophanie ne peut qu’ébranler les êtres, et même les choses les plus immuables, telles les impressionnantes montagnes.

Jamais on n’a entendu, jamais on n’a ouï dire, nul œil n’a jamais vu un autre dieu que toi agir ainsi pour celui qui l’attend : Israël est le seul à avoir vu la puissance de son Dieu. Le Deutéronome précisait déjà "A toi il a été donné de voir (ce que le Seigneur à fait pour vous) pour que tu saches que c’est le Seigneur qui est Dieu : il n’y en a pas d’autre que lui" (Dt 4,35). Une seule condition, qui n’était pourtant pas remplie au verset précédent : l’attendre, autrement dit, le désirer.


Seigneur Jésus, oui, tu es descendu, et tu es venu apporter le feu sur la terre, mais le feu de l’amour. Garde nos cœurs étonnés, émerveillés devant cet inouï, ce jamais-vu, car tu dépasses infiniment nos attentes. Béni sois-tu !

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