Me voici !

Es 58

⁸ Alors ta lumière jaillira comme l’aurore, 
et tes forces reviendront vite. 
Devant toi marchera ta justice, 
et la gloire du Seigneur fermera la marche.

^9a Alors, si tu appelles, le Seigneur répondra ; 
si tu cries, il dira : « Me voici. »

Viens Esprit Saint, rends-nous attentifs à la voix de notre Dieu qui répond à notre cri.

Alors ta lumière jaillira comme l’aurore : depuis qu’il a posé la question : « quel est le jeûne qui me plaît ? », Dieu est passé au « tu », à l’interlocuteur singulier. Les reproches étaient destinés au peuple, l’invitation à la juste conduite est faite à chacun en particulier. De même que la réponse de l’homme ne dépend que de lui seul. Voici maintenant la promesse faite à celui qui agit selon le cœur de Dieu.

Mais tout est à l’envers dans ces deux versets, tout est inversé ! Ne s’attendait-on pas à ce que Dieu promette sa lumière ? Sa force ? Non ! C’est l’homme juste qui devient lumière ! C’est sa lumière qui jaillira… pour éclairer ses frères.

et tes forces reviendront vite : de même, la force lui reviendra (et vite ! ), reçue du Seigneur, mais faite sienne.

Devant toi marchera ta justice : et enfin, c’est sa propre justice qui lui montrera la route à suivre, sa « connaissance » de Dieu lui permettra de choisir le bon chemin.

et la gloire du Seigneur fermera la marche : mais le Seigneur sera aussi présent, dans sa gloire…

Alors, si tu appelles, le Seigneur répondra : car l’homme n’en est pas seul pour autant, son Dieu n’est jamais loin, il aura sûrement besoin de l’appeler encore, de le prier, de le rencontrer. Et sa voix alors sera entendue, son Seigneur écoutera, il répondra !

si tu cries, il dira : Me voici : de nouveau inattendu, ce n’est plus l’homme qui répond « me voici », cette réponse magnifique si souvent présente dans la Bible depuis Abraham. C’est Dieu lui-même qui répond ainsi au cri de l’homme !

Seigneur Jésus, il nous est difficile de concevoir une telle chose : notre Dieu qui répond « Me voici » lorsque nous crions vers lui ! Tu nous as donné le beau nom d’amis, et, au nom de cette amitié, tu nous invites à une attitude de réciprocité avec toi. Tel que tu nous en montres l’exemple, donne-nous d’avoir sur les lèvres cette réponse à tous ceux qui crient vers nous : Me voici !