dimanche 19 mars 2017

Méprisé

Es 53
1 Qui donc a cru à ce que nous avons entendu dire ?
Le bras du SEIGNEUR, en faveur de qui a-t-il été dévoilé ?
2 Devant Lui, celui-là végétait comme un rejeton,
comme une racine sortant d’une terre aride ;
il n’avait ni aspect, ni prestance tels que nous le remarquions,
ni apparence telle que nous le recherchions.
3 Il était méprisé, laissé de côté par les hommes,
homme de douleurs, familier de la souffrance,
tel celui devant qui l’on cache son visage ;
oui, méprisé, nous ne l’estimions nullement.

Viens  Esprit Saint, viens changer nos cœurs, viens changer notre regard sur tous les méprisés.

Qui donc a cru à ce que nous avons entendu dire ? Le bras du SEIGNEUR, en faveur de qui a-t-il été dévoilé ? : avant de reprendre longuement le thème du Serviteur, l’auteur pose deux questions, comme pour réveiller l’attention de ses auditeurs/lecteurs, les mettre eux-mêmes au centre de ce que Dieu leur a manifesté.

Devant Lui, celui-là végétait comme un rejeton, comme une racine sortant d’une terre aride : en trois versets, la fin du chapitre 52 nous avait tout dit du Serviteur, opprimé par les hommes et exalté par Dieu aux yeux du monde. Mais une telle concision n’est le propre, ni du langage prophétique, ni de la transmission orale. Nous allons dès lors pouvoir « approfondir » cela durant tout le chapitre 53. Le Serviteur est donc d’abord présenté comme une pauvre plantule qui végète. Mais il y a une petite note d’importance pour ceux qui le verrait abandonné : il demeure « devant le Seigneur » !

il n’avait ni aspect, ni prestance tels que nous le remarquions, ni apparence telle que nous le recherchions : avec insistance dans la répétition, l’auteur montre comment tout se joue autour de « l’aspect », « l’apparence », tout ce qui peut être tellement trompeur, amener à des déductions tellement erronées et à des attitudes inadmissibles. Esaïe parle d’ailleurs en « nous », il s’assimile au peuple, il reconnaît que tous se sont laissés prendre par cette apparence.

Il était méprisé, laissé de côté par les hommes : car, en s’attachant à l’apparence, on aboutit souvent dans le mépris, la mise à l’écart, nous dirions aujourd’hui, à l’exclusion. Mais cela, c’est le fait des hommes, le prophète tient à le repréciser.

homme de douleurs, familier de la souffrance, tel celui devant qui l’on cache son visage ; oui, méprisé, nous ne l’estimions nullement : devant un être souffrant, on tend à détourner le regard : c’est le cas souvent dans la Bible, c’est le cas dans la vie. Le mépris aboutit au besoin de rendre l’autre inexistant. Jésus, lui, posait son regard sur les malheureux qu’il croisait, il voyait ceux auxquels personne ne faisait attention.


Seigneur Jésus, toi qui as connu les humiliations des hommes, qui a affronté en silence leur mépris, donne-nous de te contempler dans cet amour incommensurable que tu portes à tous les hommes, à travers toutes nos défaillances. Béni sois-tu pour ton amour qui nous sauve.

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