dimanche 8 janvier 2017

Mon serviteur

Es 42
1 Voici mon serviteur que je soutiens,
mon élu que j’ai moi-même en faveur,
j’ai mis mon Esprit sur lui.
Pour les nations il fera paraître le jugement,
2 il ne criera pas, il n’élèvera pas le ton,
il ne fera pas entendre dans la rue sa clameur ;
3 il ne brisera pas le roseau ployé,
il n’éteindra pas la mèche qui s’étiole ;
à coup sûr, il fera paraître le jugement.
4 Lui ne s’étiolera pas, lui ne ploiera pas,
jusqu’à ce qu’il ait imposé sur la terre le jugement,
et les îles seront dans l’attente de ses directives.


Viens Esprit Saint, toi qui as reposé sur Jésus, viens éclairer chacun de nous, viens nous rendre attentifs à celui qui murmure en nos cœurs.

Voici mon serviteur  que je soutiens : Voici ! Annonce d’une venue, d’une nouveauté. Nous avons passé toute la fin du chapitre précédent car l’auteur y décrivait encore (et pas pour la dernière fois) le procès que Dieu fait aux idoles, le défi qu’il lance aux faux-dieux en leur reprochant notamment de ne pouvoir prédire l’avenir. Lui, le Seigneur, il parle, lui, il annonce la venue de son serviteur. Qui est-il ? Rien ne nous empêche de penser au Christ, mais, chez Esaïe, l’identité de ce serviteur varie et est souvent difficile à établir. Notons que nous avons déjà rencontré une première fois cette expression (41,8) qui désignait alors Israël.

mon élu que j’ai moi-même en faveur : l’idée de l’élection du serviteur est constante. Rappelons-nous encore 41,8 : « mon serviteur, Jacob, toi que j’ai choisi » mais aussi, comme nous le savons, le baptême de Jésus (Mt 3,17) et sa transfiguration (17,5) : « Celui-ci est mon fils bien-aimé, celui qu’il m’a plu de choisir ».

j’ai mis mon Esprit sur lui, pour les nations il fera paraître le jugement : cette fois, nous nous transportons vraiment dans le Nouveau Testament avec la venue de l'Esprit et la justice pour le monde entier, promesse fondamentale d'ailleurs répétée aux versets suivants.

il ne criera pas, il n’élèvera pas le ton, il ne fera pas entendre dans la rue sa clameur : et nous découvrons comme le portrait de Jésus.

il ne brisera pas le roseau ployé, il n’éteindra pas la mèche qui s’étiole : un roseau piétiné, une mèche étouffée, ce sont des symboles communs dans l’antiquité pour désigner un peuple dénué de forces, et donc les vaincus écrasés par une puissance. Matthieu mettra tout ce passage dans la bouche de Jésus (12,18-21) où il se décrit lui-même comme le serviteur humble et discret.

à coup sûr, il fera paraître le jugement : c’est « le droit » comme dit Matthieu, c’est la justice qui finalement seront victorieux.

Lui ne s’étiolera pas, lui ne ploiera pas, jusqu’à ce qu’il ait imposé sur la terre le jugement : à noter que cette phrase n’est pas reprise chez Matthieu. Elle apporte l’espoir et le courage aux lecteurs d’Esaïe, la confiance dans le libérateur annoncé.

et les îles seront dans l’attente de ses directives : nous pouvons lire ici l’annonce du ministère de Jésus pour toutes les nations.

Seigneur Jésus, toi qui as voulu être serviteur, qui nous as demandé de te suivre sur ce chemin du service, donne-nous de vivre ce jour dans la disponibilité discrète à tous ceux que tu mettras sur notre chemin.


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