jeudi 5 janvier 2017

Des sources

Es 41
17 Les humiliés et les indigents
qui cherchent de l’eau, mais vainement,
et dont la langue sèche de soif,
moi, le SEIGNEUR, je leur répondrai,
moi, le Dieu d’Israël, je ne les abandonnerai pas.
18 Je ferai jaillir des fleuves sur les coteaux pelés
et des sources au milieu des ravines,
je transformerai le désert en étang
et la terre aride en fontaines.

Viens Esprit Saint, viens nous faire reconnaître les merveilles accomplies par notre Dieu pour ses enfants.


Les humiliés et les indigents qui cherchent de l’eau, mais vainement, et dont la langue sèche de soif : Dieu continue à emprunter la voix de son prophète : il a parlé aux nations, il a parlé à son peuple Israël, voici maintenant un nouvel interlocuteur : tous les pauvres. Tous ceux qui sont en manque d’amour et d’estime, tous ceux qui sont en manque de pain et d’eau, ceux-là qui cherchent la source. Mais, aussi grande que soit leur soif – leur désir – leur recherche reste vaine. Alors ils crient vers le Seigneur.

moi, le SEIGNEUR, je leur répondrai, moi, le Dieu d’Israël, je ne les abandonnerai pas : ils crient et lui entend. Il leur répond en personne : moi ! C’est parce qu’il est le Seigneur qu’il peut s’engager, qu’il peut promettre son appui.

Je ferai jaillir des fleuves sur les coteaux pelés et des sources au milieu des ravines, je transformerai le désert en étang et la terre aride en fontaines : que fera-t-il ? Nous restons dans la métaphore : il fera jaillir l’eau si désirée, l’eau, signe de vie. De nouveau, la contemplation de la création aide à exprimer les merveilles réalisées par Dieu. Il est créateur, il fait couler les ruisseaux : "c’est toi qui as creusé les sources et les torrents" (Ps 74,15). Mais notre auteur veut aller bien plus loin : créer les sources, c’est bien, mais les faire jaillir dans la steppe desséchée démontre encore davantage la puissance du Seigneur. "Il peut changer le désert en nappe d’eau et la steppe en source" (et l’inverse !) (Ps 107,35). Des sources, des fontaines, des étangs, des fleuves… le poète met tout son art au service de sa conviction : Dieu peut tout – même et surtout ce qui semble impossible – pour secourir ceux qui crient vers lui.


Seigneur Dieu, toi qui n’abandonnes jamais celui qui se reconnaît pauvre, viens étancher notre soif, viens combler notre désir, viens habiter nos déserts. Béni sois-tu pour ta promesse, pour ton alliance. Permets-nous d’en vivre en ce jour.

1 commentaire:

Françoise a dit…

Je pense au cri de Jésus lorsqu'il meurt sur la croix.
"J'ai soif"
Cri du pauvre!

et aux chapelle des missionnaires de la charité(Mère Teresa)où à coté du Christ en croix , il est écrit : "J'ai soif"