jeudi 30 juin 2016

Béni soit celui qui s'est intéressé à toi



Sa belle-mère lui dit : « Où donc as-tu glané aujourd’hui ? Où as-tu travaillé ? Béni soit celui qui s’est intéressé à toi ! » Elle raconta alors à sa belle-mère chez qui elle avait travaillé et lui dit : « L’homme chez qui j’ai travaillé aujourd’hui s’appelle Booz. »
(Ruth 2, 19 ; Traduction liturgique  )

Viens Esprit de vie et de lumière, viens dispensateur de la grâce, viens en nos vies, en nos jours et nos nuits.
Sa belle-mère lui dit : « Où donc as-tu glané aujourd’hui ? Où as-tu travaillé ?
Noemi se rend compte aisément que la récolte est anormalement grande, elle se rend compte aisément que quelque chose est advenue. Elle est question face à cette abondance.

Béni soit celui qui s’est intéressé à toi ! »
Elle est aussi bénédiction. Voici qu’elle émerge de la plainte et du vide, voici qu’elle émerge de la tristesse et de la malédiction, et s’ouvre à la bénédiction. Elle bénit celui qui a permis une telle abondance. Elle ne bénit pas directement la récolte, mais celui qui a permis une telle récolte. Voici qu’elle s’ouvre ainsi à l’altérité bienveillante de qui a permis la récolte. Elle ne sait point encore de qui il s’agit, mais déjà elle est dans l’action de grâce.

Elle raconta alors à sa belle-mère chez qui elle avait travaillé
Ruth ne ramène pas la cause à son travail, à sa générosité personnelle, mais elle poursuit avec Noémi en posant son regard sur celui qui lui a permis de tant récolter.

et lui dit : « L’homme chez qui j’ai travaillé aujourd’hui s’appelle Booz. »
Ruth révèle le nom de celui qui a été son bienfaiteur : Booz. Elle le présente comme celui qui l’a fait vivre l’aujourd’hui. Aujourd’hui, le salut est venu par cet homme, aujourd’hui cet homme lui a permis de travailler, de ramener l’abondance à la maison, de ramener la vie à la maison, en lui rendant la nourriture.

Seigneur, béni sois-tu pour tous les Booz qui ont croisé nos routes, éveille en nos cœurs l’action de grâce. Seigneur béni sois-tu pour tous les gestes de vie, de partage qui ont ramené la vie dans les tristes chaumières, pour tous les partages auxquels tu nous convies.

mercredi 29 juin 2016

pour le lui donner



Elle glana dans le champ jusqu’au soir ; puis elle égrena ce qu’elle avait glané : elle avait recueilli une quarantaine de mesures d’orge. Elle l’emporta et revint en ville. Elle montra à sa belle-mère ce qu’elle avait glané ; ce qu’elle avait gardé après s’être rassasiée, elle le sortit aussi pour le lui donner.
(Ruth 2, 17-18 ; Traduction liturgique )

Viens Esprit de Jésus, viens illuminer ma vie par ta Parole. Tu es le don généreux du Père, ouvre en nous la générosité.

Elle glana dans le champ jusqu’au soir ;
Ruth persévère tout le jour, elle ne se repose pas sur la générosité de Booz, elle continue à se donner dans le labeur.

puis elle égrena ce qu’elle avait glané :
Elle glane, et prend soin de ce qui a été glané, elle reprend chaque épi ramassé pour en extraire les grains. Patience, persévérance.

 elle avait recueilli une quarantaine de mesures d’orge.
Une quarantaine de litres disent les exégètes. Ce qui est énorme. L’abondance de son travail, conjuguée à la générosité de Booz, fait merveille.

Elle l’emporta et revint en ville.
La voici bien chargée, elle qui le champ, et rentre à Bethléem, maison du pain. Elle y ramène le fruit de son travail. Si Bethléem peut être maison du pain, il y faut le don humain aussi.

Elle montra à sa belle-mère ce qu’elle avait glané ;
Noémi était dans le vide, la perte. Ruth témoigne pour elle de l’abondance, de la vie qui l’emporte. Le grain n'est pas prêt à la consommation, elle le montre sans le donner.

 ce qu’elle avait gardé après s’être rassasiée, elle le sortit aussi pour le lui donner.
Avant même de préparer un repas avec une part de ce qu’elle a rapporté, elle donne le surplus du repas reçu sur le champ, de la main de Booz. Ruth est totalement dans le don. Elle qui est étrangère, veuve, sans enfants, aurait pu se replier sur sa peine et sa détresse, sur son vide, elle est pur don.

Seigneur, même si nos mains sont vides, même si nos cœurs connaissent la nuit ou l'épreuve, ouvre-nous au don, à cette oblation totale qui donne vie et joie.

mardi 28 juin 2016

Laissez même tomber des épis



Alors elle se leva pour aller glaner, et Booz donna cet ordre à ses serviteurs : « Qu’elle glane aussi entre les gerbes. Ne la rabrouez pas ! Et laissez même tomber des épis des brassées. Abandonnez-les, elle glanera. Ne la tracassez pas ! »
(Ruth 2, 15-16 ; Traduction liturgique  )

Viens Esprit de Jésus, viens lire en nous cette parole. Viens nourrir notre vie au pain de la Parole.
Alors elle se leva pour aller glaner,
Son repas terminé, Ruth ne s’installe pas dans la dépendance, elle ne mise pas sur la bonté de Booz, pour ne plus devoir travailler. Elle reprend son labeur et s’en retourne glaner.

 et Booz donna cet ordre à ses serviteurs :
Et Booz n’achève pas non plus là sa bonté à l’égard de Ruth. Il la laisse retourner au travail, mais il veille sur elle. Il donne de nouveaux ordres à ses serviteurs, qui vont dépasser les premiers.

 « Qu’elle glane aussi entre les gerbes. Ne la rabrouez pas !
Ruth est autorisée à s’avancer plus clairement auprès des gerbes, Elle est autorisée à serrer de plus près le travail des moissonneurs. Eux sont invités à l’accueillir, à la laisser faire, sans émettre le moindre reproche.

Et laissez même tomber des épis des brassées. Abandonnez-les, elle glanera. Ne la tracassez pas ! »
Booz invite ici ses moissonneurs à participer à sa générosité. Pour augmenter la récolte de Ruth, il invite les moissonneurs à laisser tomber consciemment des épis. Il ne lui donne pas directement les épis, mais s’assure qu’elle trouvera abondamment à glaner. Respect de la dignité et du dévouement de Ruth, générosité partagée.
Et enfin insistance sur le respect à avoir de cette femme : ne pas la rabrouer, ne pas la tracasser. Lui permettre de vivre son labeur paisiblement, fructueusement.

Seigneur, partage-nous ton cœur, comme tu l’as partagé à Booz. Que nous soyons les uns pour les autres, un reflet de ta bonté. Que notre main soit image de ta main, que notre cœur soit image de ton cœur.