lundi 5 septembre 2016

Je ne la lâcherai plus

Ct 3
3 Ils m’ont trouvée, les gardes, eux qui tournent dans la ville : « Celui que mon cœur aime, l’auriez-vous vu ? »
4 À peine les avais-je dépassés, j’ai trouvé celui que mon cœur aime : je l’ai saisi et ne le lâcherai pas que je l’aie fait entrer dans la maison de ma mère, dans la chambre de celle qui m’a conçue.
5 Je vous en conjure, filles de Jérusalem, par les gazelles, par les biches des champs, n’éveillez pas, ne réveillez pas mon Amour avant son bon vouloir.

Viens Esprit Saint, donne-nous de faire nôtres les mots du Cantique dans notre quête de notre Dieu.

Ils m’ont trouvée, les gardes, eux qui tournent dans la ville : le verbe hébreu est traduit soit par « trouver » (traduction liturgique...) soit par « rencontrer » (TOB…) ce qui convient sans doute mieux pour les gardes qui ne la cherchaient pas, mais moins bien pour la quête de l’aimé.

Celui que mon cœur aime, l’auriez-vous vu ? : ici aussi on peut lire « aimer » ou « désirer ». Son désir est tel qu’elle interroge des gardes qui n’y ont rien à voir et qui ne lui répondent d’ailleurs pas.

À peine les avais-je dépassés, j’ai trouvé celui que mon cœur aime : elle les a dépassés, elle a tout dépassé, et alors elle le rencontre. Où cela ? Au fond d’elle-même ?

je l’ai saisi et ne le lâcherai pas que je l’aie fait entrer dans la maison de ma mère, dans la chambre de celle qui m’a conçue : expression de joie,… quelque peu possessive ! Comme s’il était possible de le retenir. Est-elle si sûre de sa « prise » ? Est-ce par sa propre force qu’elle s’est emparée de lui ?

Je vous en conjure, filles de Jérusalem, par les gazelles, par les biches des champs, n’éveillez pas, ne réveillez mon Amour avant son bon vouloir : nous retrouvons ce beau refrain qui concluait le premier poème (2,7), on pourrait donc situer ici aussi la fin du deuxième poème.

Seigneur Jésus, permets que notre quête soit celle de deux libertés, qu’à ta suite, notre désir nous conduise vers notre Dieu sans jamais vouloir mettre la main sur lui. Béni sois-tu pour chaque moment de rencontre.

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