lundi 29 août 2016

Ne réveillez pas mon amour

Ct 2
(Elle ?) 07 Je vous en conjure, filles de Jérusalem, par les gazelles et même par les biches sauvages, n’éveillez pas, ne réveillez pas mon Amour avant son bon vouloir.

Viens Esprit Saint, viens nous révéler l’amour de notre Dieu au travers de cette parole.
  
(Elle ?)  Je vous en conjure, filles de Jérusalem : est-ce lui qui parle ? Est-ce elle ? Les traducteurs hésitent, aucun indice ne peut les aider, sauf qu’ailleurs c’est toujours « elle » qui s’adresse aux filles de la ville. Ce très beau vers reviendra encore à trois reprises dans le Cantique pour conclure un passage, mais ces répétitions ne nous informent pas davantage sur le locuteur. Pourquoi d’ailleurs s’en préoccuper ? Mettons-le dans la bouche de l’un et de l’autre…
Les destinataires par contre sont clairement citées, et nous retrouvons les « filles de Jérusalem » : elles sont là, elles ont servi les gâteaux de raisins, elles sont les témoins. Mais pas plus. Il leur est interdit d’intervenir, et cela avec force : « je vous en conjure ».

par les gazelles et même par les biches sauvages : est-ce un joli vers au sein du poème ? Est-ce l’évocation du charme de la femme (ainsi en Pr 5,19 : « la femme, biche aimable, gracieuse gazelle ») ? Est-ce une référence directe aux déesses de l’amour liées aux gazelles, biches et autres animaux sauvages du même type ? Une façon symbolique de les conjurer « au nom de l’amour ».

n’éveillez pas, ne réveillez pas mon Amour avant son bon vouloir : car la demande est pressante, c’est une supplication : préserver ce moment d’union, demeurer en présence de l’Amour, ne pas s’en laisser distraire par d’autres intervenants. Respect aussi pour le « sommeil » de l’être aimé : c’est lui seul qui décidera de s’en aller.
Sur cette adjuration, très solennelle et toute marquée d’un amour brûlant, que se termine le premier poème…


Seigneur Jésus, rends-nous présents et attentifs lorsque tu nous visites.

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