dimanche 10 juillet 2016

Tout ce que tu diras je le ferai pour toi



Alors, il dit : « Sois bénie du Seigneur, ma fille ! Ce geste d’attachement est encore plus beau que le premier : tu n’as pas recherché les jeunes gens, pauvres ou riches. Et maintenant, ma fille, n’aie pas peur ; tout ce que tu diras, je le ferai pour toi, car tout le monde ici sait que tu es une femme parfaite.
(Ruth 3,10-11   Traduction liturgique)

Viens Esprit de Jésus, viens éclairer nos cœurs, viens les réjouir par ta Parole. 

Alors, il dit : « Sois bénie du Seigneur, ma fille !
Booz n’est pas offusqué de la démarche de Ruth, que du contraire. Il la loue. IL l’appelle ma fille, reconnaissant son lien de parenté avec elle, par l’intermédiaire de Noémi. Sur elle il appelle la bénédiction du Seigneur, Dieu d’Israël. Pour lui la bénédiction de Dieu n’a pas de frontière.  

Ce geste d’attachement est encore plus beau que le premier : tu n’as pas recherché les jeunes gens, pauvres ou riches.
Booz loue le comportement de Ruth qui préfère se vouer à la lignée de Noémi, que de chercher à faire sa vie tout simplement avec qui bon lui semblerait. Elle n’a pas cherché quelqu’un de riche, ou non, elle a été à la rencontre de celui qui pouvait exercer pour elle et pour Noémi le rôle de go’ël. Celui qui pouvait les « racheter » en liant son sort à elles, en reconnaissant son devoir de proche parent à leur égard.

 Et maintenant, ma fille, n’aie pas peur ;
Il invite Ruth à la confiance. Elle pouvait trembler, se demander comment elle allait être reçue, elle, l’étrangère. Booz la rassure, elle ne doit pas craindre. Comme le Seigneur sans cesse répète à son peuple : ne crains pas. Il lui dit : n’aie pas peur.

tout ce que tu diras, je le ferai pour toi, car tout le monde ici sait que tu es une femme parfaite.
Etonnant renversement. Noémi avait dit à Ruth : fais tout ce que Booz dira. Et voici que c’est Booz le maître qui annonce qu’il fera tout ce que Ruth dira. L’homme obéira à la femme, le fils d’Israël (colonne du temple selon son nom) obéira à l’étrangère, le maître à une servante. C’est la subversion totale, l’inversion totale.
Booz motive cette attitude par la conduite de Ruth. Il la qualifie de parfaite !

Seigneur, ton Evangile bouleverse nos échelles, met le pauvre, le petit, l’étranger, en premier. Béni sois-tu. Apprends nous à entrer dans cette même logique.

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