Les
voisines lui donnèrent son nom. Elles disaient : « Il est né un fils
à Noémi. » Et elles le nommèrent Obed (c'est-à-dire : serviteur). Ce
fut le père de Jessé, qui fut le père de David.
Ruth 4,
17 Traduction liturgique
Viens
Esprit de Jésus, viens illuminer nos cœurs. Que la Parole éclaire nos chemins
de vie.
Les voisines lui donnèrent son nom.
Il est
étonnant que ce soient les voisines qui donnent un nom à l’enfant. Ce n’est
guère la coutume.
Lors du
retour de Noémi des champs de Moab, les femmes avaient voulu la nommer Noémi,
et celle-ci les en avait empêchées, leur disant : « ne m’appelez plus
Noémi, mais Mara ». Elle ne se reconnaissait plus dans ce nom de douceur,
elle qui était pleine d’amertume (Mara). Et voici que maintenant les femmes
donnent un nom à l’enfant. Donner un nom c’est aussi reconnaître, les femmes du
peuple d’Israël reconnaissent par là l’enfant né d’une moabite ! et le
nommant elles l’introduisent dans le peuple.
Elles disaient : « Il est né un fils à
Noémi. »
Ainsi l’adoption
de l’enfant par Noémi est officielle. Ruth semble totalement effacée dans ce
passage ; Totalement dans l’oblation, elle a véritablement offert son
enfant à sa belle-mère. Non point qu’elle n’en veuille pas, mais qu’elle veut
le bonheur de sa belle-mère qui se trouvait désenfantée, sans avenir.
Et elles le
nommèrent Obed (c'est-à-dire : serviteur).
Celui qui
une fois grand aura mission de veiller sur Noémi et sur Ruth, celui qui a
mission de relever le nom des défunts porte le nom de serviteur. Non point
dominateur, non point puissant… mais serviteur. Celui qui porte la mission de
go’el, qui par là est image du Dieu qui rachète son peuple, est serviteur.
Ce fut le père de Jessé, qui fut le père de David.
Et voici
l’inscription dans la lignée du salut. Le roi David a donc pour aïeule une
moabite ! Et pour nous chrétien, nous retrouverons Ruth dans la généalogie
de Jésus, issu de la lignée de David.
Seigneur,
béni sois-tu, tu viens à nous en serviteur, tu nous offres le salut à travers
ceux et celles que tu places sur nos routes, quels que soient leur origine,
leur culture, leur langue…
Seigneur,
béni sois-tu pour les germes de vie, de résurrection que tu fais naître dans
les existences les plus ravagées.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire