lundi 18 avril 2016

Lève-toi... prions



Or les parents de Sarra avaient quitté la chambre et fermé la porte. Tobie sortit du lit et dit à Sarra : « Lève-toi, ma sœur. Prions, et demandons à notre Seigneur de nous combler de sa miséricorde et de son salut. »
Elle se leva, et ils se mirent à prier et à demander que leur soit accordé le salut. Tobie commença ainsi : « Béni sois-tu, Dieu de nos pères ; béni soit ton nom dans toutes les générations, à jamais. Que les cieux te bénissent et toute ta création, dans tous les siècles.
(Tob 8, 4-5  traduction liturgique)

Viens Esprit de Dieu, viens conduire notre lecture de la Parole, qu’elle illumine nos pas. Viens éclairer nos cœurs, que nous vivions selon ton amour. 

Or les parents de Sarra avaient quitté la chambre et fermé la porte.
Les versets précédents, le sujet était non précisé : « on »… maintenant il est question des parents de Sarra. Ils figuraient donc parmi les « on » qui ont conduit Tobie à la chambre nuptiale. Ils se retirent maintenant. On imagine leur angoisse, il leur faut une fameuse confiance, après avoir vécu le décès des 7 premiers fiancés, pour croire que cette fois, leur fille peut trouver joie et bonheur en un mariage.

Tobie sortit du lit et dit à Sarra : « Lève-toi, ma sœur. Prions, et demandons à notre Seigneur de nous combler de sa miséricorde et de son salut. »
Tobie invite alors Sarra à la prière. Il s’était couché, dès que les parents de Sarra sont sortis, il se lève, et invite Sarra à faire de même. Il veut l’inviter à la prière. Si derrière le « on » des versets précédents nous avons soupconné, la discrète présence divine, nous voici quelque peu confirmés. Les parents sont sortis de la chambre, l’écrivain n’a pas écrit : on sortit ensuite de la chambre… « on » est resté… Dieu est resté présent à ces enfants qui avancent dans la confiance. Dieu est à ce point présent, que Tobie le perçoit et veut le prier avec Sarra. Ce Dieu n’est pas un étranger dans la vie de Tobie et Sarra : Tobie invite à prier « notre » Seigneur. Il demande une plénitude pour leur foyer, il demande d’être comblés de miséricorde et de salut. Il ne croit pas à la magie de son geste qui a éloigné le démon, il croit à la présence divine, qui le protège et l’accompagne. Par son obéissance à Raphaël il a écarté le danger, maintenant il s’abandonne confiant en la miséricorde divine.

Elle se leva, et ils se mirent à prier et à demander que leur soit accordé le salut.
Sarra acquiesce à la demande, elle se lève, et ensemble ils prient. Premier acte de leur union, ils communient dans la prière. Ils communient dans la demande de salut. Ils veulent unir leur vie, ils l’unissent d’abord en la demande d’un commun salut.

Tobie commença ainsi : « Béni sois-tu, Dieu de nos pères ;
Tobie mène la prière. Il aura appris auprès de ses parents, qui étaient profondément croyants, qui étaient des priants, il aura appris auprès d’eux, à parler simplement à son Seigneur. C’est une parole de bénédiction qui jaillit de ses lèvres. La Bénédiction est partage de vie, partage du don de la vie. Quand, au premier jour de la création, Dieu bénit l’homme c’est en vue d’une fécondité. Le Dieu que Tobie prie, est le Dieu des pères, celui qui s’est révélé au fil du temps, comme un Dieu avec l’humain, un Dieu qui partage le chemin, un Dieu qui partage le quotidien.

 béni soit ton nom dans toutes les générations, à jamais.
Tobie prie son Seigneur, comme un Dieu fidèle, qui continue de générations en générations à accompagner les humains. Un Dieu définitivement engagé aux cotés de l’humain !

Que les cieux te bénissent et toute ta création, dans tous les siècles.
Tobie élargit sa bénédiction appelant pour Dieu non seulement sa propre bénédiction et celle de Sarra, mais celle de toute la création. Et pour tous les temps.

Seigneur, tu nous as inscrits dans une histoire de salut. Fais-nous grandir dans la communion, apprends nous à te bénir jour après jour, et que cette bénédiction nous enracine au cœur de l’humanité, au cœur de la création.

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