jeudi 14 avril 2016

Il se remit à pleurer



Tobie 7, 6-8
Ragouël se précipita pour l’embrasser, se mit à pleurer et lui dit : « Béni sois-tu, mon enfant : tu es le fils d’un homme de bien ! Quel grand malheur que soit devenu aveugle cet homme juste et généreux ! » Il se jeta au cou de Tobie, son frère, et se remit à pleurer.
Et sa femme Edna pleura sur Tobith, et Sarra, leur fille, pleura elle aussi.
Ragouël tua un bélier de son troupeau pour recevoir ses hôtes chaleureusement.

Ragouël se précipita pour l’embrasser,
L’accueil avait déjà été plus que chaleureux, voici qu’il se poursuit avec une dimension nouvelle, de liens familiaux.

se mit à pleurer et lui dit : « Béni sois-tu, mon enfant : tu es le fils d’un homme de bien ! Quel grand malheur que soit devenu aveugle cet homme juste et généreux ! »
Et là on découvre que la cécité que Tobie n’avait pas racontée dès le départ, n’était pas ignorée par cette famille lointaine. Ainsi les nouvelles devaient-elles circuler malgré la distance.
C’est une parole de bénédiction qui fuse de la bouche de Ragouël, une parole qui est porteuse de vie, partage de vie.
La vie de Tobit est connue, il est honoré comme un homme de bien, il est reconnu juste et généreux. Juste, c’est-à-dire ajusté au plan de Dieu. Généreux à l’image de Dieu lui-même.

Il se jeta au cou de Tobie, son frère, et se remit à pleurer.
Larmes d’émotion, reconnaissance d’une profonde amitié fraternelle, joie d’une rencontre, émotion des retrouvailles…

Et sa femme Edna pleura sur Tobith, et Sarra, leur fille, pleura elle aussi.
Toute la famille en pleurs se reconnait, se salue, s’accueille. On est loin d’une société où un homme ne pleure pas ! ici les larmes parlent, elles disent l’émotion, la tendresse, la joie des retrouvailles…

Ragouël tua un bélier de son troupeau pour recevoir ses hôtes chaleureusement.
L’accueil est à la dimension de la joie, on tue un bélier pour recevoir les hôtes. L’accueil est somptueux à la dimension de la fraternité célébrée. La chaleur familiale est au rendez-vous.

Seigneur, béni sois-tu de nous avoir donné un cœur, des liens d’humanité, des yeux pour pleurer au-delà des mots…
Seigneur, béni sois-tu pour les rencontres que tu nous offres de vivre, de célébrer. Dispose nos cœurs à les vivre comme instants de grâce, de fête, de communion, qu’elles nous rapprochent de toi.

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