Tobie 7,1-5
Entré à
Ecbatane, Tobie dit à Raphaël : « Azarias, mon frère, conduis-moi
tout droit chez notre frère Ragouël. » Raphaël le conduisit donc chez
Ragouël. Ils le trouvèrent assis à l’entrée de la cour et le saluèrent les
premiers. Il leur répondit : « Grande joie à vous, frères, soyez les
bienvenus ! », et il les fit entrer dans sa maison.
Il dit à
sa femme Edna : « Comme ce jeune homme ressemble à mon frère
Tobith ! »
Edna les
interrogea : « D’où êtes-vous, frères ? » Ils lui
dirent : « Nous appartenons à la tribu des fils de Nephtali déportés
à Ninive.
– Connaissez-vous
notre frère Tobith ?, demanda-t-elle. – Oui, nous le connaissons,
dirent-ils.
– Va-t-il
bien ? – Il est vivant et en bonne santé. » Et Tobie ajouta :
« C’est mon père. »
Entré à Ecbatane, Tobie dit à Raphaël :
« Azarias, mon frère, conduis-moi tout droit chez notre frère
Ragouël. »
Tobie est
bien décidé de mener sa mission à bonne fin. Il n’est pas question pour lui de
tarder en chemin, de visiter la cité, de prendre le temps de la découvrir.
Tobie veut aller tout droit, et pour cela il demande l’aide de Raphaël, il met
en lui toute sa confiance.
Raphaël le conduisit donc chez Ragouël.
A une
telle demande, pas question de résister. Quiconque demande reçoit dira l’Evangile.
Raphaël acquiesce à la demande avec le même empressement.
Ils le trouvèrent assis à l’entrée de la cour et le
saluèrent les premiers.
Ce salut
fait partie de leur empressement à accomplir leur mission, il fait aussi partie
de leur délicatesse. Ils sont attentifs à Ragouël, respectueux.
Il leur répondit : « Grande joie à vous,
frères, soyez les bienvenus ! », et il les fit entrer dans sa maison.
L’hospitalité
des orientaux est reconnue diligente. Avant même de savoir qui se présente à
lui, Ragouël est empressé, il invite ces deux hommes à entrer chez lui. Il se
réjouit de leur visite, et les appelle « frères ». Reconnaissance d’une
humanité commune, sans méfiance, sans condition… beauté de cet accueil qui
souhaite la joie, une grande joie à ses hôtes. Ragouël accueille en sa maison,
en son chez lui.
Il dit à sa femme Edna : « Comme ce jeune
homme ressemble à mon frère Tobith ! »
De suite,
le regard ouvert, confiant, découvre la parenté. Ragouël s’ouvre à sa femme de
son étonnement, de son sentiment.
Edna les interrogea : « D’où êtes-vous,
frères ? »
Elle ne
tarde pas à interroger, désirant vérifier cette identification, cette possible
parenté. Elle aussi déjà appelle « frères » ceux qui jusque
maintenant sont simplement des étrangers de passage.
Ils lui dirent : « Nous appartenons à la
tribu des fils de Nephtali déportés à Ninive.
Ils se
présentent d’abord par leur appartenance à une tribu : celle de Nephtali,
un des douze fils de Jacob. Ensuite par leur situation actuelle : ils sont
déportés à Ninive, c’est pourquoi ils n’arrivent pas de la terre promise, mais
d’une terre lointaine, qui n’est pas la leur.
– Connaissez-vous notre frère Tobith ?,
demanda-t-elle. – Oui, nous le connaissons, dirent-ils.
Les questions
continuent, progressives. Comme ils sont de la tribu de Nephtali, la
supposition de Ragouël reçoit un début de confirmation qui demande
approfondissement. La question est simple : connaissent-ils Tobith ?
et la réponse fuse : oui !
– Va-t-il bien ? – Il est vivant et en bonne
santé. »
Alors l’intérêt
n’est pas d’abord de nourrir une éventuelle curiosité sur l’identité de ces
voyageurs, mais bien l’intérêt porté à cet être absent, qui est connaissance
commune, qui les rassemble dans le partage. Comment va-t-il… et la réponse est
tout aussi rapide, simple, précise. Il est vivant, il est en bonne santé… on
songe pourtant à sa cécité… la foi de Tobith serait-elle si forte en la parole
de Raphaël qu’il ne mentionne pas la cécité, mais donne d’abord un bilan tout à
fait positif…
Et Tobie ajouta : « C’est mon
père. »
Et voici
la réponse qui manquait à Ragouël et Edna, une réponse qu’ils n’auront pas à
solliciter car Tobie leur donne avant même qu’ils n’interrogent.
« C’est
mon père. » parole simple, partage, à partir de ce moment, Tobie permet à
Ragouël et Edna de l’identifier, de le reconnaître de leur famille.
Seigneur,
béni sois-tu pour la grâce de l’hospitalité, de l’humble confiance qui nous
donne de nous reconnaître frères et sœurs en humanité.
Béni
sois-tu pour les liens de famille qui demeurent par-delà les distances,
par-delà le temps.
Bénis sois-tu
pour les chemins où tu nous conduis, fais que nous y marchions tout droit.
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