mercredi 13 avril 2016

conduis-moi tout droit



Tobie 7,1-5
Entré à Ecbatane, Tobie dit à Raphaël : « Azarias, mon frère, conduis-moi tout droit chez notre frère Ragouël. » Raphaël le conduisit donc chez Ragouël. Ils le trouvèrent assis à l’entrée de la cour et le saluèrent les premiers. Il leur répondit : « Grande joie à vous, frères, soyez les bienvenus ! », et il les fit entrer dans sa maison.
Il dit à sa femme Edna : « Comme ce jeune homme ressemble à mon frère Tobith ! »
Edna les interrogea : « D’où êtes-vous, frères ? » Ils lui dirent : « Nous appartenons à la tribu des fils de Nephtali déportés à Ninive.
– Connaissez-vous notre frère Tobith ?, demanda-t-elle. – Oui, nous le connaissons, dirent-ils.
– Va-t-il bien ? – Il est vivant et en bonne santé. » Et Tobie ajouta : « C’est mon père. »

Entré à Ecbatane, Tobie dit à Raphaël : « Azarias, mon frère, conduis-moi tout droit chez notre frère Ragouël. »
Tobie est bien décidé de mener sa mission à bonne fin. Il n’est pas question pour lui de tarder en chemin, de visiter la cité, de prendre le temps de la découvrir. Tobie veut aller tout droit, et pour cela il demande l’aide de Raphaël, il met en lui toute sa confiance.

Raphaël le conduisit donc chez Ragouël.
A une telle demande, pas question de résister. Quiconque demande reçoit dira l’Evangile. Raphaël acquiesce à la demande avec le même empressement.

Ils le trouvèrent assis à l’entrée de la cour et le saluèrent les premiers.
Ce salut fait partie de leur empressement à accomplir leur mission, il fait aussi partie de leur délicatesse. Ils sont attentifs à Ragouël, respectueux.

Il leur répondit : « Grande joie à vous, frères, soyez les bienvenus ! », et il les fit entrer dans sa maison.
L’hospitalité des orientaux est reconnue diligente. Avant même de savoir qui se présente à lui, Ragouël est empressé, il invite ces deux hommes à entrer chez lui. Il se réjouit de leur visite, et les appelle « frères ». Reconnaissance d’une humanité commune, sans méfiance, sans condition… beauté de cet accueil qui souhaite la joie, une grande joie à ses hôtes. Ragouël accueille en sa maison, en son chez lui.

Il dit à sa femme Edna : « Comme ce jeune homme ressemble à mon frère Tobith ! »
De suite, le regard ouvert, confiant, découvre la parenté. Ragouël s’ouvre à sa femme de son étonnement, de son sentiment.

Edna les interrogea : « D’où êtes-vous, frères ? »
Elle ne tarde pas à interroger, désirant vérifier cette identification, cette possible parenté. Elle aussi déjà appelle « frères » ceux qui jusque maintenant sont simplement des étrangers de passage.

Ils lui dirent : « Nous appartenons à la tribu des fils de Nephtali déportés à Ninive.
Ils se présentent d’abord par leur appartenance à une tribu : celle de Nephtali, un des douze fils de Jacob. Ensuite par leur situation actuelle : ils sont déportés à Ninive, c’est pourquoi ils n’arrivent pas de la terre promise, mais d’une terre lointaine, qui n’est pas la leur.

– Connaissez-vous notre frère Tobith ?, demanda-t-elle. – Oui, nous le connaissons, dirent-ils.
Les questions continuent, progressives. Comme ils sont de la tribu de Nephtali, la supposition de Ragouël reçoit un début de confirmation qui demande approfondissement. La question est simple : connaissent-ils Tobith ? et la réponse fuse : oui !

– Va-t-il bien ? – Il est vivant et en bonne santé. »
Alors l’intérêt n’est pas d’abord de nourrir une éventuelle curiosité sur l’identité de ces voyageurs, mais bien l’intérêt porté à cet être absent, qui est connaissance commune, qui les rassemble dans le partage. Comment va-t-il… et la réponse est tout aussi rapide, simple, précise. Il est vivant, il est en bonne santé… on songe pourtant à sa cécité… la foi de Tobith serait-elle si forte en la parole de Raphaël qu’il ne mentionne pas la cécité, mais donne d’abord un bilan tout à fait positif…

Et Tobie ajouta : « C’est mon père. »
Et voici la réponse qui manquait à Ragouël et Edna, une réponse qu’ils n’auront pas à solliciter car Tobie leur donne avant même qu’ils n’interrogent.
« C’est mon père. » parole simple, partage, à partir de ce moment, Tobie permet à Ragouël et Edna de l’identifier, de le reconnaître de leur famille.

Seigneur, béni sois-tu pour la grâce de l’hospitalité, de l’humble confiance qui nous donne de nous reconnaître frères et sœurs en humanité.
Béni sois-tu pour les liens de famille qui demeurent par-delà les distances, par-delà le temps.
Bénis sois-tu pour les chemins où tu nous conduis, fais que nous y marchions tout droit.

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