lundi 31 août 2015

notre bien-aimé et frère Paul



C’est aussi ce que notre bien-aimé et frère, Paul, vous a écrit selon la sagesse qui lui a été donnée, comme aussi dans toutes les lettres parlant de ce sujet, dans lesquelles se trouvent certaines choses difficiles à comprendre, que les gens sans instruction et instables, tordent, pour leur perdition, comme ils le font des autres Ecritures.
2 Pierre 3, 15b-16

Viens Esprit de Jésus, apprends-moi à lire les Ecritures.
Viens Esprit de Jésus, garde-moi dans la fidélité à l’Evangile.

C’est aussi ce que notre bien-aimé et frère, Paul, vous a écrit selon la sagesse qui lui a été donnée,
Ce passage donne l’impression que les contradicteurs de Pierre, se réclament de Paul pour dériver. Pierre leur dit : « non, c’est bien du même enseignement qu’il s’agit ». Se réclamer de Paul pour s’autoriser à une liberté qui n’est qu’esclavage de son ego, n’est pas correct. Pierre souligne ici le lien qui l’unit à Paul, frère et bien-aimé. Même si les Actes peuvent attester qu’il y a eu des différents entre eux, ils attestent aussi clairement qu’ils sont restés unis à la communauté, qu’ils ont refusé de diviser l’Eglise. Pierre reconnait la sagesse dont Paul est porteur, sagesse qui est un don de Dieu.

comme aussi dans toutes les lettres parlant de ce sujet, dans lesquelles se trouvent certaines choses difficiles à comprendre,
Pierre fait référence ici à un ensemble de lettres qui serait déjà constitué. Nous sommes en la période où peu à peu, viennent s’ajouter à la Bible de la communauté juive, le Premier Testament, de nouveaux écrits, qui formeront le nouveau Testament. Ces lettres de Paul circulaient entre les différentes communautés et une autorité leur était reconnue. Pierre ne cache pas qu’elles n’étaient pas toujours faciles à lire, à comprendre.

que les gens sans instruction et instables, tordent, pour leur perdition, comme ils le font des autres Ecritures.
Le risque face aux Ecritures, est d’y chercher ce que l’on veut y trouver, en lieu de place de se mettre à l’écoute, et d’accueillir ce qui y est réellement dit. Pierre accuse ses détracteurs de tordre le sens des écrits de Paul, pour se mettre en opposition à la communauté chrétienne. Les Ecritures se lisent en communauté, dans l’Esprit qui a présidé à leur rédaction. Toute interprétation au gré de nos caprices, n’est pas autorisée. Il s’agit de lire les textes d’abord avec l’éclairage du reste de la Bible, et ensuite avec l’éclairage de la communauté chrétienne.

Seigneur, je te rends grâce pour tous ceux et celles qui m’aident à lire ta Parole. Je te rends grâce pour les écrits des apôtres qui au fil des ans ont été lu, transmis, et sont parvenus jusqu’à nous. Seigneur, donne-nous ton Esprit pour lire ta Parole, toujours.

dimanche 30 août 2015

la longue patience de Dieu, notre salut



C’est pourquoi, bien-aimés, attendant cela, efforcez-vous d’être trouvés par lui dans la paix, sans tache et sans reproche. Et considérez la longue patience de notre Seigneur comme le salut.
2 Pierre 3, 14-15a

Viens Esprit de Jésus, viens nous guider sur le chemin de l’Evangile.
Viens Esprit de Jésus, établis-nous dans la paix de la justice du Seigneur, de sa bonté, de son amour.

C’est pourquoi, bien-aimés, attendant cela,
Une attente vraie, une attente pleine de ferveur, comme celle que la liturgie veut raviver en nos cœurs, lorsqu’elle célèbre l’Avent chaque année, est une attente active. Une attente, où le désir tourne le regard vers l’avenir qui vient, et nous pousse à marcher à sa rencontre.

efforcez-vous d’être trouvés par lui dans la paix, sans tache et sans reproche.
L’attente est donc loin d’être un temps passif. C’est un temps d’effort, de travail sur soi, de conversion, pour que le Seigneur, nous trouve vivant selon son Evangile. Préparer ces cieux nouveaux, cette terre nouvelle que Dieu nous promet, c’est travailler à accueillir sa justice en toute notre vie, à accueillir sa paix en notre vie, à mener une vie fidèle aux appels du Seigneur. Tout un labeur qu’il ne s’agit pas d’accomplir à force de poignet, mais avec la grâce du Seigneur qui nous est donnée.

Et considérez la longue patience de notre Seigneur comme le salut.
Ainsi les délais, ce qui pourrait nous paraître retard du Seigneur dans l’accomplissement de ses promesses devient offre de sa patience, pour nous préparer à accueillir pleinement son salut. Il guette nos mains ouvertes, notre cœur ouvert. Il fait du temps, un chemin pour nous donner de grandir. Plutôt que condamner, il nous donne le temps de la conversion.

Seigneur, donne-moi de vivre ce jour, comme un temps de grâce que tu me donnes, pour marcher vers toi.

samedi 29 août 2015

Vous qui hâtez la venue du jour de Dieu



Vous qui attendez et hâtez la venue du jour de Dieu où les cieux enflammés se dissoudront et où les éléments embrasés se fondront. Nous attendons selon sa promesse des cieux nouveaux et une terre nouvelle, où la justice habite.
2 Pierre 3, 12-13

Viens Esprit de Jésus, renouvelle nous en ton amour.
Viens Esprit de Jésus, que l’espérance de ton salut, nous donne de vivre ce jour en collaborateur de ta venue.

Vous qui attendez et hâtez la venue du jour de Dieu
Peu de versets sont aussi explicites sur la responsabilité qui nous est confiée. Les croyants attendaient la venue du Seigneur en gloire, ils le trouvaient en retard, Pierre leur répond : premièrement Dieu vous donne le temps pour que tous soient sauvés, il patiente par grâce. Deuxièmement, c’est par votre vie, que sera ou non hâtée la venue du jour de Dieu. Dieu, le tout Autre, qui s’inscrit hors de notre temps et de notre espace, qui par Jésus est venu en notre temps et notre espace, ne s’y inscrira à nouveau que par notre hâte, par notre vie qui a la possibilité de hâter ou non sa venue.

où les cieux enflammés se dissoudront et où les éléments embrasés se fondront.
Ce jour de sa venue sera un jour de nouveauté, tout ce qui ne peut que vieillir passera, disparaîtra. Pour faire place à l’univers de Dieu, un univers nouveau.

Nous attendons selon sa promesse des cieux nouveaux et une terre nouvelle, où la justice habite.
Déjà le prophète Isaïe avait annoncé ces cieux nouveaux, cette terre nouvelle. Cette aspiration à un monde de justice et de paix, qui ne le porte en soi ? Et cette aspiration rejoint la promesse de Dieu. En créant ce monde, en nous y plaçant, il nous invite à bâtir ce monde, à y collaborer de tout notre être. En ce monde qui passe, nous pouvons parfois pressentir l’avènement de ce monde nouveau, mais souvent il nous demeure caché. Il est objet de la promesse de Dieu. Un monde où rien de mal ne se fera, où la justice habitera, la justice qui est un nom de Dieu, qui dit sa présence. Non point une justice qui condamne, mais une justice qui aime, relève, en Dieu justice et miséricorde vont de pair. Pour lui, faire justice c’est déployer sa miséricorde.

Seigneur, place en nos cœurs le désir de ces cieux nouveaux, de cette terre nouvelle. Fais nous la grâce d’y collaborer de tout notre être.

vendredi 28 août 2015

Quels devez-vous être!



Le jour du Seigneur viendra comme un voleur, jour où les cieux disparaîtront à grand fracas, où les éléments embrasés se dissoudront, et où la terre et ses œuvres seront trouvées. Puisque tout cela doit ainsi se dissoudre, quels devez-vous être ! Quelle sainteté de vie ! Quel respect de Dieu !
2 Pierre 3, 10-11

Viens Esprit de Jésus, viens lire en nous cette Parole.
Viens Esprit de Jésus, viens nous aider à ajuster notre conduite à ton amour, à ta vie.

Le jour du Seigneur viendra comme un voleur,
Le jour du retour de Jésus tant attendu par les croyants de la première génération est attendu, guetté, la communauté cherche des signes annonciateurs. Pierre détourne cette quête de signes en annonçant que ce jour viendra comme un voleur. Il suffit de savoir que ce jour viendra, et d’en tirer les conséquences pour le quotidien. Pas besoin de spéculer sur une date.

jour où les cieux disparaîtront à grand fracas, où les éléments embrasés se dissoudront,
Pierre utilise les images apocalyptiques, pour marquer la fin de ce monde. Ce sont des images, qui disent la fin de ce monde, la fin de cette création.

et où la terre et ses œuvres seront trouvées.
Les traductions donnent souvent « seront mises en jugement » pour expliciter ce « seront trouvées ». Vient un moment où de lui-même « un jugement » tombe. Nos actes portent à conséquence. Non point tant qu’un grand méchant loup, nous guette pour nous juger, mais que notre liberté est telle qu’il nous faut en assumer la pleine responsabilité.

 Puisque tout cela doit ainsi se dissoudre, quels devez-vous être ! Quelle sainteté de vie ! Quel respect de Dieu !
Pierre nous invite à réaliser notre responsabilité humaine, notre liberté. Notre vie nous est confiée, elle est unique, elle va vers une fin, elle peut être fructueuse, elle peut être désastreuse. Pierre nous invite devant cette fin vers laquelle nous marchons à prendre notre existence en mains, à poser des choix, à collaborer au plan de Dieu,… nul ne peut nous y contraindre, mais face à l’appel que nous avons reçu, face à la grâce du baptême qui nous a été faite, nous portons une responsabilité, dans l’édification d’un monde juste, d’une communauté humaine respectueuse, d’un univers où Dieu est reconnu.

Seigneur, tu nous as confié cette vie, tu nous as confié cette terre. Donne-nous d’accueillir ta confiance, et de mettre en œuvre tous les dons que tu as mis en nous, pour mener ce monde à la plénitude de son achèvement.

jeudi 27 août 2015

La Patience de Dieu



Il y a une chose en tout cas, que vous ne devez pas ignorer, bien-aimés, pour le Seigneur un seul jour est comme mille ans et mille ans comme un jour. Le Seigneur ne tarde pas à tenir sa promesse, alors que certains estiment qu’il a du retard, mais il prend patience envers vous, ne voulant pas que quelques-uns périssent mais que tous parviennent à la conversion.
2 Pierre 3, 8-9

Viens Esprit de Jésus, conduis-nous sur le chemin de la conversion.
Viens Esprit de Jésus, éclaire notre marche.

Il y a une chose en tout cas, que vous ne devez pas ignorer, bien-aimés, pour le Seigneur un seul jour est comme mille ans et mille ans comme un jour.
Pierre reprend ici un psaume (90-89) pour dire la différence entre le « temps de Dieu » et le nôtre. Nous ne connaissons que notre univers, et son déroulement du temps. Pierre nous laisse entrevoir en Dieu un dépassement du temps, une autre dimension, que nous peinons à penser. On a l’impression d’une concentration du temps qui rend contemporain de chaque instant…

Le Seigneur ne tarde pas à tenir sa promesse, alors que certains estiment qu’il a du retard,
Les premiers chrétiens avaient espéré, ils avaient pensé un retour rapide de Jésus, dans sa gloire de ressuscité. Ils doivent faire face à une situation autre, le Seigneur ne semble pas venir de suite. Vienne les questions : le Seigneur a-t-il oublié ? est-il en retard ? a-t-il changé ses projets ? beaucoup de questions peuvent habiter les cœurs. Et nous voudrions pouvoir répondre à chacune, comprendre le plan de Dieu, qui si souvent nous échappe.

mais il prend patience envers vous, ne voulant pas que quelques-uns périssent mais que tous parviennent à la conversion.
Pierre nous présente une explication fondée sur la générosité de Dieu, sur sa miséricorde à l’égard de tous les êtres : il prend patience, car il ne veut pas que certains soient définitivement perdus, il espère que tous pourront découvrir son amour, sa Bonne Nouvelle, il en donne le temps. Le délai n’est pas retard, mais cadeau, don d’amour du Seigneur, pour donner à chacun le temps. Le délai est patience d’amour.

Seigneur, tu guettes ma conversion, tu espères mon regard tourné vers toi, mon cœur ouvert à ton amour, disposé à le recevoir pour le répandre. Tu espères mon cœur à l’image du tien, tout don et tout amour. Viens Seigneur, par ton Esprit, convertis-moi. Montre-moi le pas que tu espères de moi aujourd’hui.