vendredi 31 juillet 2015

Le fidèle créateur

1 P 4
17 C’est le moment, en effet, où le jugement commence par la maison de Dieu ; or, s’il débute par nous, quelle sera la fin de ceux qui refusent de croire à l’Evangile de Dieu ? 18 Et si le juste est sauvé à grand-peine, qu’adviendra-t-il de l’impie et du pécheur ? 19 Ainsi, que ceux qui souffrent selon la volonté de Dieu remettent leur âme au fidèle Créateur, en faisant le bien. 

Viens, Esprit Saint, éclaire-nous, montre-nous la volonté de Dieu, guide-nous sur le chemin de ce jour.

C’est le moment, en effet, où le jugement commence par la maison de Dieu ; or, s’il débute par nous, quelle sera la fin de ceux qui refusent de croire à l’Evangile de Dieu ? Et si le juste est sauvé à grand-peine, qu’adviendra-t-il de l’impie et du pécheur ? Dans son désir de mettre en garde les nouveaux chrétiens, Pierre fait toujours la comparaison avec ceux qui refusent l’Evangile. Que les disciples prennent conscience du don qui leur est fait, qu’ils ne soient pas tentés de revenir en arrière, même s’ils ont à affronter la souffrance !

Ainsi, que ceux qui souffrent selon la volonté de Dieu remettent leur âme au fidèle Créateur, en faisant le bien : il leur répète l’importance de faire le bien, de bien se conduire. Mais en comptant sur la fidélité de celui qui les a créés, qui leur a donné la vie, en vue de la vie éternelle, en vue du bonheur en Dieu.

Seigneur Jésus, tu nous as révélé le Père, tu nous révèles un Dieu créateur à qui nous devons tout, et dont la fidélité ne faillira jamais : permets-nous de mettre toute notre foi en notre Dieu.

jeudi 30 juillet 2015

Comme chrétiens

1 P 4
15 Que nul d’entre vous n’ait à souffrir comme meurtrier, voleur ou malfaiteur, ou comme se mêlant des affaires d’autrui, 16 mais si c’est comme chrétien, qu’il n’en ait pas honte, qu’il glorifie plutôt Dieu de porter ce nom.

Viens, Esprit Saint, viens nous faire découvrir la richesse de la parole, viens nous inspirer afin que nous agissions en disciples du Christ

Que nul d’entre vous n’ait à souffrir comme meurtrier, voleur ou malfaiteur, ou comme se mêlant des affaires d’autrui : soyons bien clair, reprécise Pierre, il ne s’agit pas de la souffrance en soi, de celle qui proviendrait d’un acte mauvais, ce n’est pas de cela qu’il parle !

mais si c’est comme chrétien, qu’il n’en ait pas honte : il s’agit de la souffrance qui serait une conséquence non recherchée (comme ceux qui couraient volontairement au martyre !) de l’appartenance au Christ et du comportement qui s’en suit : une manière d’être, une manière de faire le bien. Pierre avait déjà parlé (3,21) « de l’engagement envers Dieu d’une bonne conscience ».

qu’il glorifie plutôt Dieu de porter ce nom : ce nom, c’est celui de « chrétien », et nous savons par les Actes que c’est seulement à Antioche qu’il fut attribué aux disciples de Jésus (Ac 11,26). Avant, ceux-ci se désignaient comme « frères », « saints », « disciples ». Curieusement, ce beau terme de chrétien fut sans doute d’abord un sobriquet donné par les païens ! Ce nom, c’est celui du Christ. Déjà les apôtres aux tout premiers temps, étaient « heureux d’avoir été dignes de subir des outrages pour le Nom ». (Ac 5,41).


Seigneur Jésus, rends-nous fiers d’être chrétiens, rends-nous heureux de porter ce beau nom, ce nom qui nous relie directement à toi. Béni sois-tu !

mercredi 29 juillet 2015

L'Esprit de Dieu repose sur vous

1 P 4
12 Bien-aimés, ne trouvez pas étrange d’être dans la fournaise de l’épreuve, comme s’il vous arrivait quelque chose d’anormal. 13 Mais, dans la mesure où vous avez part aux souffrances du Christ, réjouissez-vous, afin que, lors de la révélation de sa gloire, vous soyez aussi dans la joie et l’allégresse. 14 Si l’on vous outrage pour le nom du Christ, heureux êtes-vous, car l’Esprit de gloire, l’Esprit de Dieu, repose sur vous. 

Viens, Esprit Saint, viens Esprit de gloire, viens reposer sur nous, viens nous éclairer et nous conduire en ce jour.

Bien-aimés : même interpellation qu’en 2,12 qui indique le début d’un nouveau développement mais en amortit aussi en quelque sorte la rudesse.

ne trouvez pas étrange d’être dans la fournaise de l’épreuve, comme s’il vous arrivait quelque chose d’anormal : en fait, Pierre revient sur le thème des souffrances déjà abordé dans le chapitre 2. Ainsi les disciples sont dûment avertis, ils savent à quoi s’attendre, et l’arrivée d’épreuves ne devrait pas les troubler au point de les faire vaciller. L’image de la fournaise peut nous faire penser aux « flammes » de l’enfer… Mais aussi au feu qui purifie : beaucoup de métaux doivent passer au feu pour être rendu purs, et c’est bien sûr le cas de l’or, comme Pierre lui-même y a déjà fait allusion (1,7).

Mais, dans la mesure où vous avez part aux souffrances du Christ, réjouissez-vous, afin que, lors de la révélation de sa gloire, vous soyez aussi dans la joie et l’allégresse : au chapitre 2 (v. 21), Pierre nous parlait de prendre le Christ en exemple, de suivre ses traces. Maintenant il emploie un verbe beaucoup plus fort : « partager » les souffrances du Christ. Si nous voulons imiter le Christ, suivre l’exemple qu’il nous a donné par toute sa vie, nous savons que, comme lui, nous rencontrerons l’opposition et la souffrance. Mais nous aurons aussi part à sa gloire. Ainsi, Pierre nous promet joie et allégresse, comme il l’a fait dès le début de sa lettre (1,6)

Si l’on vous outrage pour le nom du Christ, heureux êtes-vous, car l’Esprit de gloire, l’Esprit de Dieu, repose sur vous : cet avertissement se termine donc par une béatitude qui en est la conséquence et la justification. « Heureux êtes-vous », non pas seulement, « lors de la révélation de sa gloire », mais aujourd’hui, maintenant. L’Esprit promis par Jésus est en nous !


Seigneur Jésus, je te rends grâce pour le don de ton Esprit qui nous habite, nous guide, nous inspire. Qu’avec lui, les épreuves sur notre route deviennent des occasions de grandir, d’être menés au-delà de nous-mêmes, afin de toujours mieux répondre à tes appels.

mardi 28 juillet 2015

Que Dieu soit glorifié

1 P 4
11 Si quelqu’un parle, que ce soit pour transmettre les paroles de Dieu ; si quelqu’un assure le service, que ce soit avec la force que Dieu accorde, afin que par Jésus Christ Dieu soit totalement glorifié, lui à qui appartiennent gloire et domination pour les siècles des siècles. Amen !

Viens Esprit Saint, viens Esprit de force, que nous puissions agir aujourd’hui pour la gloire de Dieu.

Si quelqu’un parle, que ce soit pour transmettre les paroles de Dieu : tous ne sont pas appelés à parler. C’est une mission et un don. Que celui qui a la vocation de parler annonce les paroles de Dieu : voilà qui suppose une belle adhésion à l’Esprit !

si quelqu’un assure le service, que ce soit avec la force que Dieu accorde : on retrouve ici les deux « vocations » dont nous parlaient les Actes : la parole et le service, le diaconat. Il s’agit donc sans doute du service des tables, de l’aide aux nécessiteux. Cela aussi, il faut l’accomplir avec la force (la grâce) de Dieu. Pierre affirme que cette force nous est donnée, accordée par Dieu qui ne demande jamais rien sans en donner la capacité.

afin que, par Jésus Christ, Dieu soit totalement glorifié : que vous mangiez, que vous buviez, faites tout pour la gloire de Dieu avait dit Paul dans sa première lettre aux Corinthiens, donnant, au contraire, des exemples des plus quotidiens. Pierre et Paul, de façon complémentaire, nous montre ainsi que tout dans notre journée peut être vécu pour la gloire de notre Dieu ! Non pas selon notre mérite, mais, précise bien Pierre « par Jésus Christ ».

lui à qui appartiennent gloire et domination pour les siècles des siècles. Amen ! Et Pierre, voulant sans doute souligner l’importance de ce qu’il vient d’affirmer, et surtout porter le regard vers le Christ, termine par une formule liturgique à laquelle ne manque même pas l’Amen !


Seigneur Jésus, fais qu’en ta présence nous puissions vivre chaque moment de cette journée pour la plus grande joie de notre Dieu.

lundi 27 juillet 2015

Selon le don qu'il a reçu

1 P 4
8 Ayez avant tout un amour constant les uns pour les autres, car l’amour couvre une multitude de péchés. 9 Pratiquez l’hospitalité les uns envers les autres, sans murmurer. 10 Mettez-vous, chacun selon le don qu’il a reçu, au service les uns des autres, comme de bons administrateurs de la grâce de Dieu, variée en ses effets. 

Viens, Esprit Saint, viens nous combler de tes dons afin que nous puissions les mettre au service de nos frères.

Ayez avant tout un amour constant les uns pour les autres : Pierre nous parlait hier de la vigilance qui s’exprime dans la prière. Aujourd’hui c’est dans l’amour qu’elle se manifeste. Un amour stimulé par l’espérance du « retour » du Christ, un amour exigeant, constant, réciproque.

car l’amour couvre une multitude de péchés : reprise d’un verset du livre des Proverbes (10,12), cette affirmation nous rappelle aussi la réponse de Jésus aux pharisiens chez Simon (Lc 7,47) bien que là Jésus inverse ensuite la proposition (celui à qui on pardonne peu montre peu d’amour), ou encore la béatitude pour les miséricordieux (Mt 5,7).

Pratiquez l’hospitalité les uns envers les autres :
comment peut se manifester cet amour ? Par l’accueil ! Si Pierre visait peut-être le partage du pain dans les maisons ou l’hospitalité par rapport aux frères en mission, cet accueil peut résonner pour nous de manière quotidienne… accueil concret en nos maisons, accueil des personnes dans l’écoute et la convivialité…

sans murmurer : autrement dit accueil du cœur, disposition sans réticence, même intérieure ; merci St Benoît !

Mettez-vous, chacun selon le don qu’il a reçu, au service les uns des autres : quelle merveille que cette complémentarité de nos dons qui nous permet précisément de nous « mettre au service », de nous porter au-devant des besoins de nos frères, avec attention et délicatesse.

comme de bons administrateurs de la grâce de Dieu, variée en ses effets : oui, cette grâce nous est confiée, c’est par nos mains qu’elle doit se répandre et nous combler. Comme nous sommes uniques aux yeux de Dieu, ainsi, il nous confie cette grâce en ses multiples facettes, ses multiples « effets ». Cette confiance immense qu’il nous fait nous comble de joie… et de responsabilités.

Seigneur Jésus, je te rends grâce pour tant de bonté et de confiance. Tu nous confies tes dons, tu nous charges d’en faire bénéficier tous les enfants du Père. Tu nous combles de la joie de partager ainsi ta mission les uns auprès des autres.


dimanche 26 juillet 2015

Pouvoir prier

1 P 4
7 La fin de toutes choses est proche. Montrez donc de la sagesse et soyez sobres afin de pouvoir prier.

Viens, Esprit Saint, viens nous apprendre la sagesse !

La fin de toutes choses est proche : à la suite de Paul et des premiers chrétiens, Pierre attend « le retour du Christ » de façon imminente ; si nous ne pensons plus selon une telle échelle de temps, l’appel à la vigilance nous concerne bien : nous devons rester des veilleurs conscients que chaque instant qui nous est donné est unique.

Montrez donc de la sagesse et soyez sobres : être sages et sobres, voilà ce que recommande Pierre. Il l’avait déjà fait au premier chapitre (v. 13) de sa lettre. Ces deux priorités découlent de son appel à la vigilance. Les diverses traductions de ce bout de verset éclairent sa portée : " Soyez donc sensés et sobres en vue de la prière "  " Menez donc une vie équilibrée et ne vous laissez pas distraire, afin d'être disponible pour prier "  " Vivez d'une manière raisonnable et gardez l'esprit éveillé, afin de pouvoir prier ". Est ainsi souligné le lien entre sagesse et conduite.
Les mots traduits par sages et sobres sont très proches et leur sens se recouvrent : Pierre, en les associant, les renforcent mutuellement.
Le mot traduit par sagesse dénote la sobriété d'esprit (Ac  26, 25 ; Tt 2,6), le jugement sain, la maîtrise de soi.
De même, le terme traduit par sobriété évoque ce qui est marqué par la mesure ou la modération, ce qui est calme, non passionné, modéré. (1 Th 5,6-8 ; 2 Tm 4,5). Il est parfois associé à la vigilance. 

afin de pouvoir prier : qui se serait attendu à une conclusion morale à ces conseils se rend compte combien Pierre est sur un autre registre : celui de la relation profonde au Seigneur. La disponibilité liée au détachement (sagesse et sobriété) réveille notre désir de Dieu, nous appelle à une prière toute d’accueil où se fondera notre amour du prochain.

Seigneur Jésus, permets que notre travail et nos rencontres de ce jour nous conduisent à la prière, et que l’union que nous y vivrons avec toi nous conduisent vers nos frères et sœurs.

samedi 25 juillet 2015

Qu'ils vivent selon Dieu

1 P 4
4 A ce propos, ils trouvent étrange que vous ne couriez plus avec eux vers la même débauche effrénée, et ils vous outragent. 5 Mais ils en rendront compte à celui qui est prêt à juger les vivants et les morts. 6 C’est pour cela, en effet, que même aux morts la bonne nouvelle a été annoncée, afin que, jugés selon les hommes dans la chair, ils vivent selon Dieu par l’Esprit.

Viens, Esprit Saint, donne-nous d’accueillir nous aussi cette bonne nouvelle qui conduit à la vie. Donne-nous ainsi part à ta vie.

A ce propos, ils trouvent étrange que vous ne couriez plus avec eux vers la même débauche effrénée, et ils vous outragent : la conversion, le changement de vie, de comportement, provoque l’étonnement de ceux qui « courent vers la débauche effrénée ». Les termes de Pierre sont forts. Le mot débauche rappelle ici – par sa racine – la « vie de désordre » (Lc 15,13) du fils prodigue. Lui aussi s’est « convertit » pour « aller vers son père ». Une part de la souffrance prédite vient précisément de cet étonnement et de cette incompréhension qui vont provoquer les outrages.

Mais ils en rendront compte à celui qui est prêt à juger les vivants et les morts : ce n’est pas aux disciples de se défendre, encore moins de se venger, ils ont à tout laisser aux mains du Christ, lui qui est prêt à « juger les vivants et les morts » : expression qui nous est familière puisque nous la disons dans le symbole des apôtres. Cette affirmation, Pierre l’a déjà prononcée lui-même – nous disent les Actes (10,42) – lors de son discours chez Corneille.

C’est pour cela, en effet, que même aux morts la bonne nouvelle a été annoncée : nous retrouvons l’idée de l’annonce aux esprits (3,19) avec la même difficulté d’interprétation. On peut supposer que Pierre envisage l’action universelle du Christ, même à l’égard de ceux qui ne l’ont pas connu.

afin que, jugés selon les hommes dans la chair, ils vivent selon Dieu par l’Esprit : nous retrouvons également l’antithèse chair / Esprit de 3,18. Ainsi, ceux qui sont morts, sont appelés à la vie en Dieu, ils sont vivants, dans l’Esprit.


Seigneur Jésus, toi que le Père a désigné comme juge des vivants et des morts, mets en nos cœurs un grand désir de te suivre, en toute confiance.

vendredi 24 juillet 2015

La volonté de Dieu

1 P 4
1 Ainsi, puisque le Christ a souffert dans la chair, vous aussi armez-vous de la même conviction : celui qui a souffert dans la chair a rompu avec le péché, 2 pour vivre le temps qui lui reste à passer dans la chair, non plus selon les convoitises des hommes, mais selon la volonté de Dieu. 3 C’est bien assez, en effet, d’avoir accompli dans le passé la volonté des païens, en vivant dans la débauche, les convoitises, l’ivrognerie, les orgies, les beuveries et les idolâtries infâmes. 

Viens, Esprit Saint, viens nous éclairer par cette parole, qu’elle soit une lampe sur notre route.

Ainsi, puisque le Christ a souffert dans la chair : Christ nous précède, il nous montre le chemin, toute sa vie nous révèle à quoi nous sommes nous-même appelés.

vous aussi armez-vous de la même conviction : nous croyons que nous sommes appelés, au cœur de l’humanité, à faire le bien, même si nous devons en souffrir, appelés à pratiquer la justice à l’image de ce que Jésus nous a montré par toute sa vie, même si nous devons ainsi le rejoindre dans la souffrance.

celui qui a souffert dans la chair a rompu avec le péché, pour vivre le temps qui lui reste à passer dans la chair, non plus selon les convoitises des hommes : Pierre revient (comme en 1,14) sur toutes ces convoitises qui nous font nous tourner vers d’autres possessions ou pouvoirs.

mais selon la volonté de Dieu : là doit être notre désir le plus profond : rejoindre la volonté de Dieu et son projet de salut et de bonheur pour l’humanité.

C’est bien assez, en effet, d’avoir accompli dans le passé la volonté des païens, en vivant dans la débauche, les convoitises, l’ivrognerie, les orgies, les beuveries et les idolâtries infâmes : en contraste, voici un beau catalogue de vices ! A la volonté de Dieu, Pierre oppose donc « la volonté des païens ». Il fait  sans doute allusion aux débordements de toutes sortes qu’entraînaient les fêtes païennes. Ainsi, c’est de nouveau contre toutes les idolâtries qu’il met en garde, idolâtries qui détournent précisément de la volonté de Dieu.


Seigneur Jésus, toi qui as réalisé entièrement la volonté du Père, chasse de nos cœurs la peur des incompréhensions, de l’opposition. Rends-nous attentifs à ta volonté, donne-nous la force de l’accomplir dans l’amour de nos frères et sœurs.

mercredi 22 juillet 2015

L'engagement envers Dieu

1 P 3
21 C’était l’image du baptême qui vous sauve maintenant : il n’est pas la purification des souillures du corps, mais l’engagement envers Dieu d’une bonne conscience ; il vous sauve par la résurrection de Jésus Christ, 22 qui, parti pour le ciel, est à la droite de Dieu, et à qui sont soumis anges, Pouvoirs et Puissances. 

Viens, Esprit Saint, viens habiter notre lectio, que cette parole nous rende vivante la réalité de notre baptême.

C’était l’image du baptême qui vous sauve maintenant : voilà donc pourquoi Pierre nous a glissé ici cette référence à Noé, et cette expression bizarre (v. 20) : « sauvés par l’eau ». On imaginait plutôt Noé et sa famille « sauvés des eaux » ! Mais Pierre veut lire dans l’histoire de Noé une préfiguration du baptême : l’eau du déluge serait une image (imparfaite) de l’eau du baptême…

il n’est pas la purification des souillures du corps : allusion sans doute aux nombreux rites de purifications du judaïsme, aux immersions répétées pratiquées par les Esséniens, ou même aux pratiques de purifications des mystères païens.

mais l’engagement envers Dieu d’une bonne conscience : Pierre présente donc le baptême comme une démarche personnel, un engagement lié à un bon vouloir : une conversion lucide et volontaire.

il vous sauve par la résurrection de Jésus Christ : mais, face à cette démarche du catéchumène, il souligne l’action salvatrice du sacrement. Le baptême est le signe par lequel est manifesté le salut accordé au baptisé par le Christ ressuscité.

qui, parti pour le ciel, est à la droite de Dieu, et à qui sont soumis anges, Pouvoirs et Puissances : formulation quelque peu pompeuse qui pourrait être l’expression d’une confession de foi pratiquée dans les premières communautés. Nous retrouvons cette formulation chez Paul, par exemple dans l’épitre aux Ephésiens (1,20-21).


Seigneur Jésus, fais-nous redécouvrir la réalité de notre baptême, qui est accueil du don du salut et engagement de notre part. Aide-nous à en vivre tout au long de ce jour.

mardi 21 juillet 2015

La patience de Dieu

1 P 3
18 En effet, le Christ lui-même a souffert pour les péchés, une fois pour toutes, lui juste pour les injustes, afin de vous présenter à Dieu, lui mis à mort en sa chair, mais rendu à la vie par l’Esprit. 19 C’est alors qu’il est allé prêcher même aux esprits en prison, 20 aux rebelles d’autrefois, quand se prolongeait la patience de Dieu aux jours où Noé construisait l’arche, dans laquelle peu de gens, huit personnes, furent sauvés par l’eau.

Viens, Esprit saint, viens remplir nos cœurs et nos esprits pour qu’ils accueillent la parole et en découvrent toute la sève.

En effet, le Christ lui-même a souffert pour les péchés, une fois pour toutes, lui juste pour les injustes afin de vous présenter à Dieu : « en effet »… ainsi Pierre retourne une fois encore au fondement : Christ a donné sa vie pour tous, lui le juste. Grâce à lui, nous pouvons nous tenir devant Dieu.

lui mis à mort en sa chair, mais rendu à la vie par l’Esprit : profession de foi de Pierre en la résurrection, en un Christ vivant auprès du Père dans l’Esprit.

 C’est alors qu’il est allé prêcher même aux esprits en prison,  aux rebelles d’autrefois, quand se prolongeait la patience de Dieu aux jours où Noé construisait l’arche, dans laquelle peu de gens, huit personnes, furent sauvés par l’eau : affirmation plus obscure sur laquelle les interprétations divergent. Ce passage est en effet le seul texte biblique à parler d’une intervention de Jésus auprès des esprits… ! Plusieurs Pères ont vu dans ce passage l’expression de l’appel universel au salut ; certains auteurs pensent à une proclamation de victoire sur les puissances infernales… S’agit-il des contemporains de Noé qui passaient pour les pires des pécheurs dans la tradition juive… ?


Seigneur Jésus, toi l’envoyé du Père, tu es venu rejoindre notre humanité longuement préparée à ta venue par le don de l’alliance qui fut fait à Noé et à tous ceux qui lui ont succédé. Dans son infinie patience, le Père a poursuivi son projet de salut sur tous les hommes. Béni sois-tu, toi le juste, qui es venu nous apporter ce salut.

lundi 20 juillet 2015

Avec douceur

1 P 3
16 Mais que ce soit avec douceur et respect, en ayant une bonne conscience, afin que, sur le point même où l’on vous calomnie, ceux qui décrient votre bonne conduite en Christ soient confondus. 17 Car mieux vaut souffrir en faisant le bien, si telle est la volonté de Dieu, qu’en faisant le mal.

Viens, Esprit Saint, viens habiter en nous, viens nous éclairer au long de ce jour, viens faire vivre en nous cette parole.

 Mais que ce soit avec douceur et respect : Pierre continue à nuancer l’attitude à avoir devant des accusateurs et nous voyons qu’il affine de plus en plus son conseil. Déjà il ne s’agissait pas – comme on pourrait le penser spontanément – de se défendre, de se justifier : il s’agissait de justifier son espérance. Mais pas n’importe comment. Avec douceur d’abord. A l’image de Jésus « doux et humble de cœur », à l’image donc de Jésus lors des interrogatoires au Sanhédrin ou chez Pilate. Cette douceur qui devrait nous habiter au quotidien, qui est synonyme de paix et d’humilité. Avec respect aussi, jusque dans l’adversité nous sommes appelés à voir et à traiter l’autre avec respect : « aimer vos ennemis ».

en ayant une bonne conscience : autrement dit, agissez ainsi en vérité, que rien ne soit de façade mais que votre parole soit en harmonie avec vos actes, avec vos pensées.

afin que, sur le point même où l’on vous calomnie, ceux qui décrient votre bonne conduite en Christ soient confondus : cet objectif, nous l’avons constaté, est cher à Pierre. Rappelons-nous 2,12 et 15 ; 3, 1. Notre simple façon de vivre, notre « bonne conduite » comme dit Pierre, est témoignage rendu à Dieu, est efficace pour tourner les autres vers Dieu, fussent-ils des accusateurs.

Car mieux vaut souffrir en faisant le bien, si telle est la volonté de Dieu, qu’en faisant le mal : l’essentiel est de faire le bien (v. 14), quelles qu’en soit les conséquences, l’important est de répondre aux appels de Dieu, sans crainte et avec confiance.


Seigneur Jésus, mets en nous ta douceur, permets-nous de réaliser ta volonté avec un cœur paisible, et qu’ainsi nous amenions d’autres à te découvrir et à te rencontrer.

dimanche 19 juillet 2015

Justifier votre espérance

1 P 3
13 Et qui vous fera du mal, si vous vous montrez zélés pour le bien ? 14 Bien plus, au cas où vous auriez à souffrir pour la justice, heureux êtes-vous.
N’ayez d’eux aucune crainte et ne soyez pas troublés ; 15 mais sanctifiez dans vos cœurs le Christ qui est Seigneur. Soyez toujours prêts à justifier votre espérance devant ceux qui vous en demandent compte.

Viens, Esprit Saint, enseigne-nous, permets-nous d’entendre ta voix au travers de la Parole.

Et qui vous fera du mal, si vous vous montrez zélés pour le bien ? : Pierre a encouragé à faire le bien, mais ceux à qui ils s’adressent sont – ou pourraient être – dans un contexte particulier, celui des persécutions. S’ils agissent bien, aucun mal profond ne pourra les atteindre de la part de leurs adversaires puisque Dieu les voit et est attentif à leur prière (v. 12)

Bien plus, au cas où vous auriez à souffrir pour la justice, heureux êtes-vous : en menant une vie selon la justice, autrement dit, une vie droite conforme à l’enseignement de Jésus, ils pourront être en butte à l’opposition, mais le bonheur est d’abord de suivre le Christ.

N’ayez d’eux aucune crainte et ne soyez pas troublés : Pierre insiste sur la paix du cœur : ni crainte ni trouble ne doivent venir entacher la relation de confiance avec le Christ.

mais sanctifiez dans vos cœurs le Christ qui est Seigneur : comme l’a annoncé Esaïe (8, 13) « c’est le Seigneur que vous tiendrez pour saint » : reconnaître la sainteté du Seigneur, c’est s’appuyer sur lui seul.

Soyez toujours prêts à justifier votre espérance devant ceux qui vous en demandent compte : voilà une situation  que Luc avait clairement énoncée (12, 11-12). Devant les autorités, devant un tribunal, il faut être prêt à se défendre. Ne vous inquiétez pas, disait-il lui aussi. Mais Pierre parle de « justifier son espérance » ! Non pas ses croyances ou sa conduite, mais son espérance. Non pas en préparant sa défense (Lc 21,14), mais en faisant confiance à la voix de l’Esprit en soi.


Seigneur Jésus, toi seul es saint, toi seul es notre guide, toi seul peux mettre la paix en nous, nous t’en prions, poursuis ton œuvre en nos cœurs.

samedi 18 juillet 2015

Qui veut aimer la vie

1 P 3
10 En effet, qui veut aimer la vie
et voir des jours heureux
doit garder sa langue du mal
et ses lèvres des paroles trompeuses,
11 se détourner du mal et faire le bien,
rechercher la paix et la poursuivre.
12 Car les yeux du Seigneur sont sur les justes,
et ses oreilles sont attentives à leur prière ;
mais la face du Seigneur se tourne
contre ceux qui font le mal.

Esprit Saint, que cette parole qui nous est offerte aujourd’hui nous fasse aimer la vie et rechercher la paix.

En effet : Pierre, après toutes les belles recommandations adressées à tous, et le rappel que nous avons tous le même appel : bénir et hériter de la vie, de la bénédiction, Pierre va de nouveau passer à la justification de ces affirmations.

qui veut aimer la vie et voir des jours heureux : il le fait en reprenant quasi textuellement le magnifique psaume 34 et ici son verset 13 que la TOB traduit « Quelqu’un aime-t-il la vie ? Veut-il voir des jours heureux ? » et que nous retrouvons dès le prologue de la Règle de Benoît (v. 15) « Qui veut la vie ? » « Qui désire le bonheur ? » Est-il possible de résister à cet appel ? Ne nous rejoint-il pas chacun au plus profond de nous-mêmes ?

doit garder sa langue du mal et ses lèvres des paroles trompeuses 
: mise en garde d’abord, en logique avec le désir de vie et de bonheur à répandre aussi autour de soi ; conseils donnés aussi à la suite par Benoît (v. 17)

se détourner du mal et faire le bien, rechercher la paix et la poursuivre : cette paix, Pierre y revient souvent, car il s’agit d’une recherche permanente ; et pour cela, il vaut faire le bien, ou, comme il le disait si bien, avoir une « belle conduite »

Car les yeux du Seigneur sont sur les justes et ses oreilles sont attentives à leur prière : « quand vous aurez fait cela » indique Benoît en poursuivant ce psaume. Le « car » serait donc plus une conséquence : notre prière sera accueillie par le Seigneur parce que, alors, « rien ne l’entrave » (v. 7). Si nous nous attachons à « faire le bien », il nous regarde avec bonté.

mais la face du Seigneur se tourne contre ceux qui font le mal : nous supplions le Seigneur de tourner vers nous son visage, mais notre Dieu est « juste et bon » et celui qui cherche le mal ne peut le rencontrer.

Seigneur Jésus, permets-moi d’entendre ton appel à la vraie vie, au bonheur ; permets-moi d’y répondre de tout cœur : oui, je veux recevoir de toi la vraie vie !

vendredi 17 juillet 2015

Dans la compassion



Le texte (traduction : Traduction de la Bible de Jérusalem) :
« Pareillement, vous les femmes, soyez soumises à vos maris, afin que, même si quelques-uns refusent de croire à la Parole, ils soient, sans parole, gagnés par la conduite de leurs femmes,
 2 en considérant votre vie chaste et pleine de respect.
 3 Que votre parure ne soit pas extérieure, faite de cheveux tressés, de cercles d'or et de toilettes bien ajustées,
 4 mais à l'intérieur de votre cœur dans l'incorruptibilité d'une âme douce et calme : voilà ce qui est précieux devant Dieu.
 5 C'est ainsi qu'autrefois les saintes femmes qui espéraient en Dieu se paraient, soumises à leurs maris :
 6 telle Sara obéissait à Abraham, en l'appelant son Seigneur. C'est d'elle que vous êtes devenues les enfants, si vous agissez bien, sans terreur et sans aucun trouble.
 7 Vous pareillement, les maris, menez la vie commune avec compréhension, comme auprès d'un être plus fragile, la femme ; accordez-lui sa part d'honneur, comme cohéritière de la grâce de Vie. Ainsi vos prières ne seront pas entravées.
 8 Enfin, vous tous, en esprit d'union, dans la compassion, l'amour fraternel, la miséricorde, l'esprit d'humilité,
 9 ne rendez pas mal pour mal, insulte pour insulte. Bénissez, au contraire, car c'est à cela que vous avez été appelés, afin d'hériter la bénédiction »

Prière (suggérée par Enzo Bianchi) :
« Notre Dieu, Père de la Lumière, tu as envoyé dans le monde ton Fils, Parole faite chair, pour te manifester à nous, les hommes.
Envoie maintenant sur moi ton Esprit Saint, afin que je puisse rencontrer Jésus-Christ dans cette Parole qui vient de toi ; afin que je la connaisse plus profondément et que, en la connaissant, je l’aime plus intensément pour parvenir ainsi à la béatitude du Royaume. Amen »

Lecture verset par verset :
Avec l’épître de Pierre, nous ne lisons pas un ouvrage doctrinal, comme le fut l’épître de Jean, car les fondements de la foi ont déjà été posés. Ce message s’adresse à des chrétiens jadis païens, qui peuvent se poser une question récurrente dans la vie quotidienne : comment agir en accord avec ma foi ?
Cette question peut être aussi la nôtre…


(v. 1-2) « Pareillement, vous les femmes, soyez soumises à vos maris… »
Ce premier verset n’attire guère la sympathie en notre 21e siècle, mais ne refermons pas trop vite cette épître. Toute page d’Ecriture peut être Bonne Nouvelle pour ma vie, aujourd’hui… Avec un tel verset, il me faut certainement dépasser la compréhension littérale !
L’adverbe « pareillement » invite à lire ce qui précède. L’invitation à la « soumission » est effectivement déjà adressée à plusieurs types d’auditeurs : les chrétiens face à « toute institution humaine » (2, 13) ; les serviteurs face à leurs maîtres (2, 18)… Au verset 7, il sera aussi question des maris.
Quel est l’objectif de l’invitation de Pierre ? Amener les maris à la foi chrétienne. L’attitude de ces femmes conduit à « gagner » les maris, à les influencer… La soumission n’apparaît dès lors pas purement gratuite, à l’image de celle de l’esclave. La femme paraît plutôt occuper ici le rôle d’une auxiliaire de Dieu pour l’évangélisation. En somme, une collaboratrice du Dieu-Verbe…

(v. 3-4) « Que votre parure ne soit pas extérieure, faite de cheveux tressés, de cercles d'or et de toilettes bien ajustées, mais à l'intérieur de votre cœur dans l'incorruptibilité d'une âme douce et calme : voilà ce qui est précieux devant Dieu »
La description est cocasse – et précieuse pour l’étude des cosmétiques antiques –, mais le message est digne d’intérêt. Certes, l’attrait physique est important – se négliger ne contribue certainement pas à la gloire de Dieu – mais un « esprit [pneuma] doux et calme » n’est-il pas une belle qualité dans les relations humaines, quel que soit le choix de vie ? L’avantage incontestable d’une telle beauté intérieure est qu’elle ne s’étiole pas avec la vieillesse…

(v. 5-6) « C'est ainsi qu'autrefois les saintes femmes qui espéraient en Dieu se paraient, soumises à leurs maris : telle Sara obéissait à Abraham, en l'appelant son Seigneur. C'est d'elle que vous êtes devenues les enfants, si vous agissez bien, sans terreur et sans aucun trouble »
L’apôtre invite à imiter les saintes femmes qui obéissaient à leurs maris. J’aime me reporter à la racine d’obéir, qui est d’abord une écoute[1]. L’écoute réciproque n’est-elle pas le fondement de toute vie de couple et de communauté ?
Et pour cause, Pierre s’adresse à présent aux maris :

(v. 7) « Vous pareillement, les maris, menez la vie commune avec compréhension, comme auprès d'un être plus fragile, la femme ; accordez-lui sa part d'honneur, comme cohéritière de la grâce de Vie »
A l’invitation à « se mettre sous » lancée à la femme, correspond le « vivre avec » pour l’homme. Nous, lecteurs du 21e siècle, pouvons être un peu freinés par cette perception surannée, mais rappelons-nous le contexte social dans lequel Pierre et les autres épistoliers du Second Testament ont écrit leurs œuvres. Relevons à ce titre l’égalité foncière exprimée par la formule « la femme est cohéritière de la grâce de Vie ». Puisque le don de la Vie est en premier lieu l’œuvre de Dieu, l’homme et la femme sont engagés comme collaborateurs.
Indubitablement le partenariat l’emporte sur l’ascendance…

« … Ainsi vos prières ne seront pas entravées »
Ces quelques mots sont denses. Notre façon de vivre les relations humaines n’est pas indifférente à Dieu. Jésus parlait de la même façon dans le Sermon sur la montagne : « Quand donc tu présentes ton offrande à l'autel, situ te souviens que ton frère a quelque chose contre toi… »[2].

Pour finir, Pierre ne distingue plus hommes et femmes, mais s’adresse à leur commune humanité :
(v. 8-9) « Enfin, vous tous, en esprit d'union, dans la compassion, l'amour fraternel, la miséricorde, l'esprit d'humilité, ne rendez pas mal pour mal, insulte pour insulte. Bénissez, au contraire, car c'est à cela que vous avez été appelés, afin d'hériter la bénédiction »
Pierre invite à l’unité, projet primordial de Dieu, réexprimé par Jésus[3]. La Trinité, communion de trois Personnes, Père, Fils et Esprit-Saint, n’est-elle pas le modèle de l’unité ?
Quant à la compassion, l’amour, la miséricorde et la bénédiction, ce sont des qualités de Dieu, attestées dans les deux Testaments. Jésus nous invite en fait, hommes et femmes, à imiter Dieu. Dès lors, les relations humaines se font chemin vers Lui…



Prière :
Seigneur Jésus, par ton Apôtre, tu nous indiques la voie du bonheur dans les relations humaines. Tu nous invites à l’unité, à l’écoute mutuelle, à la communion.
Accorde-nous la grâce de collaborer à ton projet de vie et de bénédiction, pour que, là où nous sommes, nous reflétions ton Visage, laissions entendre ta Voix…
Pour cette mission toute divine, sois béni !

sr Marie-Jean


[1] « Ecouter » se dit audire. D’où ob-audire, oboedire : « obéir ».
[2] « … laisse là ton offrande, devant l'autel, et va d'abord te réconcilier avec ton frère ; puis reviens, et alors présente ton offrande » (Mt 5, 23-24).
[3] « C'est pourquoi l'homme quitte son père et sa mère et s'attache à sa femme, et ils deviennent une seule chair » (Gn 1, 24) ; Jésus exprime ce désir d’unité dans la prière qu’il adressa à son Père avant la Passion : « afin que tous soient un. Comme toi, Père, tu es en moi et moi en toi, qu'eux aussi soient en nous, afin que le monde croie que tu m'as envoyé » (Jn 17, 21).

mercredi 15 juillet 2015

Vers le berger

1 P 2
25 Car vous étiez égarés comme des brebis, mais maintenant vous vous êtes tournés vers le berger et le gardien de vos âmes.

Viens Esprit Saint, viens nous éclairer pour que cette parole nous tourne vers le Christ.

Car vous étiez égarés comme des brebis : des brebis sans berger… si nous retournons au chapitre 53 d’Esaïe, nous y retrouvons (v. 6) l’idée du troupeau dispersé : « comme du petit bétail, nous étions errants, nous nous tournions chacun vers son chemin »

mais maintenant vous vous êtes tournés vers le berger et le gardien de vos âmes : ce thème du Christ berger, « bon berger », nous est familier car il revient souvent dans les évangiles. Ici, les brebis ne sont pas seulement rassemblées et conduites par le berger : ce sont des brebis qui savent ce qu’elles veulent ! Elles-mêmes orientent leur vie en se tournant volontairement vers le berger, prêtes à le suivre, car elles voient en lui celui qui est capable de les « garder » des dangers.

Seigneur Jésus, toi qui connais tes brebis, rassemble-nous à ta suite, donne-nous de suivre tes traces, conduis-nous sur le chemin.


mardi 14 juillet 2015

Afin que vous suiviez ses traces

1 P 2
21 Or, c’est à cela que vous avez été appelés, car le Christ aussi a souffert pour vous, vous laissant un exemple afin que vous suiviez ses traces : 22 Lui qui n’a pas commis de péché et dans la bouche duquel il ne s’est pas trouvé de tromperie ; 23 lui qui, insulté, ne rendait pas l’insulte, dans sa souffrance, ne menaçait pas, mais s’en remettait au juste Juge ; 24 lui qui, dans son propre corps, a porté nos péchés sur le bois, afin que, morts à nos péchés, nous vivions pour la justice ; lui dont les meurtrissures vous ont guéris.

Viens, Esprit Saint, viens nous révéler combien le Christ s’est entièrement donné pour notre salut.

Or, c’est à cela que vous avez été appelés, car le Christ aussi a souffert pour vous, vous laissant un exemple afin que vous suiviez ses traces : Christ est pour nous le salut, la vie ; il est venu nous révéler le Père, et, en tout ce qu’il a dit et fait, nous a montré comment vivre selon notre vocation d’enfants de Dieu. C’est en mettant nos pas dans ses traces que nous pouvons apprendre à répondre à cet appel.

Lui qui n’a pas commis de péché et dans la bouche duquel il ne s’est pas trouvé de tromperie ; lui qui, insulté, ne rendait pas l’insulte, dans sa souffrance, ne menaçait pas, mais s’en remettait au juste Juge ; lui qui, dans son propre corps, a porté nos péchés sur le bois, afin que, morts à nos péchés, nous vivions pour la justice ; lui dont les meurtrissures vous ont guéris : Pierre s’inspire ici du fameux passage du serviteur souffrant en Esaïe (chap 53) qui devait constituer une sorte d’hymne de la jeune Eglise. Luc (évangile et Actes) y fait déjà allusion, notamment en en mettant des passages dans la bouche de Jésus lorsqu’il annonce sa passion et sa mort (Lc 22,37). Il apporte ainsi la plus solide des justifications à sa recommandation de soumission aux autorités. Après Paul qui nous parlait du « maître des cieux », Pierre souligne ici que c’est au « juste juge » que nous avons seulement à nous remettre.


Seigneur Jésus, permets-nous de contempler aujourd’hui l’exemple que tu nous as donné en vivant parmi nous, donne-nous de percevoir la plénitude de ton don. Nous te rendons grâce de nous avoir ouvert le chemin vers le Père et de nous y avoir précédés.

lundi 13 juillet 2015

Une grâce aux yeux de Dieu

1 P 2
18 Serviteurs, soyez soumis avec une profonde crainte à vos maîtres, non seulement aux bons et aux doux, mais aussi aux acariâtres. 19 Car c’est une grâce de supporter, par respect pour Dieu, des peines que l’on souffre injustement. 20 Quelle gloire y a-t-il, en effet, à supporter les coups si vous avez commis une faute ? Mais si, après avoir fait le bien, vous souffrez avec patience, c’est là une grâce aux yeux de Dieu.

Viens, Esprit saint, viens Esprit d’amour, viens éclairer notre route, sois présent au cœur de toutes nos rencontres.


Serviteurs, soyez soumis avec une profonde crainte à vos maîtres, non seulement aux bons et aux doux, mais aussi aux acariâtres : voilà quelques versets pas vraiment aisés à comprendre… remarquons quand même que Pierre admet le mauvais caractère de certains maîtres, mais ne suppose pas non  plus une obéissance aveugle ! Paul, dans son épître aux Ephésiens, nous apporte quelques lumières sur cette soumission (6, 5-9); d’abord en soulignant qu’ils sont les « maîtres d’ici-bas », et que nous sommes avant tout des serviteurs du Christ « qui s ‘empressent de faire la volonté de Dieu » car le seul vrai maître est celui qui est « dans les cieux ». Que c’est donc finalement à lui seul que va notre obéissance. Servez, nous dit St Paul « comme si vous serviez le Seigneur et non des hommes ».

Car c’est une grâce de supporter, par respect pour Dieu, des peines que l’on souffre injustement : ce terme de grâce, dans le sens de participation à la vie du Christ, va encore être explicité par Pierre, selon son habitude de justifier petit à petit ses propos.

Quelle gloire y a-t-il, en effet, à supporter les coups si vous avez commis une faute ? Mais si, après avoir fait le bien, vous souffrez avec patience, c’est là une grâce aux yeux de Dieu : de la gloire de supporter les coups, Pierre passe à la grâce issue de la patience dans la souffrance : il passe au point de vue de Dieu : « aux yeux de Dieu ». Et si nous pouvons connaître ce point de vue, c’est simplement en regardant ce que fut la vie de Jésus. Lui qui est passé en faisant le bien, lui qui a souffert la plus grande injustice, qui a manifesté sa divine patience au cœur de cette souffrance.


Seigneur Jésus, toi qui as accepté de te soumettre, de t’en remettre aux mains des hommes, tu nous as montré comment supporter tout dans l’obéissance. Accompagne-nous sur ce chemin.

dimanche 12 juillet 2015

Hommes libres

1 P 2
16 Comportez-vous en hommes libres, sans utiliser la liberté comme un voile pour votre méchanceté, mais agissez en serviteurs de Dieu. 17 Honorez tous les hommes, aimez vos frères, craignez Dieu, honorez le roi.

Viens, Esprit Saint, permets que cette parole fasse de nous des serviteurs de Dieu !

Comportez-vous en hommes libres : voilà qui peut surprendre : Pierre est en train de nous parler de soumission, et, en même temps, nous recommande d’agir en hommes libres. Ainsi, nous comprenons bien combien la soumission (l’obéissance ? ) est un acte de liberté ; Jésus, l’homme libre par excellence, fut soumis aux lois et aux divers pouvoirs.

sans utiliser la liberté comme un voile pour votre méchanceté : Pierre connaît bien le cœur humain… la tentation est de tous les temps : « je suis libre donc… ». Il met en garde face à une liberté qui serait autorisation d’agir à sa guise à son propre profit. Il reprend ainsi une recommandation de Paul dans l’épître aux Galates (5,13) : « c’est à la liberté que vous avez été appelés, mais que cette liberté ne donne aucune prise à la chair ! Mais, par amour, mettez-vous au service les uns des autres » 

mais agissez en serviteurs de Dieu : être libre, c’est recevoir cette possibilité de nous aimer, de nous servir les uns les autres, être libres, c’est pouvoir servir Dieu ! En un verset, Pierre nous dépeint ainsi ce qu’elle la vraie liberté des chrétiens !

Honorez tous les hommes, aimez vos frères, craignez Dieu, honorez le roi : c’est dans ces versets parlant du pouvoir, et spécialement des autorités temporelles, que Pierre nous fait ces recommandations précises : d’abord honorer tous les hommes ; pour ce qui est de nos frères et sœurs dans la foi, les aimer d’un amour fraternel ; craindre Dieu, lui « rendre » gloire et respect, le reconnaître comme le « Tout-Autre » qui nous donne amour et vie ; et puis, à la fin et pour éviter tout équivoque « honorer le roi », autrement dit… le traiter comme « tous les hommes » !  


Seigneur Jésus, tu nous as montré l’exemple d’une parfaite liberté ; fais que nous mettions la nôtre, celle dont tu nous fais don, au service de ceux que nous rencontrerons, qu’elle soit orientée, vivifiée par l’amour.

samedi 11 juillet 2015

A cause du Seigneur

1 P 2
13 Soyez soumis à toute institution humaine, à cause du Seigneur ; soit au roi, en sa qualité de souverain, 14 soit aux gouverneurs, délégués par lui pour punir les malfaiteurs et louer les gens de bien. 15 Car c’est la volonté de Dieu qu’en faisant le bien vous réduisiez au silence l’ignorance des insensés.

 Viens, Esprit saint, viens éclairer pour nous cette parole, viens nous en montrer la réalité pour ce jour.
  
Soyez soumis à toute institution humaine : Pierre a démontré l’importance « d’une belle conduite » ou des « bonnes œuvres ». Après ces recommandations générales, il va les appliquer concrètement à trois pôles essentiels de notre vie quotidienne : la vie citoyenne, le cadre du travail et celui de la famille. Et chaque fois, il parlera de soumission.

à cause du Seigneur : la question du motif d’une telle soumission nous vient donc immédiatement. Nous voyons qu’il ne s’agit pas d’un sentiment de contrainte ou de peur, mais d’une attitude librement assumée pour répondre à la volonté du Seigneur qui veut que dans l’humanité règne un certain ordre qui permet à chacun d’y trouver sa place, d’exister.

soit au roi, en sa qualité de souverain, soit aux gouverneurs, délégués par lui pour punir les malfaiteurs et louer les gens de bien : ainsi le rôle de l’autorité politique est de louer les gens qui font le bien ! En voilà une belle définition quelque peu révolutionnaire !

Car c’est la volonté de Dieu qu’en faisant le bien vous réduisiez au silence l’ignorance des insensés : Jésus nous en a montré l’exemple tout au long de sa vie : c’est en « faisant le bien », en privilégiant toute rencontre, que Jésus a réduit ses interlocuteurs au silence : rappelons-nous le silence des accusateurs de la femme « adultère »…  Si Jésus a commandé de « rendre à César… », il a été jusqu’à vivre lui-même la soumission au pouvoir politique. A Pilate, il dit (Jn 19, 11) « tu n’aurais sur moi aucun pouvoir s’il ne t’avait été donné d’en haut » : Jésus se soumet donc même quand le pouvoir ne reflète pas la justice.


Seigneur Jésus, permets que tout pouvoir soit au service du bien et nous permette de vivre ensemble fraternellement.

vendredi 10 juillet 2015

Gens de passage

1 P 2
11 Bien-aimés, je vous exhorte, comme des gens de passage et des étrangers, à vous abstenir des convoitises charnelles, qui font la guerre à l’âme. 12 Ayez une belle conduite parmi les païens, afin que, sur le point même où ils vous calomnient comme malfaiteurs, ils soient éclairés par vos bonnes œuvres et glorifient Dieu au jour de sa venue.

Esprit Saint, permets que cette parole inspire toutes nos actions de ce jour, pour la plus grande gloire de Dieu.

Bien-aimés : premier emploi par Pierre de ce terme de tendresse

je vous exhorte : nous l’avons constaté, l’épître de Pierre est une longue exhortation, avec ses citations bibliques venant appuyer celle-ci et la justifier.

comme des gens de passage et des étrangers : ils comprennent bien cela, les lecteurs de Pierre, eux qui vivent précisément « en étrangers » dans la dispersion, ainsi que l’indique l’adresse de la lettre (1,1)

à vous abstenir des convoitises charnelles, qui font la guerre à l’âme : cette opposition entre la chair et l’âme est assez propre à Pierre, en tous cas, on ne la retrouve pas chez Paul. Ici, Pierre exprime une lutte entre la convoitise liée à la partie de l’homme qui peut être dominée par le péché, entre la chair donc, et l’âme, comme partie spirituelle qui peut se tourner vers Dieu. Revient en même temps le thème des convoitises (1,14).

Ayez une belle conduite parmi les païens : rappelons-nous que Pierre parle aux chrétiens vivant en régions païennes, et ils les encouragent à une « belle conduite » qui témoigne de ce qui l’inspire.

afin que, sur le point même où ils vous calomnient comme malfaiteurs : les accusations contre les chrétiens des jeunes églises ne manquaient pas d’imagination !

ils soient éclairés par vos bonnes œuvres et glorifient Dieu au jour de sa venue : c’est par leur façon d’être que les chrétiens pourront porter la lumière aux « païens », et, si ceux-ci la reconnaissent, ils pourront à leur tour rendre gloire à Dieu.


Seigneur Jésus, toi qui nous donnes chaque jour le pain pour la route, rends notre marche légère et inspire nos actes, qu’ils puissent témoigner de ta bonté et tourner vers toi ceux que nous rencontrerons.

mercredi 8 juillet 2015

Peuple de Dieu

1 P 2
9 Mais vous, vous êtes la race élue, la communauté sacerdotale du roi, la nation sainte, le peuple que Dieu s’est acquis, pour que vous proclamiez les hauts faits de celui qui vous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière, 10 vous qui jadis n’étiez pas son peuple, mais qui maintenant êtes le peuple de Dieu ; vous qui n’aviez pas obtenu miséricorde, mais qui maintenant avez obtenu miséricorde.

Viens, Esprit Saint, viens éclairer ton peuple, viens le conduire à la lumière.

Mais vous, vous êtes la race élue, la communauté sacerdotale du roi, la nation sainte, le peuple que Dieu s’est acquis : Pierre marque un fort contraste entre les incrédules dont il vient de parler et la communauté chrétienne auquel il attribue tous ces titres repris du premier testament où ils étaient appliqués au peuple de l’ancienne alliance. Maintenant, c’est de l’Eglise qu’il s’agit.

pour que vous proclamiez les hauts faits de celui qui vous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière : nous sommes appelés / envoyés. Destinés à proclamer les hauts faits de notre Dieu, à témoigner qu’il nous a sauvés des ténèbres et attirés à sa lumière de vie.

vous qui jadis n’étiez pas son peuple, mais qui maintenant êtes le peuple de Dieu; vous qui n’aviez pas obtenu miséricorde, mais qui maintenant avez obtenu miséricorde : voilà qui résonne pour nous, tels ces noms donnés à ses fils et filles par Osée, sur ordre de Dieu. Nous pouvons les retrouver au tout début du livre d’Osée. Ainsi, selon la promesse de Dieu, « Pas mon peuple » deviendra « Mon peuple ». Aujourd’hui donc se réalise la promesse (jadis… maintenant…).


Seigneur Jésus, en toi se réalise la promesse de Dieu, en toi nous avons obtenu miséricorde, nous sommes devenus ton peuple. Béni sois-tu !

mardi 7 juillet 2015

Croire à la parole

1 P 2
mais pour les incrédules la pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre de l’angle, 8 et aussi une pierre d’achoppement, un roc qui fait tomber. Ils s’y heurtent, parce qu’ils refusent de croire à la parole, et c’est à cela qu’ils étaient destinés.

Viens, Esprit saint, préserve-nous de l’incrédulité, donne-nous d’accueillir la parole de ce jour avec confiance.

mais pour les incrédules : Pierre oppose deux catégories d’hommes : il a parlé des croyants, et maintenant des incrédules. Il ne prend pas pour critères leur conduite (encore qu’elle doit en découler) mais bien leur foi, celle qu’ils mettent – ou non – en la personne du Christ.

la pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre de l’angle : c’est dans la bouche de Jésus (Mt 21,42) que nous trouvons cette citation du psaume 118 quand il s’adresse aux grands prêtres et aux pharisiens. Il annonçait ainsi sa mort et sa résurrection.

et aussi une pierre d’achoppement : une pierre de scandale, car il est impossible de rester indifférent face au Christ : déjà Syméon avait annoncé que Jésus serait un signe contesté.

un roc qui fait tomber : ainsi ce rocher qui est refuge et protection pour le croyant, devient, pour les autres, un roc qui fait tomber.

Ils s’y heurtent, parce qu’ils refusent de croire à la parole : c'est eux-mêmes qui s’y heurtent dans leur propre refus de croire.

et c’est à cela qu’ils étaient destinés : que désigne « cela » ? A quoi étaient-ils destinés ? Ni sans doute à l’incroyance, ni non plus à la chute due à leur refus. N’étaient-ils pas en fait destinés – eux aussi – à croire à la parole ? Appelés à accueillir cette parole, à entrer dans la construction fondée sur le Christ ? Mais devant le refus, la pierre d’angle devient occasion de chute.

Seigneur Jésus, puisse ta parole toucher les cœurs, puissent-ils l’accueillir avec confiance, y adhérer avec force, toi, le rocher, sur lequel chacun peut compter.


lundi 6 juillet 2015

Pierre précieuse

1 P 2
6 Car on trouve dans l’Ecriture : Voici, je pose en Sion une pierre angulaire, choisie et précieuse, et celui qui met en elle sa confiance ne sera pas confondu. 7 A vous donc, les croyants, l’honneur ;

 Viens Esprit Saint, viens nous dévoiler l’Ecriture, viens la rendre présente en notre aujourd’hui.
  
Car on trouve dans l’Ecriture : comme il nous y a maintenant habitués, Pierre, après avoir indiqué à ses lecteurs le chemin à suivre, va le justifier par l’Ecriture, fut-ce en répétant mot pour mot ce qu’il vient d’écrire au verset 4.

Voici, je pose en Sion une pierre angulaire, choisie et précieuse : cette pierre n’est pas seulement une pierre de fondation, pas seulement la pierre angulaire, elle est choisie, elle est précieuse aux yeux de Dieu, et elle est posée par Dieu lui-même (si Dieu ne construit la maison…)

et celui qui met en elle sa confiance ne sera pas confondu : « confondu » ou « déçu » selon la traduction. La pierre est belle, solide, bien maçonnée, elle est donc digne de confiance : elle peut soutenir tout l’édifice, elle ne décevra pas.

A vous donc, les croyants, l’honneur : la TOB explique que « honneur » appartient à la même racine grecque que « précieuse ». Ainsi Pierre attribue aux croyants un titre comparable à celui attribué au Christ.


Seigneur Jésus, augmente en nous la foi, augmente en nous la confiance ; oui, nous pouvons prendre appui sur toi, notre force, notre fondement.

dimanche 5 juillet 2015

Pierre vivante

1 P 2
4 Approchez-vous de lui, pierre vivante, rejetée par les hommes mais choisie et précieuse devant Dieu. 5 Vous-mêmes, comme des pierres vivantes, entrez dans la construction de la Maison habitée par l’Esprit, pour constituer une sainte communauté sacerdotale, pour offrir des sacrifices spirituels, agréables à Dieu par Jésus Christ.

Viens, Esprit Saint, viens habiter la Maison, viens rendre vivante ton Eglise, viens y rendre opérante la parole.
  
Approchez-vous de lui : après nous avoir invités à savourer la bonté de Dieu, et à pratiquer l’amour fraternel, Pierre va s’attacher maintenant à montrer quel est le fondement de l’Eglise. Il nous propose de nous approcher du Seigneur.

 pierre vivante : et ce Seigneur est pierre vivante. L’image de la pierre angulaire s’enracine dans le premier testament : en Esaïe 28,16.  Et plusieurs textes du nouveau testament présentent le Christ comme la pierre de fondation (de l’Eglise). Ici, l’image est plus surprenante si on l’entend bien, puisqu’il s’agit d’une pierre vivante ! Ce qui n’est pas vivant sur la terre, ce sont bien les pierres ! Laissons-nous donc frapper par cette image qui nous mène à l’idée de la résurrection.

rejetée par les hommes : cela avait déjà été annoncé dans les psaumes (118, 22) et bien sûr repris par Jésus.

mais choisie et précieuse devant Dieu : ces mots ne sont pas dans notre bible : Pierre cite Esaïe d’après le texte grec de la Septante qui favorise la lecture messianique du passage.

Vous-mêmes, comme des pierres vivantes, entrez dans la construction de la Maison habitée par l’Esprit : créés à l’image de Dieu, appelés à la ressemblance avec notre frère le Christ, nous sommes, nous, « comme des pierres vivantes » formant cette maison habitée, édifiée par l’Esprit.

pour constituer une sainte communauté sacerdotale : le « sacerdoce », terme forgé aussi par les traducteurs grecs de la Septante pour exprimer la mission du peuple (d’Israël) parmi les nations, évoque donc ici la mission de toute l’Eglise et non celle de certains chrétiens.

pour offrir des sacrifices spirituels, agréables à Dieu par Jésus Christ : Paul exhortait aussi à s’offrir soi-même en sacrifice vivant et agréable à Dieu ; ce sera, écrivait-il dans l’épître aux Romains (12,1), votre culte spirituel.


Seigneur Jésus, toi, la première pierre vivante, sois la fondation de ton Eglise, permets-nous de la construire jour après jour pour qu’elle soit sainte et rayonnante.

samedi 4 juillet 2015

Vous avez goûté

1 P 2
1 Rejetez donc toute méchanceté et toute ruse, toute forme d’hypocrisie, d’envie et de médisance. 2 Comme des enfants nouveau-nés, désirez le lait pur de la parole afin que, par lui, vous grandissiez pour le salut, 3 si vous avez goûté que le Seigneur est bon.

Viens, Esprit Saint, viens nous faire désirer le lait de la parole !

 Rejetez donc toute méchanceté et toute ruse, toute forme d’hypocrisie, d’envie et de médisance : en 1,22 Pierre nous parlait « d’un amour fraternel sans hypocrisie » et maintenant il détaille tout ce qui pourrait nuire à cet amour. Il dénonce surtout la duplicité et toutes les formes de rivalité.

Comme des enfants nouveau-nés, désirez le lait pur de la parole : après leur avoir conseillé d’être obéissants comme des enfants, voici qu’il compare les chrétiens à des nouveau-nés dans leur désir du lait, nourriture fondamentale à leur croissance. Les jeunes enfants attendent, exigent cette seule nourriture. Pour nous, c’est un lait pur (sans division, sans duplicité) qui est tout aussi indispensable à notre croissance en Dieu. Cette image du lait comme parole de Dieu est propre à Pierre. Chez Paul, elle se rapporte plutôt au premier enseignement chrétien (1 Cor 3,2 par exemple)

afin que, par lui, vous grandissiez pour le salut : sans cesse nous sommes appelés à grandir, à avancer, à nous transformer à l’image de Dieu, à devenir, de plus en plus réellement, ses enfants.

si vous avez goûté que le Seigneur est bon : voilà un tout petit verset qui nous rappelle quelque chose… en l’occurrence le psaume 34, verset 9 : « Goûtez et voyez : le Seigneur est bon ! » Pourtant, dans le psaume, nous pensons davantage à la bonté de Dieu qui nous accueille (« En lui notre refuge » poursuit le verset). Or ici, il s’agit explicitement du goût de Dieu sur nos papilles… comme celui du lait pur !!

Seigneur Jésus, nous avons goûté la bonté de notre Dieu ! Montre-la nous au jour le jour, qu’elle nous accompagne sur notre route !



jeudi 2 juillet 2015

C'est l'Evangile

1 P 1
24 Car toute chair est comme l’herbe, et toute sa gloire comme la fleur de l’herbe : l’herbe sèche et sa fleur tombe ; 25 mais la parole du Seigneur demeure éternellement. Or, cette parole, c’est l’Evangile qui vous a été annoncé.

Viens, Esprit Saint, viens nous rendre accueillants à l’annonce de l’Evangile.

Car toute chair est comme l’herbe, et toute sa gloire comme la fleur de l’herbe : l’herbe sèche et sa fleur tombe : ...et redonne semence… pourrait-on dire ! Mais là n’est pas l’intention d’Esaïe (40, 6-8) dont Pierre reprend ici ces versets. Il veut marquer le contraste entre les « êtres de chair » éphémères jusque dans leur gloire et la permanence de la parole de Dieu.

 mais la parole du Seigneur demeure éternellement : « pour toujours, ta parole », chantons-nous dans le psaume 118 (v. 89).

Or, cette parole, c’est l’Evangile qui vous a été annoncé : c’est en continuant la lecture d’Esaïe que nous comprenons le commentaire qu’en fait Pierre : « Sion, joyeuse messagère, élève la voix avec énergie »  (v. 9) et le grec a traduit « joyeuse messagère » par "évangéliste", porteuse de la bonne nouvelle. Ainsi, annoncer l’Evangile fait de nous de joyeux messagers ! Oui, l’Evangile porté, annoncé, est cette parole toujours avec nous.


Seigneur Jésus, tu fus le premier à nous annoncer la bonne nouvelle, fais de nous des apôtres qui la portent tout autour de nous.