mardi 30 juin 2015

Par lui

1 P 1
19 mais par le sang précieux, comme d’un agneau sans défaut et sans tache, celui du Christ, 20 prédestiné avant la fondation du monde et manifesté à la fin des temps à cause de vous. 21 Par lui vous croyez en Dieu qui l’a ressuscité des morts et lui a donné la gloire, de telle sorte que votre foi et votre espérance reposent sur Dieu.

Viens, Esprit Saint, viens en nos cœurs rendre vivante cette parole, viens nous en dévoiler toute la richesse.

mais par le sang précieux, comme d’un agneau sans défaut et sans tache, celui du Christ : comme souvent, Pierre avait commencé par mettre en garde et faire de sérieux avertissements quant au comportement. Cela dit, il fonde ces recommandations sur le projet même de Dieu. Ce qui nous a rachetés, c’est le Christ en son don total. Lui qui est saint, parfait, comme l’agneau de la première pâque devait être sans défaut et sans tache.

prédestiné avant la fondation du monde et manifesté à la fin des temps à cause de vous : le plan de Dieu sur les hommes est de toujours à toujours.

Par lui vous croyez en Dieu qui l’a ressuscité des morts et lui a donné la gloire : le Christ lui-même nous donne de croire qu’il est vivant avec nous, ressuscité.

de telle sorte que votre foi et votre espérance reposent sur Dieu : notre foi, notre espérance sont fondées en Dieu : nous savons en qui nous avons placé notre espérance. 

Seigneur Jésus, en qui repose notre foi, en qui nous avons placé notre espérance, garde-nous de chercher ailleurs de quoi nous combler : que « ne rien préférer au Christ » soit notre chemin de bonheur.

lundi 29 juin 2015

Votre séjour sur la terre

1 P 1
17 Et si vous invoquez comme Père celui qui, sans partialité, juge chacun selon son œuvre, conduisez-vous avec crainte durant le temps de votre séjour sur la terre, 18 sachant que ce n’est point par des choses périssables, argent ou or, que vous avez été rachetés de la vaine manière de vivre héritée de vos pères,

Esprit Saint, que la Parole inspire toute notre conduite, rends-nous la présente, que sa lumière nous guide.

 Et si vous invoquez comme Père celui qui, sans partialité, juge chacun selon son œuvre : auprès de Dieu, il n’a pas d’acception de personnes. L’impartialité de Dieu est soulignée avec insistance dans toute l’Ecriture. « En Dieu, pas de partialité » (Rm 2,11). Pas de passe-droit donc auprès de Dieu ! Seules nos œuvres parleront pour nous. Notre Dieu est Père, un Père « juste et bon ».

conduisez-vous avec crainte durant le temps de votre séjour sur la terre : sachant cela, soyons vigilants, durant notre passage sur la terre, ce temps qui nous est donné pour nous « convertir », abandonner les anciennes convoitises pour tourner notre désir vers le Seigneur.

sachant que ce n’est point par des choses périssables, argent ou or, que vous avez été rachetés de la vaine manière de vivre héritée de vos pères : et revient ainsi le thème des vaines richesses (voir v. 4), de ces biens que le « riche » accumule en vain.  Et précisément, si rachat il y a bien eu, les biens périssables n’y ont pas leur place, nous n’avons rien pu présenter pour le mériter. Notre salut n’a pas été monnayé !

Seigneur Jésus, tu nous as révélé le Père de qui vient tout don. Donne-nous de répondre à sa bonté par une vie qui soit digne de celle qu’il nous offre.

dimanche 28 juin 2015

Devenez saints

1 P 1
14 Comme des enfants obéissants, ne vous conformez pas aux convoitises d’autrefois, du temps de votre ignorance ; 15 mais, de même que celui qui vous a appelés est saint, vous aussi devenez saints dans toute votre conduite, 16 parce qu’il est écrit : Soyez saints, car je suis saint…

Esprit saint, donne-nous de t’écouter, d’obéir à ta voix qui parle au plus profond de nous.

Comme des enfants obéissants, ne vous conformez pas aux convoitises d’autrefois, du temps de votre ignorance : le passé a été marqué par l’ignorance de ceux qui n’ont pas encore connu le Christ, mais les chrétiens sont appelés à un changement de comportement : l’espérance qui les habite et dont Pierre vient encore de nous parler, implique une attitude en rapport avec ce qui est promis. Et pour bien agir, il y a un moyen sur lequel Pierre reviendra plusieurs fois : l’obéissance. Non pas peut-être celle des enfants, mais au contraire, de ceux qui, adultes dans la foi, savent écouter pour percevoir les appels, ceux du Seigneur et ceux de leurs frères.

 mais, de même que celui qui vous a appelés est saint, vous aussi devenez saints dans toute votre conduite : car tous, nous avons été appelés, Pierre nous l’affirme. Et ce fait extraordinaire va influencer, orienter toute notre conduite parce que ce à quoi nous sommes ainsi appelés n’est rien de moins que la sainteté à l’image de Dieu lui-même.

parce qu’il est écrit : Soyez saints, car je suis saint… : soit dans la bouche de Dieu (Lv 11,44) soit transmis par Moïse (Lv 19,2), cette injonction vient de loin dans l’histoire d’Israël, mais nous savons qu’elle a aussi été reprise par Jésus : Soyez parfait comme votre Père est parfait. L’homme, créé à l’image de Dieu, doit vivre en conséquence et tendre vers la ressemblance avec le Dieu Saint.

Seigneur Jésus, toi le seul saint, rends-nous attentifs, obéissants, montre-nous la route, chemines-y avec nous.



samedi 27 juin 2015

Toute votre espérance

1 P 1
13 C’est pourquoi, l’esprit éveillé pour les discernements nécessaires, mettez toute votre espérance dans la grâce qui doit vous être accordée lors de la révélation de Jésus Christ.

Viens, Esprit Saint, viens veiller en nos cœurs, viens y fonder notre espérance.


C’est pourquoi, ayant ceint les reins de votre esprit et veillant : la traduction littérale peut nous sembler un peu bizarre en son image, mais elle est pourtant tellement éclairante. Elle nous renvoie bien sûr à l’Exode (12,11) où l’ordre est donné de manger l’agneau « la ceinture aux reins » lors de la Pâque du Seigneur, c’est-à-dire prêts, disponibles immédiatement (à la hâte) ; elle rappelle encore plus précisément la parole de Jésus (Lc 12,35) : « que vos reins soient ceints et vos lampes allumées » ; voyageur ou serviteur, il s’agit d’être prêt et de veiller ;

mettez toute votre espérance dans la grâce qui doit vous être accordée lors de la révélation de Jésus Christ : ainsi nous serons en mesure de placer notre espérance dans la promesse de Jésus : l’évènement qui doit survenir, c’est le « retour » du Christ, c’est le salut (la grâce) promis. Pierre revient ainsi, et insiste, sur cette vivante espérance du début de sa lettre.

Seigneur Jésus, nous qui sommes voyageurs sur cette terre et, à ton image, serviteurs de nos frères, donne-nous cette grâce de rester prêts, disponibles, habités par cette espérance que tu rends vivante en nous.


jeudi 25 juin 2015

Pas pour eux-mêmes

1 P 1
12 Il leur fut révélé que ce n’était pas pour eux-mêmes, mais pour vous qu’ils transmettaient ce message, que maintenant les prédicateurs de l’Evangile vous ont communiqué sous l’action de l’Esprit Saint envoyé du ciel, et dans lequel les anges désirent plonger leurs regards.

Esprit Saint, envoyé du ciel pour nous enseigner toutes choses, rappelle-nous tout ce que Jésus nous a dit.

Il leur fut révélé que ce n’était pas pour eux-mêmes mais pour vous : la révélation porte non seulement sur le contenu du message mais aussi sur ses destinataires qui sont, non pas les « prophètes » (encore que eux aussi sans doute, mais pas parce qu’ils sont prophètes), mais pour ceux à qui ils transmettent le message.

qu’ils transmettaient ce message : « transmettre » : communiquer quelque chose à quelqu’un après l’avoir reçu : telle est la définition de ce mot, qui convient si bien dans ce cas : ce message – du salut, de la grâce – reçu de l’Esprit, ceux qui ont mission de « prophétie » ont à le communiquer à d’autres, les lecteurs des livres prophétiques, et, en l’occurrence, les destinataires de la lettre de Pierre.

que maintenant les prédicateurs de l’Evangile vous ont communiqué : ceux qui annoncent la Bonne Nouvelle poursuivent cette grande chaîne du témoignage, de la transmission. Pierre le constate en son temps, et nous, nous pouvons témoigner que l’héritage est parvenu jusqu’à nous, aujourd’hui, « maintenant ».

sous l’action de l’Esprit Saint envoyé du ciel : l’Esprit, présent en chacun, est à l’œuvre, est l’artisan de cette transmission, est garant de sa fidélité. Rappelons-nous la promesse de Jésus (Jn 15, 26-27) : Quand sera venu le consolateur, que je vous enverrai de la part du Père, l'Esprit de vérité, qui vient du Père, il rendra témoignage de moi et vous aussi, vous rendrez témoignage.

et dans lequel les anges désirent plonger leurs regards : Pierre veut souligner la grandeur et la beauté de ce précieux message et il l’exprime au travers du désir des anges ; la traduction a d’ailleurs du mal à rendre la force de ce désir qui est à la mesure de ce qu’ils contemplent.

Seigneur Jésus, rends-nous accueillants au message qui nous est transmis chaque jour, donne-nous d’en vivre et de le faire rayonner autour de nous.


mercredi 24 juin 2015

L'Esprit présent en eux

1 P 1
10 Sur ce salut ont porté les recherches et les investigations des prophètes, qui ont prophétisé au sujet de la grâce qui vous était destinée : 11 ils recherchaient à quel temps et à quelles circonstances se rapportaient les indications données par l’Esprit du Christ qui était présent en eux, quand il attestait par avance les souffrances réservées au Christ et la gloire qui les suivrait.

Esprit saint, toi qui es aussi présent en chacun de nous, rends-nous attentifs à ta voix.

Sur ce salut ont porté les recherches et les investigations des prophètes : Pierre poursuit sur l’idée du salut, de la « vie ». Il se réfère aux prophètes, sans doute les prophètes reconnus de l’ancien testament, mais aussi tous ceux qui scrutent les Ecritures pour y découvrir les signes de l’accomplissement du dessein de Dieu. Rappelons-nous Jn 5,39 « Vous scrutez les Ecritures parce que vous pensez acquérir par elles la vie éternelle : ce sont elles qui rendent témoignage à mon sujet ». 

qui ont prophétisé au sujet de la grâce qui vous était destinée : l’objet de ces prophéties, c’est la grâce, le don de Dieu ; et ce salut n’est pas une idée abstraite, il est bien « pour vous » ou, selon les manuscrits, « pour nous », englobant tous les hommes de bonne volonté.

 ils recherchaient à quel temps et à quelles circonstances se rapportaient les indications données par l’Esprit du Christ qui était présent en eux : « les recherches et les investigations » sont fréquentes dans la Bible, où l’on enquête fondamentalement pour chercher Dieu, scruter ses commandements, découvrir sa volonté. Pierre souligne maintenant la présence de l’Esprit dans le prophète, Esprit Saint qui seul peut guider sa réflexion.

quand il attestait par avance les souffrances réservées au Christ et la gloire qui les suivrait : car tout s’oriente vers la venue du Messie qui viendra (est venu) révéler l’amour de la Trinité sainte et la part que nous pouvons y avoir.


Seigneur Jésus, béni sois-tu pour tous ceux qui ont annoncé, préparé ta venue parmi les hommes, béni sois-tu pour le salut que tu es venu leur apporter, cette vie que tu nous offres chaque jour.

mardi 23 juin 2015

Vous aimez..., vous croyez

1 P 1
8 Lui que vous aimez sans l’avoir vu, en qui vous croyez sans le voir encore ;
aussi tressaillez-vous d’une joie ineffable et glorieuse,
9 en remportant, comme prix de la foi, le salut de vos âmes.

 Viens, Esprit Saint, fais-nous découvrir par cette Parole toute la grandeur du don de Dieu et donne-nous en partage cette joie.

Lui que vous aimez sans l’avoir vu, en qui vous croyez sans le voir encore : voilà deux propositions parallèles et paradoxales (que nous avons ainsi bien dans l’oreille) et qui disent si bien notre situation de croyants : affirmation simple et forte, toujours exprimée en ce temps présent : nous aimons Jésus Christ, nous croyons en Jésus Christ ! Nous ne l’avons pas vu, nous ne le voyons pas, mais nous mettons en lui notre amour et notre foi.

aussi tressaillez-vous d’une joie ineffable et glorieuse : et Pierre revient sur la conséquence (en répétant ce « aussi ») : une joie qui nous fait tressaillir et dont il tente, par d’autres qualificatifs, d’exprimer l’intensité : cette joie, notre joie, est ineffable, glorieuse.

 en remportant, comme prix de la foi, le salut de vos âmes : car nous savons, dans une vivante espérance, l’héritage qui nous est promis, le salut, le partage de la vie même de notre Dieu.

Ainsi se termine cette magnifique péricope présente dans notre liturgie, aussi bien quotidienne que dominicale, cette profession de foi de Pierre, l’apôtre, qui nous porte à regarder comment notre foi s’inscrit dans le grand projet d’amour de Dieu pour l’humanité.

Seigneur Jésus, enracine en nous cette foi qui nous permette de t’aimer, de croire en toi, d’agir selon ton commandement d’amour, afin d’avoir part à ta joie. 

lundi 22 juin 2015

Vous tressaillez de joie

1 P 1
6 Aussi tressaillez-vous d’allégresse même s’il faut que, pour un peu de temps, vous soyez affligés par diverses épreuves, 7 afin que la valeur éprouvée de votre foi – beaucoup plus précieuse que l’or périssable qui pourtant est éprouvé par le feu – obtienne louange, gloire et honneur lors de la révélation de Jésus Christ,

Viens, Esprit Saint, viens nous révéler les merveilles du projet de Dieu sur son peuple, viens veiller sur le trésor qu’est notre foi.

Aussi tressaillez-vous d’allégresse : Pierre vient de nous dépeindre l’héritage qui nous est réservé grâce à la puissance d’amour de notre Dieu. Voilà la source de notre joie. Mieux, la raison d’une allégresse qui nous fait tressaillir au plus profond de nos cœurs. Cette formule biblique nous est familière : « l’enfant a tressailli d’allégresse », disait Elisabeth ; mais l’expression vient de bien plus loin : « Tressaille d'allégresse, vois, Sion, venir ton Roi ! ». Ici, elle est employée à l’indicatif présent : comme une constatation toute d’actualité !!

même s’il faut que, pour un peu de temps, vous soyez affligés par diverses épreuves : Pierre est lucide et, en un paradoxe qui confronte  allégresse et épreuve, il nous ramène bien vite à la réalité des choses. Il semble parler ici d’épreuves passées et présentes et reconnaît qu’elles peuvent attrister, mais il les relativise déjà en disant que c’est pour peu de temps, au vu du salut qui nous est promis.

afin que la valeur éprouvée de votre foi : Pierre n’a pas parlé de souffrances ou de difficultés mais « d’épreuves », et il précise immédiatement ce qu’il y a à « éprouver » : notre foi elle-même ! Est-ce donc nécessaire ? Oui, insiste Pierre.

beaucoup plus précieuse que l’or périssable qui pourtant est éprouvé par le feu : regardez donc l’or, nous démontre-t-il. Ce métal considéré comme si précieux – encore aujourd’hui ! – est pourtant soumis à l’usure : les pièces de monnaie s'usent (Néron exigeait toujours des pièces neuves, paraît-il !!), les anneaux s’usent… Ce métal « périssable » est purifié et vérifié au feu. Cette image-comparaison était des plus classiques : « Le feu éprouve l’or, et les revers l’homme de cœur » écrivait Sénèque parmi bien d’autres.

obtienne louange, gloire et honneur lors de la révélation de Jésus Christ : alors notre foi, purifiée, pourra obtenir honneur, louange et gloire ! L’ordre des mots de cette nouvelle triade varie d’après les manuscrits et celle-ci nous est plus familière ; pourtant, liturgiquement, elle s’adresse à Dieu ! Ainsi, lors de l’avènement du Christ, nous aurons part à sa gloire, nous aurons part au mystère de la Trinité.


Seigneur Jésus, en toi nous tressaillons de joie : accorde-nous de marcher avec toi au milieu des épreuves de la route, qu’elles nous allègent de tout ce qui encombre notre foi en toi, ce don précieux que tu nous offres.

dimanche 21 juin 2015

Béni soit Dieu

1 P 1
3 Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ :
dans sa grande miséricorde, il nous a fait renaître
pour une espérance vivante, par la résurrection de Jésus Christ d’entre les morts,
4 pour un héritage qui ne se peut corrompre, ni souiller, ni flétrir ;
cet héritage vous est réservé dans les cieux,
5 à vous que la puissance de Dieu garde par la foi
pour le salut prêt à se révéler au moment de la fin.

Viens Esprit Saint, viens nous révéler l’immensité de notre héritage et donne-nous de l’accueillir dans la foi.

Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ : les remerciements et vœux qui suivent habituellement l’adresse et la salutation deviennent ici bénédiction et action de grâces adressées à Dieu. On peut retrouver cette formulation par exemple dans la lettre de Paul aux Philippiens.

dans sa grande miséricorde, il nous a fait renaître : et directement Pierre va fonder les raisons de cette bénédiction qu’il vient d’exprimer.  Il y inclut ainsi ses lecteurs. Le Père nous a fait renaître. D’autres traductions disent « engendrés de nouveau » mais le terme, littéralement, est « ré-engendrés » et est d’ailleurs propre à cette épitre. « Nés d’en haut », « nés de Dieu » ou encore « nouvelle création », le thème du ré-engendrement en Christ est central dans l’écriture néo-testamentaire.

pour une espérance vivante : « pour une vivante espérance » disons-nous dans la liturgie, mais la plupart des manuscrits indiquent « pour une espérance de vie ». L’important est que ce terme rejoigne notre expérience !

par la résurrection de Jésus Christ d’entre les morts : Pierre reprend l’idée du verset 2 en la précisant comme une profession de foi

pour un héritage qui ne se peut corrompre, ni souiller, ni flétrir : « incorruptible, immaculé, inflétrissable » : 3 adjectifs de même structure en triade pour donner le plus de force possible à cette affirmation

cet héritage vous est réservé dans les cieux,  à vous que la puissance de Dieu garde par la foi pour le salut prêt à se révéler au moment de la fin : et si cet héritage inestimable nous est promis, réservé, c’est grâce à la puissance de Dieu qui nous garde, qui veille sur nous, en nous faisant le don de cette foi que nous mettons en lui.


Seigneur Jésus, béni sois-tu, avec le Père et l’Esprit, de faire de nous les bénéficiaires de ce salut que tu nous promets. Donne-nous de vivre dans cette vivante espérance qui nous fait regarder vers ce salut que tu nous révéleras au moment venu.

samedi 20 juin 2015

La grâce et la paix

1 P 1
1 Pierre, apôtre de Jésus Christ, aux élus qui vivent en étrangers dans la dispersion, dans le Pont, la Galatie, la Cappadoce, l’Asie et la Bithynie,  2 élus selon le dessein de Dieu le Père, par la sanctification de l’Esprit, pour obéir à Jésus Christ et avoir part à l’aspersion de son sang.
Que la grâce et la paix vous viennent en abondance !

Viens Esprit Saint, ouvre pour nous ce nouveau livre, cette lettre qui nous est adressée aujourd’hui.


Pierre, apôtre de Jésus Christ : nous recevons donc une nouvelle lettre et nous sommes dès l’abord dans le style épistolaire. Cette fois, elle émane de Pierre. Il se définit simplement selon son plus beau titre : apôtre de Jésus, le Christ. Cette lettre pourrait donc avoir été envoyée de Rome aux juifs de la Diaspora ayant embrassé la foi, ce qui a fait écrire que cette épitre était la « première encyclique papale »… Il est vrai, comme nous le verrons, qu’il en émane un certain ton d’autorité.

aux élus qui vivent en étrangers dans la dispersion, dans le Pont, la Galatie, la Cappadoce, l’Asie et la Bithynie : deux traductions sont possibles. Soit « aux élus qui vivent en étrangers dans la dispersion » où la désignation comme étrangers peut être aussi bien concrète que métaphorique, faisant allusion à l’exil terrestre. Soit « aux élus et à ceux qui séjournent dans la dispersion », ce qui élargirait la perspective, quoique Pierre revienne aux « élus » par la suite.
Les districts nommés, qui représentent une grande partie de l’Asie mineure actuelle, étaient tous sous administration romaine et les Juifs y étaient en quelque sorte des « non-citoyens ».

élus selon le dessein de Dieu le Père, par la sanctification de l’Esprit, pour obéir à Jésus Christ et avoir part à l’aspersion de son sang : le ton de l’ouverture est vraiment solennel et presque rituel. Ce schéma trinitaire est exceptionnel dans la salutation d’une lettre. Mais quelle magnifique synthèse du projet de Dieu et de notre foi !
Les chrétiens destinataires sont des « élus », on pourrait lire « choisis », selon la volonté du Père, par l’Esprit, et pour obéir au Fils. Et ainsi avoir part à sa vie : la boucle est bouclée dans ce va-et-vient entre le Dieu trinitaire et… nous.

Que la grâce et la paix vous viennent en abondance : « Charis » - « grâce » est une variation (grecque) de la formule « salutations ! » courante dans les lettres de l’époque. Mais quelle belle salutation ! Quel souhait plus essentiel pourrait-on exprimer ? Tout en reconnaissant la surabondance de ces dons de Dieu.


Seigneur Jésus, par qui nous vient toute grâce, que ta paix puisse rejoindre tous les hommes. Permets-nous d’en être les messagers.

mercredi 17 juin 2015

Que votre oui soit oui



Avant tout, mes frères, ne jurez pas, ni par le ciel, ni par la terre, ni d’aucune autre manière. Que votre oui soit oui, que votre non soit non afin que vous ne tombiez pas sous le jugement.
Jacques 5, 12

Viens Esprit de Jésus, viens en cœur, viens en ma vie
Viens Esprit de feu, brûle moi de ton amour

Avant tout, mes frères, ne jurez pas, ni par le ciel, ni par la terre, ni d’aucune autre manière.
Une telle injonction se trouve sur les lèvres de Jésus en l’évangile de st Matthieu. (5, 34-37). Il est donc question de ne pas faire de serment. Par le ciel, c'est-à-dire en prenant Dieu à témoin, ou par la terre, prenant les hommes à témoins, ou de toute autre manière. On peut se demander pourquoi cette interdiction formelle.

Que votre oui soit oui, que votre non soit non afin que vous ne tombiez pas sous le jugement.
L’explication parait ici. La parole du chrétien, doit être comme celle de Jésus, pure, droite. Pas besoin de prendre à témoin qui que ce soit, si on est pur et droit. Que l’on parle simplement, sans avoir toujours à se justifier, à avancer des preuves… que l’on dise simplement ce qui est à dire, en vérité et humilité. Ne vivons-nous pas, en enfants de Dieu, sous son regard ? alors pourquoi faire des serments, comme pour nous défendre.

Seigneur, fais de nos paroles d’humbles propos, attachés à la vérité que tu es. Seigneur, libère nous de toute duplicité comme de toute volonté de nous justifier, de nous prouver. Seigneur, fais nous vivre humblement sous ton regard.  

mardi 16 juin 2015

Heureux ceux qui ont tenu bon

Frères, ne gémissez pas les uns contre les autres, ainsi vous ne serez pas jugés. Voici que le juge se tient aux portes. Prenez pour exemple de souffrance et de patience, frères, les prophètes qui parlèrent au nom du Seigneur. Voici nous proclamons heureux ceux qui ont tenu bon. Vous avez entendu parler de la persévérance de Job et vu le but du Seigneur, car le Seigneur est tendresse et miséricorde.

Viens Esprit de Jésus, viens nourrir ma vie par ta Parole. 
Viens Esprit de Jésus, viens fortifier mon espérance par ta Parole. 

 Frères, ne gémissez pas les uns contre les autres, ainsi vous ne serez pas jugés.
Saint Jacques est soucieux de la vie fraternelle. Elle est le roc du témoignage de la foi. C'est à l'amour que vous aurez les uns pour les autres qu'on vous reconnaîtra pour mes disciples, avait déclaré Jésus. C'est vrai pour nous aujourd'hui. Gémir les uns contre les autres, c'est perdre notre temps, perdre notre cœur, perdre notre communion. Cela ne construit rien.

 Voici que le juge se tient aux portes. 
Qui est-il, sinon le Seigneur, qui vient encore et toujours à notre rencontre. Comment peut-il nous reconnaître pour ses disciples sinon à l'amour que nous aurons ? cet amour il nous faut en demander la grâce. Et lorsque nous chutons, revenir encore et toujours à lui. Il se tient aux portes. Pour juger? ou pour nous aider à vivre, si seulement nous lui ouvrons la porte. Laissons le entrer en nos coeurs, laissons le nous purifier, il nous sauvera, il nous assistera en toute circonstance. Mais il ne fera pas notre travail à notre place, il travaillera avec nous.

Prenez pour exemple de souffrance et de patience, frères, les prophètes qui parlèrent au nom du Seigneur.
Pourquoi ne prend-il pas pour modèle Jésus lui-même? peut-être pour éviter qu'on lui réponde, mais nous ne sommes pas Dieu, nous pauvres humains... Les prophètes n'ont pas recherché la souffrance, mais voulant vivre fidèlement leur mission, ils l'ont rencontrée, supportée, traversée avec patience, par fidélité à leur mission. A nous de suivre leur exemple.

 Voici nous proclamons heureux ceux qui ont tenu bon. 
Heureux parce qu'ils n'ont pas abandonné le chemin. Heureux parce qu'ils ont trouvé la vie. Heureux parce qu'ils ont accueilli en eux la grâce qui leur a donné de tenir bon au sein de la communion fraternelle, malgré les épreuves, les contradictions.

Vous avez entendu parler de la persévérance de Job et vu le but du Seigneur, car le Seigneur est tendresse et miséricorde.
Autre exemple: Job. Job un homme dont il n'est dit nulle part qu'il est juif. Mais un homme qui a foi dans son Seigneur, et qui lorsqu'il ne comprend pas ce qui lui arrive, refuse de maudire Dieu, refuse aussi de sombrer dans une culpabilité injuste. Un homme qui dans la souffrance continue à tutoyer son Dieu, et lui parler. Qui au lieu de murmurer parle ouvertement, clairement, et dit à Dieu sa souffrance, son incompréhension, et Dieu vient à sa rencontre.

Seigneur, donne-moi la patience et la persévérance pour bâtir avec toi la communion fraternelle signe de ton Royaume. Seigneur, donne-moi la persévérance, pour vivre aujourd'hui dans l'amour que tu nous donnes, garder les yeux rivés sur toi.

lundi 15 juin 2015

Patientez, frères



Patientez, frères, jusqu’à la venue du Seigneur. Voyez le cultivateur attend le précieux fruit de la terre, patientant jusqu’à qu’il en reçoive le précoce et le tardif. Patientez, vous aussi, affermissez vos cœurs, car la venue du Seigneur est proche.   
Jacques 5, 7-8

Viens Esprit de Jésus, viens formez en nous la vie
Viens Esprit de Jésus, habite nos cœurs et fait les grandir dans la foi.

Patientez, frères, jusqu’à la venue du Seigneur.
Saint Jacques sait qu’il faut fonder tous ses conseils de vie. Et le fondement n’est autre que le Christ. Si les chrétiens doivent ajuster leur comportement, c’est au Royaume qui vient. Le Seigneur vient sans cesse à la rencontre des hommes. Il vient nous partager son royaume de paix et de joie. Devant les épreuves du quotidien, replacer la perspective du Royaume est source de force, de patience, d’espérance. Orientez notre vie vers le Christ qui vient, nous permet à tout instant d’ajuster notre conduite, de tendre vers Lui.

Voyez le cultivateur attend le précieux fruit de la terre, patientant jusqu’à qu’il en reçoive le précoce et le tardif.
 L’image choisie par st Jacques est puisée au monde agricole de Palestine. Certains manuscrits parlent de pluies précoces et pluies tardives. Qu’importe, on devine le sens. Le cultivateur met tout ce qui relève de lui en œuvre, puis il doit attendre la récolte. La croissance du grain ne dépend plus de lui, il vit dans l’attente, une fois son travail accompli avec tout l’art que comporte son métier (préparation de la terre, choix de la semence, etc...) Ainsi d’une part il lui faut se donner totalement à son œuvre, et puis apprendre la patience, l’endurance, la confiance… ainsi le croyant, œuvrant au quotidien, là où il est, pour que vienne le Règne de Dieu, doit attendre que celui-ci se manifeste, il n’en sait ni le jour ni l’heure, mais il croit que cette heure viendra, et il la prépare.

Patientez, vous aussi, affermissez vos cœurs, car la venue du Seigneur est proche.
St Jacques insiste sur la patience. St Benoît dans sa règle nous dit que nous participerons, par la patience, à la passion du Christ. La patience implique endurance, persévérance, traversée de l’épreuve l’espérance au cœur, traversée de l’épreuve, les yeux rivés sur Jésus, qui seul compte, les yeux rivés sur Jésus qui vient. Affermir son cœur, comment le pouvons-nous sinon en l’attachant fermement au Christ, notre rocher, notre rempart, guide pour nos pas.

Seigneur, tu es ma vie, tu es ma force. Donne-moi de vivre ce jour en toi.
Seigneur, tu es mon rocher. Donne-moi de traverser les difficultés du jour les yeux fixés sur toi.
Seigneur, tu es mon espérance, accorde moi la persévérance sur le chemin que tu me traces.

dimanche 14 juin 2015

les clameurs des moissonneurs



Voici, le salaire des ouvriers qui moissonnent vos champs, retenu par vous, crie. Et les clameurs des moissonneurs sont parvenues aux oreilles du Seigneur Sabaoth. Vous avez vécu dans les délices sur la terre, vous avez vécu dans la mollesse. Vous avez rassasiés vos cœurs au jour du carnage. Vous avez condamné, vous avez tué le juste. Il ne vous résiste pas.    
Jacques 5, 4-6

Viens Esprit de Jésus, viens en nos cœurs,
Viens Esprit de Jésus, sois lumière sur nos pas

Voici, le salaire des ouvriers qui moissonnent vos champs, retenu par vous, crie.
Saint Jacques dénonce les injustices sociales. Retenir le salaire de celui qui a travaillé, c’est le condamner à la misère, lui et sa famille. Ce comportement est inacceptable. Il n’est pas digne d’un enfant de Dieu.

Et les clameurs des moissonneurs sont parvenues aux oreilles du Seigneur Sabaoth.
Notre Dieu qui se tient du côté des pauvres, des petits, entend leurs cris. St jacques reprend là les mêmes accents que les prophètes du premier Testament qui n’ont cessé de dénoncer les injustices sociales. Si tous nous sommes créés à l’image de Dieu, si tous nous sommes enfants d’un même père, il nous faut en tirer les conséquences.

Vous avez vécu dans les délices sur la terre, vous avez vécu dans la mollesse. Vous avez rassasiés vos cœurs au jour du carnage.
En soi, jouir des biens de ce monde n’a rien de mal, mais si cela se fait au détriment d’autrui ce n’est plus acceptable. Les biens de la terre ont été confiés en gestion à l’humanité (cf les récits de création). Ils doivent rester au service de tous, ils doivent assurer le bien-être de tous. Les injustices sociales, la misère et la faim dans le monde condamnent les comportements excessifs de nos sociétés.
Le jour du carnage, que désigne cette expression ?  dit-elle la boucherie qui précède le festin des riches ?

Vous avez condamné, vous avez tué le juste. Il ne vous résiste pas.    
Saint Jacques dénonce toute injustice, toute mauvaise gestion des biens de la terre, toute société qui n’est pas fondée sur le bien-être de tous. Toute société qui n’est pas fondée sur le respect de tous. Et le juste écrasé par le riche se tait, il est démuni. IL n’a pas les armes égales pour se défendre, il est livré sans merci aux mains de ces êtres peu scrupuleux qui fondent leur confort sur l’injustice, qui fonde leur opulence sur la pauvreté d’autres.

Seigneur, éclaire mon cœur, aide moi à ajuster mes comportements à ta loi d’amour, à la vie de ton Royaume, où tous sont frères.