mardi 1 décembre 2015

Et moi, elle m'oubliait!



Je dévasterai sa vigne et son figuier dont elle disait : « Ils sont à moi, c’est le salaire que m’ont donné mes amants. » Je les changerai en friche et les bêtes sauvages les dévoreront. Je sévirai contre elle à cause des jours des Baals, quand elle brûlait pour eux de l’encens, se parait de ses anneaux et de son collier, et courait après ses amants. Et moi, elle m’oubliait ! – oracle du Seigneur.
Osée 2, 14-15 (traduction liturgique)

Viens Esprit de Jésus, conduis-nous sur tes chemins
Viens Esprit de Jésus, révèle-nous le visage du Père.

Je dévasterai sa vigne et son figuier dont elle disait : « Ils sont à moi, c’est le salaire que m’ont donné mes amants. » Je les changerai en friche et les bêtes sauvages les dévoreront.
La conduite du peuple est telle, que Dieu pour lui être fidèle, ne peut que tenter de l’inviter à prendre conscience de sa conduite, pour la quitter. Si le peuple se tourne vers d’autres dieux, croyant y trouver les bienfaits tels vigne et figuier, Dieu comme sage éducateur va lui montrer qu’il n’en est rien. Et voilà le Dieu créateur, source de tout bien, condamné à dévaster son œuvre. Comme l’écrit E Jacob, Dieu n’a d’autre solution pour montrer l’absurde de la conduite du peuple, que d’adopter lui-même une conduite absurde !

Je sévirai contre elle à cause des jours des Baals, quand elle brûlait pour eux de l’encens, se parait de ses anneaux et de son collier, et courait après ses amants.
Pour tenter d’ouvrir au peuple un chemin de bonheur, il faut d’abord lui faire réaliser que le chemin qu’il a pris est un chemin de malheur, un chemin d’illusions, de vanité…

Et moi, elle m’oubliait ! – oracle du Seigneur.
Cri de détresse du Seigneur, plainte du Dieu tout amour, son peuple l’oublie ! Alors que la mémoire des œuvres de Dieu est sans cesse dans la bouche du fidèle, le peuple entier semble avoir oublié son histoire, ses racines, le salut de Dieu, il semble filer vers un nouvel esclavage, une nouvelle captivité, oubliant la captivité d’Egypte, oubliant la longue traversée du désert, oubliant le don de la terre, oubliant surtout l’auteur de ces dons, de cette délivrance.

Seigneur, garde-moi de l’oubli. Apprends-moi au quotidien à faire mémoire. Apprends-moi à relire ma journée, mon histoire personnelle, pour y découvrir ta présence, ton œuvre, ton appel aujourd’hui.

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