mardi 10 novembre 2015

mais plus encore



Celui qui se suffit à lui-même ou celui qui travaille a une vie agréable, mais plus encore celui qui trouve un trésor. Avoir des enfants et fonder une ville, c’est perpétuer son nom, mais on estime plus encore la femme irréprochable. Le vin et la musique réjouissent le cœur, mais plus encore l’amour de la sagesse. La flûte et la harpe donnent du charme à la mélodie, mais plus encore une jolie voix. Grâce et beauté sont le plaisir des yeux, mais plus encore la verdure des champs.
Ben Sira  40, 18-22 (traductionliturgique)


Viens Esprit de Jésus, viens me faire goûter la sagesse de Dieu
Viens Esprit de Jésus, ouvre mes sens au Royaume de Dieu.

Celui qui se suffit à lui-même ou celui qui travaille a une vie agréable, mais plus encore celui qui trouve un trésor.
Ben Sira nous aligne quelques sentences de sagesse, les unes derrière les autres. Il faudrait les prendre une à une, les ruminer pour percevoir son message, derrière l’écorce des mots. La satisfaction du travailleur, la satisfaction de qui parvient à subvenir à ses besoins, voilà qui procure une vie agréable convient-il.  Mais il  y a un bien supérieur nous prévient-il. Quel est ce trésor ? une grande quantité d’argent ? une grande quantité de bien ? mais dans l’évangile Jésus nous prévient, nous n’emporterons rien ! Et plus proche le pape François non sans humour dit qu’on n’a jamais vu un camion de déménagement suivre un corbillard. Quel trésor est-ce donc ? n’est-ce pas celui de l’amour, lui ne passera jamais nous dit st Paul.

 Avoir des enfants et fonder une ville, c’est perpétuer son nom, mais on estime plus encore la femme irréprochable.
Comme pour la première partie de ce texte, Ben Sira cite d’abord deux choses qu’il trouve avantageuses, avant de nommer une troisième qui leur est supérieure. Cette fois, Ben Sira envisage la manière de perpétuer son nom par de là les ans : les enfants, une ville (les grands donnaient leur nom aux villes : Alexandrie, Antioche, Césarée… La chose qui leur est supérieure, arrive quelque peu inattendue : une femme irréprochable. Plus important que d’essayer de se bâtir un nom pour le futur, tandis que l’on ne sera plus. Plus important que la gloire, la qualité de l’aujourd’hui, dans une relation de couple, avec une femme irréprochable.

Le vin et la musique réjouissent le cœur, mais plus encore l’amour de la sagesse.
Vin et musique, voilà des sources de joie, des aides pour la joie ! Mais voilà à nouveau plus grand : l’amour de la sagesse. Certains manuscrits hébreux nous disent les notes de nos bibles, ont non point l’amour de la sagesse, mais l’amour entre époux. Une fois de plus ce qui est le mieux, est dans la relation, dans l’amour.

La flûte et la harpe donnent du charme à la mélodie, mais plus encore une jolie voix.
Deux instruments de musique, deux occasions d’agrémenter la vie… d’agrémenter le chant. Mais mieux encore une jolie voix, d’autres traduisent une langue sincère. Beauté de la voix humaine, qui sonne juste, dans tous les sens du terme.

Grâce et beauté sont le plaisir des yeux, mais plus encore la verdure des champs.
Ben Sira nous inviterait-il au repos de la contemplation ? peut-être… Le plaisir des yeux rejoint le cœur. L’harmonie porte la paix avec elle. Et la verdure des champs ne peut que réjouir dans un pays où la sécheresse n’est pas un vain mot.
Qu’est-ce qui réjouit mes yeux ?

Seigneur, fais-moi découvrir au long du quotidien, le chemin de l’Evangile. Donne-moi ton Esprit qui me fera discerner l’essentiel de l’accessoire, et choisir le chemin de vie que tu me traces.

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