mardi 27 octobre 2015

Le Seigneur a regardé

Si 16
29 Puis le Seigneur a regardé vers la terre,
et il l’a comblée de ses bienfaits.
30 De toute espèce d’animaux il en a couvert la surface,
et c’est à elle qu’ils doivent retourner.

Esprit Saint, Esprit créateur, donne-nous d’accueillir cette parole, qu’elle éclaire notre regard en ce jour, qu’elle nous permette de voir les merveilles de notre terre.

Puis le Seigneur a regardé vers la terre : Ben Sirac continue de nous remémorer l’œuvre de la Création, et en même temps, il l’éclaire d’une lumière nouvelle. Il en fait en quelque sorte une relecture. Le « puis » indique que Dieu a d’abord « regardé » vers le haut, vers le ciel, vers ces astres qu’il a posés en un mouvement ordonné. La Genèse répète que « Dieu vit que cela était bon » en conclusion. Ici, Dieu regarde… avant d’agir, il pose son regard avant l’acte créateur, avant d’y déployer sa bonté.

et il l’a comblée de ses bienfaits : car ce regard débouche dans une œuvre créatrice qui comble… la terre : non pas ceux qui y vivent puisqu’ils n’y sont pas encore, mais la terre elle-même. Quel plus bel appel à respecter notre terre ! Et par quoi est-elle comblée, cette terre ? Par la vie !

De toute espèce d’animaux il en a couvert la surface 
: l’auteur ne reprend pas les 6 jours de création de la Genèse (c’est inutile, ses lecteurs ont bien ce récit à l’esprit), mais il en choisit des étapes significatives ; ainsi la création de la vie animale avec son abondance : toute espèce – qui couvre littéralement la surface de la terre.

et c’est à elle qu’ils doivent retourner : notre « sage » réapparaît ici en soulignant l’aspect éphémère de toute vie, ainsi que le font déjà beaucoup de textes du premier testament. Le psaume 104 (v 29) dit : « tu leur reprends le souffle, ils expirent et retournent à leur poussière ». La formule de Ben Sirac de « retour à la terre » est pourtant plus belle et évocatrice.


Seigneur notre Dieu, toujours ton regard est sur nous et sur notre terre, toujours tu veux nous combler de tes bienfaits.  Bénis sois-tu ! 

Aucun commentaire: