mercredi 21 octobre 2015

Dans ta prière

Si 7
10 Ne sois pas pusillanime dans ta prière,
ne néglige pas de faire l’aumône.
11 Ne ris jamais de l’homme qui est dans l’amertume,
car il est Quelqu’un qui humilie et qui élève.
12 Ne forge pas de mensonge contre ton frère,
ne fais rien de semblable contre ton ami.
13 Garde-toi du mensonge en toute circonstance :
y persister ne conduit à rien de bon.
14 Ne bavarde pas dans l’assemblée des anciens,
ne répète pas tes paroles dans ta prière.
15 Ne déteste pas le travail pénible,
ni le travail des champs créé par le Très-Haut.

Viens Esprit Saint, donne-nous d’accueillir humblement la parole de ce jour, qu’elle soit présente dans notre prière et dans nos rencontres.

Ne sois pas pusillanime dans ta prière, ne néglige pas de faire l’aumône : dans la diversité de ses conseils, Ben Sirac en revient ici aux « fondamentaux » : l’aumône et la prière. De l’aumône, il a déjà parlé (3,30 ss) mais de la prière quasi pas. Il va aujourd’hui nous en donner deux « qualités ». D’abord la générosité : celui qui veut prier ne doit pas y aller avec un cœur calculateur, qui réduit la démarche à sa portion minimum, qui calcule ses efforts. La prière est une réponse, à donner de tout son être. L’aumône comme la prière appelle à notre générosité.

Ne ris jamais de l’homme qui est dans l’amertume, car il est Quelqu’un qui humilie et qui élève : le rire moqueur, le rire qui écrase l’autre est une des formes les plus pernicieuses du manque d’amour. Celui qui se moque en entraîne d’autres dans cette attitude qui cherche à écraser davantage celui qui souffre.

Ne forge pas de mensonge contre ton frère, ne fais rien de semblable contre ton ami : éloge de la vérité, qui ne peut nuire, au contraire du mensonge, d’autant plus cruel qu’il touche un proche,…

Garde-toi du mensonge en toute circonstance : y persister ne conduit à rien de bon : … mais (évidemment) aussi n’importe quel homme. Ainsi Ben Sira revient aussi sur les dangers d’une langue imprudente et bavarde.

Ne bavarde pas dans l’assemblée des anciens, ne répète pas tes paroles dans ta prière : il enchaîne donc en recommandant la retenue dans ses paroles afin de bénéficier de l’enseignement des anciens, de qui peut venir la sagesse. Modération aussi des paroles dans la prière. Ainsi nous comprenons que la générosité que Ben Sirac vient de nous recommander dans la prière ne touche certes pas l’abondance des paroles, ni même sans doute la durée, mais la qualité de notre présence, la disponibilité de notre esprit et de notre cœur.

Ne déteste pas le travail pénible, ni le travail des champs créé par le Très-Haut : après la prière, le travail (Ben Sira est-il un peu bénédictin ??! ) : prendre sa part du travail, quel qu’il soit, même le travail plus pénible ou celui, parfois peu estimé sans doute, qu'est le travail manuel et spécialement le travail de la terre. Beau rappel que l’on y collabore plutôt à la création !


Seigneur Jésus, permets-nous de te rejoindre au cœur de notre prière, d’être à ton écoute, d’entendre tes invitations, d’y répondre avec générosité et vérité.

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