dimanche 27 septembre 2015

Dieu t’appellera fils

Si 4
9 Délivre l’opprimé des mains de l’oppresseur, ne sois pas pusillanime quand tu rends la justice.
10 Sois pour les orphelins comme un père et un mari pour leur mère : tu seras comme un fils du Très-Haut, il t’aimera plus que ta mère.


Viens Esprit Saint, viens Esprit de justice, viens habiter nos cœurs pour que cette parole y prenne vie.

Délivre l’opprimé des mains de l’oppresseur : jusqu’où doit aller notre aide vis-à-vis de notre prochain ? Nous voici appelé, chacun, à délivrer l’opprimé ! A dépasser le don matériel, et même à aller au-delà de la parole de paix, pour nous investir à rendre sa liberté à notre frère qui est enfermé par la volonté d’un oppresseur ou par les circonstances de sa vie.

ne sois pas pusillanime quand tu rends la justice : et pour ceux qui ont à juger, qu’ils le fassent avec un cœur courageux, généreux, désintéressé, tout à l’écoute lui aussi de l’injustice qui est subie.

Sois pour les orphelins comme un père 
: on retrouve ici le souci pour les veuves et les orphelins, avec une accentuation qui frappe sous la plume de Ben Sira qui accorde tant d’importance à la passation, à l’héritage, à l’éducation par le père. Rappelons-nous l’ouverture du chap. 3 (Ecoutez, enfants, les conseils de votre père). Avec encore un clin d’œil de Benoît au début de sa Règle (accepte les conseils d’un père) !

et un mari pour leur mère : pour les veuves dit l’hébreu, ce qui semble quand même plus logique.

tu seras comme un fils du Très-Haut : nous voyons que, dans ces versets, la traduction en grec s’écarte assez bien de l’hébreu et, malheureusement, lui donne aussi moins de vigueur. Retenons ici la formulation originelle : «Dieu t’appellera fils ». Magnifique promesse qui fonde toute notre espérance.

il t’aimera plus que ta mère : « Il te fera grâce » dit la version hébraïque. On ne voit pas très bien le fil de la traduction… mais peu importe, c’est de l’amour de notre Dieu qu’il s’agit et toutes les formulations ne seront jamais à la hauteur du mystère !


Seigneur Jésus, tu es le Fils bien-aimé, tu es notre frère. Nous ne pouvons mesurer ce que signifie cette réalité, donne-nous seulement d’en vivre chaque jour et d’en rendre grâce sans fin à notre Père.

Aucun commentaire: