samedi 23 mai 2015

Quel profit?



Quel profit, mes frères, si quelqu’un dit avoir la foi, et qu’il n’a pas les œuvres ? Est-ce que la foi peut le sauver ? Si un frère ou une sœur se trouvent nus et sans nourriture quotidienne et que l’un de vous leur dise : "allez en paix, chauffez-vous et rassasiez-vous", mais ne leur donne pas les choses nécessaires au corps, quel profit ? De même la foi si elle n’a pas les œuvres est morte tout à fait.
Jacques 2, 14-17

Viens Esprit de Jésus, éclaire mon cœur tandis que cette parole m’est offerte.
Viens Esprit de Jésus, façonne mon cœur par la Parole de vie.

Quel profit, mes frères, si quelqu’un dit avoir la foi, et qu’il n’a pas les œuvres ?
Jacques entame ici une réflexion sur le lien entre foi et œuvres. Il ne les détache pas, mais les tient en lien. Il souligne alors qu’une foi qui ne passe pas dans l’agir est vaine.

Est-ce que la foi peut le sauver ?
Je ne pense pas qu’il faille prendre cette parole dans l’absolu. Mais bien dans le présent contexte : une foi juste s’exprime par toute la vie, et donc par un certain agir. Autrement cette foi risque bien d’être illusion. Si j’ai foi en Dieu, ma joie d’être sauvé par lui, transparaîtra dans la manière nouvelle de vivre, d’agir. Dieu sauve par la foi, et ce salut se manifeste dans le quotidien. La foi véritable est don de Dieu que nous avons à accueillir. Si nous l’accueillons notre vie ne peut qu’en être transfigurée.

Si un frère ou une sœur se trouvent nus et sans nourriture quotidienne et que l’un de vous leur dise : allez en paix, chauffez-vous et rassasiez-vous, mais ne leur donne pas les choses nécessaires au corps, quel profit ?
St Jacques prend un exemple qui relève de la caricature bien trempée ! Souhaiter « bon appétit » à qui meurt de faim, sans lui venir en aide est de la pire inhumanité et suppose un fameux aveuglement. Et Jacques de plus signale que celui qui est ainsi dans la nécessité est un frère, une sœur… la foi nous rend tous fils de Dieu, enfants d’un même Père, comment ne nous entrainerait-elle pas à un surcroît d’humanité ?

De même la foi si elle n’a pas les œuvres est morte en elle-même.
La foi qui ne transfigure pas la vie, est morte. La foi vivante reçue du Dieu vivant, est un « moteur » qui suscite en notre vie un comportement, qui suscite une vie nouvelle, la vie du Royaume déjà là et encore à construire.

Seigneur, augmente en moi la foi, que ma vie témoigne de ton amour au fil du quotidien

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