dimanche 31 mai 2015

Bénédiction et malédiction



Par elle [= la langue], nous bénissons le Seigneur et Père ; par elle nous maudissons les hommes qui sont à l’image de Dieu. De la même bouche sortent la bénédiction et la malédiction. Il ne doit pas en être ainsi, mes frères.
 Jacques 3, 9-10

Viens Esprit de Jésus, viens illuminer nos cœurs
Viens Esprit de Jésus, que ce temps passé au contact de la Parole fortifie notre foi, et transforme nos existences.

Par elle [= la langue], nous bénissons le Seigneur et Père ;
St Jacques parle en « nous », c’est bien la communauté chrétienne à qui il destine son message qui est concernée, et lui-même se situe au sein de la communauté. La langue sert dans la liturgie et dans la vie quotidienne du croyant à bénir Dieu. Il est reconnu Seigneur et Père. Seigneur sauveur, vénéré par les hommes, et reconnu en sa gloire d’amour. Père, et à ce titre à la source de toute l’humanité, Père de tous, et par là garant de la fraternité universelle qui nous lie. Nous sommes tous enfants d’un même Père. C’est lui que nous bénissons avec notre langue. Et bénir c’est plus que dire du bien, c’est partager la vie, c’est donner à la vie de se déployer en tout l’être. Bénir Dieu, c’est lui permettre d’être Dieu en nos existences, c’est collaborer à son plan d’amour pour notre terre.

par elle nous maudissons les hommes qui sont à l’image de Dieu.
Triste constat, au sein même de la communauté chrétienne. L’usage de la langue n’est pas que de bénédiction. Les chrétiens, oubliant cette vocation à la fraternité universelle, se prennent à maudire des hommes. Or comme le rappelle st Jacques, tous sont à l’image de Dieu, tous font partie de la grande famille humaine voulue par Dieu. Maudire n’est pas médire. Médire c’est dire du mal. Maudire c’est souhaiter du mal, appeler de tous ses vœux, ou même de sa prière, le mal sur autrui. C’est vraiment aller à l’encontre de la bénédiction que Dieu prononce sur chacun à sa création.

De la même bouche sortent la bénédiction et la malédiction.
La bouche, la langue telles que nous les avons reçues sont instruments en notre possession, en notre pouvoir. Il nous revient de choisir l’usage que nous en faisons. Nous pouvons choisir !

Il ne doit pas en être ainsi, mes frères.
St Jacques nous rappelle que si nous avons reçu une langue, une bouche, ce n’est pas pour faire n’importe quoi, pour dire n’importe quoi. En rappelant une fois de plus à la fraternité, il nous convie à un comportement en cohérence avec notre foi. Jésus en son temps a exhorté à bénir, même ceux qui maudissent, bénir, ne pas maudire.

Seigneur, pose en ma bouche des paroles de bénédiction. Que la bénédiction que je t’adresse au quotidien, rejaillisse en bénédiction pour tous les humains.

Aucun commentaire: