mercredi 28 janvier 2015

Un commandement ancien... un commandement nouveau



 Bien-aimés, ce n’est pas un commandement nouveau que je vous écris, mais un commandement ancien que vous aviez depuis le commencement. Ce commandement ancien c’est la parole que vous avez entendue.  Pourtant c’est un commandement nouveau que je vous écris, cela est vrai en lui et en vous, puisque la ténèbre passe et que déjà brille la vraie lumière.
1 Jn 2, 7-8

Viens Esprit de Jésus, éclaire mon cœur, qu’il accueille avec amour cette parole.
Viens Esprit de Jésus, éclaire mon esprit, qu’il découvre le sens de cette parole.
Viens Esprit de Jésus, que cette parole conduise ma vie, aujourd’hui.

Bien-aimés,
C’est dans un climat de communion que Jean écrit. Ses destinataires sont ses bien-aimés, ils sont aussi les bien-aimés de Dieu.

ce n’est pas un commandement nouveau que je vous écris, mais un commandement ancien que vous aviez depuis le commencement.
On peut avoir l’impression que Jean joue quelque peu avec ces affirmations. Il nous faut les reprendre de plus près, avec la lumière de l’évangile, où déjà il était question de commandement ancien et de commandement nouveau.  Le commandement nouveau est celui de l’amour, aimer comme Jésus a aimé, comme Jésus aime. Le commandement de l’amour se trouve déjà dans le premier Testament : tu aimeras ton Dieu de tout ton cœur (dans le décalogue Dt 6) et tu aimeras ton prochain comme toi-même (dans le Lévitique 19).  Ainsi il est aussi un commandement ancien,  présent dès le commencement de l’histoire du peuple d’Israël, en sa naissance au désert. Le commencement, nous fait aussi penser à la création, et dans les deux récits de création (Gen 1 et 2) Dieu donne des ordres à l’humanité créée. Il y a dès l’origine de la relation de Dieu et de l’homme, au sein de cette relation, un commandement. Celui qui va protéger la vie, la faire fructifier, surabonder. Un commandement qui va la protéger de la mort.

Ce commandement ancien c’est la parole que vous avez entendue.
Le commandement ancien, nous le trouvons en cette parole de l’Ecriture, qui pour les premières communautés était d’abord une parole entendue. Car l’Ecriture était lue à la synagogue. Chacun ne disposait pas d’une Bible, comme aujourd’hui il nous est loisible d’en avoir une. La parole annoncée inlassablement s’est peu à peu inscrite dans tous les cœurs, et au creux de cette parole, l’homme à l’écoute, peut entendre les appels de Dieu, ses ordres qui sont des chemins de vie, des appels à la vie, à la fécondité.

Pourtant c’est un commandement nouveau que je vous écris, cela est vrai en lui et en vous,
Où est la nouveauté de ce commandement pourtant ancien ? dans l’irruption de Jésus en notre humanité. Oui, le commandement ancien nous appelle à aimer. Le commandement nouveau, nous demande d’aimer de l’amour même de Jésus, comme il a aimé. C’est un seul et même commandement, celui qui a été donné à l’origine de l’homme, à l’origine du peuple de Dieu, et celui que Jésus est venu expliciter en partageant notre vie, en donnant sa vie. Ce commandement est nouveau,  en lui et en nous, par la parfaite adhésion de Jésus à cet amour. Et par notre adhésion à Jésus, nous entrons pleinement dans l’univers de notre création et de notre salut. En nous, par l’Esprit, ce commandement prend vie, donne vie.  

puisque la ténèbre passe et que déjà brille la vraie lumière.
Et Jean est témoin de cette vie en la communauté, la ténèbre de la mort, est vaincue par la lumière. La vraie lumière, n’est-elle pas Jésus surgi du tombeau ? la vraie lumière n’est-elle pas en cette victoire définitive de l’amour ?

Seigneur, viens aimer en moi, viens me donner d’aimer en toi, par toi. Apprends-moi à aimer vraiment de tout mon être, que ma vie soit nourrie de ta vie, et partage ta vie.

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