mardi 30 septembre 2014

En notre compagnie

Ac 21

15 A la fin de ces quelques jours, une fois nos préparatifs achevés, nous sommes montés vers Jérusalem ; 16 des disciples de Césarée, qui s’y rendaient aussi en notre compagnie, nous ont emmenés loger chez Mnason de Chypre, un disciple des premiers temps.

Esprit Saint, que cette parole nous pousse à cheminer avec nos frères et soeurs en Christ, soutenus les uns par les autres.

A la fin de ces quelques jours, une fois nos préparatifs achevés : après ce temps de fraternité, vécu cette fois à Césarée, c’est un nouveau départ que Luc nous dépeint dans le concret des préparatifs et des bagages…

nous sommes montés vers Jérusalem : si l’expression devait être courante, elle résonne pour nous avec force : Jésus le premier a pris résolument la route de Jérusalem, il est « monté vers Jérusalem ».

des disciples de Césarée, qui s’y rendaient aussi en notre compagnie, nous ont emmenés loger chez Mnason de Chypre, un disciple des premiers temps : ils voyageaient donc ensemble, solidairement. Et Luc prend la peine, au moment de ce récit où monte la tension dramatique, de nous préciser chez qui ils ont logé en route ; cette fois, il ne donne pas l’itinéraire et le lieu de leur étape, mais, de nouveau, il nomme le disciple dont l’hospitalité devait être bien connue. Qu’ils sont nombreux, ainsi, dans les Actes, tous ces disciples cités nommément et indirectement loués pour leur accueil. Détails qui évoquent si bien la force des liens qui unissaient les disciples, même de différentes communautés.

Ainsi Paul et les autres quittent des disciples qui leur sont très attachés, font le chemin avec quelques-uns, et sont conduits par ces derniers chez un autre disciple encore : quelle belle chaîne se dessine ici entre tous ces hommes et ces femmes que tout sépare sans doute si ce n’est la personne de Jésus, ce Dieu en qui ils croient.


Seigneur Jésus, nous sommes de tes disciples et nous ne sommes pas seuls. Tu nous appelles à vivre en fraternité. C’est tous ensemble que tu veux nous attirer toujours davantage à toi. Nous te rendons grâce pour nos communautés.

dimanche 28 septembre 2014

La volonté du Seigneur

Ac 21

14 Comme il ne se laissait pas convaincre, nous n’avons pas insisté. « Que la volonté du Seigneur soit faite ! » disions-nous.

Esprit Saint, rends notre oreille attentive à la volonté du Seigneur au travers de la Parole.

Comme il ne se laissait pas convaincre, nous n’avons pas insisté : la conviction et la détermination de Paul convainquent ses interlocuteurs : ils arrêtent enfin de le presser de se détourner de Jérusalem, d’aller contre cette route que l’Esprit lui inspire de prendre.
  
Que la volonté du Seigneur soit faite ! » disions-nous : c’est en quelque sorte le moment de la conversion pour tous ceux qui sont présents : Luc a mis tout ce dialogue en « nous » et cela lui donne beaucoup de force. On le sent partie prenante de cette démarche : il y a les habitants de Césarée, mais aussi lui-même et les compagnons qui vont, eux, continuer la route avec Paul et donc affronter d’une certaine façon les mêmes dangers. Leur accord au départ de Paul ne se marque pas de façon humaine, mais par cette parole fondamentale : « Que la volonté du Seigneur soit faite ». Parole que Jésus lui-même a adressée au Père au mont des Oliviers après ce long combat qu’il y a mené, seul lui aussi.

Seigneur Jésus, que ta volonté d’amour se réalise sur notre terre, que chacun y contribue là où tu l’appelles en ce jour.



samedi 27 septembre 2014

Je suis prêt

Ac 21

12 A ces mots, nous et les frères de la ville, nous avons supplié Paul de ne pas monter à Jérusalem. 13 Alors il nous a répondu : « Qu’avez-vous à pleurer et à me briser le cœur ? Je suis prêt, moi, non seulement à être lié mais à mourir à Jérusalem pour le nom du Seigneur Jésus. » 

Esprit Saint, que la parole reçue ce jour nous pousse à nous entraider sur le chemin du salut de tous, et que nous n’y soyons jamais un obstacle, même dans notre bonne volonté.


A ces mots, nous et les frères de la ville, nous avons supplié Paul de ne pas monter à Jérusalem : ainsi ses compagnons étaient eux-mêmes un obstacle sur son chemin, non seulement « les gens du lieu », mais aussi Luc et ses plus proches qui l’avaient pourtant entendu mainte fois prévenir de cette issue et qui en avaient vu tant d’autres essayer de le retenir, comme à Tyr, à la dernière étape. Que de fois Jésus n’a-t-il pas ainsi été retenu, par des pharisiens, et aussi par ses apôtres eux-mêmes.

Alors il nous a répondu : « Qu’avez-vous à pleurer et à me briser le cœur ? La réaction de Paul est claire : leurs larmes montrent leur attachement à Paul, un attachement de reconnaissance aussi, mais un attachement qui précisément les empêche de le laisser s’éloigner, et qui, pire, en rajoute à son épreuve en lui brisant le cœur : pour lui aussi il est difficile de marcher vers la fin de sa mission et il souhaiterait recevoir encouragement plutôt que réticence.

Je suis prêt, moi : Paul fait clairement comprendre que, s’ils résistent à sa décision et donc à la perspective de son arrestation et de sa mort, c’est qu’eux-mêmes ne sont pas prêts. Ils ont besoin de purifier leur regard sur ces événements, de les comprendre et de s’y accorder. Sinon ils sont obstacles sur la route, comme Pierre se l’est fait lui-même reprocher par Jésus.

non seulement à être lié mais à mourir à Jérusalem pour le nom du Seigneur Jésus : pour ses interlocuteurs qui ne verraient que le fait de l’arrestation et sans doute la mort, Paul remet les choses dans leur exacte perspective : s’il accepte tout cela, c’est bien « pour le nom du Seigneur Jésus ». Pierre avait fait la même déclaration, (peut-être un peu présomptueusement) : « avec toi, je suis prêt à aller en prison, même à la mort ». Comme Paul, il précisait que cela n’était de toute façon possible et juste que « avec le Seigneur ».


Seigneur Jésus, la route à laquelle tu nous appelles, et quelle que soit cette route pour chacun de nous, n’est pas un chemin large et facile. Tu l'a dit et redit et tu nous en as montré l’exemple. Fais que nous puissions être de bons compagnons de route les uns pour les autres. Et, donne-nous cette grâce d’être prêts à vivre, au jour le jour, chaque pas sur notre chemin.

vendredi 26 septembre 2014

Aux mains des païens

Ac 21

10 Alors que nous passions là plusieurs jours, il est arrivé un prophète de Judée, nommé Agabus. 11 Venant nous trouver, il a pris la ceinture de Paul, s’est attaché les pieds et les mains et a déclaré : « Voici ce que dit l’Esprit Saint. L’homme à qui appartient cette ceinture, voilà comment, à Jérusalem, les Juifs l’attacheront et le livreront aux mains des païens ! » 

Esprit saint, toi qui parles sans cesse par la bouche de ceux que tu mets sur notre route, donne-nous d’être attentifs à cette parole.


Alors que nous passions là plusieurs jours, il est arrivé un prophète de Judée, nommé Agabus : ce n’est pas le personnage le plus connu des Actes (même si un tableau lui est consacré dans la cathédrale de Paris), mais, comme tant d’autres, il est cité par son nom. De plus, Luc nous dit qu’il vient de Judée, autrement dit, il doit être bien au courant de ce qui se passe à Jérusalem.

Venant nous trouver, il a pris la ceinture de Paul, s’est attaché les pieds et les mains : il prend l’initiative, il a quelque chose à dire à Paul. Bien des grands prophètes de la Première Alliance étaient poussés par Dieu à mettre en scène leur prophétie. Agabus reprend cette tradition et, avec la propre ceinture de Paul, il se fait prisonnier, enchaîné.

et a déclaré : Voici ce que dit l’Esprit Saint : il prend la parole solennellement au nom de l’Esprit.

L’homme à qui appartient cette ceinture, voilà comment, à Jérusalem, les Juifs l’attacheront et le livreront aux mains des païens ! : voilà certes une nouvelle qui ne doit pas surprendre Paul, lui à qui l’Esprit l’a déjà attesté « de ville en ville » (20,23). Le voilà donc de plus en plus sur les pas de son Maître qui avait lui aussi averti ses apôtres qu’il serait livré « aux païens ». Arrêté par les Juifs (les grands-prêtres et les pharisiens) et livré aux païens (les Romains), voilà en effet ce qu’a connu Jésus.


Seigneur Jésus, à nous aussi tu demandes de marcher sur tes pas, mais tu nous as montré le chemin et tu nous y accompagnes chaque jour. Bénis sois-tu pour ta présence à nos côtés.

jeudi 25 septembre 2014

Nous avons séjourné

Ac 21

7 Quant à nous, au terme de notre traversée depuis Tyr, nous sommes arrivés à Ptolémaïs et, après avoir salué les frères, nous avons passé une journée avec eux. 8 Repartis le lendemain, nous avons gagné Césarée où nous nous sommes rendus à la maison de Philippe l’Evangéliste, un des Sept, et nous avons séjourné chez lui. 9 Il avait quatre filles vierges qui prophétisaient.

Esprit Saint, révèle-nous aussi la Parole au travers de celle de nos frères et sœurs, ceux que nous rencontrons tous les jours.


Quant à nous, au terme de notre traversée depuis Tyr, nous sommes arrivés à Ptolémaïs et, après avoir salué les frères, nous avons passé une journée avec eux : Paul et ses compagnons se rapprochent petit à petit de Jérusalem. Malgré l’importance de leur objectif et les inquiétudes liées à ce qu’il y surviendra, ils continuent à prendre souci des disciples dans les différentes villes, à veiller à les rencontrer, à les encourager autant que le temps le leur permet.

Repartis le lendemain, nous avons gagné Césarée : le but se rapproche, nous voilà revenus à Césarée : rappelons-nous la belle rencontre entre Corneille et Pierre et le discours que ce dernier y prononça.

où nous nous sommes rendus à la maison de Philippe l’Evangéliste, un des Sept : nous retrouvons ici un autre disciple déjà bien connu : Philippe, nommé diacre (6,5). Comme le nombre 12 désignait les apôtres, nous voyons que le 7 désigne les diacres, sans autre mention. Luc nous a raconté le voyage de Philippe vers la Samarie suite à la première persécution à Jérusalem et le baptême de l’eunuque éthiopien. Il nous avait même signalé alors (8,40) que Philippe avait atteint Césarée où il s’était installé. Nous constatons qu’il est très actif dans son témoignage puisque lui a été attribué le beau surnom « d’évangéliste », terme cher à Paul dont il qualifiera par exemple son disciple Timothée.

et nous avons séjourné chez lui : accueil, hospitalité, joie de se revoir… et soutien mutuel.

Il avait quatre filles vierges qui prophétisaient : Luc nous décrit la famille de Philippe en indiquant que ses filles suivent son chemin, qu’elles sont inspirées par l’Esprit. Et dire que Paul – s’il reconnaît le don de prophétie des femmes – ne permettait pas à la femme d’enseigner et disait « qu’elle se tienne donc en silence » (1 Tim 2,12)…

Seigneur Jésus, comme tu as passé du temps avec tes apôtres, puissions-nous aussi nous soutenir et nous instruire mutuellement. Sois présent au cœur de nos communautés, nos familles, tous nos lieux de vie, où nous essayons de vivre en référence à ta Parole.


mercredi 24 septembre 2014

Sur la plage

Ac 21

5 Le temps de notre séjour une fois achevé, nous sommes néanmoins repartis et, tandis que nous marchions, tous nous accompagnaient, femmes et enfants compris, jusqu’à l’extérieur de la ville. Là, à genoux sur la plage, nous avons prié ; 6 puis, les adieux échangés, nous sommes montés sur le bateau, et ils sont retournés chez eux. 

Esprit saint,  nous t’en prions, sois présent en chacun des moments de cette journée, que ta parole nous éclaire et nous permette de les vivre intensément.

Le temps de notre séjour une fois achevé : la durée de ce court séjour fut fixée à 7 jours : chiffre symbolique, désir de célébrer ensemble « le jour du Seigneur » ou opportunité de navigation… ? En tous cas, ce laps de temps semble constituer une unité que les voyageurs veulent respecter.

nous sommes néanmoins repartis : on sent qu’il y a eu une hésitation, qu’ils ont entendu le souhait des disciples et que c’est en connaissance de cause qu’ils ont « néanmoins » poursuivi leur route vers Jérusalem.

et, tandis que nous marchions, tous nous accompagnaient, femmes et enfants compris, jusqu’à l’extérieur de la ville : il est rare que les Actes nous donnent une image aussi vivante d’un événement : nous voyons le petit groupe marcher résolument vers l’embarcadère, et tous les disciples, des familles entières, les accompagner aussi loin que possible ; comme ceux de Milet, les disciples de Tyr ont conscience de la gravité de ce moment.

Là, à genoux sur la plage, nous avons prié : de nouveau, ils prient, tous ensemble, à genoux, précise Luc, et nous suivons la scène qui se déroule sur la plage à côté du bateau.

puis, les adieux échangés, nous sommes montés sur le bateau, et ils sont retournés chez eux : les détails, un peu évidents, de la séparation, soulignent fortement l’intensité de celle-ci et son caractère définitif. Paul et ses compagnons partent d’un côté, les disciples s’en retournent de l’autre, chez eux.


Seigneur Jésus, tu es présent au cœur de toutes nos séparations, toi qui es « pour toujours avec nous ». Nous te rendons grâce pour cette communion que tu nous permets de vivre les uns avec les autres, tous ensemble, quels que soient les circonstances. Permets-nous d’en trouver la source dans la prière, sur notre « plage » de ce jour.

mardi 23 septembre 2014

Nous avons découvert des disciples

Ac 21
1 Après nous être arrachés à eux et avoir repris la mer, nous avons mis le cap droit sur Cos ; le lendemain, sur Rhodes, et de là sur Patara. 2 Trouvant un bateau en partance pour la Phénicie, nous sommes montés à bord et nous avons pris la mer. 3 Arrivés en vue de Chypre, nous avons laissé l’île à bâbord pour faire route vers la Syrie et nous avons débarqué à Tyr, où en effet le navire devait décharger sa cargaison.4 Nous sommes restés là sept jours, car nous y avions découvert les disciples ; poussés par l’Esprit ceux-ci disaient à Paul de ne pas monter à Jérusalem. 

Esprit saint, fais que nous ayons le souci, dans le quotidien et les rencontres de ce jour, d’agir selon ta parole.

Après nous être arrachés à eux et avoir repris la mer, nous avons mis le cap droit sur Cos ; le lendemain, sur Rhodes, et de là sur Patara. Trouvant un bateau en partance pour la Phénicie, nous sommes montés à bord et nous avons pris la mer : pour la troisième fois, Luc parle en « nous », il s’inclut donc dans le récit : ce passage au pluriel nous montre combien tous – et lui-même en particulier – ont ressenti la tristesse et l’angoisse de la séparation. Son verbe aussi est fort : ils se sont « arrachés » à leurs frères et sœurs de Milet et d’Ephèse.  

Arrivés en vue de Chypre, nous avons laissé l’île à bâbord pour faire route vers la Syrie et nous avons débarqué à Tyr, où en effet le navire devait décharger sa cargaison : la description précise des étapes se poursuit ; Luc souligne toujours qu’ils ont accompagné Paul dans chacune de ces étapes, qu’ils ne l’ont jamais abandonné. Rien de les détourne de leur détermination si ce n’est un arrêt imposé par les nécessités commerciales ! Le bateau doit décharger sa cargaison à Tyr.

Nous sommes restés là sept jours, car nous y avions découvert les disciples : et cela tombe bien car – il semble donc qu’ils l’ignoraient – ils y « découvrent » des disciples. Pourtant, dès la dispersion successive à la mort d’Etienne, Luc nous a signalé (11,19) que des disciples étaient passé jusqu’en Phénicie où se trouve Tyr. En tous cas, quel que soit le lieu où Paul se trouvait, il se renseignait sur la présence éventuelle de disciples, ne cherchant qu’à les rencontrer. 

poussés par l’Esprit ceux-ci disaient à Paul de ne pas monter à Jérusalem : l’Esprit Saint se contredit-il ? Paul a répété que c’était l’Esprit qui le poussait à Jérusalem ! Il s’est même senti « prisonnier de l’Esprit » (20,22) sur sa route vers Jérusalem. La TOB signale que cette expression « poussés par l’Esprit » peut désigner des prophètes. Pressentant les épreuves que l’apôtre allait devoir subir, ces frères en Christ, par amour pour lui et par souci aussi pour les jeunes communautés et la propagation de la Parole, pensaient qu’il était préférable qu'il restreigne ses déplacements.

Seigneur Jésus, toi seul connais tes disciples ; donne-nous surtout ce regard qui reconnaît en tout homme un frère.

dimanche 21 septembre 2014

On l'accompagna

Ac 20
 38 leur tristesse venait surtout de la phrase où il avait dit qu’ils ne devaient plus revoir son visage –, puis on l’accompagna jusqu’au bateau. 

Esprit saint, que ta parole nous éclaire et nous guide d’étape en étape.

leur tristesse venait surtout de la phrase où il avait dit qu’ils ne devaient plus revoir son visage : c’est un discours d’adieux définitifs : « Voici que vous ne reverrez plus mon visage » avait-il dit. Non seulement ils ne le verront plus, mais ils redoutent aussi les souffrances vers lesquelles ils le voient se diriger. Sûrement ont-ils envie de dire, comme Simon à Jésus « cela te t’arrivera pas ». Mais précisément, le disciple marche sur les pas de son maître. Pourtant, la fin des Actes n’évoquera plus la mort de l’apôtre, mais se concentrera sur la progression de la Parole.

puis on l’accompagna jusqu’au bateau : le moment est solennel, tous tiennent à aller avec lui aussi loin que possible. Paul est ici encore au milieu de ses frères et sœurs. Ces moments de fraternité sont rares dans le récit qui laisse souvent plus de place aux oppositions ou aux discours.

Dès ce moment, Paul apparaît comme le témoin qui s’efface derrière la Parole qu’il annonce. Le discours à Milet composé par Luc résume le beau parcours de l’apôtre dont le lecteur des Actes est pris à témoin, au même titre que les anciens d’Ephèse.


Seigneur Jésus, rends-nous compagnons sur nos chemins, rends nos communautés unies et solidaires, rends chacun responsable de la croissance de ta parole.

samedi 20 septembre 2014

Avec eux tous

Ac 20

36 Après ces paroles, il se mit à genoux avec eux tous et pria. 37 Tout le monde alors éclata en sanglots et se jetait au cou de Paul pour l’embrasser.

Esprit Saint, que ta parole nous éclaire à chaque étape de notre marche.

Après ces paroles, il se mit à genoux avec eux tous et pria : Paul n’a pas confié aux responsables de l’Eglise qui est à Ephèse le soin de prêcher la Parole ; il les confie, eux, à la puissance de la Parole, qui, elle, construit l’Eglise. Et dans ce mouvement, eux tous, maintenant, vont se mettre à genoux et prier ensemble. Sans doute la prière commune était-elle habituelle lors des départs, mais, ici, elle prend bien sûr un poids tout particulier.

Tout le monde alors éclata en sanglots et se jetait au cou de Paul pour l’embrasser : le discours s’achève sur une scène pleine d’émotion… Tous, insiste Luc, peuvent maintenant exprimer leur tristesse de voir Paul s’éloigner pour toujours. Il leur est cher, entre autres parce qu’ils savent tout ce qu’ils lui doivent, eux à qui il a consacré trois années entières, eux qui ont connu le Christ grâce à lui.


Seigneur Jésus, vois ton peuple en prière, accueille sa louange et sa plainte, sois présent avec lui sur toutes ses routes.


vendredi 19 septembre 2014

Soyez vigilants

Ac 20
28 Prenez soin de vous-mêmes et de tout le troupeau dont l’Esprit Saint vous a établis les gardiens, soyez les bergers de l’Eglise de Dieu, qu’il s’est acquise par son propre sang.
29 « Je sais bien qu’après mon départ s’introduiront parmi vous des loups féroces qui n’épargneront pas le troupeau ; 30 de vos propres rangs surgiront des hommes aux paroles perverses qui entraîneront les disciples à leur suite. 31 Soyez donc vigilants, vous rappelant que, nuit et jour pendant trois ans, je n’ai pas cessé, dans les larmes, de reprendre chacun d’entre vous. 32 Et maintenant, je vous remets à Dieu et à sa parole de grâce, qui a la puissance de bâtir l’édifice et d’assurer l’héritage à tous les sanctifiés.
33 « Je n’ai convoité l’argent, l’or ou le vêtement de personne. 34 Les mains que voici, vous le savez vous-mêmes, ont pourvu à mes besoins et à ceux de mes compagnons. 35 Je vous l’ai toujours montré, c’est en peinant de la sorte qu’il faut venir en aide aux faibles et se souvenir de ces mots que le Seigneur Jésus lui-même a prononcés : Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir. »

Viens, Esprit Saint, Dieu créateur, emplis de la grâce d’en-haut les coeurs que tu as créés. Toi qu’on appelle Conseiller, Don du Dieu Très Haut, c’est toi qui inspire nos paroles.

Prenez soin de vous-mêmes et de tout le troupeau dont l’Esprit Saint vous a établis les gardiens, soyez les bergers de l’Eglise de Dieu, qu’il s’est acquise par son propre sang : le ton et le sujet changent. Paul ne parle plus de lui-même mais il se tourne vers ceux qui l’entourent et il le fait avec sollicitude. « Prenez soin » dit-il. De qui ? De tout le troupeau, celui dont le Christ est le seul gardien, l’unique berger. Mais à ceux que l’Esprit-Saint a « établis gardiens pour paître l’Eglise de Dieu », il demande d’abord de prendre soin d’eux-mêmes.

Je sais bien qu’après mon départ s’introduiront parmi vous des loups féroces qui n’épargneront pas le troupeau : Paul exhorte à la vigilance. Il annonce la venue de loups redoutables qui délivreront des enseignements pervers au cœur même des communautés chrétiennes. La prédiction de déviances face à l’enseignement délivré par le Maître est une mise en garde classique du discours d’adieu. Mais le danger n’est pas en dehors : qu’il vienne de l’extérieur ou de l’intérieur, c’est « parmi eux » que sont arrivés les loups.

de vos propres rangs surgiront des hommes aux paroles perverses qui entraîneront les disciples à leur suite : ces hommes auront pour arme des paroles : paroles perverses face à la parole de grâce.

Soyez donc vigilants, vous rappelant que, nuit et jour pendant trois ans, je n’ai pas cessé, dans les larmes, de reprendre chacun d’entre vous : deuxième exhortation de Paul : Soyez vigilants », veillez. Paul est resté pendant trois ans en Asie, et il le leur rappelle. Il apparaît ici très proche, plein de compassion, exhortant à la confiance.

Et maintenant, je vous remets à Dieu et à sa parole de grâce, qui a la puissance de bâtir l’édifice et d’assurer l’héritage à tous les sanctifiés : lui qui a tant œuvré, voici le moment pour lui de remettre tout le troupeau dans les mains de Dieu, à la parole de sa grâce. Une parole qui est puissante, efficace, capable de bâtir la maison.

Je n’ai convoité l’argent, l’or ou le vêtement de personne : reprenant son propre exemple, il démontre qu’il n’a pas eu le goût de l’avoir ni du pouvoir dont l’or et le vêtement sont les insignes.

Les mains que voici, vous le savez vous-mêmes, ont pourvu à mes besoins et à ceux de mes compagnons. Il n’a pas revendiqué son titre ou son rang pour se dispenser du travail de ses mains.

Je vous l’ai toujours montré : nous sommes vraiment ici en présence d’un discours de transmission, d’héritage.

c’est en peinant de la sorte qu’il faut venir en aide aux faibles : sont évoquées sans doute à travers ce mot toutes les faiblesses, toutes les fragilités. Paul puise sa force en Dieu et en sa parole. Lui-même a toujours eu la force de recommencer face à l’hostilité, à aller ailleurs, à entraîner les disciples.

et se souvenir de ces mots que le Seigneur Jésus lui-même a prononcés : Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir : « Heureux ! » dit le texte grec, « celui qui donne plutôt que de prendre ». Il n’est fait mention dans aucun évangile de cette parole de Jésus et sans doute s’agissait-il déjà d’une maxime du monde grec. Mais ce qui est remarquable, c’est cette béatitude qui constitue la conclusion du discours de Paul, alors qu’il s’adresse pour la dernière fois à des chrétiens.

Seigneur Jésus, tu es un Dieu qui se donne, par ton sang, par ton Esprit, par ta puissance d’amour. Entre tes mains, nous remettons tous ceux qui sont éprouvés, abandonnés, tous ceux qui ne trouvent pas leur chemin.


jeudi 18 septembre 2014

Le plan de Dieu

Ac 20
27 Je n’ai vraiment rien négligé : au contraire, c’est le plan de Dieu tout entier que je vous ai annoncé. 

Esprit Saint, à nous aussi est proposé le plan de Dieu dans son entièreté : donne-nous de l’accueillir en cette parole et qu’avec ton aide nous en soyons les acteurs en ce monde.

Je n’ai vraiment rien négligé : alors qu’approche la séparation définitive, c’est toujours de lui que Paul parle. Il décline toute responsabilité, en rappelant qu’il a tout fait et tout dit durant son séjour à Ephèse. Il le dit et le répète en accentuant autant qu’il est possible : il vient de dire (v.20) « je n’ai rien négligé, au contraire j’ai prêché… » qui devient ici « je n’ai vraiment rien négligé ».

au contraire, c’est le plan de Dieu tout entier que je vous ai annoncé : et cette fois c’est le plan de Dieu « tout entier » dont il s’agit. Avant d’enfin leur faire ses recommandations, Paul les persuade qu’ils ont reçu tout le nécessaire pour continuer sans lui, qu’ils ne peuvent invoquer la moindre ignorance. Telle est aussi notre mission envers les autres – quel que soit notre service et, éventuellement, notre part « d’autorité » : annoncer la parole, et puis laisser à chacun la responsabilité d’en prendre soin, de la faire grandir.


Seigneur Jésus, loué sois-tu d’avoir réalisé le plan de Dieu, toi qui es venu nous révéler le Père pour que nous puissions vivre de sa vie.

mercredi 17 septembre 2014

Devant vous tous

Ac 20
26 Je peux donc l’attester aujourd’hui devant vous : je suis pur du sang de tous.

Esprit saint, que la parole de ce jour prenne racine et vie en nos cœurs, qu’aucune négligence ne l’empêche d’être transmise, reçue, vécue.

Je peux donc l’attester aujourd’hui devant vous : ces paroles sont fortes ; le verbe a pour racine notre mot « martyr », il s’agit donc plus d’un témoignage que d’une déclaration ; et Paul insiste : ici, à cet instant, devant vous ; mais à qui s’adressent ces paroles ? Certes, Luc nous fait le récit d’un discours de Paul aux Anciens d’Ephèse. Au-delà d’eux, c’est toute la communauté d’Ephèse qui est visée, et même toute l’Asie (de ce temps-là). Ceux de Milet sont certainement là aussi à l’écouter. Mais la place que Luc réserve à ce discours d’adieu montre que sa portée dépasse largement le cadre où il le situe. C’est donc à tous ses lecteurs – dont nous sommes – que Luc tient à transmettre ces ultimes paroles de Paul à des chrétiens.

je suis pur du sang de tous : quelques mots étranges qu’il faut sans doute « traduire » ; Paul se dit « innocent du sang », autrement dit, et c’est cela qui nous concerne, il renvoie chacun à sa propre responsabilité. Lui a fait ce qu’il devait, ce qu’il pouvait. A ceux qui ont entendu cette Parole, revient la tâche de la recevoir, de l’accueillir, d’en vivre ; nul ne pourra le faire à leur place, à notre place.


Seigneur Jésus, chaque jour tu nous offres le pain et la parole pour la route ; devant ce don, tu nous rends libres et responsables ; aide-nous à l’accueillir dans nos vies.

mardi 16 septembre 2014

J'ai passé

Ac 20
25 « Désormais, je le sais bien, voici que vous ne reverrez plus mon visage, vous tous parmi lesquels j’ai passé en proclamant le Règne. 

Esprit saint, habite notre cœur, éclaire notre esprit, inspire nos actes.

Désormais, je le sais bien, voici que vous ne reverrez plus mon visage : il s’agit donc réellement d’un discours d’adieux ; on s’attendrait dès lors à une forme et à un contenu relevant du testament : conseils, paroles confiées, volontés énoncées. Pourtant, jusqu’à présent, il n’est pratiquement question que du profil apostolique reconnu à Paul par l’auteur des Actes. En annonçant sa disparition prochaine, Paul jette le trouble et le désarroi parmi ses auditeurs mais poursuit sur sa lancée en continuant à parler de son action.

vous tous parmi lesquels j’ai passé en proclamant le Règne : il poursuit la référence à son passé (dans le discours de Milet, 16 versets sur 18 parlent de Paul) dont il prend les anciens d’Ephèse à témoins. Il nous semble vraiment être plus en présence d’une apologie que d’un testament. 
Paul « est passé » parmi eux, comme Jésus « est passé » sur notre terre et le Royaume a été annoncé. Que deviendra cette annonce ? Voilà la question qui apparaît petit à petit sous-jacente au discours de Paul.


Seigneur Jésus, accompagne-nous tout au long de ce jour, donne-nous d’y travailler à ton Règne, que nous puissions ce soir te confier notre journée dans la paix.

lundi 15 septembre 2014

La grâce de Dieu

Ac 20
24 Je n’attache d’ailleurs vraiment aucun prix à ma propre vie ; mon but, c’est de mener à bien ma course et le service que le Seigneur Jésus m’a confié : rendre témoignage à l’Evangile de la grâce de Dieu.

Esprit Saint, donne-nous d’accueillir aujourd’hui au travers de la Parole le service que Dieu nous confie. 

Ce verset semble plus clair et plus significatif en sa traduction littérale :

Mais je ne fais pour moi-même aucun cas de ma vie, comme si elle m'était précieuse : il ne s’agit donc pas de n’attacher « vraiment aucun prix » à la vie ! Comme dans un sens mal compris de « perdre sa vie ». Il s’agit sans doute de ne pas lui donner une importance comme s’il s’agissait d’un « trésor précieux » à conserver « pour soi-même ». D’ailleurs cette affirmation elle-même n’est pas absolue mais s’enchaîne avec une condition : « pourvu que »

pourvu que j'accomplisse ma course avec joie : voilà une précision que la TOB a gommée et qui se trouve pourtant bien dans le texte grec : avec joie ! Paul est déterminé à poursuivre son but, et les mots se font ici sportifs, comme dans quelques passages des lettres : je m’élance vers le but, (Ph 3,14) ; dans le stade, tous courent, un seul remporte le prix (1Co 9,24). Cette course, il veut la mener jusqu’au bout, l’accomplir.

et le ministère que j'ai reçu du Seigneur Jésus : « diaconia » : service, ministère… Ce que le Seigneur a donné à Paul, ce n’est pas un ordre de mission, ce qu’il lui a confié, c’est un service. Il se définira d’ailleurs comme « serviteur de Jésus-Christ » Et ce service, Paul l’a accueilli, il l’a « reçu ». Le grec nous montre l’attitude de Paul : il reçoit, il accueille le ministère, on pourrait même dire qu’il s’en saisit…

d'annoncer la bonne nouvelle de la grâce de Dieu : ce service, c’est l’annonce de la bonne nouvelle ; et ici Luc précise encore : cette nouvelle, c’est celle de la grâce de Dieu ; voilà qui est peu usité et invite à s’arrêter sur ce mot « grâce » auquel nous sommes un rien trop habitués : il résonne, en grec, comme le mot joie ! Et son sens est très large : grâce, beauté, mais aussi amour, bienveillance, service, respect… voilà qui nous dessine un peu le visage de Dieu dont émane cette grâce.


Seigneur Jésus, donne-nous d’accomplir notre course de ce jour dans la joie, dans le désir que tu puisses, au travers de nous, révéler ta bonne nouvelle et la merveille de ta grâce.

dimanche 14 septembre 2014

Je ne sais pas

Ac 20
22 « Maintenant, prisonnier de l’Esprit, me voici en route pour Jérusalem ; je ne sais pas quel y sera mon sort, 23 mais en tout cas, l’Esprit Saint me l’atteste de ville en ville, chaînes et détresses m’y attendent.

Esprit Saint, rends-nous, à l’exemple de Paul, attentifs à la direction que tu souhaites nous voir emprunter en ce jour.

Maintenant, prisonnier de l’Esprit, me voici en route pour Jérusalem : comme pour Jésus, il y a un tournant dans la vie de Paul où il prend résolument la route de Jérusalem ; il le fait sous l’impulsion de l’Esprit, au point qu’il se sent « enchaîné ». « Je fais ce que je ne veux pas » (Rm 7,20) Voilà qui nous ramène clairement à tous ces niveaux de vouloir qui nous habitent, à cette distance entre nos désirs et nos actes.

je ne sais pas quel y sera mon sort : c’est dans l’ignorance précise du lendemain que Paul obéit et se laisse conduire par l’Esprit. Y a-t-il d’ailleurs une autre vraie obéissance ?

mais en tout cas, l’Esprit Saint me l’atteste de ville en ville, chaînes et détresses m’y attendent : là aussi, Paul rejoint son maître. Dans son évangile, Luc nous rapporte par trois fois des paroles de Jésus visant à avertir ses disciples qu’il sera "livré aux mains des hommes" (Lc 9,44).

Seigneur Jésus, toi qui fus parfaitement à l’écoute de la volonté du Père, donne-nous la grâce d’une obéissance sans réticence, sans condition, sans évaluation peureuse de ce vers quoi l’Esprit nous pousse. Que l’ignorance du lendemain nous plonge seulement dans la confiance.

samedi 13 septembre 2014

Se convertir et croire

Ac 20
20 Je n’ai rien négligé de ce qui pouvait vous être utile ; au contraire, j’ai prêché, je vous ai instruits, en public comme en privé ; 21 mon témoignage appelait et les Juifs et les Grecs à se convertir à Dieu et à croire en notre Seigneur Jésus.

Esprit Saint, à travers la parole que nous recevons ce matin, fais que nous avancions sur le chemin de la conversion et de la foi.

Je n’ai rien négligé de ce qui pouvait vous être utile : Paul n’a rien « négligé », il n’a rien laissé de côté dans son enseignement, rien omis, rien caché : dans ce même discours il reviendra d’ailleurs sur cette affirmation.

au contraire, j’ai prêché, je vous ai instruits, en public comme en privé : il a accompli sa mission de transmettre la parole, de prêcher, d’enseigner ; et nous avons en effet lu qu’il l’a fait aussi bien sur les places, dans les synagogues, que dans les maisons.

mon témoignage appelait : mais sa parole est bien plus qu’un simple enseignement car c’est sa personne toute entière qu’il engage : il s’agit d’un témoignage : parole et conduite doivent aller de paire.

et les Juifs et les Grecs : la double conjonction souligne l’insistance que Paul veut mettre dans son discours ; toute sa vie aura été consacrée à porter la parole au cœur des synagogues, chez les Juifs, autant que chez les « non-Juifs » autrement dit les « païens » ou encore, vu de l’horizon de Paul, les « Grecs ». Rappelons-nous par exemple ce qui fut dit à l’occasion du récent séjour de Paul à Ephèse (19,10) : « toute la population de l’Asie, Juifs et Grecs »

à se convertir à Dieu et à croire en notre Seigneur Jésus : Paul a résumé son action, ses destinataires, et en voici le but : se convertir et donc croire. Cet objectif visé par Paul nous concerne aussi, nous concerne tous les jours. Qui que nous soyons, nous sommes incités à nous convertir, nous retourner vers le Père, à mettre toute notre confiance en Jésus notre frère.


Seigneur Jésus, nous croyons en toi, nous avons le bonheur de vivre dans cette confiance en tout amour, raffermis notre foi tout au long de ce jour, aide-nous à vivre notre travail, nos rencontres, tous les événements de ce jour dans ta lumière.

vendredi 12 septembre 2014

J'ai servi

Ac 20
17 De Milet, Paul fit convoquer les anciens de l’Eglise d’Ephèse. 18 Quand ils l’eurent rejoint, il leur déclara : « Vous savez quelle a toujours été ma conduite à votre égard depuis le jour de mon arrivée en Asie. 19 J’ai servi le Seigneur en toute humilité, dans les larmes et au milieu des épreuves que m’ont values les complots des Juifs. 

Esprit Saint, enseigne-nous par la parole et que celle-ci soit la lampe qui oriente notre conduite de ce jour.

De Milet, Paul fit convoquer les anciens de l’Eglise d’Ephèse : débarqué à Milet, Paul envoie un messager à la communauté d’Ephèse pour que les anciens viennent le rejoindre ; c’est une convocation pour un discours qui se révèlera un discours d’adieu. S’il s’adresse à ceux d’Ephèse, c’est en quelque sorte toutes les communautés créées ou encouragées et enseignées par Paul que ce grand discours va concerner.

Quand ils l’eurent rejoint, il leur déclara : « Vous savez quelle a toujours été ma conduite à votre égard depuis le jour de mon arrivée en Asie : Paul a parlé aux Juifs (ch 13) et surtout aux païens (ch 14 et 17), voici qu’il s’adresse maintenant à des « chrétiens » et même à leurs responsables. Il commence par leur rappeler son propre vécu en Asie et en appelle quasi à leur témoignage. Il souligne dès l’abord quelle fut sa conduite : lui qui a tant parlé, c’est de son comportement qu’il veut souligner la cohérence. Celui qui a mission de diriger ne doit-il pas le faire « plus par ses actes que par ses paroles » ? Comme nous le rappelle St Benoît dans sa règle ! (2,12)

J’ai servi le Seigneur en toute humilité, dans les larmes et au milieu des épreuves que m’ont values les complots des Juifs : et cette conduite idéale, c’est bien sûr le service, celui du Seigneur, et, par là même, celui des frères. La première chose dont Paul « se vante » c’est d’avoir été un serviteur humble et fidèle. Et cela, même au cœur de ces oppositions et complots dont les Actes nous ont déjà largement fait le récit.


Seigneur Jésus, qu’à ton image, nous nous mettions humblement au service du Père et de tous ceux que tu mettras sur notre route.

mercredi 10 septembre 2014

Il n’avait qu'une hâte

Ac 20
13 Prenant les devants, nous nous sommes alors embarqués sur un bateau à destination d’Assos, où nous devions reprendre Paul, qui devait s’y rendre par la route comme il en avait décidé. 14 Quand il nous a rejoints à Assos, nous l’avons pris à bord pour gagner Mitylène. 15 De là nous avons fait voile le lendemain, jusqu’à la hauteur de Chio ; le surlendemain, nous avons traversé sur Samos et vingt-quatre heures plus tard, après une escale à Trogyllion, nous sommes arrivés à Milet. 16 Paul était en effet décidé à éviter l’escale d’Ephèse, pour ne pas perdre de temps en Asie. Il n’avait qu’une hâte : être à Jérusalem, si possible, pour le jour de la Pentecôte.

Esprit Saint, toi qui guides Paul sur les routes de sa mission, rend-nous attentifs à ta voix.

Prenant les devants, nous nous sommes alors embarqués sur un bateau à destination d’Assos, où nous devions reprendre Paul, qui devait s’y rendre par la route comme il en avait décidé : Paul a minutieusement organisé son voyage et celui de ses compagnons. Il sait ceux qu’il veut rencontrer et là où il peut passer rapidement. Entre Troas et Assos, il décide de prendre la route, de marcher une dizaine d’heures (après une nuit blanche), à la place de monter avec ses compagnons sur un bateau. Désir de solitude dont on ne parle guère à propos de Paul, souhait d’aller à la rencontre d’autres villages… ?

Quand il nous a rejoints à Assos, nous l’avons pris à bord pour gagner Mitylène. De là nous avons fait voile le lendemain, jusqu’à la hauteur de Chio ; le surlendemain, nous avons traversé sur Samos et vingt-quatre heures plus tard, après une escale à Trogyllion, nous sommes arrivés à Milet. : la précision de cet itinéraire surprend : quel est le but de Luc ? Bien sûr, étant présent, est-il en mesure de nous donner ces détails, mais en vue de quoi ? En d’autres circonstances semblables, tel le voyage de Paul et Silas (16 ,6-10), nous avons lu que l’Esprit contrecarrait parfois les projets de Paul ou au contraire que Dieu l’appelait à annoncer la Bonne Nouvelle en telle région dont il n’avait pas prévu la visite.  

Paul était en effet décidé à éviter l’escale d’Ephèse, pour ne pas perdre de temps en Asie : Paul se souvient peut-être que le Saint-Esprit l’a déjà empêché d’annoncer la Parole à Ephèse (16,6). Depuis (19,10), il y est demeuré longuement puisqu’il y fit entendre la parole durant 3 ans. Et Paul n’a sans doute pas envie de revivre les circonstances de l’émeute déclenchée à Ephèse. Comme nous allons le voir, ce choix de passer au large d’Ephèse, n’est pourtant pas désintérêt pour cette communauté.

Il n’avait qu’une hâte : être à Jérusalem, si possible, pour le jour de la Pentecôte : Paul est pressé de se rendre à Jérusalem, non pas d’abord pour y célébrer la fête « si possible » mais aussi comme une nécessité ; dès son passage à Ephèse, il avait pris la décision « dans l’Esprit » (19,21) de se rendre à Jérusalem. Il y « monte », à l’image de son Maître, prêt à y mourir.


Seigneur Jésus, donne-nous le désir de nous hâter pour le Royaume, de nous mettre à ta disposition, d’être fidèles à ton appel.

mardi 9 septembre 2014

Jusqu'à l'aube

Ac 20
10 Paul est alors descendu, s’est précipité vers lui et l’a pris dans ses bras : « Ne vous agitez pas ! Il est vivant ! » 11 Une fois remonté, Paul a rompu le pain et mangé ; puis il a prolongé l’entretien jusqu’à l’aube et alors il s’en est allé. 
12 Quant au garçon, on l’a emmené vivant et ç’a été un immense réconfort.

Esprit Saint, éveille en nous une telle soif de la Parole qu’elle ne soit jamais étanchée !

Paul est alors descendu, s’est précipité vers lui et l’a pris dans ses bras : le récit revient immédiatement sur Paul sans rien nous dire de la réaction des présents. Nous le voyons descendre les trois étages, « se précipiter » vers Eutyque, « se pencher » ou même – plus littéralement – « se jeter, tomber sur ». Il le prend dans ses bras, il l’étreint, il n’intervient pas en parole mais uniquement en geste, de tout son corps.

Ne vous agitez pas ! Il est vivant ! : voilà une injonction qui résonne familièrement : « Pourquoi cette agitation ? L’enfant n’est pas morte. » disait Jésus à propos de Talitha. Paul déclare même littéralement : « son esprit, son âme est en lui », expression plus significative qui marque un retour à la vie ; nous rejoignons ici le récit (10, 36-41) où Pierre ressuscite Tabitha et annonce, non pas selon la TOB « elle est vivante », mais bien « elle est hors de la mort » ; les parallèles sont très étroits entre ces récits d’Elie ressuscitant le fils de la veuve en s'étendant sur lui dans la chambre haute, de Pierre avec une autre veuve, également dans une telle chambre, de Paul avec Eutyque, et bien d’autres.

Une fois remonté, Paul a rompu le pain et mangé : nous apprenons alors que le très long discours de Paul précédait la fraction du pain et le repas partagé…

puis il a prolongé l’entretien jusqu’à l’aube : même après le temps du repas, Paul – et ses auditeurs – restent pour continuer à échanger aussi longtemps qu’il est possible, dans le désir de se nourrir de la parole, de se soutenir et s’encourager pour continuer ensemble après le départ de Paul.

et alors il s’en est allé : ayant accompli tout ce qu’il pouvait pour cette communauté de Troas, Paul reprend sa route et semble pressé de partir. Lui qui accorde tant d’importance au rythme liturgique, il vise en effet d’être à Jérusalem pour la Pentecôte.

Quant au garçon, on l’a emmené vivant et ç’a été un immense réconfort : avant de quitter Troas, Luc nous rassure quand même… nous confirmant, s’il était nécessaire, la parole de Paul : Eutyque est bien vivant ! Pourtant, on a dû « l’emmener »… ce qui est rare dans les récits de résurrection… En tout cas, en cette dernière ligne, Luc donne la clé : ce fut un grand « encouragement » pour la communauté.


Seigneur Jésus, merci pour la grâce de nos communautés où nous sommes si souvent invités à écouter ta parole et à rompre le pain, à partager une table conviviale, et à nous entraider à lire les « signes » que tu mets sur notre route pour nous encourager.

lundi 8 septembre 2014

Les lampes

Ac 20
8 Les lampes ne manquaient pas dans la chambre haute où nous étions réunis. 9 Un jeune homme, nommé Eutyque, qui s’était assis sur le rebord de la fenêtre, a été pris d’un sommeil profond, tandis que Paul n’en finissait pas de parler. Sous l’emprise du sommeil, il est tombé du troisième étage et, quand on a voulu le relever, il était mort. 

Esprit Saint, que la Parole nous guide sur notre route de ce jour.

Les lampes ne manquaient pas dans la chambre haute où nous étions réunis : abondance de lampes, condition permettant de poursuivre la longue soirée… symbole de la « veille » à laquelle est appelé tout disciple de Jésus. Mention aussi de la chambre haute, cette pièce où les apôtres se sont retrouvés dès le moment où Jésus les a quittés. Luc, dans deux versets consécutifs emploie cette belle expression : « nous étions réunis ».

 Un jeune homme, nommé Eutyque, qui s’était assis sur le rebord de la fenêtre, a été pris d’un sommeil profond, tandis que Paul n’en finissait pas de parler : plutôt qu’un entretien, c’est bien un discours que tient Paul, un exposé un tantinet trop long, tel est en effet l’avis de Luc ; et Eutique, lui, s’est même endormi… de fatigue… ou d’ennui… Dans les Actes, les personnes sont rarement anonymes : ici aussi, le jeune homme est désigné par son nom.

Sous l’emprise du sommeil, il est tombé du troisième étage et, quand on a voulu le relever, il était mort : le drame fait irruption dans cette soirée paisible et recueillie.  Luc ne donne aucun détail, nous savons seulement que l’on n’a pu relever le jeune homme, que ceux qui sont descendus à son secours l’ont trouvé mort. Ainsi, bien malgré lui, Eutyque devient le centre de l’attention de tous en cette soirée de prière.


Seigneur Jésus, donne-nous de veiller ensemble et avec toi, d’alimenter nos lampes à la lumière de ta parole.

dimanche 7 septembre 2014

Nous étions réunis

 Ac 20
7 Le premier jour de la semaine, alors que nous étions réunis pour rompre le pain, Paul, qui devait partir le lendemain, adressait la parole aux frères et il avait prolongé l’entretien jusque vers minuit.

Esprit Saint, donne-nous d’accueillir la Parole avec un cœur curieux, ouvert, prêt à la mettre en pratique.

Le premier jour de la semaine : le journal de voyage se poursuit… Paul est arrivé il y a une semaine à Troas ; on imagine la joie de la petite communauté en le recevant… Pourtant Luc se porte directement au dernier jour du séjour de Paul, au « Jour du Seigneur » comme on l’appellera bientôt, jour de célébration : nous avons déjà vu à plusieurs reprises combien la liturgie rythme la vie des communautés et les voyages de Paul et de ses compagnons.

alors que nous étions réunis pour rompre le pain : ce « nous » qui revient dans le récit nous le rend bien proche : nous avons l’impression d’écouter un premier témoin, un de ceux qui a pris part à la « fraction du pain » de ce soir-là. Ils étaient réunis, comme on l’est à la veille du départ d’un ami qui s’en va pour longtemps, mais c’est autour de la table, en faisant d’abord mémoire du don du Seigneur.

Paul, qui devait partir le lendemain, adressait la parole aux frères : Paul est éloquent, et brûle surtout de répandre la Parole ; son «homélie » s’adresse aux frères qui ont célébré ensemble ; contraste permanent entre les discours de Paul sur les places publiques où ses auditeurs se font si souvent menaçants, et se partage de la Parole dans la fraternité d’une communauté rassemblée dans le calme de la nuit.

 et il avait prolongé l’entretien jusque vers minuit : intérêt des auditeurs, enthousiasme de Paul, échanges nourris autour de la Parole… Luc souligne délicatement la durée inhabituelle de cette réunion et par là même l’importance du passage de Paul et de ses compagnons pour toutes ces communautés visitées.

Seigneur Jésus, préserve-nous de jamais banaliser nos rencontres liturgiques ; si elles sont un don de chaque jour, donne-nous de les vivre dans une reconnaissance et un émerveillement permanents.

samedi 6 septembre 2014

Pour compagnons

Un complot fomenté par les Juifs contre lui au moment où il allait s'embarquer pour la Syrie le décida à s'en retourner par la Macédoine. Il avait pour compagnons Sopatros, fils de Pyrrhus, de Bérée ; Aristarque et Secundus, de Thessalonique ; Gaïus, de Dobérès, et Timothée, ainsi que les Asiates Tychique et Trophime. Ceux-ci prirent les devants et nous attendirent à Troas. Nous-mêmes, nous quittâmes Philippes par mer après les jours des Azymes et, au bout de cinq jours, les rejoignîmes à Troas, où nous passâmes sept jours.

Actes 20, 3b-6

Viens, Esprit-Saint, révèle-nous la Bonne Nouvelle de ce jour !
Viens, Esprit-Saint, montre-nous le chemin qui mène à Toi !

« Un complot fomenté par les Juifs contre lui au moment où il allait s'embarquer pour la Syrie le décida à s'en retourner par la Macédoine »
Paul n’est pas au bout de ses peines !
Malgré des séjours plus ou moins longs, qui laissent deviner un temps d’accalmie, comme les trois mois passés en Grèce (20, 2-3), des embûches se présentent sur son chemin.
Ce sont les Juifs qui s’en prennent à Paul. Ce n’est pas la première fois. Cependant, le complot doit être d’importance, puisqu’il contrecarre les projets du prédicateur : de la Syrie, il retourne en Macédoine.

« Il avait pour compagnons Sopatros, fils de Pyrrhus, de Bérée ; Aristarque et Secundus, de Thessalonique ; Gaïus, de Dobérès, et Timothée, ainsi que les Asiates Tychique et Trophime »
Dans cette situation de danger et d’inconfort, le verset 4 apporte un peu de consolation : sept noms y sont cités. Le narrateur se fait précis, car ces compagnons ne sont pas sans visage. Ils ont un nom, un lieu d’origine, une histoire, un cheminement surtout, avec Jésus et sous la houlette de son apôtre Paul.
Le chiffre sept est symbolique : symbole de plénitude, c’est un chiffre parfait.
Des villes sont citées : Bérée, Thessalonique, Dobérès (proche de Philippes, selon un manuscrit) et Ephèse (en ce qui concerne Tychique et Trophime : le terme d’« Asiates » indique leur origine d’Asie). On y ajoute le nom de Timothée, qui rappelle un long chemin parcouru et une fidélité inébranlable envers l’Apôtre (il apparaît au début du chapitre 16).
Ces sept villes correspondent aux communautés fondées par Paul. Ainsi, à l’animosité des Juifs, répond cette « couronne » d’Eglises qui atteste de la fécondité du ministère paulinien.

« Ceux-ci prirent les devants et nous attendirent à Troas »
Cette prévenance du groupe des sept confirme leur souci du destin de Paul et leur volonté de le soutenir dans ses aventures.

« Nous-mêmes, nous quittâmes Philippes par mer après les jours des Azymes et, au bout de cinq jours, les rejoignîmes à Troas, où nous passâmes sept jours »
La mention des « Azymes » fait référence à la fête de Pâque. Les références liturgiques paraissent être déterminantes dans la vie de Paul : tantôt ce sont les fêtes juives, comme ici, et tantôt les fêtes chrétiennes, comme au verset suivant (« le premier jour de la semaine » : 20, 7).
Malgré des bouleversements extérieurs – sous forme de dangers, de poursuites, de situations difficiles – la mention liturgique semble être comme une ancre qui maintient la stabilité du prédicateur.
Et, dans la foulée, une autre source de réconfort est aussi mentionnée, à savoir celle de l’amitié partagée entre tous ces serviteurs de la Bonne Nouvelle.
  
Sur notre route de chrétien(ne), tu places des compagnons qui partagent avec nous la joie et le souci de l’annonce de la Bonne Nouvelle.
Envoie ton Esprit, Seigneur, pour que nous fassions de ces solidarités des tremplins qui nous mènent toujours davantage vers Toi !

Envoie ton Esprit, pour que qu’Il féconde notre vie ! 
Sr Marie-Jean

vendredi 5 septembre 2014

Il partit pour la Macédoine



Après que le tumulte eut pris fin, Paul convoqua les disciples, leur adressa une exhortation et, après avoir fait ses adieux, partit pour la Macédoine. Il traversa cette contrée, y exhorta longuement les fidèles et parvint en Grèce, où il resta trois mois.

Actes 20, 1-3a

Viens, Esprit-Saint, révèle-nous la Bonne Nouvelle de ce jour !
Viens, Esprit-Saint, inspire-nous l’œuvre que tu espères de nous !

« Après que le tumulte eut pris fin… »
Le rassemblement au théâtre qui a retenu notre attention les jours passés se clôt par un apaisement. Tout est rentré dans l’ordre…

« … Paul convoqua les disciples, leur adressa une exhortation et, après avoir fait ses adieux, partit pour la Macédoine »
Et Paul ne s’attarde pas, car il veut honorer son projet « de traverser la Macédoine et l'Achaïe pour gagner Jérusalem » (19, 21).
Mais comme fondateur d’Eglises, Paul ne laisse pas les disciples sans un double secours : une exhortation et des adieux, c’est-à-dire le soutien de son enseignement et celui de son amitié.
Il peut alors rejoindre les deux disciples qu’il avait préalablement dépêchés en Macédoine : « deux de ses auxiliaires, Timothée et Éraste » (19, 22).

« Il traversa cette contrée, y exhorta longuement les fidèles et parvint en Grèce, où il resta trois mois »
Paul poursuit son voyage, en gardant bien à l’esprit son objectif de prédication : « Annoncer l'Évangile en effet n'est pas pour moi un titre de gloire ; c'est une nécessité qui m'incombe. Oui, malheur à moi si je n'annonçais pas l'Évangile ! » (1 Co 9, 16).

Les voyages de Paul que nous rapporte le Livre des Actes nous livrent un enseignement qui peut nous interpeller, voire nous questionner. Une lecture superficielle peut donner l’impression d’une course effrénée, d’une prédication haletante, d’une multiplicité de voyages qui empêchent de reprendre son souffle…
Et pourtant, nous y découvrons aussi tout l’équilibre que suggèrent des annotations telles que « il resta trois mois ». Oui, Paul nous donne l’exemple de quelqu’un qui prend le temps d’accomplir son œuvre, pas avec paresse ou langueur, mais dans la profondeur que favorise la durée.

Ainsi, pouvons-nous aussi nous interroger sur notre mode de vie, notre façon d’articuler nos travaux, nos relations, nos engagements, nos loisirs… Laissons-nous au temps la possibilité de faire son œuvre ? Plutôt que de multiplier des activités superficielles, pouvons-nous offrir à celles qui nous sont prioritaires profondeur et intensité ?


Envoie ton Esprit, Seigneur, pour que nous discernions les chemins qui seront source de bonheur, de Joie et de Paix, pour nous et ceux qui nous entourent !
Envoie ton Esprit, pour que le programme de nos journées se laisse inspirer par Toi !

Sr Marie-Jean