lundi 30 juin 2014

Par contre

Mais Barnabé voulait emmener en outre avec eux, Jean surnommé Marc. Par contre Paul jugeait bon de ne pas le prendre avec eux, car il s’était séparé d’eux en Pamphilie et ne s’était pas joint à eux pour le travail.
Actes 15, 37-38

Viens Esprit de Dieu
Viens réchauffer ce qui est froid
Viens éclairer ce qui est sombre
Viens rassembler ce qui est divisé

Mais Barnabé voulait emmener en outre avec eux, Jean surnommé Marc.
Ce Marc est mentionné une première fois dans les Actes au chapitre 12, où l’on voit la première communauté chrétienne rassemblée chez sa mère. Il est mentionné une première fois aux cotés de Barnabé et Paul en 12,25. Barnabé a ce charisme de repérer les hommes qui pourraient servir l’évangile, il avait ainsi repéré Paul.

 Par contre Paul jugeait bon de ne pas le prendre avec eux, car il s’était séparé d’eux en Pamphilie et ne s’était pas joint à eux pour le travail.
Les Actes avaient brièvement rapporté cette séparation en 13, 1 » sans en rapporter les raisons. Nous ne les échafauderons donc pas. Mais Paul semble refuser un retour au travail d’équipe avec lui. Ou bien il estime tout simplement, que n’ayant pas évangélisé avec eux les villes qu’il projette d’aller visiter, il n’y a pas sa place ? cela restera mystère pour nous. Mais nous découvrons ainsi qu’au sein de la première communauté tout n’était pas toujours aussi facile, qu’il pouvait y avoir des désaccords, des différends, des points de vue variés. Tous ne pensaient pas de la même manière. Etre en communion demande de se rejoindre sur l’essentiel, de se respecter dans les différences, de s’accepter complémentaires,…

Seigneur, apprends-nous à faire communauté, à faire équipe, à nous accueillir encore et toujours.


dimanche 29 juin 2014

Visiter les frères

Après quelques jours Paul dit à Barnabé : « Retournons donc visiter les frères en chacune des villes dans lesquelles nous avons annoncé la parole du Seigneur. Voyons comment elles tiennent. »
Actes 15, 36

Viens Esprit de Jésus, apprends-nous à lire la Parole, qu’elle habite nos cœurs et transfigure nos vies.

Après quelques jours Paul dit à Barnabé :
C’était au départ Barnabé qui a mené les choses, c’est lui qui a été cherché Paul pour le ramener à Antioche. Maintenant on sent que Paul a pris l’ascendant. C’est lui qui a l’initiative. Mais il concerte son compagnon de voyage Barnabé.

« Retournons donc visiter les frères en chacune des villes dans lesquelles nous avons annoncé la parole du Seigneur.
Paul veut reprendre le bâton de pèlerin, il veut retourner à la rencontre des frères des villes qu’ils ont évangélisés lors de leur périple précédent. Il a souci de ces frères, souci de les affermir dans la foi, toute nouvelle encore pour eux. Il précise aussi qu’il ne veut aller que là où ils sont déjà aller, là où ils ont personnellement porté la Parole du Seigneur.

 Voyons comment elles tiennent. »
Paul a souci de ces frères. Le premier passage de Paul et Barnabé fut bref, ils ont été en butte à l’opposition de certains juifs, il est légitime de s’interroger sur la vie des communautés aussi jeunes.

Seigneur, en cette fête des saints Pierre et Paul, je te confie tous les missionnaires, tous les apôtres d’aujourd’hui, qui portent le souci de leurs frères et sœurs.

Seigneur, que la Parole une fois semée en la terre de nos cœurs, puissent y prendre racine, grandir et porter de beaux fruits. 

vendredi 27 juin 2014

avec beaucoup d'autres

Paul et Barnabé demeuraient à Antioche, enseignant et annonçant la Bonne Nouvelle de la Parole du Seigneur, avec beaucoup d’autres.
Actes 15, 35

Viens Esprit de vie
Viens Esprit de foi
Viens Esprit d’amour

Paul et Barnabé demeuraient à Antioche,
Ils sont attachés provisoirement à cette communauté, à la différence des envoyés de Jérusalem, eux demeurent là.

enseignant et annonçant la Bonne Nouvelle de la Parole du Seigneur,
Ils enseignent, ils prennent du temps pour dire l’Evangile, le donner à comprendre à la jeune communauté des frères. Ce qu’ils enseignent, ce n’est pas eux-mêmes mais la Parole du Seigneur, une Parole qui est vie, salut.

avec beaucoup d’autres.
Ils ne sont pas seuls à enseigner. Cette tâche si importante est partagée. Ils ne prétendent pas au monopole de la compréhension de la Bonne Nouvelle. Ils sont ensemble avec d’autres pour cette mission. Ils n’accaparent pas l’enseignement. Ils savent reconnaître qu’en d’autres aussi l’Esprit parle.


Seigneur, fais nous reconnaître les charismes de chacun, de chacune pour le service de la communauté et de la société humaine. Mets nous à l’écoute de ta Parole, là où tes envoyés enseignent. 

jeudi 26 juin 2014

souhaitant la paix

Judas et Silas, étant eux-mêmes prophètes, réconfortèrent et fortifièrent les frères par de nombreux discours. Ils restèrent quelque temps ; puis les frères leurs donnèrent congé en leur souhaitant la paix, pour rejoindre ceux qui les avaient envoyés.
Actes 15, 32-33

Viens Esprit de Jésus, c’est toi qui nous rassemble en communion pour accueillir ta Parole
Viens Esprit de Jésus, c’est toi qui nous envoie les uns aux autres pour annoncer ta vie.

Judas et Silas, étant eux-mêmes prophètes, réconfortèrent et fortifièrent les frères par de nombreux discours.
La prophétie n’est pas un charisme d’extra-terrestre. Elle est capacité de porter la Parole de Dieu, de la faire connaître aux autres. Ils enseignent avec autorité, ce qui trace des liens de communion entre la communauté qui les envoie et celle qui les accueille. Leur enseignement reçu donne réconfort aux frères, et les affermit dans la foi.

Ils restèrent quelque temps ; puis les frères leurs donnèrent congé
Ils ne fixent pas eux-mêmes le temps de leur séjour, ils sont là livrés à la vie de la communauté, et restent autant qu’on leur demande, partagent la vie de la communauté. Ils ne partent que lorsqu’ils sont à nouveau envoyés.

en leur souhaitant la paix, pour rejoindre ceux qui les avaient envoyés.
La communauté d’Antioche qui a reçu d’eux réconfort et joie, les envoie maintenant vers leur communauté d’origine, porteurs de paix. La paix, c’est le cadeau de Jésus lui-même au matin même de la résurrection. Ainsi depuis, les communautés se transmettent cette paix du ressuscité. Une paix qui traverse les épreuves, une paix qui ne demeure que partagée.

Seigneur, revêts nous de ta paix, que nous puissions la partager.


mercredi 25 juin 2014

Ils se réjouirent du réconfort

Ayant reçu congé, la délégation descendit donc à Antioche et ayant réuni la communauté ils remirent la lettre. L’ayant lue ils se réjouirent du réconfort.
Actes 15, 30-31

Viens Esprit de Jésus, viens consoler notre humanité par ta parole
Viens Esprit de Jésus, donne-nous de nous réconforter les uns les autres tandis que nous lisons les Ecritures

Ayant reçu congé, la délégation descendit donc à Antioche
La délégation ne part pas d’elle-même, elle est missionnée par la communauté de Jérusalem, elle ne part que lorsqu’elle reçoit congé. Et elle rejoint Antioche où elle est envoyée.

 et ayant réuni la communauté
Ce n’est pas seulement les anciens de la communauté, ses responsables qui sont concernés, c’est toute la communauté qui est rassemblée.

 ils remirent la lettre.
Précieux et fameux document. Cette lettre vient lever le trouble semé par quelques prédicateurs mal éclairés qui avaient proclamé qu’il n’y avait pas de salut en dehors de la circoncision.

 L’ayant lue ils se réjouirent du réconfort.
L’effet de la lettre est clair : la communauté trouve joie et réconfort, elle s’éprouve soutenue et encouragée par la première communauté, celle qui fonctionne comme référence pour eux.


Seigneur, rends-nous attentifs à exercer la mission que tu nous donnes dans la clarté, que nos paroles et nos actes apportent joie et réconfort à ceux que tu places sur nos routes. 

mardi 24 juin 2014

Il nous a semblé bon à l'Esprit saint et à nous

Nous vous envoyons donc Judas et Silas pour vous communiquer de vive voix les mêmes directives. Il a semblé bon en effet à l’Esprit Saint et à nous de ne vous imposer de charges sauf celles-ci qui sont indispensables : s’abstenir des viandes immolées aux idoles, du sang, des animaux étouffés et de l’immoralité. Vous gardant de cela vous aurez bien agi. Portez-vous bien.   
Actes 15, 27-29

Viens Esprit de Jésus, viens nous enseigner la loi nouvelle de ton amour
Viens Esprit de Jésus, apprends nous à discerner dans la prière et l’écoute de ta Parole les exigences de ton Royaume.

Nous vous envoyons donc Judas et Silas pour vous communiquer de vive voix les mêmes directives.
La communauté de Jérusalem tient donc vraiment à rassurer les frères. Paul et Barnabé reviennent porteurs de la décision de l’Eglise de Jérusalem, ils ont une lettre en main, et sont accompagnés de Judas et Silas qui peuvent confirmer leur parole et l’écrit. La solennité de la décision est ainsi fortement marquée. C’est un pas important qui est franchi pour l’ouverture de l’Eglise aux personnes issues du monde païen.

Il a semblé bon en effet à l’Esprit Saint et à nous
La première communauté a pris sa décision non sur un coup de tête, mais après prière et échanges. Elle est consciente de la présence de l’Esprit saint à sa vie, à ses débats.

de ne vous imposer de charges
L’Evangile de Jésus annonce la vie, le salut, il est Evangile de joie. Le christianisme ne se présente pas comme une secte ascétique, mais comme une communion fraternelle. Imposer des charges pour le plaisir ne fait pas partie de son mode de gestion.

sauf celles-ci qui sont indispensables :
L’Evangile n’en comporte pas moins ses exigences. Il est porteur de l’exigence de l’amour. Et cela c’est incontournable, indispensable.

s’abstenir des viandes immolées aux idoles,
Eviter de consommer des viandes immolées aux idoles, c’est montrer qu’on a quitté ce culte pour le Dieu vivant et vrai. Paul plus tard dira qu’en fait, puisque les idoles sont néant, il n’y a aucun problème à consommer ces viandes, mais qu’il faut éviter de scandaliser les âmes faibles qui croiraient alors que ces idoles sont vraies, reconnues, vénérées par des chrétiens.

du sang, des animaux étouffés
Ici c’est la vie qui est mise en avant. Pour la culture de l’époque, le sang c’est la vie, et la suite de Jésus implique un profond respect de la vie, don de Dieu.

et de l’immoralité.
La vie chrétienne est une vie à l’image de Dieu, une vie de communion dans l’amour. On n’a pas de peine à comprendre que l’immoralité sous toutes ses formes en soi bannie. Evidemment entre le dire, le savoir et le pratiquer, il y a tout un chemin qui demande une vigilance de tous les instants.

Vous gardant de cela vous aurez bien agi.
Et voilà à quoi toutes les prescriptions de l’antique loi de Moïse sont ramenées. IL n’y est plus question de circoncision, point qui avait été au départ du trouble. Le sabbat non plus n’est pas mentionné… les divisions entre animaux purs et impurs… tous les rites et ablutions… on ne mesure sans doute pas assez l’importance de ce premier concile de Jérusalem, le courage qu’il aura fallu aux apôtres et anciens pour avoir une telle audace de s’écarter ainsi de la loi juive qui a porté leur peuple durant des siècles. Ils reconnaissent humblement que le Seigneur peut tracer d’autres voies, pour les nouveaux convertis à la foi chrétienne.

Portez-vous bien.   
Ou Adieu ! formule de conclusion de cette missive. Vœu de bonheur à la communauté pagano-chrétienne.

Seigneur, béni sois-tu pour l’audace des premières communautés chrétiennes. Donne-nous aujourd’hui cette même audace, pour discerner sans cesse l’essentiel de la foi, de ses modes d’expression qui peuvent varier, l’essentiel de la vie chrétienne, de ses rites et gestes qui peuvent évoluer… Seigneur, par ton Esprit conduis-nous toujours plus avant sur les chemins de l’Evangile. 

lundi 23 juin 2014

D'un commun accord

D’un commun accord, il nous a semblé bon, ayant choisi des hommes, de vous les envoyer, avec nos bien-aimés Barnabé et Paul, des hommes qui ont livré leur vie pour le nom de notre Seigneur Jésus Christ.
Actes 15, 25-26

Viens Esprit de Dieu, ouvre nos cœurs à la lumière de ta Parole
Viens Esprit de feu, chante en nos vies la joie du salut.

D’un commun accord,
Après le trouble jeté par quelques frères, la première communauté tient à rassurer les frères venus du paganisme : c’est bien en commun accord qu’ils envoient maintenant une délégation, porteuse de leurs encouragements.

 il nous a semblé bon, ayant choisi des hommes, de vous les envoyer,
La lettre tient à présenter le fait qu’une délégation est envoyée pour accompagner Paul et Barnabé. C’est une manière forte d’indiquer la communion, l’intérêt suscité par ces jeunes communautés pagano-chrétiennes.

avec nos bien-aimés Barnabé et Paul,
La communauté de Jérusalem insiste aussi sur sa reconnaissance des apôtres de ces communautés : Barnabé et Paul. Barnabé est cité en premier. C’est lui qui a comme accompagné la vocation de Paul en ses débuts, c’est lui qui l’a présenté à la première communauté, et c’est lui qui a été cherché Paul lorsqu’il a perçu que ce dernier était l’apôtre idéal pour les nations.

des hommes qui ont livré leur vie pour le nom de notre Seigneur Jésus Christ.
Peut-on décerner plus beau titre pour un disciple de Jésus ? Reconnaître combien leur vie est livrée pour le nom de Jésus, pour sa personne autrement dit.


Puissions-nous Seigneur, à notre tour, livrer notre vie pour toi, en nous donnant à nos frères et sœurs. 

dimanche 22 juin 2014

Cette lettre

Cette lettre leur fut confiée : « Les apôtres, les anciens et les frères saluent les frères d’origine païenne [= issus des nations] d’Antioche, de Syrie et de Cilicie. Nous avons appris que certains d’entre nous, sans recommandations de notre part, sont venus vous troubler par des paroles bouleversant vos cœurs.
Actes 15, 23-24

Viens Esprit de Dieu, instruit nous par la Parole,
Viens Esprit de feu, forme en nous une vie évangélique.

Cette lettre leur fut confiée :
On imagine l’attention portée par la communauté à la lecture de cette lettre, après le trouble qu’avaient jeté certaines déclarations.

« Les apôtres, les anciens et les frères
C’est à nouveau l’ensemble de la communauté de Jérusalem qui est ici nommée, non seulement les apôtres et les anciens, mais tous les frères. Beauté de cette communion.

saluent les frères d’origine païenne [= issus des nations] d’Antioche, de Syrie et de Cilicie.
Joie pour les nouveaux convertis, venus du paganisme, de s’entendre appeler « frères » par la première communauté de Jérusalem, la communauté référence.

Nous avons appris que certains d’entre nous, sans recommandations de notre part, sont venus vous troubler par des paroles bouleversant vos cœurs.
Responsabilité dans nos paroles : apportent-elles réconfort ? trouble ? sont-elles fondées ? sont-elles représentatives de la pensée de la communauté ou opinion personnelle ?

Seigneur, tisse en nous un cœur fraternel, soucieux de la vie en communauté, de la vie de la communion ecclésiale. Seigneur, donne-nous la parole juste, qui annonce ton évangile. 

samedi 21 juin 2014

des délégués

D’accord avec toute l’Eglise, les apôtres et les anciens décidèrent alors de choisir dans leurs rangs des délégués qu’ils enverraient à Antioche avec Paul et Barnabé. Ce furent Judas, appelé Barsabbas, et Silas, hommes considérés parmi les frères.
Actes 15, 22

Viens Esprit de Jésus, tandis que nous lisons l’Ecriture
Que ta Parole soit lumière sur nos pas, lampe sur nos routes.

D’accord avec toute l’Eglise, les apôtres et les anciens décidèrent
Nous sommes dans une démarche conciliaire. Pas pour rien que cet événement est appelé le concile de Jérusalem, le tout premier de l’histoire de l’Eglise. Les décisions sont prises après débat, expositions des faits, témoignages, méditation de l’Ecriture,… dans une écoute mutuelle. La décision n’est pas prise par un seul, mais bien par l’ensemble, les apôtres et les anciens, en accord avec toute l’Eglise. Accord non seulement sur la décision à prendre, mais aussi sur la manière de la communiquer : c’est l’objet de ce verset.

alors de choisir dans leurs rangs des délégués qu’ils enverraient à Antioche avec Paul et Barnabé.
Toute la communauté ne peut se rendre à Antioche. On pourrait se contenter d’envoyer Paul et Barnabé, porter la décision. Mais non, pour rassurer vraiment l’Eglise d’Antioche, lui montrer la communion, on envoie avec eux, des délégués de l’Eglise qui est à Jérusalem.

Ce furent Judas, appelé Barsabbas,
Judas est un nom bien hébreu, il vient de la racine de louer. Louer Dieu. Barsabbas est un surnom très intéressant dans le contexte : il signifie en hébreu, fils du sabbat. E Lipinski écrit que ce surnom pourrait souligner son attachement aux pratiques juives ! Ainsi, cet homme attaché aux pratiques juives (et la circoncision est pratique essentielle !) est envoyé comme délégué à l’Eglise d’Antioche pour dire que toutes les pratiques n’ont pas la même importance, et que l’on peut être membre de la communauté des disciples sans être circoncis !

 et Silas,
Silas est un nom grecisé venant de l’araméen : le demandé. Il donnera en latin le nom de Sylvanus, Silvain. IL deviendra précieux compagnon de Paul.

 hommes considérés parmi les frères.
Ce sont des hommes reconnus par les frères, qui sont ainsi envoyés porteurs des décisions du concile.

Seigneur, béni sois-tu pour le cheminement des premières communautés chrétiennes, pour leur communion. Béni sois-tu pour le courage de ces premiers chrétiens, qui ont su remettre en cause leurs pratiques, revoir les priorités, et aviser de l’immuable essentiel de la foi, face aux pratiques qui peuvent changer. Nous te prions l’Eglise d’aujourd’hui. 

vendredi 20 juin 2014

C'est par la grâce du Seigneur Jésus

Ac 15, 5-21


Le texte (traduction : Bible de Jérusalem) :
« Mais certaines gens du parti des Pharisiens qui étaient devenus croyants intervinrent pour déclarer qu'il fallait circoncire les païens et leur enjoindre d'observer la Loi de Moïse.
 6 Alors les apôtres et les anciens se réunirent pour examiner cette question.
 7 Après une longue discussion, Pierre se leva et dit : ‘Frères, vous le savez : dès les premiers jours, Dieu m'a choisi parmi vous pour que les païens entendent de ma bouche la parole de la Bonne Nouvelle et embrassent la foi.
 8 Et Dieu, qui connaît les cœurs, a témoigné en leur faveur, en leur donnant l'Esprit Saint tout comme à nous.
 9 Et il n'a fait aucune distinction entre eux et nous, puisqu'il a purifié leur cœur par la foi.
 10 Pourquoi donc maintenant tentez-vous Dieu en voulant imposer aux disciples un joug que ni nos pères ni nous-mêmes n'avons eu la force de porter ?
 11 D'ailleurs, c'est par la grâce du Seigneur Jésus que nous croyons être sauvés, exactement comme eux’.
 12 Alors toute l'assemblée fit silence. On écoutait Barnabé et Paul exposer tout ce que Dieu avait accompli par eux de signes et prodiges parmi les païens.
 13 Quand ils eurent cessé de parler, Jacques prit la parole et dit : ‘Frères, écoutez-moi.
 14 Simon a exposé comment, dès le début, Dieu a pris soin de tirer d'entre les païens un peuple réservé à son Nom.
 15 Ce qui concorde avec les paroles des Prophètes, puisqu'il est écrit :
 16 Après cela je reviendrai et je relèverai la tente de David qui était tombée, je relèverai ses ruines et je la redresserai,
 17 afin que le reste des hommes cherchent le Seigneur, ainsi que toutes les nations qui ont été consacrées à mon Nom, dit le Seigneur qui fait
 18 connaître ces choses depuis des siècles.
 19 ‘C'est pourquoi je juge, moi, qu'il ne faut pas tracasser ceux des païens qui se convertissent à Dieu.
 20 Qu'on leur mande seulement de s'abstenir de ce qui a été souillé par les idoles, des unions illégitimes, des chairs étouffées et du sang.
 21 Car depuis les temps anciens Moïse a dans chaque ville ses prédicateurs, qui le lisent dans les synagogues tous les jours de sabbat’ ».

Prière (suggérée par Enzo Bianchi) :
« Notre Dieu, Père de la Lumière, tu as envoyé dans le monde ton Fils, Parole faite chair, pour te manifester à nous, les hommes.
Envoie maintenant sur moi ton Esprit Saint, afin que je puisse rencontrer Jésus-Christ dans cette Parole qui vient de toi ; afin que je la connaisse plus profondément et que, en la connaissant, je l’aime plus intensément pour parvenir ainsi à la béatitude du Royaume. Amen »

Lecture verset par verset :
L’Evangile est résolument adressé aux païens. Nous assistons à présent aux discussions qui concernent les conditions d’entrée dans cette religion d’origine juive…
Trois discours vont nous éclairer.

(v. 5-6) Faut-il « circoncire les païens et leur enjoindre d'observer la Loi de Moïse » ? Telle est la question.
Ce rite de la circoncision remonte au temps où Israël devint un peuple. Avec Abraham, ce rite marquait l’entrée dans l’Alliance. Il était donc capital et nécessaire.
Mais l’est-il encore au temps de la jeune Eglise, en ce temps où Paul a assisté au désintérêt et à l’hostilité du peuple juif (13, 46), mais à l’accueil tout joyeux des païens ?
L’aspect communautaire de l’Eglise est déjà bien attesté : il faut débattre.

« Alors les apôtres et les anciens se réunirent pour examiner cette question… »

(v. 7-11) Pierre, figure éminente de l’Eglise, présent dès les origines, prend la parole en premier.
Nous avons déjà lu des prises de parole de cet apôtre dans les Actes. Il a une parole d’autorité parmi les frères et retrace l’événement majeur qui s’est produit :
« … dès les premiers jours, Dieu m'a choisi parmi vous pour que les païens entendent de ma bouche la parole de la Bonne Nouvelle et embrassent la foi… »
Cette annonce de la Bonne Nouvelle par Pierre aux païens n’est pas due au hasard, mais c’est une élection : « Dieu m'a choisi ».
Le résultat de cette annonce est double. Du côté des païens, l’accès à la foi et, du côté de Dieu, le don de l’Esprit :
« Dieu, qui connaît les cœurs, a témoigné en leur faveur, en leur donnant l'Esprit Saint »
Pierre met ainsi en exergue ce qui les unit, plus que ce qui les divise : « tout comme à nous… Et il n'a fait aucune distinction entre eux et nous »
Sur ce fondement de ce qui les unit, Pierre pose la question :
« Pourquoi donc maintenant tentez-vous Dieu en voulant imposer aux disciples un joug que ni nos pères ni nous-mêmes n'avons eu la force de porter ? »
Pierre nous présente une sorte de confession de foi, un aveu : lui-même ne peut observer toute la Loi…
Rappelons que l’ensemble des préceptes de la religion juive sont particulièrement nombreux[1].
Il finit alors par livrer le secret de tout chemin de foi :
« c'est par la grâce du Seigneur Jésus que nous croyons être sauvés, exactement comme eux »
Oui, le salut est une grâce, que l’on soit juif ou païen…

(v. 12) « Alors toute l'assemblée fit silence. On écoutait Barnabé et Paul exposer tout ce que Dieu avait accompli par eux de signes et prodiges parmi les païens »
Après Pierre, d’autres locuteurs prennent la parole. Le narrateur synthétise l’intervention des deux frères Barnabé et Paul, qui retracent les « signes et prodiges parmi les païens ».
Ce sommaire fait écho à la déclaration de Paul : « Paul et Barnabé prolongèrent donc leur séjour assez longtemps, pleins d'assurance dans le Seigneur, qui rendait témoignage à la prédication de sa grâce en opérant signes et prodiges par leurs mains » (14, 3). Les guérisons et les conversions de païens (13-14) se multiplient…

(v. 13-21) Un troisième discours éclaire la question. Il est prononcé par Jacques :
Après avoir résumé et avalisé le propos de Pierre (« Simon a exposé comment, dès le début, Dieu a pris soin de tirer d'entre les païens un peuple réservé à son Nom »)[2], Jacques cite le prophète Amos (9, 11-12) : « Après cela je reviendrai et je relèverai la tente de David qui était tombée, je relèverai ses ruines et je la redresserai, afin que le reste des hommes cherchent le Seigneur, ainsi que toutes les nations qui ont été consacrées à mon Nom, dit le Seigneur qui fait connaître ces choses depuis des siècles »
Ce verset est « le seul de tout l’Ancien Testament où l’invocation du nom divin est appliquée aux nations païennes »[3].
Il est capital : les païens ne remplacent pas le peuple d’Israël, peuple choisi par Dieu, mais y sont associés, pour former un unique peuple de Dieu.
Cela fait indirectement écho à la déclaration de Pierre : c’est l’œuvre de la grâce de Dieu (v. 11)…
A partir de cette citation prophétique, Jacques dégage quelques principes : « s'abstenir de ce qui a été souillé par les idoles, des unions illégitimes, des chairs étouffées et du sang ».
Ces prescriptions ne sont pas neuves, puisqu’elles sont attribuées à Moïse pour favoriser la coexistence entre Juifs et païens[4].
Ainsi, Jacques n’oppose-t-il pas les deux peuples, mais il cherche à les unir dans le respect de règles de base.

Ces principes peuvent éclairer nos tentatives de dialogues : allons-nous accentuer ce qui divise ou ce qui unit ?
Nous sommes dépositaires de la Loi : la mettrons-nous au service de la rencontre ou en ferons-nous une barrière qui éteint toute vie ?
Dieu nous fait confiance et attend notre discernement…


Prière :
Seigneur, tu as accordé ta confiance aux premières générations chrétiennes. Tout empreinte de ton Esprit, ton Eglise a écouté ton projet de salut et s’est ouverte aux païens.
A nous aujourd’hui, tu fais pareillement confiance lorsque nous voulons servir ton projet de salut et de vie. Comme Pierre, nous croyons en toi. Afin que nous découvrions ton désir pour nous et notre monde, Seigneur, envoie ton Esprit !
Amen
Soeur Marie-Jean



[1] Pour s’en convaincre, relisons le livre du Lévitique
[2] La traduction de la BJ note le nom araméen de Pierre, à savoir « Syméon ». 
[3] Pour aller plus loin, voir le commentaire de Ph. Bossuyt et J. Radermakers, Témoins de la Parole de la Grâce. Actes des Apôtres, Bruxelles, IET, 1995.
[4] Cfr Ph. Bossuyt et J. Radermakers, 1995, p. 445-449.

jeudi 19 juin 2014

accueillis par l'Eglise

Arrivés à Jérusalem ils furent accueillis par l’Eglise et les apôtres et les anciens ; ils annoncèrent tout ce que Dieu a fait avec eux.
Actes 15, 4

Viens Esprit de communion,
Viens Esprit de lumière et de vie

Arrivés à Jérusalem ils furent accueillis par l’Eglise et les apôtres et les anciens ;
Assez intéressant de voir ce découpage à notre époque où trop souvent on confond l’Eglise avec la hiérarchie. Ici, l’accueil est fait par l’Eglise, sous-entendu la communauté. On mentionne ensuite les apôtres et les anciens. On trouve bien l’ecclésiologie que Vatican II remettra en valeur, l’Eglise est d’abord le peuple de Dieu. Au sein de ce peuple il y a des ministères, des services particuliers attribués à certains, les apôtres et les anciens à cette époque. Les diacres ne sont mentionnés ici, sans doute parce qu’avec la persécution ils ont été dispersés dans les régions voisines comme Philippe au début du livre des Actes. Et ne sont donc pas présents à Jérusalem. Sans doute aussi parce qu’ils n’ont pas un ministère doctrinal mais bien le service de la table, la mission auprès des pauvres…

 ils annoncèrent tout ce que Dieu a fait avec eux.
La première communication est d’abord un retour sur l’œuvre de Dieu. Pour discerner la volonté de Dieu, le premier mouvement est toujours de regarder ce qu’il a accompli dans le passé, un passé proche ou lointain. Lointain c’est la relecture de l’Histoire sainte de la nation par la lecture des Ecritures, proche c’est la relecture de ce que les disciples viennent de vivre.


Seigneur, mets au cœur de nos vies le sens de l’Eglise, de la communauté chrétienne. Et apprends-nous à discerner au creux de notre quotidien, comme au creux de ta Parole, les chemins que tu nous ouvres. 

mercredi 18 juin 2014

Un conflit

Un conflit en résultat et des discussions pas petites contre Paul et Barnabé. Ils décidèrent que Paul et Barnabé et quelques autres d’entre eux montent à Jérusalem auprès des apôtres et des anciens, au sujet de cette discussion. Ceux-ci ayant été envoyés par l’Eglise traversaient la Phénicie et la Samarie, racontant la conversion des nations, et ils causaient une grande joie à tous les frères.
Actes 15, 2-3

Viens Esprit de Jésus, viens me donner de lire cette parole
Viens Esprit de Jésus, montre-moi le chemin à suivre pour vivre selon ton amour

Un conflit en résultat et des discussions pas petites contre Paul et Barnabé.
Le trouble a été jeté dans les esprits par ces propos annonçant qu’il n’y aurait pas de salut en dehors de la circoncision. Et un conflit s’en suit. On discute… peut-être pas dans les meilleurs dispositions. Si l’assemblée est échauffée, si la force de parti est plus grande que celle de la réflexion calme sur la question soulevée…

Ils décidèrent que Paul et Barnabé et quelques autres d’entre eux montent à Jérusalem auprès des apôtres et des anciens, au sujet de cette discussion.
Comment sortir de l’impasse dans une ambiance aussi troublée ? qui peut juger de la situation ? Paul et Barnabé ne peuvent être à la fois juges et partis. Le recours à un autorité autre, et reconnue de tous est alors une bonne solution, pour réfléchir à la question, et discerner la réponse juste, selon le cœur de Dieu. Cette autorité reconnue est celle des apôtres et des anciens qui vivent à Jérusalem, les dépositaires de l’Evangile de Jésus.

Ceux-ci ayant été envoyés par l’Eglise traversaient la Phénicie et la Samarie,
Vitalité de la communauté qui envoie Paul et Barnabé et quelques-uns de ses membres. Beauté de la soumission de Paul et Barnabé à cette mission reçue de la communauté. Ils se mettent en route.

racontant la conversion des nations, et ils causaient une grande joie à tous les frères.
Leur route n’est pas un simple voyage qui les déplace d’un point à l’autre. Ils le transforment en mission. En chemin, ils témoignent de la conversion des nations, de leur retournement intérieur. Ils ont accueilli l’Evangile en leur vie, et ils ont changé leur vie, l’ont ajustée à la Parole de Dieu. Et cette annonce remplit de joie les communautés visitées. Beauté de cette Eglise naissante, où les communautés sont solidaires les unes des autres, ou les merveilles vécues dans une communauté réjouissent les autres.

Seigneur, béni sois-tu pour la communion ecclésiale. Fortifie nos liens.
Béni sois-tu pour le discernement que tu confies à la communauté.

mardi 17 juin 2014

si... vous ne pouvez être sauvés

Et quelques personnes descendus de la Judée enseignaient aux frères que « si vous ne vous faites pas circoncire selon la loi de Moïse, vous ne pouvez être sauvés ».
Actes 15, 1

Viens Esprit de conseil et de discernement
Viens déposer en nos cœurs ta parole, qu’elle forme en nous la vie nouvelle

Et quelques personnes descendues de la Judée enseignaient aux frères
Ces personnes ne sont pas nommées. On donne seulement leur origine : la Judée. On peut supposer que ce sont des judéo-chrétiens, des membres de la première communauté de Jérusalem. Ils semblent venir de leur propre initiative, sans mandat. Ils commencent une mission d’enseignement. A quel titre ? avec quelle compétence ? Rien n’est dit à ce propos.

que « si vous ne vous faites pas circoncire selon la loi de Moïse, vous ne pouvez être sauvés ».
Par contre leur enseignement est clairement résumé : « hors de la circoncision point de salut ». Plus tard on entendra des « hors de l’Eglise pas de salut ». C’est une question essentielle qui est soulevée. Après avoir connu une ouverture aux païens, avec Pierre, puis avec Paul et Barnabé, voici que certains membres de la communauté commence à craindre, à se poser des questions sur ce qui est légitime ou non, sur ce qui est nécessaire au salut. Avec le gros risque de vouloir imposer des limites à Dieu. Si le Seigneur sauve à l’intérieur des rites judaïques, est-il limité aux rites judaïques ? ne peut-il déployer d’autres moyens de salut ? La question continue à être posée aujourd’hui, pour nos chemins de christianisme.

Seigneur, garde-nous de vouloir limiter ton action. Apprends-nous le discernement juste. Que toute notre activité prenne notre source en toi, et reçoive de toi son achèvement.

lundi 16 juin 2014

avec les disciples

Une fois arrivés, ayant réuni l’Eglise, ils annoncèrent tout ce que le Seigneur avait accompli avec eux, et qu’il avait ouvert aux païens la porte de la foi. Ils passèrent alors un certain temps avec les disciples.
Actes 14, 27-28

Viens Esprit de Jésus, viens nous ajuster à l’Evangile, que par notre vie, le Seigneur puisse aujourd’hui encore agir en notre humanité.

Une fois arrivés, ayant réuni l’Eglise,
Après la traversée, voici Paul et Barnabé de retour à Antioche de Syrie, là où pour la première fois, les disciples ont été appelés chrétiens. Ils rassemblent l’Eglise. Ce qu’ils ont à dire concerne toute la communauté qui les avait missionnés.

 ils annoncèrent tout ce que le Seigneur avait accompli avec eux,
L’acteur premier de la mission, ce ne sont pas les apôtres, c’est Dieu qui par eux agit. Les disciples par leur accueil de la mission, par leur disponibilité à la parole du Seigneur, ont permis l’œuvre de Dieu au sein des villes visitées.

et qu’il avait ouvert aux païens la porte de la foi.
Le grand événement, est cette ouverture de la foi aux païens. Un juif aurait-il osé cette ouverture de lui-même ?. Le Seigneur, lui, veut le salut de tous. Et il a montré aux disciples son souhait. Il a appelé les païens au même salut. Découverte bouleversante. Tous et toutes, indistinctement nous sommes appelés à la foi en Jésus Christ, fils de Dieu, sauveur.

 Ils passèrent alors un certain temps avec les disciples.
Joie du retour à la communauté de départ, joie de la vie partagée, de la fraternité retrouvée. Ressourcement au sein de la communauté.

Seigneur, béni sois-tu pour la communauté fraternelle que tu nous donnes. Béni sois-tu pour ton Eglise qui nous rassemble, qui nous donne de partager notre vie, de recevoir le témoignage des uns et des autres, et d’y découvrir ton action.

dimanche 15 juin 2014

remis à la grâce de Dieu

Ayant traversé la Pisidie, ils vinrent en Pamphylie. Ayant annoncé la Parole à Pergé, ils descendirent à Attalia. De là, ils firent voile vers Antioche, d’où ils avaient été remis à la grâce de Dieu pour l’œuvre qu’ils venaient d’accomplir.
Actes 14, 24-26

Viens Esprit de Jésus, guide-nous chaque jour, par la Parole éclaire nos vies.
Viens Esprit de Jésus, nous voulons mettre nos pas dans ceux de Jésus, apprends-nous à découvrir le chemin qu’il nous trace par son Evangile.

Ayant traversé la Pisidie, ils vinrent en Pamphylie. Ayant annoncé la Parole à Pergé, ils descendirent à Attalia.
Au long de leur route de retour, Paul et Barnabé continuent leur œuvre d’évangélisation. La Pisidie était plus au Nord, la Pamphylie est la région plus cotière. Les disciples gagnent alors le port à Attalia.

De là, ils firent voile vers Antioche,
Cette fois, il ne s’agit donc plus de Antioche de Pisidie, mais de Antioche de Syrie.

 d’où ils avaient été remis à la grâce de Dieu pour l’œuvre qu’ils venaient d’accomplir.
C’est donc un retour au point de départ. C’est d’Antioche qu’ils étaient partis, pour cette mission en Pisidie et Pamphylie. Leur mission est bien vue comme une mission, et non une initiative personnelle. Ils avaient été envoyés par la communauté, et derrière la communauté, par Dieu lui-même. Et pour accomplir cette mission, ils n’avaient pas à compter sur leurs propres forces en premier, mais bien sur la grâce de Dieu. « Si le Seigneur ne bâtit la maison, en vain peinent les maçons, si le Seigneur ne garde la ville c’est en vain que veille les gardes ». Ce psaume des montées a pu accompagner de sa sagesse cette mission de Paul et Barnabé. En tout moment Dieu les a accompagnés, les a conduits, les a fortifiés.

Seigneur, nous  ne sommes pas des marionnettes en tes mains, tu ne nous téléguides pas. Mais par ton Esprit tu accompagnes nos pas. Lorsque nous te prions, tu nous révèles tes chemins, tu nous les ouvres. Apprends-nous, Seigneur, à recevoir nos jours de ta main, à recevoir de toi notre mission quotidienne.

samedi 14 juin 2014

Ayant prié et jeûné

Leur ayant désigné dans chaque Eglise des Anciens, ayant prié et jeûné, ils les confièrent au Seigneur, en qui ils avaient mis leur foi.
Actes 14, 23

Viens Esprit, viens prier en nous cette parole.

Leur ayant désigné dans chaque Eglise des Anciens,
Paul et Barnabé sont prédicateurs itinérants. Ils se rendent compte de la nécessité d’organiser les communautés locales. Ils désignent alors des Anciens. Ceux-ci auront à veiller sur la communauté, à l’affermir dans la foi, à assurer la communion entre les membres, et entre les communautés. C’est une ébauche d’organisation ecclésiale que nous voyons se mettre ainsi en place.

 ayant prié et jeûné, ils les confièrent au Seigneur, en qui ils avaient mis leur foi.
L’organisation ne repose pas uniquement sur la nécessité humaine, et sur le génie d’un ou l’autre. Derrière l’activité humaine, la soutenant, il y a l’action de Dieu. C’est dans la prière, le jeûne, la confiance en Dieu, que le discernement s’est fait. Les disciples reconnaissent explicitement, que celui qui fonde leur communauté, que celui qui inspire le cheminement dans la foi, c’est le Seigneur.

Seigneur, saint Benoît nous recommande avant toute chose, de prier pour l’action à accomplir, qu’elle soit faite avec l’inspiration du Seigneur. Il reprend là une pratique bien ancienne. Apprends-nous, Seigneur, au long des jours à prier nos décisions, à nous confier en toi, que notre quotidien soit vécu selon l’Evangile. Fais nous connaître tes chemins, Seigneur, guide-nous dans ta volonté.

vendredi 13 juin 2014

Il nous faut

Après avoir annoncé la Bonne Nouvelle dans cette ville et y avoir fait d’assez nombreux disciples, ils retournèrent à Lystres, à Iconium et à Antioche. Ils affermissaient le cœur des disciples et les exhortaient à demeurer dans la foi : « il nous faut, disaient-ils, passer par beaucoup d’afflictions, pour entrer dans le Royaume de Dieu ».
Actes 14, 21-22

Viens Esprit de Jésus, conduis nos pas sur les chemins de l’Evangile
Viens Esprit de Jésus, affermis nous lorsque l’épreuve nous assaille.

Après avoir annoncé la Bonne Nouvelle dans cette ville
Paul et Barnabé en toutes leurs pérégrinations demeurent évangélisateurs. Ils n’ont de cesse que l’évangile ne soit annoncé à tous les hommes.

et y avoir fait d’assez nombreux disciples,
La proclamation de l’Evangile a suscité le cheminement dans la foi chez de nombreux auditeurs, qui sont devenus disciples.

ils retournèrent à Lystres, à Iconium et à Antioche.
Paul et Barnabé, une fois passé en un lieu, y avoir proclamé l’Evangile, sont soucieux du suivi de la catéchèse, de la croissance de la communauté. On verra régulièrement ainsi Paul repasser par des lieux déjà évangélisés, leur écrire…

 Ils affermissaient le cœur des disciples
Ce n’est pas le tout d’avoir entendu une fois annoncé l’Evangile, il faut que celui-ci s’enracine profondément dans les cœurs, qu’il devienne la respiration de l’être, qu’il façonne le cœur du disciple. L’apôtre se doit d’affermir les nouveaux croyants.

et les exhortaient à demeurer dans la foi :
Paul et Barnabé ont connu l’épreuve en ces villes, l’opposition, le rejet de la part de leurs frères juifs. Ils savent qu’il faut persévérer dans la foi, y faire sa demeure, pour tenir bon dans l’épreuve, ils en témoignent auprès des nouveaux convertis, qui risquent de connaître les mêmes épreuves.

 « il nous faut, disaient-ils, passer par beaucoup d’afflictions, pour entrer dans le Royaume de Dieu ».
Il ne faut pas chercher l’épreuve pour l’épreuve, la difficulté pour elle-même. Mais le croyant sur son chemin de foi, connait immanquablement des difficultés un jour ou l’autre. Il s’agit de les traverser, de les assumer, sans que la foi ne s’en trouve anéantie. Il y faut la grâce de la foi, l’accueil de l’Esprit qui donne force. Le soutien de la communauté chrétienne. C’est ensemble que l’on passe l’épreuve : « il nous faut » disent les apôtres, non point « il faut » ou « il me faut ».

Merci, Seigneur, pour la communauté de foi, de vie, qui soutient nos pas, qui accompagne notre marche vers le royaume. Merci, Seigneur, pour la persévérance des uns et des autres, pour la communion, don de ton Esprit.

jeudi 12 juin 2014

Là encore, ils annonçaient l'Evangile

Actes 14, 1-20 reprise

Viens Esprit de Jésus, fais nous puiser dans la Parole la lumière dont nous avons besoin pour vivre selon ton amour, de ta vie.

Seigneur, tes envoyés sont confrontés à l’accueil mouvant des foules. Tantôt ils rencontrent l’enthousiasme, tantôt ils sont en butte à l’épreuve, au rejet, à la persécution. Garde chacun dans la fidélité à ta Parole, quel que soit son quotidien. Dans la consolation comme dans la désolation, que chacun trouve en toi force et douceur, paix et joie.

Apprends-nous à tenir à toi, tiens-nous en ta main, que nous marchions un pas à la foi, sur le chemin que peu à peu tu nous indiques.