dimanche 12 janvier 2014

Le temps

Ac 7
17 « Comme approchait le temps où devait s’accomplir la promesse solennelle que Dieu avait faite à Abraham, le peuple s’accrut et se multiplia en Egypte, 18 jusqu’à l’avènement d’un autre roi d’Egypte, qui n’avait pas connu Joseph. 19 Perfidement, ce roi s’en prit à notre race : sa malveillance envers les pères alla jusqu’à leur faire exposer leurs nouveau-nés pour les empêcher de vivre. 

Esprit Saint, que la Parole de ce jour nous rappelle encore combien Dieu n’abandonne jamais son peuple.

17 « Comme approchait le temps où devait s’accomplir la promesse solennelle que Dieu avait faite à Abraham : la promesse de Dieu à Abraham est double : la multiplication de sa descendance, et le don d’une terre que Dieu lui montrera. Avec le Livre de l’Exode, auquel se réfère maintenant Etienne, ces deux promesses sont en passe de s’accomplir, en leur « temps », au moment favorable dans le plan de Dieu.

le peuple s’accrut et se multiplia en Egypte : cette promesse de croissance fut répétée à de multiples reprises, à Abraham (Gn 12,2, …) mais aussi à Isaac (Gn 26,4, …) et à Jacob (Gn 28, 3,…). Elle est maintenant en train de se réaliser : le peuple s’accroît. Mais il s’agit bien plus qu’une croissance démographique : c’est comme un signe de la surabondance du don de Dieu, une manifestation de sa puissance, de sa présence auprès de son peuple : l’Exode dit, à propos des fils d’Israël (Ex 1,7) qu’ils fructifièrent, pullulèrent, se multiplièrent,… que le pays en était rempli !

18 jusqu’à l’avènement d’un autre roi d’Egypte, qui n’avait pas connu Joseph : tel est mot pour mot la façon dont l’Exode définit ce nouveau pharaon ; la référence aux patriarches est brisée, l’Egyptien ne voit plus que la menace que constitue le peuple étranger.

19 Perfidement, ce roi s’en prit à notre race : l’Exode décrit l'escalade dans les tentatives d’écrasement des Hébreux ; mais « plus on voulait le réduire, plus il se multipliait, plus il éclatait » (Ex 1,12) et plus grandissait la volonté de le détruire. Ainsi, l’Egypte, qui avait été une terre de sauvegarde et d’abondance au temps de Jacob, devint cette « terre d’esclavage » dans la mémoire d’Israël.

sa malveillance envers les pères alla jusqu’à leur faire exposer leurs nouveau-nés pour les empêcher de vivre : Etienne continue à désigner les « fils d’Israël » comme des « pères » : eux tous, même esclaves, même anonymes, furent comme des étapes dans l’histoire du peuple qu’il lui importe de retracer alors que lui-même est accusé de la renier.


Seigneur Jésus, la malveillance du monde se rappelle sans cesse à nous : suscite en chacun la force de s’y opposer, conduit par ta main. Fais-nous attendre avec confiance le temps de ta promesse.

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