samedi 30 novembre 2013

Tous, unanimes

Actes 4, 23-31 reprise

Les premiers disciples se sont rassemblés. Pierre et Jean ont partagé ce qu’ils viennent de vivre. Les autres ont écouté le récit. Tous ensuite se tournent ensemble vers Dieu dans la prière. Ils redisent leur foi en Dieu, créateur et sauveur. Ils demandent la force de poursuivre la mission en proclamant avec assurance la Parole de Dieu. Ils demandent que Dieu continue son œuvre de salut sur notre terre, par des signes, des guérisons, des prodiges.

Dieu ne les exauce pas par un coup de baguette magique, il n’anéantit pas ceux qui menacent les disciples. Mais il leur donne son Esprit. Il les assure de sa présence, au long de leur mission.

Béni sois-Tu Seigneur, toi qui nous confies l’annonce de ton Evangile, toi qui nous donnes ton Esprit pour accomplir cette mission. Béni sois-tu pour ta confiance, pour ta présence. Aujourd’hui, fais de nous les témoins de ton salut. Donne-nous de le rayonner pour tous ceux et celles que tu places sur nos routes.

vendredi 29 novembre 2013

ils disaient la Parole de Dieu avec assurance

Et eux ayant prié, le lieu dans lequel ils se trouvaient rassemblés fut secoué et ils furent tous remplis du Saint Esprit, et ils disaient la parole de Dieu avec assurance.
Actes 4, 31

Viens Esprit Saint, accorde-nous d’être emplis de ta présence, pour annoncer la Parole avec assurance.

Et eux ayant prié,
La prière s’achève, les disciples ont confié leur cause à Dieu. Ils ne lui ont pas demandé de réduire les ennemis à rien, ils ont demandé la force pour poursuivre leur mission, pour que la Parole soit annoncée, que le salut parvienne à tous les hommes.

le lieu dans lequel ils se trouvaient rassemblés fut secoué
Comme au jour de Pentecôte (Ac 2) comme lors des théophanies du Premier Testament. Les secousses sont manières de dire la réponse de Dieu, sa présence aux cotés des siens.

 et ils furent tous remplis du Saint Esprit,
Et à nouveau les disciples reçoivent l’Esprit, et ils en sont remplis, comblés. Tous le reçoivent. L’Esprit vient à la rencontre de la communauté croyante, la fortifie, la rassemble.

 et ils disaient la parole de Dieu avec assurance.
Et voilà la première demande de la prière exaucée. Tous reçoivent de proclamer la Parole de Dieu avec assurance. Tous sont messagers de la bonne nouvelle du salut.

Seigneur, apprends-nous à prier. Apprends-nous à demander ce qui est juste. Emplis nous de ton Esprit, que nous soyons revêtus de sa douce force pour annoncer la bonne nouvelle là où tu nous envoies.

jeudi 28 novembre 2013

Etends ta main

Etends donc la main, pour qu’adviennent des guérisons, des signes, des prodiges, par le nom de Jésus, ton saint serviteur.
Actes 4, 30

Viens Esprit de Jésus, donne à ses disciples de poursuivre son œuvre, aujourd’hui, en notre monde.

Etends donc la main,
Après avoir demandé l’audace de la parole pour les disciples, voici qu’est demandé à Dieu d’étendre la main. Par sa main est signifié son agir.

 pour qu’adviennent des guérisons, des signes, des prodiges,
L’action demandée à Dieu, n’est point de châtier ceux qui veulent du mal aux disciples comme ils ont voulu du mal à Jésus. L’action demandée va dans le sens du salut. Les guérisons qu’elles soient physiques, morales, psychiques, spirituelles, manifestent le dessein de salut de Dieu, sa volonté, son désir de rendre à l’être sa pleine stature.
Les signes sont gestes, faits, qui témoignent d’un ailleurs, d’un au-delà. Derrière le signe, le témoin est appelé à s’attacher au signifié. Des prodiges, par leur aspect hors du commun, hors de l’ordinaire, ils éveillent le regard, attirent l’attention, posent question.

par le nom de Jésus, ton saint serviteur.
Et ces guérisons, ces signes, ces prodiges, les disciples ne demandent pas à ce qu’ils soient accomplis en leur nom, pour authentifier leur mission, leur donner gloire. Ils souhaitent que ces gestes soient réalisés au nom de Jésus, serviteur du Père par excellence.

Père, aujourd’hui encore étends la main, que tous reçoivent de toi un signe annonciateur de ton salut, porteur de ton amour, révélé en Jésus.

mercredi 27 novembre 2013

Et maintenant

Et maintenant Seigneur, jette les yeux sur leurs menaces, et donne à tes serviteurs de dire avec toute audace, ta parole.
Actes 4, 29

Viens Esprit, sois en mon cœur la liberté,
Viens Esprit, sois en mon cœur signe du Royaume

Et maintenant Seigneur,
La prière franchit une nouvelle étape. Après avoir loué Dieu pour sa création, son action, après avoir présenté les événements du quotidien, à la lumière de l’Ecriture, du psaume 2 plus particulièrement, voici, le moment de la demande. Et maintenant…

jette les yeux sur leurs menaces,
Invitation au Seigneur à considérer l’aujourd’hui, et plus particulièrement les menaces qui planent sur les disciples. Il est demandé au Seigneur, de regarder ces menaces, de les considérer, non point de les écraser, d’anéantir les ennemis…

et donne à tes serviteurs de dire avec toute audace, ta parole.
Ce qui est demandé, c’est la force pour tenir bon, la force pour continuer à proclamer la parole, en toute audace. On aurait pu traduire, en toute assurance, ou en toute liberté. Les disciples ne demandent pas à Dieu de les délivrer des ennemis, mais de les fortifier dans l’épreuve. Ils adoptent ainsi la voie de Jésus, qui n’a pas prié pour que soient écrasés ses adversaires !

Seigneur, fortifie notre foi, donne-nous de la vivre et d’en témoigner avec liberté, courage.

mardi 26 novembre 2013

ce que ta main et ton dessein avaient établi

Car en vérité, ils se sont assemblés en cette ville, contre ton saint serviteur, Jésus, lui que tu as oint, Hérode et aussi Ponce Pilate, et les nations, et les peuples d’Israël, pour faire tout ce que ta main et ton dessein avaient établi qu’il arriverait.
Actes 4, 27-28

Viens Esprit de Jésus, apprends-moi à regarder les événements du quotidien sous la lumière de la parole.

Car en vérité, ils se sont assemblés en cette ville,
Les disciples relisent alors les versets du psaume 2 qu’ils viennent de reprendre dans la prière, et ils les lisent à la lumière de ce qu’ils vivent. Ce qui a été dit dans le psaume 2, c’est dans leur aujourd’hui, en cette ville de Jérusalem que les disciples le découvrent. Oui, il y a eu rassemblement…

contre ton saint serviteur, Jésus, lui que tu as oint,
et oui, ce rassemblement s’est fait contre le messie, que les disciples reconnaissent en la personne de Jésus. En le nommant le saint serviteur, ils l’inscrivent dans la lignée des patriarches, dans la ligne aussi du serviteur souffrant annoncé par Isaïe.

 Hérode et aussi Ponce Pilate,
Luc en son Evangile nous avait montré ce rapprochement entre ces deux hommes anciennement ennemis, devenus amis.

et les nations, et les peuples d’Israël,
les nations désignent l’ensemble des peuples non juifs. Les peuples d’Israël, l’expression est étrange, elle vient sans doute d’une volonté de respecter le texte du psaume. Je le lis comme signifiant les tribus d’Israël. Ainsi, c’est vraiment un rassemblement de l’univers qui est ici désigné.

pour faire tout ce que ta main et ton dessein avaient établi qu’il arriverait.
Mais ce que les hommes ont commis en  mettant Jésus à mort, c’était comme par avance prévu par Dieu. Non qu’il l’ait décidé, voulu… mais il l’avait prévu. Il savait la capacité d’opposition de l’homme, il savait le risque en offrant son amour, d’être refusé, repoussé. Sa main et son dessein avaient établi que cela arriverait. Dieu en envoyant son Fils, a prévu la funeste fin comme un possible. Sa main dit sa force, son action, sa puissance… mais la main de Dieu dans l’envoi du Fils s’est révélée toute puissance en son choix de renoncer à la puissance ! Son dessein : quel était-il sinon celui de nous révéler le visage du Père, de nous témoigner son amour. Et l’amour ne s’impose pas. Le dessein du Père s’inscrit en une sagesse, en une offrande, non en une force toute puissante, violente, qui tout écrase sur son passage. Le dessein de Dieu est dans la douceur…

Seigneur, conduis-moi plus avant dans la compréhension de ton mystère.
Seigneur, tu es venu nous offrir ton amour, et la révélation du visage du Père, un Dieu tout aimant, jusqu’à donner son Fils, a offusqué, dérangé, ceux qui te voulaient dans la puissance, dans la violence, dans l’intolérance face à tout qui pense autrement…
Seigneur, aide-moi à t’accueillir tel que tu es, tel que tu te donnes. Que la vie de Jésus inspire ma vie, mon agir et mes paroles au quotidien.

lundi 25 novembre 2013

Par l'Esprit Saint

Toi qui par l’Esprit Saint, de la bouche de notre père David ton serviteur, as dit : « Pourquoi ce tumulte des nations, et ces vaines entreprises des peuples ? Les rois de la terre se sont présentés, et les chefs se sont assemblés en un contre le Seigneur, et contre son Christ.
Actes 4, 25-26

Viens Esprit, viens susciter la prière en mon cœur
Qu’elle m’éveille à l’intelligence de ta Parole.

Toi qui par l’Esprit Saint, de la bouche de notre père David ton serviteur, as dit :
La communauté en prière, après avoir fait mémoire de l’œuvre créatrice du Père, fait maintenant mémoire de sa parole. Elle reconnait dans la voix de David, l’inspiration de l’Esprit. Ainsi, Dieu par l’Esprit s’est exprimé en David.

 « Pourquoi ce tumulte des nations, et ces vaines entreprises des peuples ?
Les disciples dans leur prière citent les premiers versets du psaume 2. Dans ce qu’ils viennent de vivre, dans leur quotidien, ils reconnaissant l’accomplissement du psaume. Ils voient l’agitation du Sanhédrin face à la guérison de l’infirme, face à leur liberté de parole pour annoncer la résurrection du Christ. Comme ils ont vu l’agitation autour de Jésus, lors de sa passion.  

Les rois de la terre se sont présentés, et les chefs se sont assemblés en un contre le Seigneur, et contre son Christ.
Ainsi, dans le psaume, ils découvrent une lecture de l’événement pascal qu’ils viennent de vivre. Dans le psaume ils reçoivent des mots pour prier le moment présent.

Seigneur, béni sois-tu pour ta Parole, qui éclaire notre quotidien, qui nous donne de le déposer devant toi, dans la prière.

dimanche 24 novembre 2013

Toi qui as fait le ciel et la terre

Ceux-ci ayant entendu, élevèrent d’un seul cœur la voix vers Dieu et dirent : Maître, toi qui as fait le ciel et la terre et la mer tout ce qui s’y trouve…
Actes 4, 24

Viens Esprit, fais se lever la prière en nos cœurs,
fais jaillir les mots qui rendront gloire au Père. 
Viens Esprit, tisse nous en communion, en peuple,
que nos voix unanimes chantent ta louange.

Ceux-ci ayant entendu,
Les disciples assemblés ont accueilli Pierre et Jean, ils les ont écoutés. La communauté s’édifie dans le partage, l’attention à l’autre.

élevèrent d’un seul cœur la voix vers Dieu
Après avoir écouté, les disciples prient au départ de ce qu’ils viennent d’entendre. Ils portent en la prière le vécu de Pierre et Jean. Ils lisent l’événement raconté, dans la lumière de Dieu. Ils sont unis : un seul cœur.

et dirent : Maître,
Leur prière commence par la reconnaissance de qui est Dieu : il est Maître. Mais pas maître comme peuvent l’être ceux qui les ont menacés, ceux qui abusent de leur pouvoir…

toi qui as fait le ciel et la terre et la mer tout ce qui s’y trouve…
Ensuite, ils reconnaissent en Dieu le créateur, celui qui selon la formule du psaume 145, a tout créé. Nous savons avec la science moderne que cela ne veut pas dire qu’il a tout créé en 7 jours comme le raconte la Genèse. Mais nous le disons créateur, à l’origine de notre univers, et nous soutenant dans la vie.

Seigneur, quand les premiers disciples entendent le récit de Pierre et Jean, leur premier élan est une louange vers toi. Inscris ainsi au creux de nos journées la louange. Au fil des heures, que nous nous souvenions de toi, auteur de la vie.

samedi 23 novembre 2013

Une fois relâchés

Une fois relâchés, ils [Pierre et Jean] allèrent chez les leurs et ils rapportèrent tout ce que les grands prêtres et les anciens leur avaient dit.
Actes 4, 23

Viens Esprit, sois en nous parole de témoin, action de grâce

Une fois relâchés,
Ils ont été arrêtés pour avoir libéré un mendiant de son infirmité, en libérant cet homme du mal qui le tenait captif, ils ont comme pris sur eux les liens qui entravaient cet homme. Ils ont été emprisonnés. Leur prison ne fut pas leur corps que c’était le cas de l’infirme, mais la prison humaine, d’un pouvoir non éclairé.

 ils [Pierre et Jean] allèrent chez les leurs
Les leurs : l’expression dit un lien familial. Ici, elle dit la communion ecclésiale. Ils retrouvent leur communauté de foi.

et ils rapportèrent tout ce que les grands prêtres et les anciens leur avaient dit.
Ils racontent ce qu’ils viennent de vivre. Ils partagent ce qui leur a été dit. La communauté est le lieu de vie, le lieu de fraternité, de partage, de support mutuel. En frères ils échangent tout simplement. Comme lorsque rentrés de mission, ils rapportaient à Jésus ce qu’ils avaient fait et dit. Simple partage de vie, communion fraternelle.

Seigneur, béni sois-tu pour toutes les libérations qui ont tissé nos vies jusqu’à aujourd’hui. Béni sois-tu pour les communautés de vie, où tu nous donnes de partager fraternellement nos existences. Fais-nous grandir dans le support mutuel, en ta présence.  

vendredi 22 novembre 2013

Qu'est-ce qui est juste aux yeux de Dieu ?

Actes 4, 1-22  reprise

Viens Esprit de discernement
Viens Esprit de vérité
Viens Esprit de simplicité

Face à la ruse, au refus d’accueillir la vérité telle qu’elle s’offre à contempler, Seigneur, donne-nous la simplicité du cœur.

Face à la nouveauté de son salut qui traverse nos vies, clarifie notre regard.

Face à la détresse humaine, à la souffrance, Seigneur, apprends-nous à offrir tout ce que nous pouvons, apprends-nous aussi dans la foi à offrir ton nom.

jeudi 21 novembre 2013

A cause du peuple

Ceux-ci les ayant menacés les relâchèrent ne trouvant pas comment les punir, à cause du peuple, car tous glorifiaient Dieu de ce qui était arrivé. L’homme sur lequel s’était produit ce signe de guérison avait en effet plus de 40 ans.
Actes 4, 21-22

Viens Esprit de vérité
Viens Esprit de simplicité
Fais nous reconnaître les traces de ton passage en nos vies.

Ceux-ci les ayant menacés les relâchèrent ne trouvant pas comment les punir,
Le Sanhédrin s’avoue ainsi vaincu. Il n’a pas trouvé à condamner Pierre et Jean, il n’a pas même réussi à justifier l’interdit qu’il veut leur faire de prononcer ou d’enseigner le nom de Jésus. Le Sanhédrin est comme contraint de les relâcher, et faute de pouvoir condamner il menace.

à cause du peuple, car tous glorifiaient Dieu de ce qui était arrivé.
Ce qui fait trembler le Sanhédrin : il n’ose pas aller contre le mouvement du peuple. Or tous sont témoins du signe accompli, tous voient l’infirme marcher. Cet homme guéri est là, debout, comme un signe indéniable de ce qui s’est passé. La réalité est tellement manifeste qu’il est impossible de la nier. Le peuple a vu, et interprété le signe : il glorifie Dieu, lui attribuant ainsi la guérison de l’infirme. Par-là, le peuple reconnaît que Dieu a agi par l’intermédiaire de Pierre et Jean. Le Sanhédrin ne nie pas le signe, mais tente d’arrêter l’interprétation que Pierre et Jean, et le peuple a leur suite, en donne.

L’homme sur lequel s’était produit ce signe de guérison avait en effet plus de 40 ans.
Et comme pour renforcer l’ampleur du signe : Luc nous donne maintenant l’âge de l’infirme : 40 ans. C’est après 40 ans d’infirmité qu’il se trouve guéri : impossible de dire qu’il faisait semblant. L’imposture n’aurait pas tenu autant d’années.

Seigneur, quand nos cœurs s’endurcissent et refusent de lire tes signes, viens en nous, ouvrir nos cœurs à ta parole. Clarifie nos regards.
Seigneur, fais se lever en nous le chant d’action de grâce pour tes merveilles.

mercredi 20 novembre 2013

Nous ne pouvons pas

Car nous ne pouvons pas, nous, ne pas parler de ce que nous avons vu et entendu.
Actes 4, 20

Viens Esprit de conseil et de force
Viens Esprit de Dieu, espérance et charité

Car nous ne pouvons pas nous,
IL y a des choses qui sont plus fortes que nous. Nous nous sentons parfois emportés dans un mouvement, que nous ne pouvons contrer. Une intuition de justice et de vérité, un courant d’amour que nous ne pouvons nier. Quand l’Esprit frappe à la porte de nos cœurs, nous sommes libres de l’accueillir, nous sommes libres de refuser et d’endurcir nos cœurs. Mais si nous choisissons de l’accueillir, il sera en nous force de vie, d’amour, il sera comme un courant qui nous presse d’aimer comme Jésus a aimé, de témoigner de son salut. Notre cœur brûlant de lui, ne pourra le nier.

ne pas parler de ce que nous avons vu et entendu.
Pierre et Jean ont vécu sur les routes de Galilée avec Jésus, ils ont vécu avec lui les derniers jours à Jérusalem. Ils ont traversé l’angoisse du procès et de la crucifixion. Ils ont découvert la joie de la résurrection. Ils ont reçu, ils ont accueilli le don de l’Esprit. Ils ne peuvent nier ce qu’ils ont vécu, ils ne peuvent le taire, c’est devenu la source même de leur vie, de leur espérance, de leur amour. Et c’est contagieux !

Seigneur, aide-moi à ne pas endurcir mon cœur. Aide-moi à l’ouvrir au grand souffle de ton Esprit. Que ton amour soit le plus fort.

mardi 19 novembre 2013

Plutôt qu'écouter Dieu ?

Mais Pierre et Jean répondant leur dirent : « S’il est juste devant Dieu de vous écouter plutôt que d’écouter Dieu ? Jugez en vous-mêmes ! »
Actes 4, 19

Viens Esprit de Jésus, viens en moi, sois celui qui discerne en tout moment la voix de Dieu.
Viens Esprit de Jésus, viens en moi, reconnaître en la voix des hommes, ce qui vient de toi, ce qui t’est contraire.

Mais Pierre et Jean répondant leur dirent :
Ils sont deux à comparaître. Dans la loi juive pour qu’un témoignage soit reçu, il faut deux témoins. Ils sont deux à comparaître, comme Jésus jadis les a envoyés deux par deux. La foi chrétienne se porte ensemble, la communion qui les unit est témoignage.

« S’il est juste devant Dieu de vous écouter plutôt que d’écouter Dieu ? Jugez en vous-mêmes ! »
Pierre et Jean viennent de se voir intimer l’ordre de cesser de proclamer le nom de Jésus. Ils ne répondent pas : c’est idiot ce que vous demandez. Ils ne s’inclinent pas non plus en disant qu’ils obéiront. Ils renvoient les membres du Sanhédrin à leur conscience, à leur discernement. Que convient-il ?
La question n’est pas un choix : « ou écouter Dieu ou écouter le Sanhédrin »… ce n’est pas nécessairement incompatible. La question est de savoir  « s’il convient d’ écouter le Sanhédrin plutôt qu’écouter Dieu ». Tout est dans le plutôt. Bien souvent nous pouvons écouter la voix de Dieu à travers les paroles humaines, bien souvent l’Esprit de Dieu inspire nos paroles. Mais lorsque les paroles divergent, lorsque nos paroles humaines ne vont pas dans la ligne des paroles de Dieu, alors il faut choisir entre elles.

Seigneur, donne-moi ton Esprit pour discerner en mon quotidien, ce qui est en harmonie avec ton projet d’amour pour notre humanité.

lundi 18 novembre 2013

Ce nom

17 Mais pour que cela ne soit pas davantage répandu dans le peuple, menaçons les pour qu’ils ne parlent plus de ce nom à aucun homme. 
18 Les ayant fait venir, ils leur interdirent alors formellement de prononcer ou d’enseigner ce nom de Jésus.

Actes 4, 17-18

Viens Esprit de force,
Viens convertir nos cœurs tandis qu’ils écoutent la Parole.

17 Mais pour que cela ne soit pas davantage répandu dans le peuple,
Leur désir est clairement affiché : qu’on ne parle plus de ce miracle, qu’on ne parle plus de Jésus, que l’on ne mette pas en cause leur décision de faire mettre à mort Jésus… que le peuple ne se mette pas à suivre les apôtres de Jésus…

 menaçons-les pour qu’ils ne parlent plus de ce nom à aucun homme. 
Faute de pouvoir nier les faits, ils décident de limiter ce genre de faits et pour cela d’en interdire la source. Ils vont empêcher que se répande le nom de Jésus. Par là ils avouent qu’ils reconnaissent la puissance de ce nom, ils reconnaissent implicitement que ce Jésus qu’ils ont livré aux Romains pour qu’il soit exécuté, a pouvoir sur le mal, sur la mort.

18 Les ayant fait venir, ils leur interdirent alors formellement de prononcer ou d’enseigner ce nom de Jésus.
La délibération est finie, ils communiquent leur décision à Pierre et Jean : ils interdisent de prononcer le nom de Jésus, de l’enseigner. Comme ils ont tenté d’empêcher Jésus d’enseigner, d’agir au nom de Dieu, ils essayent maintenant d’arrêter les disciples. Comme lors de l’arrestation de Jésus ils craignaient la foule, de même ici, ils savent que tous les habitants de Jérusalem peuvent se porter témoins du signe accompli… Ils sont dans la peur, ils sont conscients de la fragilité de leur position… mais ils refusent de se laisser atteindre par le message de Jésus relayé maintenant par les apôtres, ils s’entêtent dans leur position.

Seigneur, apprends-nous à écouter ta Parole, à écouter tes disciples, Garde-nous d’endurcir nos cœurs face aux signes que tu ne cesses de nous adresser.
Aujourd’hui rends-moi attentive à ta vie, à ta présence en nos vies.

dimanche 17 novembre 2013

Que ferons-nous ?

15 Ayant ordonnés qu’ils sortent du sanhédrin, ils discutaient entre eux.
16 Ils disaient : que ferons-nous de ces hommes ? En effet, ils sont bien les auteurs d’un signe connu, c’est évident pour tous les habitants de Jérusalem. Nous ne pouvons pas le nier. 
Actes 4, 15-16

Viens Esprit, lumière en nos pensées
Viens Esprit, douceur en nos contacts
Viens Esprit, profondeur en nos cœurs.

15 Ayant ordonnés qu’ils sortent du sanhédrin, ils discutaient entre eux
Ils ont entendu le témoignage des apôtres, ils ont vu l’infirme guéri se tenir debout devant eux. Maintenant ils font sortir Pierre, Jean et l’infirme, pour délibérer entre eux.

16 Ils disaient : que ferons-nous de ces hommes ?
Voilà la question ! Il leur faut décider comment agir face à Pierre et Jean, qui ont guéri un infirme, et qui enseignent au peuple le nom de Jésus. En soi, on pourrait dire, il n’y a là rien de mal, rien de répréhensible, pourquoi les avoir arrêtés, pourquoi chercher à les freiner dans leur démarche ? Le problème est évidemment dans le fait qu’ils annoncent la résurrection  de Jésus, que eux ont condamné et fait exécuter. Reconnaître la résurrection de Jésus, reconnaître sa mission de sauveur, serait reconnaître leur erreur,… y sont-ils prêts ? Discutent-ils aussi du sort de l’infirme ? comme autrefois ils ont voulu faire disparaître Lazare, comme une pièce à conviction gênante dans le dossier de Jésus ? le texte n’en dit rien… mais on tremble pour lui quand même !

En effet, ils sont bien les auteurs d’un signe connu, c’est évident pour tous les habitants de Jérusalem. Nous ne pouvons pas le nier. 
Les faits sont là, ils ne cherchent pas à les nier. Ils sont notoires pour tous les habitants de Jérusalem. Ils ne peuvent pas accuser les apôtres de mensonge, d’imposture,… Vont-ils se rallier ? ils pourraient décider de croire en Jésus. Mais la foi est personnelle, un groupe aussi opposé ne permet guère l’émergence d’un cheminement personnel. Si les apôtres en adhérant à la foi en Jésus ressuscité, recevant l’Esprit ont pris un chemin de liberté, ce groupe de chefs, de responsables politiques et religieux, semblent toujours enfermés dans leur opposition, celle qu’ils ont déjà manifestée à l’encontre de Jésus. Que craignent-ils ?

Seigneur, tandis que les foules entraînent, donne-nous la force d’une foi personnelle, d’une adhésion intime à toi, Sauveur. Jésus Sauveur, aie pitié de nous.

samedi 16 novembre 2013

Ils s'étonnaient

13 Observant le franc-parler de Pierre et de Jean et s’étant rendu compte que c’étaient des illettrés et ignorants, ils s’étonnaient. Et ils reconnaissaient qu’ils étaient avec Jésus.
14 Voyant l’homme qui se tenait avec eux, guéri, ils n’avaient rien à redire.
Actes 4, 13-14

Viens Esprit de Jésus, donne-nous de comprendre les signes que tu places sur nos chemins.
Viens Esprit, habite nos cœurs tandis qu’ils scrutent les Ecritures

13 Observant le franc-parler de Pierre et de Jean
Franc-parler, audace,... Les apôtres semblent ne rien craindre, ce qu’ils ont à dire, ils le disent, sans peur, librement.

et s’étant rendu compte que c’étaient des illettrés et ignorants, ils s’étonnaient.
Ils étaient pêcheurs, avant que Jésus ne les entraîne à sa suite. Comparés aux scribes, aux pharisiens, aux prêtres, ils sont des gens du petit peuple, sans études… et voilà qu’ils ouvrent la bouche sans crainte, et se mettent à enseigner, à discourir, voilà qu’ils prennent la parole sans la moindre peur face aux prêtres et au sanhédrin. Il y a de quoi étonner.

 Et ils reconnaissaient qu’ils étaient avec Jésus
Et tout normalement, ils cherchent à comprendre d’où leur vient cette audace. Ils les reconnaissent alors parmi ceux qui ont fait route avec Jésus. Parmi ceux qui ont reçu l’enseignement de Jésus, et ont été témoins de sa vie.

14 Voyant l’homme qui se tenait avec eux, guéri, ils n’avaient rien à redire.
S’ils peuvent chercher à discuter les paroles, les discours de Pierre et de Jean, ils peuvent difficilement nier la réalité qui s’offre à leurs yeux. L’infirme qui se tenait quotidiennement à la porte du Temple était là, debout avec les apôtres. Sa présence attestait le miracle accompli, la santé recouvrée. Ils sont réduits au silence.

Seigneur, au long du jour, tu nous donnes des signes, par l’intermédiaire de nos frères et sœurs. Qu’ils soient lettrés ou non, tu nous parles par eux. Ouvre nos oreilles, ouvre nos yeux. Que nous t’entendions tandis que nos frères et sœurs nous parlent et témoignent de toi.

vendredi 15 novembre 2013

Par quel nom ?

Ac 4, 5-12

 Le texte (traduction : Bible de Jérusalem) :

« 5 Le lendemain les chefs des Juifs, les anciens et les scribes se rassemblèrent à Jérusalem.
 6 Il y avait là Anne le grand prêtre, Caïphe, Jonathan, Alexandre et tous les membres des familles pontificales.
 7 Ils firent comparaître les apôtres et se mirent à les questionner : ‘Par quel pouvoir ou par quel nom avez-vous fait cela, vous autres ?’
 8 Alors Pierre, rempli de l'Esprit Saint, leur dit : ‘Chefs du peuple et anciens,
 9 puisqu'aujourd'hui nous avons à répondre en justice du bien fait à un infirme et du moyen par lequel il a été guéri,
 10 sachez-le bien, vous tous, ainsi que tout le peuple d'Israël : c'est par le nom de Jésus Christ le Nazôréen, celui que vous, vous avez crucifié, et que Dieu a ressuscité des morts, c'est par son nom et par nul autre que cet homme se présente guéri devant vous.
 11 C'est lui la pierre que vous, les bâtisseurs, avez dédaignée, et qui est devenue la pierre d'angle.
 12 Il n’y a aucun salut ailleurs qu’en lui. Car il n'y a pas sous le ciel d'autre nom donné aux hommes, par lequel nous devions être sauvés’ »

Prière (suggérée par Enzo Bianchi) :
« Notre Dieu, Père de la Lumière, tu as envoyé dans le monde ton Fils, Parole faite chair, pour te manifester à nous, les hommes.
Envoie maintenant sur moi ton Esprit Saint, afin que je puisse rencontrer Jésus-Christ dans cette Parole qui vient de toi ; afin que je la connaisse plus profondément et que, en la connaissant, je l’aime plus intensément pour parvenir ainsi à la béatitude du Royaume. Amen »

Lecture verset par verset :
L’extrait qui nous occupe suit la guérison de l’infirme de naissance, racontée au chapitre 3 des Actes des Apôtres (v. 1-10).
Rappelons le verset 6, car il apparaîtra en filigrane dans notre lecture de ce jour : « Pierre dit : ‘De l'argent et de l'or, je n'en ai pas, mais ce que j'ai, je te le donne : au nom de Jésus Christ le Nazôréen, marche !’ »
Nous reviendrons à l’importance du nom dans la lecture qui suit.
Le livre des Actes compte de nombreux rassemblements. Suite à la guérison, le peuple s’était rassemblé au Portique de Salomon (3, 11) et Pierre leur a adressé un discours.
Au chapitre 4, un autre rassemblement se forme : non plus le peuple, mais les officiels religieux (« les prêtres, le commandant du Temple et les Sadducéens » : v. 1).
D’un côté, des gens « stupéfaits et désorientés par ce qui lui était arrivé se rassemblent » (3, 10). Témoin de la guérison, cette foule peut s’ouvrir à la foi. Elle s’y ouvre plus tard en effet et confesse : « beaucoup de ceux qui avaient entendu la parole embrassèrent la foi » (4, 4).
De l’autre, les « excédés » (4, 2) de voir Pierre et Jean instruire le peuple. Ils se ferment à la foi.
Leur décision est d’ailleurs sans ambiguïté : ils font arrêter et mettre en prison les deux hommes qui ont guéri l’infirme…
Ces rassemblements peuvent nous interpeller et éveiller en nous une question : pour quoi ou pour qui nous rassemblons-nous ? Quel élément nous fédère ? Quelle cause nous stimule à agir ou à au contraire à exprimer notre mécontentement ?

Nous arrivons alors au seuil de l’extrait de ce jour.
Un troisième rassemblement se réalise le lendemain : ce sont « les chefs des Juifs, les anciens et les scribes » (4, 5).

v. 6 : « Il y avait là Anne le grand prêtre, Caïphe, Jonathan, Alexandre et tous les membres des familles pontificales »

Les personnages cités sont des chefs du peuple, de tendance sadducéenne pour la plupart. Ce sont ceux qui ont réussi à perdre Jésus en trompant le peuple qui lui était favorable et en forçant la main au procurateur romain Ponce Pilate.

Nous discernons la continuité entre le procès de Jésus qui met le point final à sa vie terrestre et les procès des apôtres, disciples de Jésus…

v. 7 : « Par quel pouvoir ou par quel nom avez-vous fait cela, vous autres ? »

Dans cette question des grands-prêtres, on retrouve d’ailleurs le type de question posée à Jésus lors de ses altercations avec ses détracteurs : « Dis-nous par quelle autorité tu fais cela, ou quel est celui qui t'a donné cette autorité ? » (Lc 20, 2)

v. 8 : « Alors Pierre, rempli de l'Esprit Saint, leur dit… »

Voilà le secret de la force de la parole : grâce à l’Esprit Saint, Pierre, bien que « sans instruction ni culture » (4, 13), est rendu capable de prononcer un discours.

Jésus avait promis ce don pendant son ministère terrestre : « Et quand on vous emmènera pour vous livrer, ne vous préoccupez pas de ce que vous direz, mais dites ce qui vous sera donné sur le moment : car ce n'est pas vous qui parlerez, mais l'Esprit Saint » (Mc 13, 11).

v. 9-12 :

Dans cette réponse de Pierre, deux mots caractérisent l’état de l’ancien infirme : « sauvé » (v. 9) et « guéri » (v. 10). Et, dans le verset 12, il est encore question d’un « salut »…

Quel est le sens de ces deux appellations ?

Cela me rappelle la guérison des dix lépreux, dont un seul vient rendre grâces pour sa guérison. Et Jésus s’étonne : « N’ont-ils pas tous été guéris ? Il ne s'est trouvé, pour revenir rendre gloire à Dieu, que cet étranger ! ». Puis, une sorte d’étape complémentaire complète la guérison, et Jésus d’ajouter : « Relève-toi, va ; ta foi t'a sauvé » (Lc 17, 12-19).

Si la guérison semble se limiter à l’aspect physique, le salut s’apparente à une rencontre avec celui qui a accompli la guérison, il est consentement à cette rencontre.

La guérison de cet infirme le confirme : l’aspect physique est incontestablement présent (« À l'instant ses pieds et ses chevilles s'affermirent ; d'un bond il fut debout, et le voilà qui marchait. Il entra avec eux dans le Temple, marchant, gambadant et louant Dieu » : 3, 7-8) ; quant à la dimension de rencontre avec Dieu,  à l’origine de la guérison, elle est également attestée (« Tout le peuple le vit marcher et louer Dieu » : 3, 9).

v. 11 : « C'est lui la pierre que vous, les bâtisseurs, avez dédaignée, et qui est devenue la pierre d'angle »

Ce verset est une citation du Ps 117 (118), v. 22-23 : « La pierre qu'ont rejetée les bâtisseurs est devenue la tête de l'angle ; c'est là l'œuvre de YHWH, ce fut merveille à nos yeux ».

La pierre d’angle est la pierre de fondation, nous dit un entrepreneur présent à la rencontre d’Hurtebise. De la pose de cette pierre dépendent les directions de la construction. C’est un angle droit, un appui de solidité.

Ces « bâtisseurs » sont probablement les dirigeants du peuple, ceux qui bâtissent la communauté en discernant pour le peuple le chemin à prendre. S’ils ne reconnaissent pas en Jésus le sauveur et dissuadent de croire en lui, c’est effectivement la pierre angulaire qu’ils rejettent. Mais Dieu, lui, construit à partir de cette pierre-là, même si elle a été rejetée…

Dans ces versets, on trouve une insistance dans le discours de Pierre : « par le nom de Jésus-Christ (v. 10)… par son nom et par nul autre (v. 10)… aucun salut ailleurs qu’en lui (v. 12)… pas sous le ciel d'autre nom donné aux hommes (v. 12) ».

Jésus est bien le personnage central du discours de Pierre. C’est le nom de Jésus qui seul peut nous sauver. Dans la Bible, le nom revêt une grande importance : soit il reflète une qualité de la personne, soit il révèle une mission à accomplir. Dans notre texte, la mission de Jésus est envisagée : son nom signifie « le Seigneur sauve ». Si nous l’accueillons dans nos vies, il peut réaliser toute sa mission de salut…

Ce discours fut prononcé jadis à Jérusalem. Il fut adressé à « vous tous, ainsi que tout le peuple d'Israël » (v. 10)… il est nous est donc aussi adressé.

Que le miracle soit réalisé par Jésus (dans les évangiles) ou par ses apôtres (dans les Actes), il a pour objectif de questionner ma foi.

Vais-je ne considérer que l’acte réalisé, la guérison accomplie, ou vais-je regarder au-delà et discerner derrière ce fait miraculeux Quelqu’un qui appelle ma foi ?

Prière :

Seigneur Jésus, tu envoies ton Esprit Saint pour que nous parlions en ton nom et tu nous rassures dans ce que nous entreprenons. Nous voulons t’accueillir dans nos vies, pour qu’elles parlent de toi et manifestent toute la force de ton salut.

Viens, Seigneur, n’arrête pas l’œuvre de tes mains !

Amen
 
Sr Marie-Jean

jeudi 14 novembre 2013

parmi les auditeurs de la Parole

Beaucoup, parmi les auditeurs de la Parole, crurent. Et le nombre des hommes devint d’environ 5000.
Actes 4, 4

Viens Esprit, creuse en nous l’écoute de la Parole de Dieu, fais de nous des croyants.

Beaucoup, parmi les auditeurs de la Parole, crurent.
Beaucoup crurent, pas tous. La Parole est offerte, présentée à chacun, mais chacun est libre d’y adhérer ou non. La première étape de la foi, est l’écoute, l’accueil de la Parole, et donc l’accueil de ceux qui la portent. Ensuite vient l’adhésion croyante.

Et le nombre des hommes devint d’environ 5000.
Le livre des Actes mentionne un accroissement rapide de la communauté croyante. La démangeaison des statistiques ne date pas d’aujourd’hui. Mais derrière ces chiffres probablement exagérés, on peut lire l’émerveillement de Luc devant la rapide mission de la Parole dans les cœurs, son accueil… L’annonce de la Parole par les apôtres a trouvé une terre bien disposée pour l’accueillir.

Seigneur, ouvre mon cœur à la Parole, fais de moi une croyante. Donne-nous aujourd’hui de transmettre à notre tour, la Parole de vie reçue.

mercredi 13 novembre 2013

Agacés

Ils parlaient encore au peuple, quand survinrent sur eux les prêtres et le commandant du temple et les Sadducéens. Ils étaient agacés par le fait qu’ils enseignaient le peuple et annonçaient en Jésus la résurrection d’entre les morts. Ils mirent la main sur eux et les placèrent en prison jusqu’au lendemain, c’était en effet déjà le soir.
Actes 4, 1-3

Viens Esprit de vérité, viens ouvrir nos cœurs qu’ils écoutent tes témoins.
Viens éclaire nous par la foi.

Ils parlaient encore au peuple,
Pierre et Jean sont lancés, ils témoignent. Le peuple écoute, ils ont grand zèle pour annoncer l’évangile. Ils se savent investis d’une mission. Qui pourrait les arrêter ?

 quand survinrent sur eux les prêtres et le commandant du temple et les Sadducéens.
Trois groupes de personnes ; membres du Sanhédrin. Le commandant est en charge de l’ordre au Temple. Il perçoit une certaine agitation…

Ils étaient agacés par le fait qu’ils enseignaient le peuple
Ils n’écoutent pas, et ils ne supportent pas que d’autres écoutent. La mission d’enseigner dans l’enceinte du temple, ils la revendiquent pour eux.

et annonçaient en Jésus la résurrection d’entre les morts.
Pire, non seulement les apôtres enseignent, mais ils annoncent la résurrection de Jésus d’entre les morts. Or l’évangile nous l’a déjà appris, les Sadducéens n’étaient pas ouverts à l’idée d’une possible résurrection des morts, à la différence d’autres courants dans le judaïsme.

 Ils mirent la main sur eux et les placèrent en prison jusqu’au lendemain,
Les apôtres sont arrêtés. L’opposition que Jésus a connue a bien vite été reportée sur les apôtres. Arrêtés les voici mis en prison, en attente d’une délibération. Jésus avait averti ses disciples qu’ils connaîtraient l’opposition (Lc 21, 12 sv). Voici que cette annonce se réalise. Comme on a mis la main sur Jésus, ainsi on met la main sur ses disciples…

c’était en effet déjà le soir.
La rencontre avec l’infirme à la Belle Porte avait eu lieu tandis que les apôtres montaient pour la prière de la troisième heure de l’après-midi. Les échanges ont donc duré jusqu’au soir… les apôtres n’ont pas ménagé leur peine pour tenter d’annoncer la résurrection de Jésus. Mais où faisait il le plus obscur ? à l’extérieur ? ou dans les cœurs fermés à la Parole ?

Seigneur, ouvre-moi à ta parole de lumière. Permets que la Parole accueillie porte en moi un fruit qui te plaise.

Seigneur, aujourd’hui encore tes disciples connaissent l’opposition, aujourd’hui encore certains de nos frères et sœurs chrétiens sont emprisonnés pour leur foi, que notre prière de ce jour les soutiennent.

lundi 11 novembre 2013

Pour vous bénir

Ac 3
25 C'est vous qui êtes les fils des prophètes et de l'alliance que Dieu a conclue avec vos pères, lorsqu'il a dit à Abraham : En ta descendance, toutes les familles de la terre seront bénies. 26 C'est pour vous que Dieu a d'abord suscité puis envoyé son Serviteur, pour vous bénir en détournant chacun de vous de ses méfaits. »

Esprit saint, ouvre nos cœurs à la bénédiction apportée par Jésus.

C'est vous qui êtes les fils des prophètes et de l'alliance que Dieu a conclue avec vos pères: ces hommes pécheurs, appelés à la conversion, que sont-ils, fondamentalement ? Des fils de prophètes ! Des fils de l’Alliance ! La promesse a été faite aux pères, mais elle concerne les fils et toute leur descendance. Voilà bien pourquoi Pierre a pu parler du « Dieu de nos pères » (v.13)

lorsqu'il a dit à Abraham : En ta descendance, toutes les familles de la terre seront bénies : après avoir argumenté de Moïse, Pierre remonte encore bien plus haut, à la toute première parole adressée par Dieu à Abram : "Pars… quitte ta famille… en toi seront bénies toutes les familles de la terre" (Gn 12,3). Cette parole primordiale est une promesse de bénédiction qui parcourt toute la Bible de la Genèse aux Actes et qui est offerte ainsi dès l’origine à toute l’humanité.

C'est pour vous que Dieu a d'abord suscité puis envoyé son Serviteur : si la Promesse s’adresse à toutes les nations, elle s’adresse d’abord à chacun et chacune, cela est vrai pour toute personne, pour tout peuple et sans doute « d’abord » pour le peuple élu lui-même.

pour vous bénir en détournant chacun de vous de ses méfaits : Jésus, le Serviteur, est venu les - nous - bénir, donner part à sa mission même de faire vivre : si la bénédiction repose sur nous, c’est pour la transmettre : à notre tour, nous devenons serviteur de la communion. La mettre en œuvre, c’est être participant, à travers toute notre vie, de l’œuvre de révélation du Père au monde. Voilà bien qui nous appelle à la conversion pour être capable d’accueillir et de transmettre la bénédiction de Dieu !


Seigneur Jésus, tu es venu parmi nous pour nous bénir. Que ta grâce et ta force nous aident à préserver ce don précieux que tu nous confies pour que tout homme puisse te connaître.

dimanche 10 novembre 2013

Tous les prophètes

Ac 3
22 Moïse d'abord a dit : Le Seigneur Dieu suscitera pour vous, d'entre vos frères, un prophète tel que moi ; vous l'écouterez en tout ce qu'il vous dira.23 Et toute personne qui n'écoutera pas ce prophète sera donc retranchée du peuple.24 Et tous les prophètes depuis Samuel et ses successeurs ont, à leur tour, parlé pour annoncer les jours que nous vivons.

Esprit saint, rends nous attentifs à la voix des prophètes, ceux des Ecritures et ceux d’aujourd’hui.

Moïse d'abord a dit : Le Seigneur Dieu suscitera pour vous, d'entre vos frères, un prophète tel que moi : voilà une idée chère à Luc puisqu’il la répétera en 7,37. Le « tel que moi » pour désigner le Messie nous semble un peu étrange… même si les points communs entre Moïse et Jésus sont nombreux, jusqu’à l’opposition violente qu’ils ont rencontrée de la part du peuple. Mais l’important ici est de montrer aux Juifs l’enracinement de l’attente du Messie qui vient de trouver son aboutissement au cœur du peuple puisque c’est un de leurs frères !

vous l'écouterez en tout ce qu'il vous dira : Moïse lui-même avait déjà ordonné d’écouter, et donc de concrétiser, par des actes, tout ce que dira le Messie.

Et toute personne qui n'écoutera pas ce prophète sera donc retranchée du peuple : il met même cette écoute comme condition de continuer à faire partie du peuple de Dieu. C’est maintenant à la suite de Jésus qu’il faut marcher.

Et tous les prophètes depuis Samuel et ses successeurs ont, à leur tour, parlé pour annoncer les jours que nous vivons : ce recours aux prophètes, à l’accomplissement de leurs prophéties est un aspect fondamental de la prédication apostolique. Luc accumule les arguments qui peuvent toucher son public en faisant appel à ce qui fonde sa vie religieuse, à cette vision de l’histoire qui s’est transmise de génération en génération.

Seigneur Jésus,
mets sur notre route des prophètes qui tournent notre regard vers toi,
fais de chacun de nous un prophète qui annonce ton amour.