lundi 30 septembre 2013

Tous, d'un même coeur

Ils étaient tous d’un même cœur persévérants dans la prière, avec des femmes, et Marie, la mère de Jésus, et ses frères.
Actes 1, 14

Viens Esprit de prière,
Fais nous-la grâce d’unir notre prière à celle de toute l’Eglise,
Sois toi-même prière en nos cœurs.

Ils étaient tous d’un même cœur persévérants dans la prière,
Saint Luc va insister régulièrement sur l’unanimité de la première communauté chrétienne. Unanimité qui ne gomme pas la diversité, il vient d’énumérer les apôtres déjà connus et qui sont d’origine et de tempéraments bien variés. Il va y ajouter des femmes et des parents de Jésus. La communion qui les rassemble n’est pas l’uniformité, mais la vie partagée avec Jésus, la mission reçue de lui. Ils sont rassemblés, et persévèrent dans leur rassemblement, pour prier. Luc nous rappelle ainsi que la prière communautaire est importante. En elle nous sommes rassemblés en Eglise. En elle nous formons le corps du Christ.

avec des femmes,
Au long de son Evangile Luc a insisté sur la présence de femmes dans l’entourage proche de Jésus, ces femmes sont encore là, elles aussi, elles sont parties prenantes de la première communauté.

et Marie, la mère de Jésus, et ses frères.
Enfin, Luc mentionne la présence de Marie, et de membres de la famille de Jésus. La première communauté est variée, et la prière les rassemble.

Seigneur, aujourd’hui donne-moi d’être présence à la prière communautaire de tout mon cœur, fais-moi la grâce de la persévérance en la prière.

Seigneur, tu nous donnes de faire lectio ensemble, d’écouter ensemble ta parole, pour l’accueillir en nos vies, qu’elle nous tisse en communion dans la prière.

dimanche 29 septembre 2013

où ils se tenaient habituellement

Alors ils retournèrent à Jérusalem depuis le mont appelé « des Oliviers », qui se trouve près de Jérusalem, à un chemin de sabbat. Et lorsqu’ils furent entrés, ils montèrent dans la chambre haute, là où ils se tenaient habituellement, et Pierre et Jean, et Jacques et André, Philippe et Thomas, Barthélemy et Matthieu, Jacques fils d’Alphée et Simon le Zélote et Jude fils de Jacques.
Actes 1, 12-13

Viens Esprit de Jésus, rassemble-nous en toi.
Viens Esprit de Jésus, fais-nous vivre en communion

Alors ils retournèrent à Jérusalem depuis le mont appelé « des Oliviers », qui se trouve près de Jérusalem, à un chemin de sabbat.
Dans l’évangile de Luc, cette scène se passe à Béthanie, à l’Est du mont des Oliviers. Luc ici ne veut pas faire œuvre de géographe, mais œuvre de témoignage, en vue de la foi. Le chemin de sabbat, est la distance que la loi juive autorise à parcourir un jour de sabbat. En soulignant cela Luc, nous dit que les disciples n’enfreignent pas la loi, chemin faisant.

Et lorsqu’ils furent entrés, ils montèrent dans la chambre haute, là où ils se tenaient habituellement,
Quelle est cette pièce où ils se tenaient régulièrement ? est-ce la même pièce que celle de la dernière cène ? nous ne le saurons pas. La chambre haute doit être un lieu à l’étage (une terrasse ?) om on peut se réunir, échanger…  Nous voyons la première communauté avoir déjà ainsi quelques habitudes. Ils ont un lieu ordinaire de rassemblement. Ils font « église » pourrions nous dire.

et Pierre et Jean, et Jacques et André, Philippe et Thomas, Barthélemy et Matthieu, Jacques fils d’Alphée et Simon le Zélote et Jude fils de Jacques.
Et Luc reprend la liste des onze, puisque Judas a fait défection. Il insiste sur la présence de chacun. Ils sont les témoins oculaires, chargés de témoigner de Jésus. Personne n’est témoin seul, personne n’est chrétien seul, nous le sommes en communauté.

En relisant un à un ces noms, je fais défiler ce que je sais de chacun d’eux, je découvre la place de chacun en cette communauté.

Merci Seigneur pour ces témoins de la première heure, c’est grâce à eux que aujourd’hui nous avons ces écritures, ces récits, ces témoignages, cet accès à la foi. Seigneur, je te rends grâce pour les témoins qui m’ont menée jusqu’à toi. Donne-nous d’être à notre tour, témoins pour nos frères et sœurs. Apprends-nous à faire communauté pour toi.

samedi 28 septembre 2013

Pourquoi restez-vous là?

Ils dirent : « Hommes Galiléens, pourquoi restez-vous là regardant le ciel ? Ce Jésus qui a été emporté loin de vous vers le ciel, il viendra ainsi de la manière dont vous l’avez contemplé s’en aller vers le ciel.
Actes 1, 11

Viens Esprit de Jésus, donne-moi de vivre ce temps d’attente du retour de Jésus, en ta présence. Viens me donner de préparer sa venue.

Ils dirent : « Hommes Galiléens, pourquoi restez-vous là regardant le ciel ?
Les deux messagers prennent la parole. Leur présence ne semble avoir troublé personne. Les regards sont tournés vers le ciel. Ils s’adressent aux disciples en rappelant leur origine. Ils auraient pu les interpeller comme disciples de Jésus. Ils les laissent libres dans leur attachement à Jésus en les liant plutôt à leur lieu d’origine. Ils leur rappellent peut-être aussi par là, les moments premiers de leur rencontre avec Jésus, le lieu source de leur vocation.

 Ce Jésus qui a été emporté loin de vous vers le ciel, il viendra ainsi de la manière dont vous l’avez contemplé s’en aller vers le ciel.
Ces deux versets ne cessent de faire mention du ciel. Par 4 fois ils en parlent. Tout invite à creuser ce lien avec le ciel. Il ne faut pas rester là à regarder le ciel, comment désespérément, Jésus reviendra de la même manière qu’il a été enlevé. Mais aucune précision de temps n’est donnée quant à ce retour. Inutile de rester là. Ils sont discrètement invités à accueillir ce temps d’absence de Jésus, et à le vivre comme Jésus les y a préparés.

Seigneur, apprends-moi à vivre ce temps, en accueillant ton Esprit, en l’écoutant me rappeler tes paroles, m’enseigner la route à suivre.

Seigneur, tu fais de nous les messagers de ton amour, sois en nous Bonne Nouvelle du salut.

vendredi 27 septembre 2013

Une nuée

Ayant dit cela, alors qu’ils regardaient, il fut élevé et une nuée le soustrait à leurs yeux. Et comme ils fixaient le ciel, voici que deux hommes en vêtements blancs se tenaient près d’eux.
Actes 1, 9-10

Viens Esprit de Dieu, viens illuminer mon cœur,
Que je découvre en notre terre ta présence nouvelle et éternelle.

Ayant dit cela, alors qu’ils regardaient,
Jésus vient d’instruire à nouveau ses disciples. Ceux-ci ont les yeux fixés sur lui. Perçoivent-ils la gravité du moment ? Que veut nous dire Luc ?

 il fut élevé et une nuée le soustrait à leurs yeux.
Jusqu’ici Jésus menait le mouvement. Maintenant il est élevé. Par qui ? le texte ne le dit pas, et dans la Bible très souvent le sujet d’un verbe passif est Dieu lui-même. C’est lui qui élève Jésus en ce moment. Qu’est-ce à dire ? Nos vieux catéchismes dessinaient de manière matérielle Jésus emporté vers le ciel les deux pieds sur un nuage ! Nous pouvons nous passer de cette imagerie, pour intérieurement voir le Père accueillir son Fils, sa mission accomplie. La nuée dans la Bible voile et révèle tout à la fois. Elle dit la présence. Il en est ainsi dans le désert, quand la nuée accompagne la marche du peuple. IL en est ainsi lors de la dédicace du Temple par Salomon. IL en est ainsi pour Marie à l’annonciation. Il en est ainsi à la transfiguration. La nuée dérobe Jésus aux yeux des disciples, en même temps qu’elle leur révèle. IL est le Fils Bien aimé du Père.

 Et comme ils fixaient le ciel,
Les disciples sont témoins. Ces versets insistent beaucoup sur la vision. Luc en rédigeant le prologue de son évangile insiste sur le fait qu’il a recueilli les paroles de ceux qui furent témoins oculaires de la vie de Jésus.

voici que deux hommes en vêtements blancs se tenaient près d’eux.
Comme auprès du tombeau du Ressuscité, des hommes en vêtements blancs sont là. Qui sont-ils ? des êtres célestes ? des anges comme souvent la tradition les représentent. Ils sont là pour attester de l’événement qui se passent sous les yeux des disciples. Et dans la loi juive il faut deux témoins pour que leur parole soit recevable. Blanc c’est la « couleur » du ciel, des êtres célestes.

Seigneur, ta nuée accompagne nos routes. Souvent nous voudrions te voir, mais tu n’es plus visible à nos yeux. Que dans la foi, nos yeux découvrent ta présence, nos oreilles entendent ta voix, que nous soyons témoins de ta vie, de ton amour.

jeudi 26 septembre 2013

Vous serez mes témoins

Mais vous recevrez une puissance, du Saint Esprit venant sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem et dans toute la Judée et en Samarie, et jusqu’à l’extrémité de la terre.
Actes 1, 8

Viens Esprit de Jésus, viens habiter en moi,
Sois en mes paroles et en mes actions, témoin du Royaume, porteur de salut

Mais vous recevrez une puissance venant du Saint Esprit sur vous,
Les disciples attendaient des informations sur le temps, l’heure de l’instauration du règne de Dieu sur terre. Ils reçoivent mission. Ils reçoivent de participer à l’instauration de ce règne qui ne se fera pas sans la collaboration des hommes. Notre Dieu jamais ne s’impose. Et pour ce faire, les disciples vont recevoir la puissance de l’Esprit. Depuis le récit de la vie de Jésus, animé par cet Esprit, il n’est plus possible de se tromper sur la puissance dont il s’agit. Non point une puissance qui écrase, oblige, domine… mais une puissance de service, d’amour, d’humble don de soi. Cet Esprit qui est Dieu voici qu’il est confié aux disciples, c’est à eux de poursuivre l’œuvre du Christ. L’Esprit viendra sur eux, à eux de l’accueillir.

et vous serez mes témoins à Jérusalem et dans toute la Judée et en Samarie, et jusqu’à l’extrémité de la terre.
Par l’Esprit ils pourront témoigner. Comme Jésus a témoigné du Père, les disciples sont envoyés témoigner du Fils. Ce témoignage ils auront à le rendre à Jérusalem, la ville de Dieu, mais bien au-delà aussi. Leur mission devra partir de Jérusalem pour s’entendre au monde entier. Le livre des Actes va nous montrer cette extension de la mission, au moins jusqu’à Rome… l’extrémité de la terre est-elle symbolisée par Rome ? cœur de l’empire dominant de l’époque ? ou le livre s’achève-t-il comme une porte ouverte vers de nouveaux horizons confiés au lecteur envoyé à son tour, témoigner là où il vit, de ce qu’il a vu, entendu, du Royaume présent parmi nous.

Seigneur, ouvre mon cœur à ta parole. Ouvre mon cœur à ton Esprit, qu’il soit en moi vie et lumière, pour accomplir ton œuvre, pour poursuivre la mission que tu me confies.

mercredi 25 septembre 2013

Est-ce en ce temps-ci

Ceux-ci s’étant réunis l’interrogeaient disant : « Seigneur, est-ce en ce temps-ci que tu vas rétablir la royauté pour Israël ? » Il leur dit : « Il ne vous est pas donné de connaître les temps ou les moments que le Père a fixé de sa propre autorité »
Actes 1, 6-7

Viens Esprit, rends-moi accueillante à la parole de vie de Jésus, fais-moi entrer dans la compréhension de son message pour en vivre et en témoigner.

Ceux-ci s’étant réunis l’interrogeaient disant :
Les disciples sont rassemblés autour de Jésus, leur maître, et ils l’interrogent, quoi de plus naturel ? ils espèrent comprendre les paroles de Jésus, en lui ils ont placé leur espérance, leur foi.

« Seigneur, est-ce en ce temps-ci que tu vas rétablir la royauté pour Israël ? »
Telle est l’attente des juifs fidèles de l’époque, on pourrait relire le début de l’évangile de Luc, Zacharie et Elisabeth, Syméon et Anne attendaient cette restauration, qui serait vraie consolation d’Israël. Jésus reconnu messie est attendu en cette mission de restauration.

 Il leur dit : « Il ne vous est pas donné de connaître les temps ou les moments que le Père a fixé de sa propre autorité. »
La réponse de Jésus est simple : certains savoirs ne nous appartiennent pas. Il est vain de vouloir connaître des dates, des heures. Il nous faut faire confiance, et agir selon ce qu’il nous est donné d’agir, en fonction de ce que nous percevons, discernons. Les disciples sont dans l’attente d’une action d’éclat de Jésus, mais il n’en sera rien. Jésus va les envoyer en mission. Ils auront à poursuivre son œuvre, l’annonce d’un royaume qui ne s’impose pas, mais qui se donne, l’annonce d’une seigneurie qui n’est que service et pardon.

Seigneur, fais-moi entrer en ce mystère de ta vie. Donne-moi de comprendre ta mission et de porter la part que tu me confies.

mardi 24 septembre 2013

Baptisés dans l'Esprit

Jean a baptisé d’eau, mais vous vous serez baptisés dans l’Esprit Saint, d’ici peu de jours.
Actes 1, 5

Viens Esprit de Jésus, habite nos cœurs, habite nos vies
Toi en qui nous sommes baptisés, fais nous vivre en toi, de ta vie

Jean a baptisé d’eau,
De ce baptême, il avait déjà été question en l’évangile. Et déjà Jean l’avait mis en rapport avec un autre baptême annoncé dans l’Esprit et le feu. (Luc 3, 16) Jean baptisait pour une conversion en vue de la rémission des péchés.

 mais vous vous serez baptisés dans l’Esprit Saint,
Voici maintenant l’annonce du baptême imminent des apôtres dans l’Esprit, faisant suite à la confirmation de la promesse du Père, de son don, nous pouvons comprendre le don de l’Esprit comme l’exaucement, la réalisation de cette promesse. Le don de l’Esprit, est le don de l’amour circulant entre le Père et le Fils, le don de leur vie profonde, de leur amour. Qu’aurions-nous pu attendre de plus ? qu’aurions-nous pu désirer de plus ? comment se fait-il que nous ayons part à un tel don ? Baptisés dans l'Esprit: baptisés, immergés, le don est débordant, généreux, il nous enveloppe d'une grâce, d'une vie nouvelle...

d’ici peu de jours.
Et cette grâce, ce don n’est lié à aucune condition, Jésus annonce qu’il sera donné, et donné d’ici peu de jours. Il n’est donc que de se tenir dans l’ouverture, dans l’attente et le désir.

Seigneur, tiens mon cœur assoiffé devant toi, ouvre-moi, que je sois réceptive à ta vie, à ton amour.

lundi 23 septembre 2013

Partageant le sel

Et partageant le sel avec [eux], il leur enjoignit de ne pas quitter Jérusalem, mais d’attendre la promesse du Père que (dit-il) « vous avez entendue de moi ».
Actes 1, 4

Viens Esprit de vie, fais nous partager la table de Jésus, et recevoir de lui la Parole.
Viens Esprit, éclaire notre vie de témoins du ressuscité.

Et partageant le sel avec [eux],
L’expression ne revient nulle part ailleurs dans le Nouveau Testament, on la traduit généralement partageant le repas. Mais peut-être pouvons-nous garder ce partage du sel, pour marquer que dans ce repas, la saveur est partagée. Luc nous avait déjà rapporté en son évangile des repas du Ressuscité avec les siens. Il dit la convivialité entre eux. Ces repas sont l’occasion d’échanges.

 il leur enjoignit de ne pas quitter Jérusalem,
L’évangile de Luc a commencé à Jérusalem, les Actes y commenceront de même. Nous avions déjà entendu cet ordre en Luc 24, 49. A lire à la suite la fin de Luc, et le début des Actes, on perçoit d’autant mieux l’enchaînement des deux livres, et leur complémentarité.

mais d’attendre la promesse du Père que (dit-il) « vous avez entendue de moi ».
En Luc 24 cette promesse était aussi mentionnée. Et il est maintenant précisé, que c’est par la bouche même de Jésus que cette promesse est connue. C’est lui qui a transmis aux siens la promesse du Père. Le Père a tout donné à son Fils, il lui a confié toute la mission, et désormais c’est par le Fils que les disciples ont accès au Père, à ses promesses. Bientôt Jésus déléguera à son tour toute la mission aux siens. Dieu le Père ne tait pas, mais il parle par son Fils, le Fils ne se taira pas plus, il parlera par les siens. Merveille de la confiance divine qui s’appuie sur notre humanité pour transmettre sa parole de vie.

Seigneur, donne-nous de recevoir en Eglise la promesse du Père, donne-nous de transmettre en Eglise la parole reçue de toi. Que rassemblés en ton nom, nous goûtions la saveur de ta vie, de tes promesses de ton amour, et puissions la transmettre à ceux et celles vers qui tu nous envoies.

dimanche 22 septembre 2013

Présence

A eux, il est aussi présenté vivant après avoir souffert, avec de nombreuses preuves, se donnant à voir pour eux durant 40 jours, et parlant du Royaume de Dieu.

Actes 1,3

Viens Esprit, viens chuchoter en nous les paroles de Jésus
Viens Esprit, viens nous ouvrir à ta présence au long des jours.

A eux, il est aussi présenté vivant
Luc mentionne ici ce qui sera la base de la mission apostolique : ils sont témoins du Christ ressuscité. A eux, Jésus s’est présenté vivant. Ils ont vécu en sa présence. Cette présence nous est désormais invisible, mais n’est-elle pas tout aussi réelle ? Que je sois aujourd’hui attentive à ta présence Seigneur.

après avoir souffert,
Le ressuscité n’est autre que le crucifié. Sa victoire sur la mort n’a pas gommé toute souffrance, tout mal, elle est victoire sur la souffrance et sur le mal. Il a souffert réellement, ce n’était pas une apparence. Mais dans la plénitude de son humanité, il a connu l’épreuve, la passion, la crucifixion, la mort.

avec de nombreuses preuves, se donnant à voir pour eux durant 40 jours,
Luc en la fin de son évangile nous a laissé plusieurs récits de manifestation du ressuscité aux siens. Il s’est montré, il a montré ses plaies, il a partagé du pain et du poisson… Les 40 jours sont un chiffre symbolique. On retrouve ce 40 à divers endroits de la Bible. Les 40 ans du peuple au désert, les 40 jours de Moïse sur la montagne, les 40 jours de Jésus au désert… Les 40 jours ici témoignent d’une période achevée, de la période de formation nécessaire aux apôtres pour accueillir leur mission de témoin du ressuscité.

et parlant du Royaume de Dieu.
Jésus n’a cessé d’annoncer le Royaume de Dieu, de le dire en parabole, et en actes. Les guérisons opérées, les exorcismes, les réanimations… tous ces gestes ont témoigné par avance de la victoire du ressuscité.

Seigneur, fais-moi vivre au long du jour en ta présence. Fais-moi découvrir tes pas sur nos chemins de vie, que mon cœur soit en l’action de grâce pour ta marche à nos côtés.

samedi 21 septembre 2013

Par l'Esprit Saint

Le premier livre, ô Théophile, je l’ai fait au sujet de tout ce que Jésus a commencé à faire et  à enseigner, jusqu’au jour où, après avoir donné par l’Esprit Saint, des instructions aux apôtres qu’il avait choisis, il a été enlevé.
Actes 1, 1-2

Viens Esprit de Jésus, viens ouvrir mon cœur à l’intelligence de la Parole
Viens toi qui nous choisis pour vivre en ta présence

Le premier livre, ô Théophile, je l’ai fait au sujet de tout ce que Jésus a commencé à faire et  à enseigner,
Déjà Luc avait dédié son évangile à un certain Théophile. Personnage qui ne nous est pas connu du tout. Personnage qui peut être le généreux mécène qui aurait financé ce long travail d’écriture, de copie… personnage qui peut aussi être comme le symbole de tout « ami de Dieu », ainsi que signifie son nom. Il serait alors comme une invite au lecteur, à se situer comme ami de Dieu, pour entrer dans l’intelligence du livre qu’il ouvre. Luc rappelle le propos de son évangile, son cadre historique : la vie publique de Jésus, ce qu’il a fait et enseigné.

 jusqu’au jour où, après avoir donné par l’Esprit Saint, des instructions aux apôtres qu’il avait choisis, il a été enlevé.
Luc donne la deuxième balise de son Evangile : il s’arrête au moment où Jésus est enlevé, à l’Ascension. Luc avait raconté en son évangile l’élection des apôtres (cf Lc 6, 13).
Les apôtres ont reçu des instructions… leur mission va se situer dans la prolongation de la mission même de Jésus.

Je note la mention de l’Esprit Saint, c’est en lui que Jésus n’a cessé d’agir, c’est lui qui va maintenant présider à l’action des apôtres. L’Esprit est venu sur Marie à l’annonciation, il est manifesté au baptême de Jésus. L’Esprit est le don promis qui est réalisé lors de la Pentecôte à Jérusalem, et lors de toutes les pentecôtes qui suivront.

Seigneur, tu nous confies de poursuivre ta mission, dans l’Esprit. Fortifie-nous que nous discernions en tout moment l’œuvre qui te plait, l’œuvre qui contribue à la vue de ton royaume de justice et de paix.

vendredi 20 septembre 2013

Une grande joie



Lc 24, 44-53


Le texte (traduction : Bible de Jérusalem) :
44 Puis il leur dit : " Telles sont bien les paroles que je vous ai dites quand j'étais encore avec vous : il faut que s'accomplisse tout ce qui est écrit de moi dans la Loi de Moïse, les Prophètes et les Psaumes. "
 45 Alors il leur ouvrit l'esprit à l'intelligence des Écritures,
 46 et il leur dit : " Ainsi est-il écrit que le Christ souffrirait et ressusciterait d'entre les morts le troisième jour,
 47 et qu'en son Nom le repentir en vue de la rémission des péchés serait proclamé à toutes les nations, à commencer par Jérusalem.
 48 De cela vous êtes témoins.
 49 " Et voici que moi, je vais envoyer sur vous ce que mon Père a promis. Vous donc, demeurez dans la ville jusqu'à ce que vous soyez revêtus de la force d'en-haut. "
 50 Puis il les emmena jusque vers Béthanie et, levant les mains, il les bénit.
 51 Et il advint, comme il les bénissait, qu'il se sépara d'eux et fut emporté au ciel.
 52 Pour eux, s'étant prosternés devant lui, ils retournèrent à Jérusalem en grande joie,
 53 et ils étaient constamment dans le Temple à bénir Dieu.

Prière (suggérée par Enzo Bianchi) :
« Notre Dieu, Père de la Lumière, tu as envoyé dans le monde ton Fils, Parole faite chair, pour te manifester à nous, les hommes.
Envoie maintenant sur moi ton Esprit Saint, afin que je puisse rencontrer Jésus-Christ dans cette Parole qui vient de toi ; afin que je la connaisse plus profondément et que, en la connaissant, je l’aime plus intensément pour parvenir ainsi à la béatitude du Royaume. Amen »

Lecture verset par verset :
v. 44 :
L’extrait que nous avons sous les yeux suit directement les apparitions de Jésus à ses disciples.
Jésus Ressuscité confirme à ses disciples que c’est bien Lui.
Rappelons-nous le cheminement nécessaire aux disciples d’Emmaüs pour le reconnaître : Il est à la fois le même qu’avant et à la fois différent.
Ces apparitions de Jésus ont pour objectif de confirmer son identité, de construire un pont entre la vie terrestre de Jésus et cet aujourd’hui d’après Pâques.
Les paroles de Jésus avaient annoncé cette destinée, comme l’avaient déjà annoncé les Ecritures.

Notons l’expression de Jésus : « tout ce qui est écrit de moi dans la Loi de Moïse, les Prophètes et les Psaumes ». Moïse et les prophètes, représentant les lectures de la synagogue, étaient déjà cités par Jésus aux disciples d’Emmaüs (24, 27).
Quant aux psaumes, ils ont été cités lors de la Passion (surtout le psaume 21).

v. 45 :
Mais il ne suffit pas de citer l’Ecriture pour la comprendre… Jésus se fait alors « mystagogue » et ouvre l’esprit de ses disciples « à l'intelligence des Écritures ».
Le verbe employé dans le texte original est suggestif. Plutôt que d’ouvrir, le mot grec désigne le fait d’entrouvrir. Ainsi, si Jésus fait le premier pas, nous sommes invités à faire le second… et à accepter d’ouvrir notre esprit.

v. 46-48 :
Ces versets font écho au verset 44, pour préciser le contenu de l’annonce des Ecritures : la Passion de Jésus, sa mort et sa Résurrection.
Mais cette annonce ne se limite pas aux événements qui concernent directement Jésus. En effet, cette mort et cette Résurrection ont des retombées sur notre vie : Jésus nous annonce le repentir (ou la conversion) et le pardon des péchés.
Bien plus, de cela nous sommes témoins.

Ne pourrions-nous pas identifier cette conversion au pardon offert ?
Nous sommes en effet si souvent écrasés par nos fautes, nos péchés, notre passé trop lourd… Pourrons-nous croire que Jésus nous offre son pardon ? Qu’il nous balise un chemin de Vie…
« De cela vous êtes témoins » : Ce chemin de Vie a été annoncé, proclamé, proposé par Jésus aux hommes et aux femmes de son temps… Mais aujourd’hui, nous sommes les continuateurs de Jésus. C’est notre responsabilité.

v. 49 :
« Et voici que moi, je vais envoyer sur vous ce que mon Père a promis… »
Pour nous engager sur ce chemin, nous ne sommes pas seuls. Il va nous envoyer un secours.
Il tient sa promesse. Ce cadeau promis par le Père, c’est l’Esprit-Saint, identifié à une « force d’en haut »[1].
Cette annonce de jadis, il va la réaliser.

v. 50-53 :
C’est l’heure des adieux…
Nous découvrons en ces versets des bénédictions réciproques : celle de Jésus conduit les disciples à la bénédiction de Dieu dans le Temple.
Pour les Juifs, « bénir » ne se rattache pas au fait de dire du bien[2], mais à un don de vie, de bonheur, de plénitude…
Accepterons-nous de recevoir cette bénédiction pour la transmettre à notre tour ?
Consentirons-nous à emboîter le pas de Jésus et à mener notre vie comme Il a mené la sienne ?

En cette fin du troisième évangile, un des thèmes favoris de Saint Luc rejaillit dans toute sa fraîcheur : une « grande joie » habite le cœur des disciples...
Nous avons achevé ce dernier chapitre de l’évangile, mais notre lecture ne s’arrête pas là.
Jésus annonçait au verset 47 qu’on prêchera « à toutes les nations, à commencer par Jérusalem… » : tel sera le propos du livre des Actes des Apôtres.
Il débutera d’ailleurs par le don de l’Esprit promis…


Prière :
Seigneur Jésus, entrouvre mon esprit pour que je puisse comprendre les Ecritures de ta Parole, les Ecritures des événements ou des personnes que je rencontre.
Cette Bonne Nouvelle d’un chemin de vie que tu désires pour moi et pour chacun, apprends-moi à en être le témoin, à le deviner, le baliser, le célébrer…
Amen
lectio publiée par sr Marie-Jean


[1] Au sens strict, Jésus n’a pas promis l’Esprit-Saint dans le troisième évangile, comme il l’a fait largement dans les discours d’Adieux du quatrième (Jean, chapitres 14-16).
Cependant, une allusion à cette promesse se trouve au chapitre 11 de Luc (v. 11-13) : « En effet, quiconque demande reçoit, qui cherche trouve, et à qui frappe on ouvrira. Quel père parmi vous, si son fils lui demande un poisson, lui donnera un serpent au lieu de poisson ? Ou encore s'il demande un oeuf, lui donnera-t-il un scorpion ? Si donc vous, qui êtes mauvais, savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus le Père céleste donnera-t-il l'Esprit Saint à ceux qui le lui demandent ».
[2] « dire du bien » se rattache au mot latin benedicere.

mercredi 18 septembre 2013

Ils lui offrirent

Lc 24
42 Ils lui offrirent un morceau de poisson grillé. 
43 Il le prit et mangea sous leurs yeux.

Esprit Saint, ouvre nos yeux à la présence de Jésus au milieu de nous, rends-nous attentifs à sa parole.

Ils lui offrirent un morceau de poisson grillé : ils étaient donc sans doute à table, le poisson était prêt. Comme dans le récit au bord du lac qui termine l’évangile de Jean. Là aussi le poisson était en train de griller, mais c’est Jésus qui va l’offrir : chaque manifestation du Ressuscité est semblable et différente.
Voilà donc les disciples qui offrent à Jésus de quoi manger… un petit morceau de poisson, pêché et préparé par des mains d’hommes, voilà de quoi Jésus se sert pour révéler qui il est !

Il le prit et mangea sous leurs yeux : il prend le morceau, et, cette fois, le mange simplement devant eux : dernière tentative pour convaincre. Le récit s’arrête net. Étonnant Luc ! Tout autre récit aurait raconté la réaction des disciples… Sont-ils convaincus ? Ont-ils exprimé leur joie ? Ont-ils invité Jésus à leur table ?
Non, l’évangile ne sera jamais une belle histoire. C’est à nous qu’il s’adresse : alors, sommes-nous convaincus ? Remplis de joie ? Invitons-nous Jésus à demeurer ?


Seigneur Jésus, rien n’est anodin dans nos vies, c’est au travers du plus banal que tu peux te révéler à nous. Nous voulons aujourd’hui t’offrir le fruit de notre travail, le poids de nos instants, pour que tu les transfigures.

mardi 17 septembre 2013

Sous l'effet de la joie

 Luc 24
41 Comme, sous l'effet de la joie, ils restaient encore incrédules et comme ils s'étonnaient, il leur dit : « Avez-vous ici de quoi manger ? »

Esprit de joie, rends nos cœurs prêts à accueillir la magnifique bonne nouvelle.

Comme, sous l'effet de la joie, ils restaient encore incrédules : Luc est tellement proche de la réalité des hommes ; à l’image de Jésus, il est prompt à excuser leurs faiblesses. Il leur trouve toujours des excuses ! Déjà à Gethsémani, il avait évoqué leur fatigue pour expliquer leur sommeil. Et maintenant, c’est sous l’effet d’une joie inespérée qu’ils restent encore bouche bée… D’où vient que l’on ose si difficilement croire au bonheur promis ?

et comme ils s'étonnaient : sans doute chacun se situe-t-il différemment devant l’inouï, mais ils expriment aussi et encore leur étonnement devant ce qui est tellement nouveau…

 il leur dit : « Avez-vous ici de quoi manger ? » : déjà ils n’ont plus peur, mais ils ne font pas encore le grand pas de la confiance ; ni leurs yeux, ni leurs mains ne les ont totalement convaincus… alors voilà Jésus qui cherche encore un autre argument. Quelle tendresse dans cette longue patience… ne voilà-t-il pas un fameux signe de reconnaissance de Jésus… ? Lui qui a si souvent partagé le repas avec eux, au point d’en faire le lieu où il s’est donné à eux, où il se donnera à tous au longs des siècles. Il veut manger, comme à Emmaüs. Mais il veut aussi recevoir d’eux cette nourriture. Il veut qu’elle soit le fruit « du travail des hommes ».


Seigneur Jésus, comme les disciples, la joie habite déjà notre cœur, mais en même temps, notre foi se heurte à ce qui paraît trop grand pour nos raisonnements. Viens aussi à notre rencontre, convaincs-nous avec patience, déploie notre foi en toi.

lundi 16 septembre 2013

Touchez-moi

Lc 24
39 Regardez mes mains et mes pieds : c'est bien moi. Touchez-moi, regardez ; un esprit n'a ni chair, ni os, comme vous voyez que j'en ai. » 40 A ces mots, il leur montra ses mains et ses pieds.

Esprit Saint, fais pénétrer en nous ces dernières paroles de Jésus, fais résonner ce « c’est bien moi » tout au long de ce jour.

Regardez mes mains et mes pieds : puisque les disciples restent dans le doute, Jésus va entreprendre de les convaincre. Il choisit des arguments qui leur sont accessibles : simplement regarder ! Luc ne dit pas pourquoi, il ne parle pas de plaies visibles, cela va sans doute de soi pour ses lecteurs. Mais ceux-ci sont Grecs et l’idée de résurrection leur est étrangère. L’évangéliste va donc prendre le temps de tout un passage où il montre Jésus en train de convaincre ses disciples à partir d’arguments que nous pourrions qualifier de très « concrets ».

c'est bien moi : les revoilà, ces mots qui jalonnent les rencontres de Jésus et qui vont à l’essentiel : « C’est moi ! » C’est ainsi que dit un familier pour se faire reconnaître, c’est ainsi que l’on dit dans sa propre maison, c’est le magnifique « je suis » entendu depuis Moïse. A la veille de les quitter, Jésus insiste de nouveau : oui, c’est bien Lui !

Touchez-moi, regardez : lui qui a si souvent touché les corps blessés, le voici qui invite ses amis à faire de même. Eh oui, ce n’est pas seulement Thomas qui a été invité à toucher le corps de Jésus ! Tous y ont été invités… Il se donne à eux, il leur donne son corps à toucher… à recevoir…

un esprit n'a ni chair, ni os, comme vous voyez que j'en ai : cela ne nous aide pas beaucoup à saisir ce qu’est le corps glorieux de Jésus, il n’est pas sûr que cela ait non plus aidé les lecteurs de Luc ; finalement, il n’y a pas d’arguments. Seuls comptent la parole de Jésus, le témoignage transmis au long des temps, et la foi de chacun.

A ces mots, il leur montra ses mains et ses pieds : après la parole, le geste, l’invitation directe à regarder et à toucher, ce moment où Jésus s’offre à leurs yeux, à leurs mains…


Seigneur Jésus, tu es là au milieu d’eux et ils n’osent te reconnaître, alors tu te donnes encore à eux, tu te donnes à toucher pour les convaincre. Merci, Seigneur, pour tant de sollicitude devant nos doutes !

dimanche 15 septembre 2013

Pourquoi ces objections ?

Lc 24
37 Effrayés et remplis de crainte, ils pensaient voir un esprit. 38 Et il leur dit : « Quel est ce trouble et pourquoi ces objections s'élèvent-elles dans vos cœurs ?

Esprit Saint, bannis toute crainte de nos cœurs, qu’ils puissent s’ouvrir tout grands à la Parole et à la présence de Jésus.

Effrayés et remplis de crainte, ils pensaient voir un esprit : ils le souhaitaient, ils l’attendaient, ils l’espéraient… et ils n’osent pas en croire leurs yeux : Jésus est vivant ! C’est trop grand, trop extra-ordinaire, trop en dehors de leur mode de pensée… A la place de la joie, c’est la peur que la vue de Jésus leur inspire… Ce n’est quand même pas que la vue d’un esprit soit plus courante… !

Et il leur dit : Quel est ce trouble et pourquoi ces objections s'élèvent-elles dans vos cœurs ? Alors Jésus reprend la parole et leur pose une question. Pas de reproche, mais comme un regret dans la voix, l’air de dire « je vous l’avais pourtant bien dit… ». Jésus lit dans les cœurs car c’est là que tout se joue. Et voici que les raisonnements l’emportent encore sur la confiance que Jésus espère… et cela l’étonnera toujours…


Seigneur Jésus, toi qui vis dans l’union et la confiance totale avec le Père, tu en espères autant de nous. Chasse les objections de tous ordres de nos cœurs, nous voulons mettre toute notre foi en toi qui tiens toujours tes promesses.

samedi 14 septembre 2013

Jésus fut présent

Lc 24
36 Comme ils parlaient ainsi, Jésus fut présent au milieu d'eux et il leur dit : « La paix soit avec vous. »

Esprit saint, vient recueillir en nous les paroles de Jésus ressuscité.

Comme ils parlaient ainsi : ils sont ensemble, déjà réunis en son nom, il parle de lui, témoignent chacun de leur expérience… ils se confortent mutuellement : « c’est bien vrai ».

Jésus fut présent au milieu d'eux : simplement là. Pas de compagnon qui s‘approche sur la route, pas de jardinier auprès du tombeau… Il est présent. C’est tout. Et il l‘est au milieu d’eux. Au milieu de tous les Onze et de leurs compagnons, de tous ceux qui se sont remis à espérer. Et voici qu’il répond à leur attente : il est là.

et il leur dit : la paix soit avec vous : et tout de suite, il parle, il adresse un salut à tous, un souhait de paix. Ce souhait de Jésus deviendra parole liturgique – et peu importe que ce soit l’inverse. Souhaiter la paix est le vœu le plus beau, le plus urgent. Paix du cœur souhaitée à ses disciples bouleversés, paix des communautés qui bientôt vont prolonger son œuvre, paix pour tous les hommes « de bonne volonté » à qui la Bonne Nouvelle sera annoncée.


Seigneur Jésus, toi le Présent, toi qui réponds à notre désir de te savoir auprès de nous, au milieu de nous, nous gardons ta promesse : je serai avec vous tous les jours.

jeudi 12 septembre 2013

Ils l'avaient reconnu

Lc 24
35 Et eux racontèrent ce qui s'était passé sur la route et comment ils l'avaient reconnu à la fraction du pain.

Esprit Saint, éclaire notre route, donne-nous d’y reconnaître les traces de Jésus.

Et eux racontèrent : communiquer la nouvelle, rapporter son expérience, laisser déborder sa joie, …

ce qui s'était passé sur la route : ils distinguent les deux temps de leur expérience. D’abord ce qui s’est passé sur la route ; ces belles heures où un inconnu, marchant à leur pas, leur a « entrouvert les Ecritures » comme jamais personne ne l’avait fait.

 et comment ils l'avaient reconnu à la fraction du pain : puis ce qui s’est passé dans la maison : le geste du partage du pain, cet instant où leurs yeux ont été ouverts. Oui, ils l’ont vu, oui, « c’est bien vrai ».
Et entre les deux, cet instant décisif où ils l’ont invité à demeurer avec eux.


Seigneur Jésus, tu es présent sur nos routes quotidiennes, présent au cœur de notre lecture priante des Ecritures où tu continues à nous révéler qui est notre Dieu, présent au sein de nos rencontres liturgiques, quand nous nous rassemblons en communauté autour de la fraction du pain pour faire mémoire de Toi…

mercredi 11 septembre 2013

C'est bien vrai

Lc 24
33 A l'instant même, ils partirent et retournèrent à Jérusalem ; ils trouvèrent réunis les Onze et leurs compagnons, 34 qui leur dirent : « C'est bien vrai ! Le Seigneur est ressuscité, et il est apparu à Simon. »

Esprit saint, viens toi-même nous l’affirmer : c’est bien vrai ce que notre foi nous permet de percevoir.


A l'instant même, ils partirent: l’annonce d’une – de la – bonne nouvelle ne peut attendre : il y a urgence pour le Royaume. Les voilà donc qui se remettent en route. « Le soir vient » disaient-ils, il y a un instant, pour inviter Jésus à demeurer. La nuit doit être tout à fait là maintenant. A moins que les ténèbres, les vraies, ne se soient dissipées. « La nuit devient lumineuse comme le jour » (Ps 138,12).

et retournèrent à Jérusalem : ils font donc demi-tour, ils s’en retournent, ils se tournent, ils se « convertissent ». Ils vont rejoindre les frères, reconstituer la communauté.

ils trouvèrent réunis les Onze et leurs compagnons : les apôtres et d’autres que l’on ne nomme pas mais qui élargissent le cercle, tous ceux-là sont réunis. Ils le sont autour de la grande annonce, de la merveilleuse réalité.

qui leur dirent : C'est bien vrai ! Le Seigneur est ressuscité, et il est apparu à Simon : ils n’osaient le croire tant que personne n’avait vu Jésus. Mais entre-temps Simon l’a vu. Rien ne nous est rapporté de cette apparition à Simon. Elle est juste mentionnée. Mais elle est essentielle car, après cette manifestation, ils ont pu dire « C’est bien vrai » et le proclamer dès l’arrivée des deux marcheurs… sans même leur laisser la parole… « Le Seigneur est ressuscité » : la grande nouvelle peut à présent se répandre.

Seigneur Jésus, tu es allé toi-même à la rencontre de Simon et des disciples d’Emmaüs pour qu’ils puissent proclamer « c’est vrai ! ». Viens aussi toi-même vers chacun de nous pour que nous puissions à notre tour faire l’expérience de te rencontrer et de dire « c’est bien vrai ».

mardi 10 septembre 2013

Ouvrir les Ecritures

Lc 24
32 Et ils se dirent l'un à l'autre : « Notre cœur n’était-il pas tout brûlant en nous tandis qu'il nous parlait en chemin et nous ouvrait les Ecritures ? »

Esprit saint, viens allumer en nous le feu de l’amour.

Et ils se dirent l'un à l'autre : ils reprennent leur dialogue, ils continuent à exprimer leurs sentiments, à partager leur expérience commune…

« Notre cœur n’était-il pas tout brûlant en nous : Jésus a « expliqué » les Ecritures : voilà a priori qui s’adresse à la connaissance, au raisonnement… et ce qu’ils en retiennent, c’est que leur cœur a été atteint, touché avec force puisqu’il en est devenu brûlant. Brûlant d’enthousiasme, de joie, d’amour… Brûlant de ce contact avec Jésus, de cette rencontre qui les a ouverts à une nouvelle espérance.

tandis qu'il nous parlait en chemin : oui, Jésus a partagé leur chemin, et il leur a parlé. Comme des dizaines de fois sur les routes de Galilée. Mais cette fois, peut-être, leur désir était-il, à la mesure de leur tristesse, tellement grand qu’il ont pu recevoir la parole de Jésus.

et nous ouvrait les Ecritures ? : ils n’ont pas eu l’impression de marcher avec un prêcheur ni un enseignant, mais avec quelqu’un qui ouvrait des chemins. Beaucoup de versions traduisent par « expliquer » ou, au mieux, « ouvrir le sens ». Pourtant le terme grec est bien « ouvrir » ou même « entrouvrir ». Littéralement, il s’agit donc bien d’entrouvrir les Ecritures. Maintenant, puisque la porte s’est ouverte, ils peuvent eux-mêmes pénétrer dans les Ecritures, ils y sont chez eux, ils peuvent en explorer toute la richesse.

Seigneur Jésus, tu nous as donné l’accès à ta Parole, tu nous donnes chaque jour de la pénétrer davantage : bénis sois-tu pour la grâce de la lectio qui illumine chaque journée.

lundi 9 septembre 2013

A table avec eux

Lc 24
30 Or, quand il se fut mis à table avec eux, il prit le pain, prononça la bénédiction, le rompit et le leur donna. 31 Alors leurs yeux furent ouverts et ils le reconnurent, puis il leur devint invisible.

Esprit Saint, ouvre nos yeux, donne-nous de connaître Jésus, de le reconnaître au cœur de nos liturgies et de nos rencontres.

Or, quand il se fut mis à table avec eux : « j’entrerai chez lui et je prendrai le repas avec lui et lui avec moi » (Ap 3,20), « être avec », voilà bien le fil rouge de cette rencontre à Emmaüs. Luc insiste autant qu’il le peut : après avoir fait route « avec eux » (v. 15), ils l’ont supplié en disant : « reste avec nous » (v. 29), sur quoi Jésus est entré pour rester « avec eux », et voilà enfin qu’il se met à table avec eux. Ils vont manger ensemble ce qui sera préparé dans la maison de Cléopas : Jésus se laisse inviter, il reçoit ce qu’il lui est offert.

il prit le pain, prononça la bénédiction, le rompit et le leur donna : et avec ce pain qu’on lui apporte, il va refaire le geste qu’il a posé à la veille de sa mort mais déjà aussi lors de la multiplication des pains (9,16). Sans doute Luc ne vise-t-il pas ici à décrire une liturgie que Jésus aurait faite pour reproduire ou renouveler le dernier repas. Mais en employant ce vocabulaire liturgique, ne veut-il pas souligner comment le Ressuscité se donne dans l’Eucharistie, comment nous pouvons l’y rencontrer à l’instar des disciples d’Emmaüs ?

Alors leurs yeux furent ouverts : le verbe à la forme passive, comme si souvent lors des signes accomplis par Jésus, nous montre que les disciples ne sont pas acteurs de cette soudaine clairvoyance : elle leur est donnée.

 et ils le reconnurent : mais c’est bien eux qui le re-connaissent, qui le connaissent à nouveau, à partir de leur expérience propre, à partir des longs mois passés avec lui, à partir des moments où ils avaient déjà partagé la même table, à partir sans doute de l’expérience unique du dernier soir.

puis il leur devint invisible : simplement invisible, leurs yeux de chair ne le perçoivent plus. Ce n’est plus nécessaire. Luc semble dire qu’il est toujours bien là à leurs côtés, mais d’une présence au-delà du visible.
Tel qu’il en sera désormais pour tous ses amis.


Seigneur Jésus, ce n’est pas avec nos sens que nous pouvons te percevoir, mais tu t’approches toujours de nous pour être avec nous, pour partager la route, la parole et la table avec nous. Bénis sois-tu !

dimanche 8 septembre 2013

Reste avec nous

Lc 24
29 Ils le pressèrent en disant : « Reste avec nous car le soir vient et la journée déjà est avancée. » Et il entra pour rester avec eux.

Esprit Saint, donne-nous les mots d’une prière pressante.

Ils le pressèrent : selon les règles de l’hospitalité, ils ne peuvent laisser ce compagnon de marche s’enfoncer dans l'obscurité, il faut insister, le presser d’entrer dans la maison pour la nuit. Mais sans doute est-ce bien plus qui les pousse à cette insistance : il y a en leur cœur une joie brûlante qui les incite à prolonger cette rencontre autant que possible.

en disant : Reste avec nous : et ils énoncent clairement et simplement le vrai motif : « Reste avec nous ». Ils énoncent ainsi, les premiers, une des plus belles prières. « Reste avec nous » : ces mots seront repris au long des siècles par les chrétiens, ils seront dits et chantés.

car le soir vient et la journée déjà est avancée : phrase de sollicitude, désir de passer encore ensemble les heures calmes de la soirée… besoin d’appeler aujourd’hui le Seigneur au moment les plus sombres de nos existences.

Et il entra : on imagine la scène, Cléopas sur son seuil, la porte largement ouverte : « si quelqu’un ouvre la porte, j’entrerai chez lui » (Ap 3,20). Alors Jésus entre…

pour rester avec eux : ils avaient dit « reste avec nous » et Jésus les exauce. Rien d’autre ne compte que d’être ensemble, les uns en union avec les autres. Peu importe le contexte : la fatigue de la route, la nuit qui entoure la maison, l’heure tardive. S’il entre c’est uniquement pour « rester avec eux ».


Seigneur Jésus, une seule chose compte : être ensemble, avec Toi au milieu de nous. Et cette prière-là, tu l’exauces parce qu’elle rejoint ton désir de nous voir unis en ton nom. Reste avec nous, Seigneur !