mercredi 14 août 2013

Contemplant ce qui s'était passé

Ayant vu ce qui s’était passé, le centurion glorifiait Dieu en disant : Vraiment cet homme était un juste. Et toutes les foules accourues ensemble pour ce spectacle, contemplant ce qui s’était passé, s’en retournaient en se frappant la poitrine.
Luc 23, 47-48

Viens Esprit de componction,
Que la contemplation de la croix de Jésus nous découvre à la fois notre péché et ton amour miséricordieux.

Ayant vu ce qui s’était passé, le centurion glorifiait Dieu
Le centurion, celui qui menait probablement les soldats responsables de la crucifixion de Jésus et des deux autres. Un païen romain… Il a assisté à la scène, et probablement ce n’est pas la première fois. Et il a vu trois hommes crucifiés en même temps ce jour-là. Et de voir la manière dont Jésus vit sa mort, le pousse à glorifier Dieu ! Cette réaction est pour le moins inattendue. Qu’a-t-il perçu ?

en disant : Vraiment cet homme était un juste.
Il parle avec son langage de romain, païen. Il qualifie Jésus de juste. Il déclare au moment où Jésus meurt par crucifixion, qu’il était juste, et par conséquent qu’il meurt injustement. Il poursuit en un certain sens, l’affirmation de Pilate qui par trois fois a dit qu’il ne trouvait en Jésus rien qui méritait condamnation. Derrière le vraiment, il y a un terme grec qui dit « en son être profond » cet homme était un juste, en son essence même.

 Et toutes les foules accourues ensemble pour ce spectacle,
Les foules aux aguets d’un spectacle, ce n’est pas nouveau… La foule a quelque chose de dépersonnalisant, on se laisse entraîner, sans trop réfléchir…

contemplant ce qui s’était passé,
et voilà que ce qui se donne à voir, fait passer les regards d’une simple curiosité à une contemplation ! Quelle qualité de présence a émané de Jésus crucifié pour que les foules soient ainsi retournées ? pour que chacun soit ramené à son intériorité ?

s’en retournaient en se frappant la poitrine.
Le geste de se frapper la poitrine, dit une attitude de componction, de regret de la faute. Voici que chacun devant la mort de Jésus bat sa coulpe. La mort de l’innocent, la mort du juste suscite une prise de conscience.

Seigneur, que posant mon regard sur ta croix, je reçoive de toi l’éveil de ma conscience, son approfondissement, pour qu’au quotidien mon regard soit éclairé par toi, par ta vie, par ton amour. Que la contemplation de ta passion me ramène à la vie intérieure profonde, à la vie spirituelle, animée par toi, vivifiée par toi, pour que ma vie ressemble à ta vie, et témoigne de toi.

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