vendredi 8 février 2013

Jésus, pitié !


Luc 17
11 Or, comme Jésus faisait route vers Jérusalem, il passa à travers la Samarie et la Galilée. 12 A son entrée dans un village, dix lépreux vinrent à sa rencontre. Ils s'arrêtèrent à distance 13 et élevèrent la voix pour lui dire : « Jésus, maître, aie pitié de nous. »

Esprit Saint, fais-nous découvrir le cœur aimant de Jésus.

Or, comme Jésus faisait route vers Jérusalem : c’est depuis le chapitre 9 (v. 51) que Luc nous a décrit Jésus en route vers Jérusalem, et il l’a rappelé à d’autres occasions (par exemple en 13,22), ceci malgré quelques détours, tel celui par Béthanie… (10,38). Bien sûr, Luc ne nous décrit pas une randonnée mais l’accomplissement d’une mission. D’ailleurs les expressions « un jour » « quelque part » (11,1) nous sortent de tous soucis géographiques.

 il passa à travers la Samarie et la Galilée : voilà une précision qui n’en est pas : d’abord, sur la route de Jérusalem, c’est d’abord la Galilée d’où Jésus est parti et puis la Samarie qu’il faut traverser, du moins si l’on a choisi cette route-là. Ensuite, finalement, où est Jésus, lors de cet épisode, en Galilée ou en Samarie ? Vu la suite, ce n’est pourtant pas indifférent !

A son entrée dans un village : donc, on ne sait rien de ce village, mais cela confirme le verset 13,22 : « il passait par villes et villages, enseignant, et faisant route vers Jérusalem. » Les lépreux vivent en dehors du village, et c’est là, juste avant que Jésus n’y entre, qu’ils le rejoignent ; ils l’attendaient, ils avaient espéré son passage…

dix lépreux vinrent à sa rencontre : voilà qui a dû faire du charivari : des lépreux qui s’approchent ! Et un groupe de 10 en plus !

Ils s'arrêtèrent à distance  et élevèrent la voix pour lui dire : selon la règle, ils s’arrêtent quand même à distance et, pour se faire entendre malgré cela, ils doivent crier.

Jésus, maître : Ils l’appellent « maître ». Luc emploie « épistate », ce qui désignait à Athènes un magistrat ou un responsable politique. Il est le seul à utiliser ce terme et il le met partout ailleurs dans la bouche d’un disciple. Les autres évangélistes emploient pour le terme « maître » un mot signifiant plutôt « enseignant ». Ainsi les lépreux reconnaissent en Jésus, à l’instar de disciples, un personnage au pouvoir important. Mais ils le désignent d’abord de son nom, comme un proche. Deux mots accolés qui le rendent à la fois proche et lointain.

 aie pitié de nous :  il en a guéri tant et tant : chacun s’approche donc de lui le cœur plein d’espoir. Et les lépreux en appellent à sa pitié. Ils n’implorent pas la guérison, mais d’abord la condition du « miracle », c'est-à-dire la pitié.

Seigneur Jésus, tu n’exerces pas ton pouvoir à la manière des hommes qui en font si souvent un but en soi. Tu es d’abord ce Jésus qui vient à nous et à la rencontre duquel nous allons. C’est en ce lieu-là que nous pouvons t’implorer. Aie pitié de nous.

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