vendredi 11 janvier 2013

Vite, assieds-toi


Luc 16
Il fit alors venir un à un tous ceux qui devaient quelque chose à son maître. Il dit au premier : “Combien dois-tu à mon maître ? ” — “Cent tonneaux d'huile d'olive”, lui répondit-il. Le gérant lui dit : “Voici ton compte ; vite, assieds-toi et note cinquante.” Puis il dit à un autre : “Et toi, combien dois-tu ? ” — “Cent sacs de blé”, répondit-il. Le gérant lui dit : “Voici ton compte ; note quatre-vingts.”

Esprit Saint,
guide notre lectio, guide nos décisions,
sois aujourd’hui une lampe sur notre route.

Il fit alors venir un à un tous ceux qui devaient quelque chose à son maître : ainsi le maître avait prêté à beaucoup de monde ; comme, selon la loi, il se devait de prêter sans intérêt, il ne nous apparaît pas ici comme un riche… égoïste, on dirait plutôt qu’il vient en aide à ceux qui font appel à lui.

Il dit au premier : “Combien dois-tu à mon maître ? ” c’est toujours bien de l’avoir du maître dont il s’agit, c’est avec ce bien-là qu’il va encore jouer.

 “Cent tonneaux d'huile d'olive”, lui répondit-il. Le gérant lui dit : “Voici ton compte ; vite, assieds-toi et note cinquante.” Puis il dit à un autre : “Et toi, combien dois-tu ? ” — “Cent sacs de blé”, répondit-il. Le gérant lui dit : “Voici ton compte ; note quatre-vingts.”  Scènes étranges : d’abord la question, car la réponse est sur le papier qu’il tient en main. Ce n’est pas le gérant non plus qui va écrire, mais le débiteur lui-même ! Le gérant en donne l’ordre dans l’urgence (vite !). Pourtant, il agit dans la légalité : cela est de son ressort de gérant. Nous assistons en quelques sortes à une scène de générosité, mais ce n’est pas la joie des endettés que nous retenons. Nous ressentons un malaise parce que nous connaissons l’intention du gérant : il n’agit que pour lui-même : en fait, il « achète » - à leur insu - la reconnaissance des débiteurs de son maître et leur prochain geste d’accueillir le gérant va lui-même en être entaché.

Je suis frappée par la distance entre les faits et les intentions : le gérant, au départ simplement maladroit, se laisse entraîner, et entraîne les autres,  dans une spirale où l’intérêt personnel va tout dominer. Combien de nos actes et de nos paroles ne sont pas, peu ou prou, consciemment ou non, avec une visée « intéressée » ?

Seigneur, donne-nous un coeur simple, un cœur habité par ta présence. 
Guide nos décisions de ce jour, élargis l’espace de notre cœur !

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