vendredi 4 janvier 2013

Tant d'années

Celui-ci, répondant à son père, dit : voici tant d’années que je te sers, et jamais je n’ai passé outre d’un de tes ordres. Et jamais tu ne m’as donné un chevreau pour qu’avec mes amis je festoie.
Luc 15, 29

Viens Esprit de joie et de communion
Viens Esprit de service et de don de soi

Celui-ci, répondant à son père, dit :
Le père priait instamment son fils ainé d’entrer dans la fête pour le retour de son frère. Si nous n’avons pas les paroles dites par le père, l’évangile nous rapporte la réponse de l’ainé.

« Voici tant d’années que je te sers,
Tout d’abord le fils rappelle le service qu’il tient fidèlement depuis des années. On devine en contraste sa position par rapport au fils cadet qui vient de rentrer d’une longue absence…

et jamais je n’ai passé outre d’un de tes ordres.
Il atteste de son obéissance stricte aux ordres du père. Qu’en est-il du fils cadet ? Ici il n’est pas fait mention de lui… mais le fils ainé n’invite-t-il pas à comparer ?

 Et jamais tu ne m’as donné un chevreau pour qu’avec mes amis je festoie. »
Pour le cadet le père a fait tuer le veau gras. Et jamais il n’a donné un chevreau ! Le contraste est on ne peut plus clair. D’un coté le zèle du fils ainé resté sans récompense apparente, de l’autre, la munificence de l’accueil du fils cadet qui revient après une longue errance.
Sans parler de son frère, celui-ci est comme toujours présent en contraste dans le discours de l’ainé.

Ce discours interpelle nos discours, nos ressentis, nos vécus. Qu’en est-il de nos relations aux autres ? Sommes-nous rivés sur les autres, pour nous comparer ?

L’invitation de Jésus n’est-elle pas à quitter le jugement, la comparaison, pour vivre simplement sous le regard du Père dans l’amour ?

Seigneur, purifie mon cœur. Apprends-moi à vivre le regard fixé sur ton amour, sur ta bonté, et à me réjouir avec toi, de ce qui fait ta joie !

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