mercredi 31 octobre 2012

toute courbée

Il était enseignant dans une des synagogues lors du sabbat. Et voici une femme qu’un esprit tenait infirme depuis 18 ans, elle était toute courbée et n’était pas du tout capable de se redresser.
Lc 13, 10-11

Viens Esprit de Jésus, viens en mon cœur,
Viens me délier de tout ce qui m’entrave en mon chemin avec toi

Il était enseignant dans une des synagogues lors du sabbat.
Une synagogue, peu importe laquelle aux yeux de Luc, lors du sabbat. C’est le jour où le peuple se rassemble pour la prière, l’écoute de la Parole et l’enseignement. Jésus est là, et il enseigne.

 Et voici : une femme ayant un esprit de faiblesse depuis 18 ans, elle était toute courbée et n’était pas du tout capable de se redresser.
Après le « et voici », on s’attendrait au début d’un récit, d’un événement, mais non, Luc met alors le projecteur, sur une non-action. Il décrit la situation d’une femme présente en la synagogue. Elle a un esprit de faiblesse, on pourrait traduire, elle est malade.  Et ce n’est pas d’hier ! Voilà 18 ans qu’elle est ainsi ! Elle est courbée, le visage tourné vers le sol. Au lieu d’être en la pleine stature debout, qui permet de croiser le regard d’autrui, de lever les yeux vers le ciel, elle est courbée. Son regard doit tomber sur le sol. Et elle est ainsi figée, absolument incapable de se redresser. On pourrait aussi traduire : incapable de se redresser totalement.

Luc nous a dressé la scène.

Je peux me retrouver en cette femme. Qu’est ce qui me tient courbée ? Qu’est ce qui m’empêche de lever la tête vers le ciel, de croiser le regard d’autrui. De voir Jésus, qui enseigne ?

Seigneur, ouvre mes yeux, révèle-moi les courbures de mon cœur, de mon corps, de mon esprit ! Que je te les confie, tandis que tu viens m’enseigner.

mardi 30 octobre 2012

Il vint y chercher des fruits


Reprise Luc 13, 1-9

Viens Esprit de patience et de miséricorde
Viens Esprit de conversion et de sagesse
Viens éclairer nos cœurs, qu’ils entendent les appels que tu nous lances sans relâche.

Quel visage de Dieu à travers ces textes ?

Par les deux premières paroles, concernant les victimes de Galilée et de Jérusalem, Jésus nous montre un Dieu innocent du mal qui atteint les hommes. Un Dieu qui ne châtie pas le pécheur en lui envoyant des malheurs. Un Dieu qui respecte le cours des événements, que le malheur vienne des hommes, ou d’une catastrophe naturelle. Un Dieu qui ne nous tient pas comme des marionnettes, mais nous laisse libres et responsables de mener notre vie.

En même temps, un Dieu qui espère que nous portions du fruit. Un Dieu qui patiente encore et toujours plus en cette espérance. Un Dieu qui espère que nos vies seront fructueuses, et qui pour cela ne craint pas de nous entourer de soins, presqu’à l’excès. Qui fume un figuier ?

Un Dieu qui sait que le chemin de conversion dépend de nous : à nous de choisir de prendre ce chemin, de nous repentir, à nous de choisir un chemin de vie plutôt qu’un chemin de mort… et un Dieu qui vient discrètement à notre aide, par le soin qu’il nous prodigue jour après jour.

Seigneur, béni sois-tu pour ta longue patience,
Béni sois-tu pour ta persévérance à notre égard
Béni sois-tu pour le soin que tu as pour nous,
Aide-nous à choisir la vie, à produire un fruit qui te plaise
Seigneur, aide-nous à planter nos racines en la bonne terre de ton Royaume.  

lundi 29 octobre 2012

Laisse-le encore

Celui-ci répondant lui dit : « Maître, laisse-le encore cette année-ci, le temps que je bêche autour, et que je mette du fumier. Peut-être donnera-t-il du fruit à l’avenir. Sinon tu le couperas. »
   Luc 13, 8-9

Viens Esprit de Dieu, longue patience de l’amour
Viens Esprit d’espérance et de confiance

Celui-ci répondant lui dit : « Maître, laisse-le encore cette année-ci,
 Le vigneron qui passe le plus clair de son temps à entretenir la vigne et le figuier, invite à la patience. Il connait la lenteur de la nature, il connaît ses hésitations, ses difficultés.

 le temps que je bêche autour, et que je mette du fumier.
Le vigneron sait aussi ce qui peut aider. Non seulement il intercède, mais il s’engage à prendre plus de soin du figuier, à bêcher et mettre du fumier. Bêcher ou creuser, est manière d’aider le peu de pluie offerte à pénétrer le sol et rejoindre les racines.  Le fumier va nourrir le sol. Le figuier normalement n’en demande pas tant ! C’est un soin de luxe que le vigneron va lui fournir. Il veut vraiment le sauver de la hache. Le maître trouvait que le figuier épuisait le sol, occupait l’espace inutilement… et voilà que le vigneron en rajoute quand à la gratuité, il va lui donner plus que ce qui lui est normalement nécessaire !

 Peut-être donnera-t-il du fruit à l’avenir.
Le vigneron demeure prudent, il ne contre pas son maître de plein fouet en disant : tu te trompes, il peut certainement donner du fruit ! Non, en conséquence de son action, il espère une récolte, mais ne la garantit pas. Il ne dit pas non plus qu’il limite l’avenir… invitation discrète à une plus grande patience encore peut-être.

 Sinon tu le couperas. »
Sinon, le vigneron est prêt à accepter la sentence du propriétaire. Mais tout en ne proposant pas ses services pour l’exécuter… sinon tu le couperas dit-il ! Comme pour annoncer qu’il est prêt lui à laisser cet arbre encore un plus long temps en vie… comme pour avouer qu’il n’est pas prêt à renoncer à l’espérance de voir cet arbre un jour fructifier.

Seigneur, ta longue patience à mon égard, est en attente de ma conversion, en attente d’une fécondité de ma vie. Père, que ton Fils envoyé en notre monde, que ton Esprit donné à tout croyant, nous rendent féconds. Que ta Parole, ton Pardon, ton Pain, par ta longue patience donne du fruit en nos vies.

dimanche 28 octobre 2012

Coupe-le


Il dit alors au vigneron :  « Voici trois ans que je viens chercher du fruit sur ce figuier et je n’en trouve pas ; coupe-le ; pourquoi donc laisse-t-il la terre improductive ? »
Luc 13,7

Viens Esprit de vérité
Viens éclairer nos cœurs

Il dit alors au vigneron : 
Voici qu’apparaît un nouveau personnage ; le propriétaire avait donc confié sa vigne, et son figuier à un vigneron. Entre eux circule la parole.

« Voici trois ans que je viens chercher du fruit sur ce figuier et je n’en trouve pas ;
Tout d’abord un constat qui nous donne une précision supplémentaire par rapport au verset précédent. Ce n’est pas la première année que le propriétaire vient. Voici trois ans qu’il vient, et ne trouve pas de fruit sur le figuier. Cette note nous dit la patience de celui-ci. Il a guetté au fil du temps. Trois ans, c’est parfois l’image de la durée de la mission de Jésus (entre son baptême par Jean et sa passion).

 coupe-le ;
C’est pour le moins radical ! Sans nuance !

 pourquoi donc laisse-t-il la terre improductive ? »
On pourrait aussi traduire, pourquoi le laisser épuiser la terre. La terre est un don, un trésor de par l’espace, et de par la nourriture qu’elle donne à la végétation. Le figuier prend de la place, il puise dans le sol sa nourriture et son eau. Et tout cela est vain ! qu’est-ce qui justifierait qu’il reste encore là, après trois ans de stérilité…

Seigneur, comme on se retrouve dans cette description, notre société est tellement pour l’utile, le rentable. Les temps n’ont pas changé. Tu parles de notre quotidien, et tu veux nous dire quelque chose du royaume, de la bonne nouvelle que tu viens nous porter. Apprends-moi à poser ainsi un regard sur toute chose, pour en recevoir enseignement, édification, foi !

samedi 27 octobre 2012

Un figuier

Il disait encore cette parabole : quelqu’un avait un figuier planté dans un vignoble et il vint y chercher du fruit et il n’en trouva pas.
Luc 13, 6

Viens Esprit de contemplation,
Révèle-moi le sens de ces paroles, qu’elles éclairent ma vie

Il disait encore cette parabole :
La parabole est une forme habituelle d’expression pour Jésus. Manière de parler de façon indirecte qui donne à penser, qui invite sans contraindre !

Quelqu’un avait un figuier planté dans un vignoble
Qui est ce quelqu’un ? Jésus n’en dit pas plus sur lui !
Figuier et vignoble sont fréquemment associés dans la Bible.  Ils se plaisent dans le même type de terrain. Le figuier pouvait servir à soutenir les sarments de la vigne. Un temps de paix et de sérénité était alors décrit comme un temps où on vit sous sa vigne et sous son figuier (voir par exemple 1 R 5,5 ; Mi 4,4 ; Za 3,10). Les juifs ont alors parfois vu la vigne comme le peuple d’Israël et le figuier la loi qui le soutient, pour une vie juste, pour une vie féconde.
Jésus plante le décor de sa parabole en partant du quotidien de son peuple.

Et il vint y chercher du fruit
Quoi de plus naturel que de venir chercher du fruit !

Et il n’en trouva pas
Jésus avait pris le temps de bien nous camper le décor. On s’attendait à une belle récolte. On voit la déception de celui qui est là devant son figuier, et n’y trouve aucun fruit. On devine qu’il y avait prodigué des soins, qu’il l’avait regardé au long de la saison… à moins qu’il n’en ait confié le soin au vigneron et qu’il vienne alors moins souvent à sa vigne.

Seigneur, je t’imagine dans le rôle de cet homme, tu as placé ton peuple sur terre, tu lui as donné la loi pour qu’il vive, heureux et fécond… et tu viens, tu penses partager le bonheur du peuple, du fruit de justice qu’il a produit en vivant de la loi, et puis, voici pas de fruit. Ainsi tu dois souffrir de toutes les stérilités de nos vies, de nos actions ou paroles vaines… de notre vie spirituelle qui s’étiole,… mais Seigneur comment porterais-je fruit si tu ne me le donnes ? Sois en moi la sève qui irrigue, que je t’offre par ma vie le fruit que tu attends.

vendredi 26 octobre 2012

plus coupables?

Ou bien, ces 18 sur lesquels est tombée la tour de Siloé, qui les a tués, pensez-vous qu’ils ont été plus coupables que tous les humains habitants Jérusalem ? Pas du tout ! Je vous le dis, mais si vous ne vous convertissez pas, tous de la même façon vous périrez.
Luc 13, 4-5

Viens Esprit de sainteté,
Viens éclairer mon chemin,
Viens m’entraîner à la conversion

Ou bien, ces 18 sur lesquels est tombée la tour de Siloé, qui les a tués, pensez-vous qu’ils ont été plus coupables que tous les humains habitant Jérusalem ?
Jésus vient de prendre un exemple chez les Galiléens, le voici prenant un exemple à Jérusalem. Un fait qui a dû marquer : une tour s’est effondrée entraînant la mort de 18 personnes. La tendance facile de la pensée surtout à cette époque : s’il leur est arrivé malheur, c’est qu’ils l’ont mérité, c’est qu’ils ont commis quelques fautes, et que Dieu les a punis !

 Pas du tout !
Jésus une deuxième fois brise catégoriquement ce lien entre péché et malheur s’en suivant comme un châtiment de Dieu. Il refuse ce visage de Dieu !  

 Je vous le dis, mais si vous ne vous convertissez pas, tous de la même façon vous périrez.
Jésus sait que le péché nous mène à la ruine d’une vie sans Dieu, car tel est bien l’œuvre du péché, nous séparer de Dieu, tout autant que des autres et de soi-même. Il sait que sans désir de notre part de nous orienter résolument vers Dieu, sans désir de notre part d’une vie de communion Dieu ne va pas nous l’imposer. Et donc, si nous choisissons une vie sans lui, ce sera une mort bien plus dramatique que celle qui a touché ces 18 habitants de Jérusalem. Et quel chemin s’offre alors à nous : un seul : le chemin de la conversion. Du retournement intérieur.

Seigneur, convertis mon cœur ! Que l’écoute de ta Parole retourne mon cœur, me donne de prendre le chemin qui mène à toi. Seigneur, prends moi en toi toujours.

jeudi 25 octobre 2012

Si vous ne vous convertissez pas

A ce moment arrivèrent des gens qui l’informèrent au sujet des Galiléens dont Pilate avait mêlé le sang avec celui de leurs sacrifices. Et leur répondant, Jésus leur dit : « Pensez-vous que ces Galiléens-ci étaient plus [grands] pécheurs que tous les autres Galiléens pour avoir souffert pareillement ? Pas du tout ! Je vous le dis. Mais si vous ne vous convertissez pas, tous pareillement vous périrez ! »
  Luc 13, 1-3

Viens Esprit de Jésus, viens illuminer mon cœur, qu’il découvre tes chemins
Viens Esprit de discernement, viens en mes profondeurs, montre-moi mes errances

A ce moment arrivèrent des gens qui l’informèrent au sujet des Galiléens dont Pilate avait mêlé le sang avec celui de leurs sacrifices.
Voici que des gens viennent, ils veulent rapporter à Jésus les dernières nouvelles… un fait divers qui doit faire la une de radiotrottoir ! Un massacre particulièrement odieux a été commis par Pilate. Il a mêlé le sang des Galiléens avec le sang des animaux qu’ils offraient, et le tout très probablement dans le temple, lieu du sacrifice ! Voilà de quoi, consterner, révolter… Voilà de quoi interroger… comment cela a-t-il pu avoir lieu ? comment un tel massacre peut-il se produire dans le temple, lieu de Dieu ? et Dieu dans tout ça ?

 Et leur répondant, Jésus leur dit : « Pensez-vous que ces Galiléens-ci étaient plus [grands] pécheurs que tous les autres Galiléens pour avoir souffert pareillement ?
Jésus apprend l’événement, et devine toutes les pensées qui peuvent rouler dans les têtes et les cœurs. Dans la mentalité de l’époque, crime et châtiment sont liés ! On se souvient de la théorie des amis de Job : si tu souffres, c’est que tu as péché, alors reconnais tes fautes, et amende-toi ! pourquoi ces Galiléens ont-ils subi un tel sort ? serait-ce qu’ils portaient de lourds péchés ? Jésus prononce lui-même le discours qui devait hanter les cœurs.

Pas du tout ! Je vous le dis.
Mais aussi vite, Jésus, se démarque d’une telle interprétation. Non, crime et châtiment ne sont pas nécessairement liés ! Ces hommes ne sont pas plus pécheurs que les autres. Jésus ne les innocentes pas, mais leur refuse le statut de « plus grand pécheur ». Et il le fait de manière catégorique !

Mais si vous ne vous convertissez pas, tous pareillement vous périrez ! »
Et voici le saut dans la pensée : de l’observation lointaine de Galiléens (les autres, pas moi) Jésus passe à l’interpellation de ses auditeurs ! Si vous ne vous convertissez pas…
Jésus utilise le fait qui lui est rapporté, non pour élaborer un traité de théologie sur le lien entre crime et châtiment, pour lancer un appel à la conversion ! Ce fait divers, doit vous éveiller à l’importance du moment présent. Vous ne savez s’il y aura un lendemain. Et la qualité de votre vie dépend d’abord et avant tout de votre conversion. Si quelques-uns se convertissent ils peuvent peu à peu changer le cours des choses. Si ensemble nous nous convertissons, nous pouvons enrayer la spirale de la violence, freiner la montée du mal sur notre terre. Jésus une fois de plus nous interpelle… nous ramène à notre cœur profond !

Seigneur Jésus, montre-moi le chemin de conversion que tu m’ouvres.

Seigneur, permets-moi de lire les événements de ce jour à la lumière de ton évangile, et non de le juger d’une manière toute humaine, qui parfois relève plus de la superstition, de raisonnements simplistes…

Seigneur, donne-moi de poser ton regard sur toute chose, et de découvrir ton appel.

mercredi 24 octobre 2012

Comme je voudrais

Reprise Luc 12, 49-59
 
Viens Esprit, veilleur et éveilleur
Viens Esprit, justice et vérité
Viens Esprit, désir et soif

Jésus dans ta Parole, je reçois l’appel pressant à une vie consciente. Tu m’invites à être présente à mon présent, dans le désir de vivre avec toi, de brûler du même feu que toi, d’être baptisée de ton baptême.

Tiens mes sens intérieurs en éveil, pour découvrir à tout instant ce qui est juste et l’accomplir.

Seigneur, apprends-moi le poids d’éternité que tu as glissé en chaque instant. Et qu’au regard de ton seul amour, je puisse m’orienter toujours.

Seigneur, fais de moi un veilleur, guetteur de ton aurore. Et que l’ardeur de mon désir de toi hâte ta venue.

mardi 23 octobre 2012

Tu n'en sortiras pas

Je te le dis : Tu ne sortiras absolument pas de là tant que tu n’auras pas rendu le dernier sou.
Luc 12, 59

Viens Esprit de justice et de paix
Viens Esprit de vie et d’amour

Je te le dis :
Jésus s’adresse à plusieurs, mais il a mis sa parabole au singulier, pour encourager chacun à se sentir concerné par son propos.

tu ne sortiras absolument pas de là tant que tu n’auras pas rendu le dernier sou.
A la différence du temps du chemin, le temps de l’arrivée n’offre plus aucune issue que la justice implacable. Tu as une dette, il faut t’en acquitter.
Jésus se fait impératif : il s’agit de prendre conscience du temps où nous sommes, de la grande liberté qui nous y est donnée, de cheminer avec nos frères et sœurs, dans la réconciliation, plutôt que de se laisser entraîner jusqu’au juge ! Et la justice du temps des romains était impitoyable !
En étant aussi catégorique, Jésus nous provoque ! Sommes-nous conscients du moment présent, de ce qu’il ne reviendra plus ? En nous disant « tu n’en sortiras pas » il nous laisse pressentir qu’il nous faut nous engager aujourd’hui plutôt que de reporter à demain en rêvant que tout s’arrange sans notre collaboration !  

Jésus, apprends-moi à vivre chaque instant, en lui donnant son poids d’éternité.

lundi 22 octobre 2012

En chemin

En effet, lorsque tu vas avec ton adversaire devant un magistrat, en chemin, tâche d’être délivré de lui, de peur qu’il ne te traîne de force devant le juge, et le juge te livrera à l’huissier, et l’huissier te jettera en prison.
Luc 12, 58

Viens Esprit de sagesse et de force
Viens Esprit de sainteté

En effet, lorsque tu vas avec ton adversaire devant un magistrat,
Jésus prend une petite parabole pour poursuivre son propos. Il vient de nous inviter à la vigilance, puis au discernement, savoir juger de ce qu’il convient pour le moment présent. Savoir reconnaître le temps où nous sommes, et en tirer le meilleur parti. Voici qu’il décrit notre situation comme celle d’un coupable, probablement un créancier au vu du verset suivant, ce coupable fait route avec son adversaire. Il ne s’agit déjà plus de débattre du fait qu’on est en tort… le chemin est pris vers le magistrat qui aura à rendre la sentence. Et chaque pas rapproche de ce moment.

en chemin, tâche d’être délivré de lui,
et Jésus qui nous a demandé d’être vigilant sur le moment présent, invite alors à savoir mettre à profit, le chemin. Tu es en route, tu sais que tu vas avoir des comptes à rendre… pourquoi ne pas tenter de t’arranger dès maintenant, un arrangement à l’amiable. Pourquoi ne pas tenter d’ordonner ta vie, tandis que tu es en route, qu’il t’est loisible de t’amender.

de peur qu’il ne te traîne de force devant le juge, et le juge te livrera à l’huissier, et l’huissier te jettera en prison.
Au terme de la route, il y a comme un inéluctable enchaînement qui va mener du juge à l’huissier, puis à la prison. Ce ne sera plus le temps de s’arranger, ce sera le point final.

Seigneur, en lisant ce texte, j’entends ton appel à prendre au sérieux le temps où nous sommes, le moment qu’il m’est donné à vivre. Que ton Esprit me donne le discernement clair, des gestes à poser, des paroles à prononcer,… Seigneur tandis que je marche sur ce chemin de vie, sois à mes côtés, qu’avec toi j’ordonne ma vie !

dimanche 21 octobre 2012

Ce qui est juste

Pourquoi aussi ne jugez-vous pas par vous-mêmes ce qui est juste ?
Luc 12, 57

Viens Esprit de discernement
Viens Esprit de Dieu, sois en moi vérité et vie

Pourquoi
Jésus interpelle… il invite à revenir à soi, à s’interroger

Ne jugez-vous pas par vous-mêmes
Jésus est loin de nous contraindre à démissionner de notre raison, de notre intelligence, de notre faculté de discernement. Il vient de souligner l’aptitude à discerner les signes avant-coureurs de la météo, il s’est étonné de notre manque d’aptitude à discerner le moment où nous sommes. Il invite maintenant  à oser juger par soi-même. Il nous demande de descendre en nous, de faire appel à nos ressources personnelles… non point pour décider sans autre référence que nous-mêmes…

ce qui est juste ?  
Ce qui est juste absolument. Nous ne sommes pas dans une vérité relative, dans un jugement personnel… mais nous sommes invités à prendre nos repères dans l’absolu de Dieu, tel que Jésus en a vécu. Ce qui est juste, c’est ce qui est ajusté au Royaume, ajusté au monde tel que Dieu nous l’a confié, tel qu’il l’a créé.

Jésus semble s’étonner que nous ne risquions pas cette vue des choses, des êtres, des actes à poser.

Viens Jésus, viens m’apprendre à regarder les choses, les événements, les personnes avec ton regard, avec ton jugement. Que je discerne en chaque instant ce qui te plaît, ce qui convient, ce qui est juste !

samedi 20 octobre 2012

Le moment présent

Et il disait aussi aux foules : « Quand vous voyez la nuée se levant au couchant, aussitôt vous dites : ‘La pluie vient’, et il en est ainsi. Et quand le vent du sud souffle, vous dites : ‘il va faire torride’ et cela arrive. Hypocrites, vous savez apprécier la face de la terre et du ciel, mais le moment présent, comment ne savez-vous pas l’apprécier ? »
     Luc 12, 54-56

Viens Esprit de Dieu, Esprit de feu
Viens illuminer nos cœurs et nos esprits, que nous saisissions le temps où nous sommes, l’appel que tu nous adresses.

Et il disait aussi aux foules : « Quand vous voyez la nuée se levant au couchant, aussitôt vous dites : ‘La pluie vient’, et il en est ainsi. Et quand le vent du sud souffle, vous dites : ‘il va faire torride’ et cela arrive.
Jésus qui venait de s’adresser à ses disciples, et plus particulièrement avait en finale répondu à Pierre et aux apôtres, s’adresse maintenant à la foule entière. Il part d’un simple constat : l’aptitude des personnes à discerner le temps qu’il va faire, au départ de quelques signes. Discerner le temps est précieux dans un monde agricole, dans un monde de pécheurs… dans une société marquée par son fort lien à la nature. Et dans ce domaine météorologique, Jésus constate que la population s’y entend bien.

 Hypocrites, vous savez apprécier la face de la terre et du ciel, mais le moment présent, comment ne savez-vous pas l’apprécier ? »
La suite est tranchée, nette ! Après avoir noté la qualité de leur discernement météorologique, Jésus déplore l’inaptitude de ses contemporains à discerner le temps présent. Hypocrites ! Ce mot littéralement signifie à côté du jugement, sous le jugement !  Ils ne sont pas dans le juste jugement du temps présent. Nous venons de lire de longs versets durant lesquels Jésus n’a cessé d’exhorter à la vigilance. Le Seigneur vient, mais nous ne savons ni le jour ni l’heure, aussi il faut veiller. Alors discerner le temps présent, qu’est ce à dire ? Serait-ce voir dans l’aujourd’hui un temps où le Seigneur vient ? savoir discerner les signes de sa venue ?

Seigneur apprends-moi à reconnaître dans l’aujourd’hui, un moment précieux, unique, que tu me donnes à vivre dans l’attente de toi !

vendredi 19 octobre 2012

Un feu

Un feu, je suis venu jeter sur la terre, et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé ! D’un baptême, j’ai à être baptisé et combien je suis pressé qu’il soit accompli. Pensez-vous que je suis venu donner la paix sur la terre ? Pas du tout ! Je vous le dis, au contraire, la division ! Ils seront en effet dès maintenant cinq dans une maison, divisés : trois contre deux et deux contre trois. Ils seront divisés père contre fils et fils contre père, mère contre fille et fille contre mère, belle-mère contre belle-fille et belle fille contre belle-mère.

Luc 12, 49-53

Viens Esprit de Jésus, viens ouvrir en nous un accueil inconditionnel à sa venue
Viens Esprit de Jésus, viens nous baptiser de ce même feu, que nous brûlions d’amour.

Un feu, je suis venu jeter sur la terre, et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé !
Quel est ce feu ? le feu peut être un danger, un châtiment, il peut réchauffer, éclairer. Si  je regarde l’utilisation du mot feu dans l’évangile de Luc, il paraît avec ces divers sens. Mais il est difficile de voir Jésus se réjouir, désirer qu’un feu de châtiment fonde sur la terre. Le feu est aussi associé chez Luc à l’Esprit (dans l’annonce du baptême dans l’esprit et le feu ; à la Pentecôte). Alors je vois le grand désir de Jésus de nous donner son Esprit, de voir nos cœurs embrasés de cet Esprit, qui serait le signe de l’accomplissement de sa mission ! Si tous nous brûlons du feu de l’Esprit, n’est-ce pas que le Royaume est là !

Jésus dit : « je suis venu »… dans les paraboles précédentes, il paraît de celui qui vient ! C’est bien une manière de nommer le Messie sauveur ! Le don de l’Esprit, est un geste sauveur !

D’un baptême, j’ai à être baptisé et combien je suis pressé qu’il soit accompli.
Après le feu, l’eau ! Le terme traduit ici par « pressé » peut aussi être traduit par « angoissé ». Le baptême c’est l’engloutissement par les eaux. Le baptême chrétien, est passage par l’eau comme symbole de la participation à la mort du Christ, pour avoir part à sa vie. Jésus annonce comme un passage obligé la mort qui le guette, qui va l’engloutir… il est pressé, angoissé que cette heure vienne. Ce cri est comme un prélude de l’angoisse de Gethsémani ! Face à l’inéluctable, Jésus a hâte qu’il s’accomplisse, que le salut soit réalisé.

 Pensez-vous que je suis venu donner la paix sur la terre ?
Le Messie attendu était nommé par Isaïe, prince de la paix ! On attend de lui qu’il instaure un royaume de paix.

Pas du tout ! Je vous le dis, au contraire, la division !
Mais la paix du Royaume ne s’installera pas sans l’épreuve préalable… Si le Royaume est offert, si le salut est offert, encore faut-il qu’il soit accueilli ! Les réactions diverses et variées au message de Jésus peuvent causer des divisions. Certains accueillent, d’autres refusent. Certains croient, d’autres non. Nous sommes invités à choisir librement d’adhérer ou non au message de Jésus, à le vivre au quotidien. Refuser le mal, choisir le bien en toute circonstance. La division n’est pas voulue pour elle-même, elle paraît comme une conséquence. Elle est parfois nécessaire pour que chacun se mette debout, devienne lui-même !

 Ils seront en effet dès maintenant cinq dans une maison, divisés : trois contre deux et deux contre trois. Ils seront divisés père contre fils et fils contre père, mère contre fille et fille contre mère, belle-mère contre belle-fille et belle fille contre belle-mère.
Voilà les liens les plus proches, qui sont mis à mal. Jésus n’annonce pas les querelles familiales comme nécessaires, indispensables. Il constate que l’annonce de l’Evangile peut aller jusqu’à provoquer des dissensions dans les familles, selon l’accueil que lui font les uns et les autres.
La paix chrétienne est une paix pascale, une paix passée au creuset de la mort, pour connaître la vie ! Le premier mot du Ressuscité aux siens est « la paix soit avec vous » ! La paix est un don pascal !

Seigneur, embrase-nous du feu de ton amour. Que ton Esprit habite nos cœurs. Seigneur partage-nous ton baptême, qu’il nous soit donné de vivre avec toi chaque instant de notre quotidien.

Seigneur, que ton Esprit nous fasse discerner à chaque instant ton appel, et que nous y soyons fidèles, aussi rude soit le chemin.

Seigneur, toi seul tu es notre paix. Sois en nos cœurs celui qui apaise et rassure tandis que sévit la tempête ! Tu es la vie, par-delà toute mort, conduis-nous à toi !

jeudi 18 octobre 2012

Tenez-vous prêts

Reprise de Luc 12, 35-48

Viens Esprit de vigilance
Viens Esprit de désir

Voici un long passage d’évangile qui nous exhorte à la vigilance. Une vigilance tournée vers le retour de Jésus, mais aussi une vigilance active, qui en son attente œuvre au service, à la mission reçue.

Seigneur, apprends-moi à guetter ton retour en me donnant totalement dans le service des uns et des autres.
Embrase nos cœurs, que le désir de ton jour, soit source notre élan, de notre vie.

Et si la force de notre désir hâtait ta venue ? N’est-ce pas ce que nous enseigne saint Pierre (2 Pierre 3,12) : oui, nous pouvons hâter le jour du Seigneur.

S’il n’attendait que notre désir pour se donner à nous ?
Seigneur fais grandir notre désir !

mercredi 17 octobre 2012

Celui qui a connu

Mais le serviteur qui a connu la volonté de son maître et pourtant n’a rien préparé, et n’a rien fait selon la volonté de celui-ci, sera châtié de nombreux coups. Celui par contre qui n’a pas connu, et qui a fait des choses dignes de coups, sera châtié de peu. A tout qui il a été confié beaucoup, beaucoup lui sera réclamé, et à qui on a confié beaucoup, on demandera encore plus.
   Luc 12, 47-48

Viens Esprit de Dieu, viens nous tenir à l’écoute du désir du Père
Viens Esprit de Dieu, viens nous tenir en responsabilité
Viens Esprit de Dieu, rends nous coopérateurs de l’œuvre du Père.

Mais le serviteur qui a connu la volonté de son maître et pourtant n’a rien préparé, et n’a rien fait selon la volonté de celui-ci, sera châtié de nombreux coups.
Cela peut paraître sévère… Mais notre Dieu est ainsi fait, qu’il ne fait pas de nous des marionnettes, mais des êtres libres ! Il veut respecter nos choix ! Si nous voulons œuvrer avec lui, il nous prend au sérieux. Il nous considère comme partenaires en l’édification de son Royaume. Pour lui ce que nous faisons n’est point négligeable…

Celui par contre qui n’a pas connu, et qui a fait des choses dignes de coups, sera châtié de peu.
C’est toute la question de la conscience qui est soulevée dans ces versets. On est responsable pleinement de ses actes… mais la gravité de ceux-ci dépend de la connaissance que l’on a.

 A tout qui il a été confié beaucoup, beaucoup lui sera réclamé, et à qui on a confié beaucoup, on demandera encore plus.
Les dons que nous avons reçu sont pour le service. La relation que nous bâtissons, que nous désirons avec Dieu, est une relation dont nous sommes pleinement responsables.

Seigneur, donne-moi de t’écouter pleinement, et par toute ma vie.
Que chacun de mes actes soit écho à ta parole, priée, méditée, contemplée…

mardi 16 octobre 2012

S'il dit en son coeur

Mais si ce serviteur se dit en son cœur : Mon Maître tarde à venir. Et qu’il se met à battre les serviteurs et les servantes, à manger, à boire et à s’enivrer, le Maître de serviteur arrivera un jour où il ne l’attend pas, et à une heure qu’il ne connaît pas, il le retranchera [il le coupera en deux] et lui assignera une part parmi les infidèles.
      Luc 12, 45-46

Viens Esprit de vigilance, garde mon cœur en éveil
Viens Esprit d’amour, rends mon cœur semblable à celui de Jésus

Mais si ce serviteur se dit en son cœur : « Mon Maître tarde à venir »,
Luc nous met devant une réalité que vivent les chrétiens : le retour de Jésus semble sans cesse reporté à plus tard. Ce retour semble lointain. Il tarde. Le serviteur peut le vivre de diverses manières. Ici, il se dit en son cœur… Luc nous donne d’entendre son dialogue intérieur. Un dialogue qui peut rejoindre le nôtre. Oui, la parousie, le retour de Jésus dans la gloire, se fait attendre !

et qu’il se met à battre les serviteurs et les servantes, à manger, à boire et à s’enivrer,
Alors que ferons-nous dans l’intervalle, dans cette longue attente ? Voici un serviteur qui en oublie sa mission… il devait donner la ration de nourriture au bon moment à toute la maisonnée de son maître. Il use de sa mission, il en fait un « pouvoir » qu’il détourne. Il se met à frapper les autres, et au lieu de veiller à leur bien, en leur donnant le nécessaire au temps opportun, il se sert lui-même. Et se sert jusqu’à l’excès… Luc nous place devant la tentation que rencontre tout qui reçoit une mission de service : la détourner de son but, user de son pouvoir, se servir au lieu de servir !

le Maître de serviteur arrivera un jour où il ne l’attend pas, et à une heure qu’il ne connaît pas,
Oui, le Maître tarde, mais une chose est sûre… il viendra ! Il viendra un jour où on ne l’attend pas ! seule manière de ne pas être surpris : l’attendre tous les jours. Et le bon serviteur, le vit comme naturellement, le cœur tourné vers le retour de son maître. Mais celui qui oublie ce retour, celui qui commence à en douter, qui devant le délai commence à détourner son service, fatalement ne sera pas prêt, pas vigilant, et le retour du Maître le surprendra !

 il le retranchera (litt. : il le coupera en deux] et lui assignera une part parmi les infidèles.
Le châtiment est sans appel. Il est fait allusion probablement à un châtiment perse classique. Le mauvais serviteur est tout simplement scié en deux !!! On assiste à sa mort physique. Une part lui est assignée parmi les infidèles, ou littéralement parmi les incrédules. C’est dire là où il s’est de lui-même placé, en vivant comme si le Maître ne devait pas venir. En omettant la vigilance, qui est l’éveil du cœur vers l’être aimé, il a lui-même choisi son camp : celui des incroyants ! Le Maître respecte son choix !

Seigneur, garde mon cœur en éveil, en l’attente de ta venue.

Seigneur, fais que je tienne les responsabilités que tu m’as confiées, comme service, encore et toujours. Que jamais je ne les détourne et m’en serve.

Seigneur, tisse nos cœurs à l’image du tien, toi qui t’es fait le Serviteur de tous !

 

lundi 15 octobre 2012

Quel est donc l'intendant fidèle...

Et le Seigneur dit : Quel est donc l’intendant fidèle, l’avisé, que le maître établira sur ses gens pour donner au bon moment leur ration de blé ? Heureux le serviteur trouvera à son arrivée agissant ainsi. Vraiment je vous le dis, qu’il l’établira sur tous ses biens.
Luc 12, 42-44

Viens Esprit de Dieu, toi qui partages la vie divine
Viens, Esprit de feu, enseigne-nous cette vie
Viens Esprit d’amour, sois en nous le bon conseil

Et le Seigneur dit : Quel est donc l’intendant fidèle, l’avisé, que le maître établira sur ses gens pour donner au bon moment leur ration de blé ?
Pierre a interrogé Jésus, il voulait savoir si l’appel à la vigilance était adressé à tous ou non… Jésus là-dessus offre une nouvelle parabole, qui semble cette fois belle et bien dirigée à l’intention de tout qui exerce une responsabilité au sein de la communauté croyante.
Il est question d’un intendant : quelqu’un qui agit non sur ses biens, ou sur son personnel, mais à qui on a confié une mission.
Il doit être fidèle : agir en la mission qui lui a été confiée, de manière à y répondre totalement. Il doit s’inscrire dans le projet de celui qu’il sert.
Avisé : ou sage. Il s’agit non seulement d’accomplir la mission confiée, mais aussi de l’accomplir en pleine connaissance de cause, de manière réfléchie, responsable. L’intendant n’est pas une marionnette. Mais un être pleinement libre, qui doit user de son art pour accomplir sa tâche.
Il est établi sur les gens, pour donner au bon moment leur ration de blé. Il est établi par le maître, il ne s’est pas donné la mission. Il est établi sur les gens (on pourrait traduire, la domesticité…) il reçoit responsabilité vis-à-vis de personnes dont il n’est pas le maître. Et sa mission est celle d’un don… donner la ration de blé, qui permet la vie ! et ce don doit être fait au bon moment et en bonne quantité. A lui d’évaluer ces deux paramètres. Il est loin d’être un automate ! IL doit être fidèle et avisé, se conduire comme se conduirait le maître.

 Heureux le serviteur que son maître trouvera à son arrivée agissant ainsi.
Le serviteur agit dans un entre-deux qui est celui de l’absence du maître. Il sait que le maître reviendra. Sa vigilance doit être aussi forte que celle appelée précédemment sur tout être. La veille de ce serviteur, est une veille de travail, fidèle et avisé. Sa veille se traduira par un labeur de qualité, au moment juste. Par des relations justes vis-à-vis de la maisonnée du maître. Et à ce serviteur, Jésus offre une nouvelle béatitude ! Heureux !

Vraiment je vous le dis, qu’il l’établira sur tous ses biens.
Et cette fois, le maître qui trouve un tel serviteur, ne va pas le faire mettre à table pour le servir (comme au v 37). Mais lui confier davantage encore de responsabilité ! Celui qui veut entrer au service du Seigneur, doit être comme lui, toujours au service. Un service délégué à l’égard de tous ses frères et soeurs, non une tyrannie. Et comme le Seigneur, il y trouvera la joie. Il partagera la béatitude de Jésus lui-même heureux d’accomplir la mission que le Père lui a confiée !

Seigneur Jésus, aide moi à agir selon ton amour, à l’égard de ceux et celles que tu me confies. Donne-moi ta joie en partage.

dimanche 14 octobre 2012

dis-tu cette parabole pour nous?

Alors Pierre dit : Seigneur, dis-tu cette parabole pour nous ou bien aussi pour tous ?
     Luc 12, 41

Viens Esprit de discernement
Viens Esprit de lumière
Viens, guide de nos cœurs

Alors Pierre dit
Pierre c’est le chef de file des apôtres, leur porte-parole.

Seigneur, dis-tu cette parabole pour nous ou bien aussi pour tous ?
Seigneur, l’adresse est pleine de respect, de foi. La question situe les personnes en deux groupes : les douze, proches de Jésus, et les autres disciples. Parfois la frontière passe plutôt entre les croyants et les non-croyants. Ici, Jésus parle de ceux qui attendent le fils de l’homme. Ce sont des croyants.
Mais qui sont les serviteurs qui doivent veiller pour guetter le retour du maître ? les apôtres ? tous ? Sommes-nous concernés par cette parole ? Vise-t-elle uniquement les douze et ceux qui prendront leur relais ensuite ?

Je peux m’interroger aujourd’hui sur la manière dont je reçois la Parole de Dieu. Est-ce que je l’accueille comme une parole adressée à d’autres ? est-ce que je l’écoute comme parole de Dieu pour moi aujourd’hui ?

Comment connaître avec certitude les paroles que Jésus aujourd’hui encore veut m’adresser ? Il me faut un cœur ouvert, accueillant…

Seigneur, vois mon cœur, qu’il te soit ouvert. Que tu y déposes les mots que tu me destines. Que je les reçoive sans crainte, pour en vivre !

samedi 13 octobre 2012

A l'heure où vous ne pensez pas...

Cependant, sachez ceci : si le maître de maison savait à quelle heure le voleur vient, il ne laisserait pas percer le mur de sa maison. Vous aussi, soyez prêts, parce que c’est à l’heure où vous n’y pensez pas que le Fils de l’homme vient.
     Luc 12, 39-40

Viens Esprit de connaissance, révèle-nous la grâce de l’attente vigilante
Viens Esprit de feu, embrase nos cœurs du désir de la venue du Fils

Cependant, sachez ceci : si le maître de maison savait à quelle heure le voleur vient, il ne laisserait pas percer le mur de sa maison.
Cela parait élémentaire. Mais que vient faire cette déclaration dans le suivi du texte. Jésus parlait de l’attente chrétienne comme de l’attente du Maître,  par des serviteurs. Ils savent que le maître va rentrer, mais n’en savent pas l’heure. Ils se tiennent prêt à lui ouvrir la porte, à le servir… Ici, Jésus parle de la venue du voleur. Le Maitre s’il savait quand approche le voleur, lui offrirait un comité d’accueil… pas très accueillant !!!

Vous aussi, soyez prêts, parce que c’est à l’heure où vous n’y pensez pas que le Fils de l’homme vient.
On ne peut vivre sans cesse dans la crainte… il s’agit de vivre au mieux, en sachant qu’on ne sait pas. Cette image nous invite à une attitude vigilante mais à la fois confiante. On sait que l’on ne sait pas l’heure. Cela ne doit pas paralyser… mais rendre éveillés. Il nous faut  autant que possible adopter une attitude de disponibilité à la venue du Seigneur quand il viendra. Sans impatience, sans crainte, mais avec pleine confiance. La chose à savoir, c’est qu’il vient ! L’heure de sa venue, il est vain de chercher à la connaître.

Seigneur apprends-moi à t’accueillir au fil du quotidien, tel que tu le souhaites.
Rends-moi présente au fil des heures et des jours, que je puisse te reconnaître en ta venue.

vendredi 12 octobre 2012

à la troisième veille

Et s’il vient à la deuxième ou à la troisième veille et [les] trouve ainsi, heureux sont-ils !
     Luc 12, 38

Viens Esprit, sois en mon cœur le Veilleur
Viens Esprit de patience et de douceur
Viens Esprit de vigilance et de désir

Et s’il vient à la deuxième ou à la troisième veille et les trouve ainsi
Les hébreux divisaient la nuit en trois veilles, puis sous l’influence romaine, ils la diviseront en quatre veilles. En mentionnant deuxième et troisième veille, Jésus ouvre la perspective d’une longue attente… le maître ne pourrait arriver que la deuxième ou troisième veille. Il faut donc être prêt à veiller longuement.

Jésus nous exhorte à la vigilance, à la veille, dans l’attente. Au jardin de Gethsémani, il invitera ses disciples à veiller avec lui, mais lui seul restera éveillé.

La veille indique la nécessité d’une attente confiante, sans avoir quand le Seigneur viendra. Une attente qui peut durer… peut-être est-ce ici allusion à l’épreuve de l’attente qu’ont rencontrée les premiers chrétiens. Ils ont dû passer de l’idée d’un retour imminent du Christ (comme en témoignent les premières épîtres de Paul) à l’acceptation d’un retard de la venue du Christ en sa gloire.

Heureux sont-ils !
La béatitude est au cœur du message chrétien. Les évangiles ne cessent d’en témoigner. C’est bien à un chemin de bonheur que Jésus nous convie. Et il nous en indique la voie : garder le cœur ouvert, vigilant, attentif à sa venue.

Seigneur, tiens-moi en éveil. Donne-moi un cœur qui te reconnaisse tandis que tu viens à moi. Eveille mes sens spirituels, pour te découvrir présent sur nos chemins.

jeudi 11 octobre 2012

Heureux les serviteurs

Heureux les serviteurs, ceux-là que le maître à son arrivée trouvera en train de veiller ! Amen, je vous le dis, il se ceindra, il les fera mettre à table, et étant passé il les servira.
                                                                       Lc 12, 37

Viens Esprit de service
Viens Esprit de communion

Heureux les serviteurs, ceux-là que le maître à son arrivée trouvera en train de veiller !
On parle souvent des béatitudes que l’on trouve groupées dans le discours inaugural de Jésus (Mt 5, Lc 6). Mais elles sont nombreuses les béatitudes qui émaillent le texte évangélique. Aujourd’hui, Jésus proclame heureux, ceux que le maître à son arrivée trouvera en train de veiller. Heureux d’être ce serviteur de ce maître! Heureux d’être en état de veille ! en état d’éveil, pour discerner le moindre signe de la venue du maître !

Amen, je vous le dis, il se ceindra, il les fera mettre à table, et étant passé il les servira.
Et voilà le complet retournement de la situation ! les serviteurs veillent attendent leur maître, se tiennent prêt à le servir, à dresser pour lui une table, afin qu’il mange. Et c’est lui le maître qui va se ceindre, comme le serviteur, c’est lui qui va faire se mettre à table tous ses serviteurs, c’est lui qui va les servir.

Je regarde Jésus au travers de ce message. Il a servi ses disciples, il leur a lavé les pieds. Il a pris parmi eux la place de serviteur !

Je regarde nos célébrations eucharistiques, Jésus est là qui nous partage le pain de la parole et le pain eucharistique. Heureux si nous sommes en éveil, pour le recevoir !

Jésus, ouvre en moi un espace de veille, de silence, d’attente. Jésus, que ton Esprit me tienne en l’attente de ta venue, qu’il éclaire mon regard pour te reconnaître tandis que tu viens à nous.

mercredi 10 octobre 2012

Lampes allumées

Que vos reins soient ceints, et vos lampes allumées. Soyez semblables à des gens qui attendent leur maître à son retour des noces, pour lui ouvrir dès qu’il viendra et frappera.
                                                               Luc 12, 35-36

Viens Esprit de Jésus, sois en mon cœur, le Veilleur
Viens Esprit de Jésus, sois en mon attente, le Désir

Que vos reins soient ceints,
En Exode 12, 11, le Seigneur a invité le peuple à manger la Pâque, les reins ceints, prêts au départ, prêts à la venue du Sauveur.
Les reins ceints sont le signe du serviteur, prêt au travail qui lui sera confié.

et vos lampes allumées.
Quelle est ma lampe ? qu’est-ce qui éclaire mon quotidien, mon chemin, mon cœur ? Ta parole est la lumière de mes pas, la lampe de ma route, chante le psalmiste (Ps 118, 105). Garder ma lampe allumée, serait-ce alors me tenir à l’écoute de ta Parole, la laisser éclairer ma vie, mon cœur… 

Soyez semblables à des gens qui attendent leur maître à son retour des noces, pour lui ouvrir dès qu’il viendra et frappera.
La vie chrétienne est ici présentée comme une attente vigilante du retour de Jésus. Mais ce retour n’est pas pour plus tard, il vient sans cesse, comme il viendra à notre rencontre au dernier Jour. Il vient, dans sa Parole, dans ses sacrements, il vient dans nos frères et sœurs, dans le pauvre qui frappe à ma porte,…

Jésus, tu nous invites à l’abandon confiant entre les mains du Père, et aussi vite tu nous exhortes à la vigilance ! Une vigilance confiante, active, une vigilance qui est celle du désir en éveil, qui découvre les signes de l’aimé au fil du quotidien.

Jésus, que ta Parole lue, méditée, priée au fil du quotidien, soit la lampe qui éclaire mon regard, mon cœur, pour discerner ta venue !