vendredi 31 août 2012

Pire que le premier


Luc 11
24 Lorsque l'esprit impur est sorti d'un homme, il parcourt les régions arides en quête de repos ; comme il n'en trouve pas, il se dit : “Je vais retourner dans mon logis, d'où je suis sorti.” 25A son arrivée, il le trouve balayé et mis en ordre. 26Alors il va prendre sept autres esprits plus mauvais que lui ; ils y entrent et s'y installent ; et le dernier état de cet homme devient pire que le premier. 

Esprit Saint, donne-moi de recevoir ces paroles de mise en garde de Jésus : qu’elles restent vivantes en moi.


Lorsque l'esprit impur est sorti d'un homme : voilà donc un homme libéré, réunifié, redevenu lui-même. "Par le doigt de Dieu" disait Jésus. Oui, Dieu est plus fort que le mal et cet homme a laissé entrer le Souffle de Dieu et le mal, qui avait pris possession de lui, est sorti.

il parcourt les régions arides en quête de repos : l’esprit impur retourne alors « chez lui », dans le désert, non pas celui des épousailles mais le lieu de la tentation, et , étrangement, ce qu’il cherche, c’est le repos !

comme il n'en trouve pas : comment pourrait-il trouver le repos en quel que lieu que ce soit, lui qui est "le diviseur" ?

il se dit : “Je vais retourner dans mon logis, d'où je suis sorti.” : en pays de connaissance, autrement dit. Car ne se crée-t-il pas parfois une sorte de connivence entre le mal et nous, ne nous habituons-nous pas trop facilement l’un à l’autre, dans une sorte d’indulgence vis-à-vis de tout ce qui nous alourdit ?

A son arrivée, il le trouve balayé et mis en ordre : pourtant voilà un homme plein de bonne volonté : dans sa joie d’être libéré de l’esprit impur, il a empoigné le balai et mis de l’ordre dans ses tiroirs, ou plutôt dans sa vie. Et cette maison toute nette décourage le petit démon….

Alors il va prendre sept autres esprits plus mauvais que lui ; ils y entrent et s'y installent ; et le dernier état de cet homme devient pire que le premier : notre homme n’est-il pas un peu trop fier de s’en être sorti ? N’a-t-il pas oublié par quels pouvoirs l’esprit a été chassé : pas les siens ! La maison est bien rangée mais est-ce pour laisser toute la place au Seigneur ? Pas de garde à sa porte, comme la conscience de sa fragilité, l’humble demande de la force du Seigneur, l’écoute de la voix de l’Esprit en soi…
Alors, il est réenvahi, par 7 esprits, donc en totalité, et sans doute en bonne voie vers le désespoir…

Seigneur, c’est toi ma force, toi ma lumière. Tu es mon rocher, mon rempart, ma citadelle, toi, le Dieu en qui je me fie…

jeudi 30 août 2012

Quand vient l'homme fort

Luc 11, 14-23 reprise

Viens Esprit de Dieu, souffle sur notre terre

Seigneur, n’est-ce pas toi l’homme fort qui vient visiter notre terre pour la rendre à sa liberté, à son humanité, aussi grave soit sa chute, aussi profond soit son mal ?

Seigneur, tu viens nous libérer, tu viens enchaîner en nous le mal, pour nous rendre à la vie.
Donne-nous, conscients du salut que tu nous offres, de devenir à notre tour, les uns pour les autres, libérateurs, porteurs de vie.

Seigneur, tu nous aimes, et sans cesse tu viens nous délivrer de tout ce qui nous entrave en notre vie, en nos relations, tu nous rends la parole, tu nous rends la vie.
Viens encore aujourd’hui, libérer nos chaînes, vaincre nos peurs, que nous grandissions en humanité, en bonté, à ton image et ressemblance.

Toi, tu crois en nous, tu nous redonnes sans cesse la vie
Apprends-nous à porter sur chacun ton regard d’espérance.

mercredi 29 août 2012

Qui n'est pas avec moi...

Celui qui n’est pas avec moi est contre moi. Celui qui n’amasse pas avec moi disperse.
Luc 11, 23

Viens Esprit de Dieu, fais-moi entrer en pleine communion avec le Père et le Fils
Viens Esprit de Dieu, fais de moi un artisan du Royaume.

Celui qui n’est pas avec moi est contre moi.
Jésus nous pousse à prendre parti. La neutralité n’est pas de mise ! Ou je suis avec Jésus ou je suis contre. Il ne semble pas laisser de choix autre. Je ne peux accueillir cette parole de l’extérieur pour juger de l’adhésion des autres à Jésus. Car beaucoup peuvent être avec lui, sans que cela ne paraisse à mes yeux ! Mais il me faut accueillir cette parole pour mesurer mon engagement, mon choix personnel. En quoi suis-je avec toi Seigneur ? en quoi suis-je contre toi ?

Celui qui n’amasse pas avec moi disperse.
Le berger rassemble son troupeau, le loup le disperse… Jésus rassemble les hommes, les invite à partager sa vie, son salut… Ma vie contribue-t-elle à sa mission ? Fait-elle œuvre de communion ?

Seigneur, tu sais mon désir de te choisir sans relâche, d’être avec toi. Tiens moi fidèle ! Tu sais mon souhait de servir ta Bonne Nouvelle, ton salut, de bâtir la communion, mets en moi ton Esprit, qu’il me fasse discerner sans relâche ta volonté, ton attente.

Fais de nous tous qui partageons ta parole, une communion en ton nom.
Que ta parole méditée, priée au long des jours, nous rassemble en toi.

mardi 28 août 2012

L'homme fort

Tant que l’homme fort et bien armé garde sa maison, ses biens sont en paix. Dès qu’arrivant un plus fort que lui le vainc, lui ayant enlevé l’armure en laquelle il se fiait, il distribue ses dépouilles.
Luc 11, 21-22

Viens Esprit de Jésus, apprends nous à nous confier en lui et lui seul.
Viens Esprit de Jésus, sois notre espérance.

Tant que l’homme fort et bien armé garde sa maison, ses biens sont en paix.
Jésus prend des images pour dire le royaume, comme pour dire la vie humaine. Il vient de chasser un esprit mauvais. Certains l’accusent d’expulser les démons par la force de Béelzéboul. Il commence par dire qu’un royaume divisé en lui-même va à sa ruine. Et par interpeller : par qui vos fils chassent-ils les esprits mauvais ? voici qu’il explique maintenant ce qui se passe sous les yeux de ses contemporains. L’esprit mauvais s’était emparé de certains, et il n’entendait pas les rendre à leur liberté.

Dès qu’arrivant un plus fort que lui le vainc, lui ayant enlevé l’armure en laquelle il se fiait, il distribue ses dépouilles.
Quand vient Jésus, il est plus fort que les forces du mal, que les esprits mauvais, il les vainc. C’est bien ce que les gens ont vu, tandis que Jésus chassait un esprit mauvais, libérait un homme, et le rendait à la parole, à la vie de communion.

Je peux au long du jour, m’appuyer sur Jésus, compter sur lui pour vaincre tout mal, en moi, autour de moi.

Jésus, je te confie ma vie, je te confie notre terre, viens régner en nous, viens vaincre le mal qui encore nous domine, fait nous collaborer à ton œuvre.

lundi 27 août 2012

Le doigt de Dieu

Si donc moi, c’est par Béelzéboul que j’expulse les démons, par qui vos fils les expulsent-ils ? C’est pourquoi ils seront eux-mêmes vos juges. Si cependant, c’est par le doigt de Dieu que j’expulse les démons, alors le Royaume de Dieu est venu à vous.  
Luc 11, 19-20

Viens Esprit de Jésus, viens purifier mon cœur
Viens Esprit de Jésus, fais venir ton Règne en nous

Si donc moi, c’est par Béelzéboul que j’expulse les démons, par qui vos fils les expulsent-ils ?
Jésus interroge ses contradicteurs, il ne leur dit pas d’emblée : vous êtes complètement dans l’erreur. Non, délicatement, il interroge, invite à la réflexion. N’y a-t-il que par Béelzéboul que l’on peut avoir pouvoir sur les démons ? Pourtant certains d’entre eux, ont chassé des démons, par qui était-ce ? interroge Jésus

C’est pourquoi ils seront eux-mêmes vos juges.
Jésus ne se pose pas en arbitre, il invite à demander à ceux qui ont expulsé des démons, par qui ils ont agi.

 Si cependant, c’est par le doigt de Dieu que j’expulse les démons, alors le Royaume de Dieu est venu à vous.  
Le doigt de Dieu, expression délicate qui dit que Jésus agit par la force du Père. Lors des plaies d’Egypte, les égyptiens reconnaissant le doigt de Dieu à l’œuvre dans les prodiges accomplis par Moïse ( Ex 8, 15).

Jésus invite à un regard de foi sur ses œuvres. Si c’est bien par le doigt de Dieu, qu’il expulse les démons, c’est que Dieu est à l’œuvre maintenant, dans l’aujourd’hui des hommes, c’est bien que son Royaume s’est approché, qu’il est là présent au milieu de nous.

Seigneur donne-nous de vivre en ton Royaume dès maintenant. Viens en nous faire ta demeure.
Seigneur, ouvre-nos yeux que nous découvrions ta présence agissante en nos vies, ta présence délicate, qui sauve, qui guérit, qui relève.

dimanche 26 août 2012

Tout royaume divisé contre lui-même

Mais il connaissait leur pensée, il leur dit : « Tout royaume divisé contre lui-même est rendu désert. Et maison tombe sur maison. Aussi, si le Satan est divisé contre lui-même, comment son royaume se maintiendra-t-il ? puisque vous dites que c’est par Beelzéboul que j’expulse les démons.
Luc 11, 17-18

Viens Esprit de Jésus, apprends-moi à discerner les esprits !
Viens Lumière des cœurs, fais que je reconnaisse Jésus et partage sa vie
Viens dissipe les ténèbres de notre monde, que jaillisse la vie, la paix et la joie du Royaume.

Mais il connaissait leur pensée,
Jésus a une fine connaissance de l’âme humaine, il perçoit les pensées qui traversent les cœurs. Il sait ce qui trouble et agite. Et il y répond sans même attendre que l’objection lui soit faite ouvertement.

 il leur dit : « Tout royaume divisé contre lui-même est rendu désert. Et maison tombe sur maison.
Jésus part d’un constat de bon sens. Un royaume qui est divisé en lui-même va à sa perte. Si l’on s’entretue à l’intérieur même du peuple, comment ce peuple pourrait-il subsister… Il va immanquablement à sa ruine.

 Aussi, si le Satan est divisé contre lui-même, comment son royaume se maintiendra-t-il ? puisque vous dites que c’est par Beelzéboul que j’expulse les démons.
Jésus applique alors ce principe de bon sens, à la situation présente. On l’accuse d’œuvrer par la puissance de Béelzéboul, pour expulser les démons. Il dresse donc l’un contre l’autre les esprits qui viennent de Béelzéboul.

Seigneur, donne-moi de reconnaître les esprits
Donne-moi de t’exposer les pensées qui m’habitent, que tu puisses m’éclairer à leur sujet, m’aider à discerner ce qui vient de toi, ce qui ne vient pas de toi.
Eclaire mon chemin de vie par ta parole.

samedi 25 août 2012

Un signe du ciel

Quelques-uns d’entre eux dirent : «  Par Béelzeboul, le prince des démons, il jette les démons dehors. » D’autres, le mettant à l’épreuve, réclamaient de lui un signe du ciel.
Luc 11, 15-16

Viens Esprit de Jésus, donne-nous ta lumière pour reconnaître tes œuvres
Viens Esprit de Jésus, habite nous de ta confiance et espérance

Quelques-uns d’entre eux dirent : «  Par Béelzeboul, le prince des démons, il jette les démons dehors. »
Jésus vient de délivrer un homme possédé, comment ce signe est-il accueilli ? Les foules s’étonnent et admirent, voyant la puissance de Jésus sur les forces du mal. Pour elle se dessine un chemin de foi. Le geste de libération de cet homme ouvre à la foi… Mais là n’est pas la réaction de tous. Certains refusent d’y voir un signe de la présence de Dieu. Ils rangent Jésus du côté des démons. Pour eux on n’a prise sur un démon, que par un démon plus fort.

D’autres, le mettant à l’épreuve, réclamaient de lui un signe du ciel.
Ils ne reconnaissent pas en la guérison de ce muet un signe du ciel. Ils en veulent un autre, venant du ciel… l’arrêt du soleil ? la chute d’une étoile ? l’apparition d’une étoile plus brillante que toutes les autres ?  Pourquoi exiger un signe autre que celui qui vient d’être donné ?

Seigneur, donne-moi l’humilité qui t’accueille et te reçoit là où tu choisis de te donner, de te manifester. Donne-moi la confiance qui t’accueille tel que tu es, sans t’imposer encore et toujours de te révéler par signes et prodiges. Garde-moi de mettre des conditions à la reconnaissance de ta manifestation, que je ne retarde pas encore et toujours l’heure de la foi.

vendredi 24 août 2012

Et le muet parla

Et il expulsait un démon qui était muet. Le démon étant sorti, le muet parla et les foules s’étonnèrent.
Luc  11,14

Viens Esprit de Jésus, viens purifier nos cœurs,
Viens Esprit de Jésus, viens enchanter nos vies de ta présence

Et il expulsait un démon qui était muet
Un démon, une puissance mauvaise, qui tenait un homme captif, qui le rendait muet, enfermé en lui-même, sans possibilité de communiquer avec autrui… Emprise du mal sur un être, décrite avec les moyens de l’époque.

Le démon étant sorti, le muet parla
Puissance de l’action de Jésus, il est capable d’expulser ce démon. Il est capable de rendre cet être humain, possédé par cet esprit mauvais, il est capable de le rendre à sa liberté, à son humanité. Le muet parle, il peut à nouveau entrer en communication, en partage.

Et les foules s’étonnèrent.
Sous leurs yeux un miracle, un signe vient de s’accomplir : un possédé a été libéré. Un possédé est rendu à la vie sociale… Il parle. Et c’est par l’action de Jésus.
L’étonnement peut être le début de la foi, il peut être le début du scandale. Tout est dans le choix que l’humain va faire… devant ce signe, je suis interpellée au plus profond, quel va être ma réaction ?
L’étonnement est une première réaction, qui invite à un chemin. La foule aurait déjà pu passer outre, avant même cet étonnement, elle aurait pu dire, c’était un faux muet, ou dire : qu’y a-t-il d’extraordinaire à cela ? …
Ici elle accepte de se laisser interroger par l’événement qui s’est produit sous ses yeux.

Seigneur, rends mon cœur ouvert, attentif aux événements de ce jour, pour y discerner ta présence, ton action.

jeudi 23 août 2012

Quand vous priez

Reprise de Luc 11, 1-13

Viens Esprit Saint, Viens don du Père par le Fils.

Seigneur, tu nous enseignes à prier, tu nous montres le chemin de la communion au Père dans l’Esprit.

Viens Seigneur, faire chanter mon cœur pour toi,
Viens Seigneur, mets en mon cœur la confiance qui me fera me tourner vers toi sans  cesse et toujours
Viens Seigneur, que je vive de ton Souffle

Seigneur, en nous donnant ta prière, le Notre Père, tu nous offres de tisser la communion autour de toi, en toi, par toi.

Oui, Seigneur, que ta prière, égrenée au long des jours, avec mes frères et sœurs en Christ, fasse venir ton Règne au milieu de nous, qu’elle révèle en nos vies ton nom de Père, qu’elle nous donne de vivre en solidarité, en partage et pardon.  

mercredi 22 août 2012

Combien plus le Père donnera l'Esprit

Si donc vous, vous trouvant méchants, vous savez donner de bons dons à vos enfants, combien plus le Père du ciel donnera l’Esprit Saint à ceux qui lui demandent.
Luc 11, 13

Viens Esprit, don du Père
Viens Esprit, sois la vie de notre vie, le cœur de notre cœur

Si donc vous, vous trouvant méchants, vous savez donner de bons dons à vos enfants,
Aucune vision négative de l’humanité en ce verset, mais une opposition croquée à la manière d’une caricature. A coté de Dieu, nous nous trouvons si petits en amour, en bonté, que l’on se trouve méchants. Mais en même temps, tout en constatant l’infinie bonté de Dieu par rapport à nous, nous remarquons la capacité qu’a un père de donner de bonnes choses à ses enfants.  

combien plus le Père du ciel donnera l’Esprit Saint à ceux qui lui demandent.
Si un humain a déjà de telles capacités à la bonté, alors que dire du Père du ciel ? il donnera le don excellent, le don parfait, qui surpasse tout don : il donnera l’Esprit Saint. C'est-à-dire, qu’il donnera d’entrer en la communion d’amour du Royaume, en la communion d’amour du Père et du Fils. Oserons-nous lui demander ?

Seigneur, ouvre mon cœur, viens y déposer ton Esprit.
Seigneur, que ton Souffle soit mien, et qu’il me guide, aujourd’hui, et tous les jours de ma vie.

mardi 21 août 2012

Quel père d'entre vous?

Or quel père d’entre vous, si son fils lui demande un pain, lui donnera une pierre ? ou s’il demande du poisson, lui donnera à la place du poisson un serpent ? ou s’il demande un œuf, il lui donnera un scorpion ?
Luc 11, 11-12

Viens Esprit de Jésus, viens nous découvrir le visage du Père
Viens nous illuminer de son visage de bonté

Or quel père d’entre vous,
Jésus pour nous parler de Dieu, part de l’expérience de vie des uns et des autres, et plus particulièrement de l’expérience de la paternité humaine, lorsqu’elle est vécue de manière juste !

si son fils lui demande un pain, lui donnera une pierre ?
L’enfant ne peut se procurer le pain par lui-même, il vit dans la dépendance de ses parents. Il demande le pain à son père. Quel va lui donner une pierre à la place interroge Jésus ! Avec un peu de chance l’enfant distinguerait rapidement qu’il ne lui est pas donné du pain.

ou s’il demande du poisson, lui donnera à la place du poisson un serpent ?
Mais l’enfant distinguera-t-il entre le serpent et le poisson ? ne risque-t-il pas de confondre ? le père qui ferait un tel don, tromperait l’enfant…

ou s’il demande un œuf, il lui donnera un scorpion ?
et pire ici, le père mettrait la vie du fils en danger, en lui donnant un scorpion dont la morsure est mortelle.
Ainsi Jésus part de la bonté naturelle du père pour son fils, pour faire entrer dans la contemplation de la bonté du Père céleste.
Il part de ce qu’il y a de plus connu, de ce qu’il y a de si beau dans l’homme, sa faculté d’aimer, de veiller à la vie, de son enfant. De là, il va élever nos regards vers la bonté absolue du Père des cieux.

Seigneur, merci d’éveiller nos regards à la beauté des gestes humains, merci de nous inviter à ce regard contemplatif, émerveillé. Qu’aujourd’hui, nous soyons dans l’action de grâce pour tous les gestes de bonté que tu nous dévoileras, que nous découvrions ta bonté source de toute bonté.

lundi 20 août 2012

Quiconque demande reçoit

Et moi je vous dis : Demandez et il vous sera donné. Cherchez et vous trouverez. Frappez et il vous sera ouvert. Car qui demande reçoit, et qui cherche trouve, et à qui frappe, il sera ouvert.
Luc 11, 9-10

Viens Esprit de Jésus, viens prier en mon cœur
Viens Esprit de Jésus, apprends-moi à demander, à chercher, à frapper

Et moi je vous dis : Demandez et il vous sera donné.
Jésus, tu nous encourages à demander. Demander suppose de reconnaître ses besoins, de reconnaître sa pauvreté, et d’accepter de la confier à un autre, de s’en remettre à un autre. Et tu nous dis de demander avec la confiance qu’il nous sera donné. Tu ne précises pas ce qu’il faut demander, laissant toute la place à notre discernement, laissant toute la place à notre vie telle qu’elle est. Tu ne mets pas de condition à la demande…

Cherchez et vous trouverez.
Cette fois, il semble que tout est entre nos mains. La recherche, et la découverte. Ainsi tu ne nous invites pas à la passivité mendiante qui attend tout du Père. Tu nous invites à une collaboration, dans la recherche. Il y a dans cette demande un appel à notre créativité, à notre collaboration à l’œuvre de vie du Père. Il s’agit de faire confiance en nos potentialités.

 Frappez et il vous sera ouvert.
Frappez à la porte, frappez pour être accueillis, reçus en la maison. En quelle maison ? N’est-ce pas discrète invitation à frapper à la porte du Père, pour être reçus en sa maison, en son royaume. Assurance de Jésus que tel est le désir du Père, de recevoir tout qui acceptera son invitation.

Car qui demande reçoit, et qui cherche trouve, et à qui frappe, il sera ouvert.
Jésus a confiance, il sait que le Père exauce, il nous demande d’entrer en cette même confiance, et de confier totalement à son Père.

Seigneur, je ne sais pas prier comme il convient, apprends-moi cette confiance qui tout ose demander, qui tout ose te confier. Seigneur, tu es le maître de la vie, tu es le donateur de tout bien, et tu nous attends pour collaborer à ton œuvre. Conduis-nous sur ce chemin de fidélité, de foi, d’espérance. Fais-moi vivre cette journée en dialogue avec toi.

dimanche 19 août 2012

Qui d'entre vous...

Et il leur dit : « Qui d’entre vous, ayant un ami, s’en va le trouver au milieu de la nuit et lui dit : ‘Mon ami, prête-moi trois pains, car un de mes amis en chemin s’est rendu près de moi, et je n’ai pas de quoi lui offrir’. Et que de l’intérieur l’autre lui réponde : ‘Ne me procure pas de tracas, déjà la porte se trouve fermée, et mes enfants et moi sommes au lit. Je ne peux pas m’étant levé te les donner’. Je vous le dis : ‘Même si s’étant levé, il ne lui les donne pas en raison de ce qu’il est son ami, en raison de son impudence il lui donnera autant qu’il a besoin. » 
Luc 11, 5-8

Viens Esprit de Dieu,
Viens nous apprendre à demander, dans la prière, ce dont nos frères et sœurs humains ont besoin
Viens nous apprendre la confiance en toi.

Et il leur dit : « Qui d’entre vous, ayant un ami, s’en va le trouver au milieu de la nuit
Pour nous parler du royaume, de la prière, du Père des cieux, Jésus parle en parabole, raconte une histoire… en interpellant : qui d’entre vous ?

 et lui dit : ‘Mon ami, prête-moi trois pains, car un de mes amis en chemin s’est rendu près de moi, et je n’ai pas de quoi lui offrir’. Et que de l’intérieur l’autre lui réponde : ‘Ne me procure pas de tracas, déjà la porte se trouve fermée, et mes enfants et moi sommes au lit. Je ne peux pas m’étant levé te les donner’.
La situation semble clairement plantée… l’ami ne va pas répondre favorablement, semble dire le début de ce récit…

 Je vous le dis : ‘Même si s’étant levé, il ne lui les donne pas en raison de ce qu’il est son ami, en raison de son impudence il lui donnera autant qu’il a besoin. » 
Et c’est là que l’histoire rebondit… même si le premier mouvement risque d’être un refus, devant l’audace de la demande, l’ami finit par obtempérer… que ce soit par amitié, ou par simple souci de retrouver la paix perdue un moment…

Seigneur, toi, tu es l’ami fidèle, Dieu ami des hommes dit un texte du Premier Testament. Jamais ta bonté à notre égard ne sera prise en défaut. Si nous savons nous lever, nous laisser déranger par un ami, quelque peu importun, combien plus, toi, tu sauras accueillir nos requêtes ! Seigneur, apprends-moi à te prier !

samedi 18 août 2012

Dites: Père

Et il arriva, tandis qu’il était en prière, en un certain lieu ; comme il avait cessé, un de ses disciples lui dit : « Seigneur, enseigne-nous à prier comme Jean (le Baptiste) l’a aussi enseigné à ses disciples ». Or il leur dit : « Quand vous priez dites : Père, que soit sanctifié ton nom, que vienne ton Royaume. Notre pain quotidien, donne-le nous chaque jour, et laisse aller pour nous nos péchés, car nous-mêmes nous laissons aller pour tout qui nous doit. Et fais que nous n’entrions pas en tentation. »
Luc 11, 1-4

Viens Esprit de Jésus, viens prier en nos cœurs
Viens prononcer ce nom de Père
Qu’il nous tienne en son amour

Et il arriva, tandis qu’il était en prière, en un certain lieu ;
L’absence de notation particulière de temps et de lieu, donne l’impression que c’était là habitude de Jésus. Il était ce jour-là comme d’ordinaire en prière. IL était en prière, le temps employé en grec, nous autoriserait à traduire : il était sans cesse en prière. Il y a un sens de durée. Et cela devait impressionner ses disciples …

comme il avait cessé, un de ses disciples lui dit : « Seigneur, enseigne-nous à prier comme Jean (le Baptiste) l’a aussi enseigné à ses disciples ».
Quel soif habite le cœur des disciples tandis qu’ils voient Jésus en prière ? quel désir les anime ? Désir de le rejoindre en cette prière, pour en vivre, comme lui… Alors que tous sont juifs, que tous ont appris à prier dès leur enfance, voici qu’ils souhaitent un enseignement de la part de Jésus… Et ils s’appuient sur le fait que Jean a ainsi formé les siens… et Jésus accueille cette requête.

Or il leur dit : « Quand vous priez dites : Père,
Père, absolument, sans restriction, sans qualification autre, Père ! Je laisse chanter ce nom de Dieu en mon cœur. Je peux le murmurer au long des jours, dans mes allées et venues, dans mon travail comme dans mon repos. Père ! Ton nom pour moi, ton nom pour nous, ton nom toujours ! Père ! Te dire Père, Seigneur, c’est te laisser prendre cette place en ma vie ! C’est t’accueillir à la source de mon existence.

que soit sanctifié ton nom,
qu’il soit chanté, aimé, respecté !

 que vienne ton Royaume.
Et qu’est-ce que ton Royaume ? ton projet, ton rêve de relation d’amour pour notre humanité. Ton rêve de communion entre tous… Oui, fais-moi désirer avec toi, qu’il vienne ce règne !

Notre pain quotidien, donne-le nous chaque jour,
Tu es Père, tu es créateur, tu veilles à notre subsistance en ce qu’elle a de plus concret, matériel. Tu crées et recrées sans cesse, par ce pain de chaque jour, tu nous soutiens en l’existence

et laisse aller pour nous nos péchés, car nous-mêmes nous laissons aller pour tout qui nous doit.
Tu es Père, tu pardonnes, tu renoues les liens brisés. Comme nous nous savons, comme nous nous vivons pardonnés par toi, par nos proches,… cette expérience de la circulation du pardon en nos vies, nous voulons qu’elle s’étende sans cesse, s’élargisse. Ton pardon comment pourrions-nous en douter, tandis que nous expérimentons le pardon en notre quotidien.

Et fais que nous n’entrions pas en tentation. »
La prière nous introduit en une vie de communion qui est ton royaume, alors garde nous en cette communion ! Aide nous à ne pas céder à toute pensée, toute parole, tout acte qui briserait cette communion.

Père, merci de me permettre de te prier ainsi, merci de me tisser en communion avec tous mes frères et sœurs, tandis que je te prie, avec ces mots que Jésus nous a laissés.

Père, ton nom habite mon cœur, il chante au long du jour.

vendredi 17 août 2012

Marthe, Marthe



Par contre Marthe était tiraillée par un multiple service. Etant survenue, elle dit : « Seigneur, cela ne te soucie pas que ma sœur me laisse servir seule ? Dis-lui donc de m’aider ! » Répondant, Jésus lui dit : « Marthe, Marthe, tu te soucies et tu t’agites pour beaucoup. D’une seule chose il est besoin. Marie en effet a choisi la meilleure part, elle ne lui sera pas retirée ».
     Luc 10, 40-42

Viens Esprit de service et de communion
Viens Esprit de paix et de joie

Par contre Marthe était tiraillée par un multiple service.
Le contraste est fort : Marie assise dans la position du disciple qui écoute. Marthe est dispersée dans un service aux multiples facettes.

Etant survenue, elle dit : « Seigneur, cela ne te soucie pas que ma sœur me laisse servir seule ? Dis-lui donc de m’aider ! »
Et ce contraste, c’est Marthe elle-même qui le souligne. Elle voit la différence, et se plaint auprès de Jésus. Elle lui montre son point de vue : Marie la laisse seule pour le service. Et puisque Marie écoute le Seigneur, qu’il lui dise de l’aider ! Elle dit au Seigneur sa souffrance, et son envie.

Répondant, Jésus lui dit : « Marthe, Marthe, tu te soucies et tu t’agites pour beaucoup. D’une seule chose il est besoin.
Jésus entend la demande, mais il ne l’exauce pas. Il ne dit pas à Marie d’aller aider sa sœur. Il appelle Marthe, par deux fois il prononce son nom. Comme avec tendresse, il la rappelle à lui. Ou est-ce qu’elle est tant dispersée, qu’il doit l’appeler par deux fois, comme la rassembler en elle-même ? Il la reconnait soucieuse, agitée par le service. Il ne reproche pas de servir… il fait prendre conscience de la manière : souci, inquiétude, agitation… Et il souligne la dispersion : souci, agitation pour beaucoup. Tandis qu’une seule chose est nécessaire… quelle est cette chose ?

Marie en effet a choisi la meilleure part, elle ne lui sera pas retirée ».
C’est alors que Jésus invite Marthe à regarder sa sœur Marie, sous un autre angle, à voir le choix qu’elle fait : une seule chose, elle est là unifiée dans son écoute de la parole du Seigneur. Jésus ne critique pas le service en tant que tel, mais l'agitation et la dispersion. Il met une hiérarchie, il ne faut pas que le souci du service, empêche l’écoute de la Parole.

Seigneur, apprends-moi à t’écouter vraiment tandis que je lis ta parole, que je la prie. Et garde-là gravée en mon cœur, tandis que je prendrai ensuite la livrée du service. Que ta parole unifie ma vie, autour de toi, dans un service humble et paisible.

jeudi 16 août 2012

Assise aux pieds du Seigneur

Pendant qu’ils marchaient, lui (= Jésus) entra dans un village. Une femme du nom de Marthe le reçut. Elle avait une sœur appelée Marie, qui, étant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole.
     Luc 10, 38-39

Viens Esprit de Jésus, ouvre mon cœur pour le recevoir, ouvre moi à la Parole de vie.
Viens Esprit d’amour

Pendant qu’ils marchaient, lui (= Jésus) entra dans un village.
Jésus et ses disciples sont en marche, ils montent vers Jérusalem. Leur vie est un long pèlerinage, une longue route. Ils marchent ensemble. Mais ici Jésus seul entre dans le village.

Une femme du nom de Marthe le reçut.
Souvent Luc fait allusion à la présence des femmes sur la route de Jésus. Jésus leur donne une place en sa vie, en son œuvre. En cela il est en avance sur son temps, sur la mentalité de son époque qui faisait peu de cas de la femme. Une femme le reçoit, et cette femme est connue, il s’agit de Marthe. En l’évangile de Jean, il est dit que Marthe et Marie, ainsi que leur frère Lazare habitent à Béthanie, à coté de Jérusalem. Luc ne mentionne pas le nom du village. Dans la trame de l’Evangile, nous sommes dans la montée vers Jérusalem. Peu importe l’étape…

Elle avait une sœur appelée Marie, qui, étant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole.
Luc nous présente maintenant la deuxième habitante de cette maison : la sœur de Marthe, Marie.
Etre assis du pied du Seigneur : Luc décrit ainsi l’attitude du disciple. Dans ce contexte il donne à Jésus le nom de Seigneur. Marie est disciple, elle écoute la Parole du Seigneur. Luc s’inspire-t-il des premières assemblées chrétiennes pour décrire ainsi Marie. Assise elle écoute, elle reçoit la Parole.

Je regarde cette scène, pourrais-je moi aussi m’asseoir près de toi Seigneur, et écouter ta Parole ? Donne-moi Seigneur un cœur qui écoute !

mercredi 15 août 2012

Visage de l'amour




Reprise Luc 10, 25-37

Les Pères de l’Eglise en lisant ce texte ont souvent regardé en la personne du Samaritain le visage de Jésus, venu en notre terre prendre soin de ceux qui étaient tombés sous les coups du malin, venu les sauver. L’auberge est alors l’Eglise à qui il confie ceux qu’il a trouvés sur le chemin, qu’il a secourus. Car Dieu ne veut pas œuvrer sans nous, il ne veut pas agir comme un magicien face à des objets inanimés. Il fait de nous les partenaires de son œuvre, co-créateurs dès l’origine, il nous appelle aussi à participer à son œuvre de salut.

Plutôt que d’être une parabole moralisante sur ce qu’il convient de faire pour être réellement sur le chemin du royaume, la parabole nous invite à contempler Jésus. Et en Jésus, nos regards découvrent le Père. Il nous entraîne en son sillage.

Jésus, j’aime la délicatesse du soin que tu prodigues à qui est tombé sous la main des brigands, j’aime la beauté de ta confiance, en attente de la collaboration de l’aubergiste.

Jésus donne-moi d’être pour mes frères et sœurs, visage de ton amour.

mardi 14 août 2012

Lequel s'est fait le prochain ?

« Lequel de ces trois, à ton avis, s’est montré le prochain de celui qui était tombé en plein sur les brigands ? » Celui-ci dit : « Celui qui a fait miséricorde pour lui. » Jésus lui dit : « Va, toi aussi, fais de même. »
Luc 10, 36-37

Viens Esprit de discernement
Viens éclairer mes choix, mes actions

« Lequel de ces trois, à ton avis, s’est montré le prochain de celui qui était tombé en plein sur les brigands ? »
Jésus ne tranche pas dans sa parabole, il demande au légiste de prendre position lui-même. Il lui demande son avis. Jésus par sa question retourne celle du légiste. Celui-ci avait demandé : « Et qui est mon prochain ? » Jésus lui répond par le biais de cette parabole : « De qui te fais-tu le prochain ? »

Celui-ci dit : « Celui qui a fait miséricorde pour lui. »
La réponse est claire, il faudrait vraiment être de mauvaise foi pour ne pas reconnaître la bonté du Samaritain, sa proximité du malheureux tombé aux mains des brigands. Le légiste ne le nomme pas, il dit clairement cependant, « Celui qui a fait miséricorde pour lui ».

 Jésus lui dit : « Va, toi aussi, fais de même. »
Jésus ne se contente pas de dire, voilà qui est ton prochain. Sa parole met en route, il s’agit de se faire le prochain de qui sur la route de nos vies aura besoin de notre miséricorde (au sens non d’une pitié condescendante, mais d’un amour cordial).

Seigneur, tu nous partages le regard que tu poses sur notre humanité, sur une vie pleine, bonne et heureuse. Pour toi, le prochain est celui qui est au centre, celui vers qui va ta vie, ton message, ton salut. Apprends-nous ce même décentrement, qui rencontre le frère, et trouve sa joie dans le service qui est à rendre, donne-nous ce bonheur qui est tien, dans des relations où il n’est que regard de tendresse tendu vers celui qui est là, sur nos chemins.

lundi 13 août 2012

Prends soin de lui

Et le lendemain, il tira deux deniers et les donna à l’aubergiste, et dit : « prends soin de lui, et ce que tu aurais dépensé en plus, lors de mon retour, je te rembourserai.
Luc 10, 35

Viens Esprit de Jésus,
Viens élancer nos cœurs avec toi,
Pour que notre terre rayonne de solidarité et de fraternité

Et le lendemain, il tira deux deniers et les donna à l’aubergiste, et dit : « prends soin de lui,
Deux deniers, c’est le salaire de deux journées de travail. Ce n’est pas une somme énorme, mais c’est un bon début ! Le Samaritain a aucun moment n’a été déclaré riche… peut-être donne-t-il tout ce qu’il avait emporté d’argent… tout ce qu’il avait pour sa propre subsistance… le texte n’en dit rien.
Il confie le blessé à l’aubergiste. Il invite ainsi l’aubergiste à entrer dans la danse de l’amour qui se fait délicate charité pour un blessé.

et ce que tu aurais dépensé en plus, lors de mon retour, je te rembourserai.
Il lui fait confiance, et l’aubergiste lui fait confiance. C’est dans la confiance réciproque qu’ils peuvent œuvrer ensemble.
Nous pouvons ainsi nous recevoir les uns les autres, compagnons sur le chemin, recevoir de Jésus nos frères et sœurs. Le Samaritain ne s’approprie pas « son » pauvre, il ne fait pas l’impossible, mais simplement, il fait tout ce qui est en son pouvoir, et confie à l’aubergiste de poursuivre, selon ce qui sera en son pouvoir, tout en lui promettant assistance.
Une vie d’humble quotidien traversé d’amour à l’image de la vie de Jésus… voilà l’invitation que je reçois en ce texte…

Jésus entraîne moi en ton amour
Merci pour ta confiance en attente de notre participation

dimanche 12 août 2012

Emu aux entrailles

Mais cheminant un Samaritain arriva à lui, et l’ayant vu, il fut ému aux entrailles, et s’étant approché, il pansa ses blessures versant de l’huile et du vin, l’ayant placé sur sa propre monture il le mena à une auberge et prit soin de lui.
Luc 10, 33-34

Viens Esprit de douceur et de paix
Viens Esprit de compassion
Viens Esprit

Mais cheminant un Samaritain arriva à lui, et l’ayant vu, il fut ému aux entrailles,
Voici le troisième passant : ce celui-ci on ne connait qu’une chose, il est Samaritain. Dans le monde juif, les Samaritains sont mal vu. Ils sont perçus comme schismatiques, idolâtres… En Jn 8, 46 pour insulter Jésus on le traite de Samaritain, possédé du démon… Lui aussi fait route, lui aussi arrive à hauteur du blessé, lui aussi il le voit… mais c’est ici que la situation bascule : il est ému aux entrailles. Il se laisse toucher par cet homme… et une fois que la porte du cœur s’est ouverte, tout le comportement change… l’autre  a reçu place en son cœur. Des deux précédents on n’a rien dit du motif pour lequel ils sont passés outre. Peur de l’impureté ? urgence qui les attendait ailleurs ? peur que ce ne soit un nouveau guet-apens, et que les brigands leur tombent dessus ? On n’en sait rien, juste qu’il semble que ni l’un ni l’autre ne se soient laissés atteindre, toucher par la détresse de cet homme. Et voici un Samaritain qui s’est ému aux entrailles.

et s’étant approché, il pansa ses blessures versant de l’huile et du vin, l’ayant placé sur sa propre monture il le mena à une auberge et prit soin de lui.
Un fois touché, une fois la source de la compassion éveillée en l’être, tous les gestes de sollicitude sont accomplis. Tout d’abord s’approcher. Un proverbe dit que l’on perçoit le passage de la nuit au jour, lorsqu’on découvre un frère en l’humain qui est devant nous. Il s’approche, se fait proche… Le légiste avait demandé : « et qui est mon prochain ? »
Il panse les blessures, y verse huile et vin. Il prend ce qu’il a sous la main, le vin désinfecte, l’huile adoucit. Il le place sur sa propre monture… lui marchera à coté…
Il le mène à une auberge, il veille à ce que la route ne soit pas trop longue pour un blessé.
Il prit soin de lui.  Il a veillé aux plaies, il veille à tout l’être.

Je contemple longuement cette scène, ces gestes de compassion, de communion.
Seigneur, serais-tu ce Samaritain ?

samedi 11 août 2012

Un humain descendait

Reprenant Jésus dit : « Un humain descendait de Jérusalem à Jéricho, et tomba au milieu des brigands. Ceux-ci l’ayant dépouillé et lui ayant infligé des coups s’en allèrent le laissant à moitié mort. Par hasard un prêtre descendait par ce chemin là et l’ayant vu, il passa outre ; de même aussi un Lévite, arrivé au même endroit et l’ayant vu passa outre.
Luc 10, 29-32

Viens Esprit de Dieu, viens sur nos chemins humains
Viens Esprit de Dieu, viens illuminer nos yeux

Reprenant Jésus dit :
Le légiste a interrogé « qui est mon prochain ? ». Jésus répond en racontant une histoire, un fait divers…

« Un humain descendait de Jérusalem à Jéricho, et tomba au milieu des brigands.
Jésus part de la vie quotidienne, il situe son histoire en terre d’Israël. Une route qui descend de 1000 mètres environ sur 25 kms, une route qui passe dans le désert, emprunte des gorges, lieux propices pour un guet-apens. Il descendait de Jérusalem, la cité sainte, à Jéricho, la ville la plus basse du monde en altitude. De cet humain, on ne sait rien, il n’y a aucune précision quant à sa race, à sa profession, à la raison de son voyage… Un humain comme toi et moi. Il tombe au milieu des brigands… il est seul.

Ceux-ci l’ayant dépouillé et lui ayant infligé des coups s’en allèrent le laissant à moitié mort.
Cet homme est brisé… à moitié mort, dépouillé de tout, et meurtri jusqu’en sa chair. Il est laissé là…

Par hasard un prêtre descendait par ce chemin là et l’ayant vu, il passa outre ; de même aussi un Lévite, arrivé au même endroit et l’ayant vu passa outre.
Cette route est fréquentée par d’autres… voici deux personnes qui passent successivement sur le lieu du crime… d’eux on apprend un élément : le premier est prêtre, le second lévite. Seules pièces d’identité : leur position dans le service du culte. Le prêtre est chargé de mission entre Dieu et les hommes. Le lévite doit l’y aider. Pour accomplir leur tâche au Temple ils doivent observer un certain nombre de règles de pureté. Entre autres le contact avec un cadavre leur est interdit. Et s’il a lieu il est soumis à règles de purification… qui empêche un service immédiat du culte… mais, le prêtre descend de Jérusalem, il vient peut-être de rendre un culte, il s’éloigne du Temple…
Des deux il est dit, qu’ils voient l’humain laissé à demi mort, mais l’ayant vu, les deux ont le même réflexe, ils passent outre.

Qu’est-ce qui fait que je me sens ou non concernée par la détresse d’un être sur mon chemin ?

Et tandis que je suis en détresse, qui est venu à mon secours, qu’est-ce qui a été décisif pour qui s’est senti concerné par ma situation ?

Je regarde notre quotidien, Seigneur, donne-moi tes yeux pour le voir, tes mains pour le recevoir. Seigneur, accompagne moi en ce quotidien, que je te vois dans l’humain au bord du chemin, que je te vois découvrant cet humain au bord du chemin.

vendredi 10 août 2012

Qui est mon prochain?

Celui-ci voulant se justifier dit à Jésus : « Et qui est mon prochain ? »
Luc 10, 29

Viens Esprit d’amour
Viens Esprit de communion

Celui-ci voulant se justifier
Propension toute humaine à vouloir se justifier, prouver que l’on a raison,… Besoin de se prouver à soi et aux autres… pour s’imposer ? pour se donner bonne figure ? pour se rendre confiance en soi ? Beaucoup de mobiles peuvent se cacher derrière cette volonté de se justifier, qui ne seront dépassées que dans l’amour reçu et donné… où plus rien n’est grave, n’est important si ce n’est l’aimé. Où le regard est définitivement décentré de soi, où l’on n’est plus dans le besoin de se prouver face à soi, face aux autres. Tant que l’on se situe dans le « face à » on risque bien d’être sans cesse sur la défensive… si on se situe dans le « avec » la dynamique devient tout autre…Ici le légiste veut probablement montrer que sa question n’est pas stupide, qu’il est bien fondé de demander que faire pour avoir en héritage la vie éternelle… Comme la réponse, qu’il a lui-même fournie est « d’aimer Dieu et son prochain comme soi-même », il fait rebondir sa question en une nouvelle interrogation :

dit à Jésus : « et qui est mon prochain ? »
Cette question revient finalement à se demander où sont les limites de mon amour ? S’il me faut aimer mon prochain, il me faut savoir qui est ce prochain à aimer. Quelle barrière , quelle frontière vais-je dresser pour limiter le territoire de l’amour ?
Je peux m’observer au quotidien voir jusqu’où va mon amour, à qui je suis prête à l’offrir, à qui je risque de le refuser… « Qui est mon prochain ? »

Seigneur, sois en moi cette question, cette invitation…
Que prise en ton amour, je n’ai plus d’autre souci que d’être avec toi, aimant de ton amour, ceux et celles que tu me donnes à aimer.

jeudi 9 août 2012

Tu aimeras

Celui-ci ayant répondu dit : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur et de toute ton âme et de toute ta force et de toute ta pensée, et ton prochain comme toi-même. » Il lui dit alors : « Correctement tu as répondu, fais cela et tu vivras. »
Luc 10, 27-28

Viens Esprit de sainteté, viens en mon cœur et sur mes lèvres
Viens Esprit d’amour, habite ma vie

Celui-ci ayant répondu dit : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur et de toute ton âme et de toute ta force et de toute ta pensée
Le légiste qui avait interrogé Jésus se voit poser une question en retour, et il répond en joignant deux citations du Premier Testament. Celle-ci est tirée du deutéronome (Dt 6,5). La suivante vient du Lévitique (Lev 19, 18). Sa manière de répondre nous dit déjà comment il lit la loi : il éclaire un passage par un autre. La Bible est un tout, et il nous faut apprendre à la lire ainsi, en laissant les textes résonner ensemble. Absolutiser une parole au détriment des autres risque de tronquer la Parole. Joindre les textes, les lire ensemble pour qu’ils se complètent, s’éclairent, voilà ce que fait le légiste, conformément aux manières de rabbins.
La première parole, est celle qui tourne tout l’être dans l’amour de Dieu.

et ton prochain comme toi-même
Luc ne sépare pas ces deux paroles, il les place sous un seul verbe : tu aimeras le Seigneur ton Dieu… et ton prochain comme toi-même. Là est sans doute la grande nouveauté, il ne s’agit plus de deux commandements séparés, mais d’un seul.

Il lui dit alors : « Correctement tu as répondu,  
Jésus ne vient pas abolir, mais accomplir. La loi qui était inscrite dans le Premier Testament, trouve en lui son accomplissement. Le commandement de l’amour de Dieu, que le juif récite chaque matin, lorsqu’il prie le shema Israël (Ecoute Israël) est intrinsèquement lié à celui du prochain. Et l’amour du prochain, à l’amour de soi.

Ainsi trois amours circulent dans la vie du disciple de Jésus, pour n’en faire qu’un : amour de Dieu, du prochain et de soi. Et là est le chemin de vie que Jésus veut nous révéler.

Fais cela et tu vivras
Le légiste demandait que faire pour avoir en héritage la vie éternelle. Jésus lui a donné de trouver la réponse par lui-même. Aimer, aimer d’un même amour, englober en un même amour, Dieu, le prochain et soi. Voilà qui mène à la vie.

Jésus, tu es le chemin, conduis-moi sur cette voie de l’amour, aujourd’hui et toujours.