dimanche 23 décembre 2012

la part qui me revient

Et le plus jeune dit à son père : « Père, donne-moi la part d’avoir qui me revient. » Et le père leur partagea ses moyens de vie.
Luc 15, 12

Viens Esprit de Jésus, viens former en moi un cœur filial
Viens Esprit de Jésus, viens me prendre au goût de la vie donnée.

Et le plus jeune dit à son père :
Le plus jeune normalement doit la soumission plus encore que l’ainé. Mais souvent dans la Bible on a vu des plus jeunes préférés aux aînés. Isaac est fils de la promesse, Ismaël est écarté. Jacob usurpe la bénédiction de son frère et achète son droit d’ainesse…. Ici, c’est le plus jeune qui entre en scène le premier.

Père, donne-moi la part qui me revient.
Voilà qui est pour le moins direct, sans nuance et sans gants ! Cela ressemble en notre esprit à réclamer l’héritage avant la mort du père. Mais dans la coutume antique, cela pouvait se faire. Celui qui voulait quitter le foyer familial pouvait réclamer sa part de bien, pour prendre la route. Celui alors qui reste à la maison, s’il ne reçoit pas aussi sa part, est promis à une double part pour le futur. Ici le plus jeune, réclame sa part, comme un droit. Elle lui revient.  Il ne donne à sa demande aucune explication, justification.

Et le Père leur partagea ses moyens de vie.
Et le Père ne répond pas par une parole, mais par un geste. Il exauce la demande de son fils. Il partage ses moyens de vie, et donne à son fils sa part. Aucune mention de la mère, elle est tenue à l’écart des questions économiques. Aucun mention non plus de l’autre fils, l’aîné. On voudrait entendre une parole, mais celle-ci ne semble pas circuler.

Seigneur, je m’interroge sur mes demandes, sur mes paroles et sur mes silences… sur mes exigences ou revendications…

Seigneur, apprends-moi l’attitude filiale juste, vraie !

1 commentaire:

raymond a dit…

Je remarque qu'il ne s'agissait pas d'un père mais d'un homme qui a deux fils et que, de plus, il n'est question d'aucune mère, d'aucune femme dans cette curieuse famille!

C'est le cadet qui parle, ici il s'adresse bien à son père, et le père répond à la demande du fils sans poser de question.

Pour comprendre la demande et le commentaire de TH.M. je lis (Dt21,17) où il est par ailleurs question d'un homme qui a deux femmes! Ceci soit dit en passant!

Mais je lis également que le père n'était pas obligé d'accéder à cette demande et même seulement "Quand seront consommés les jours de ta vie, à l'heure de la mort, distribue ton héritage". (Siracide,33,19-24)
Ici, il s'agit d!un homme qui reste le maître et qui ne fait pas tache à sa réputation!