mardi 31 juillet 2012

Qui vous accueille

Celui qui vous écoute m’écoute, et celui qui vous rejette, me rejette. Mais celui qui me rejette celui qui m’a envoyé.
Luc 10, 16

Viens Esprit, rends moi tout accueil à tes messagers,
Viens Esprit, grave en mon cœur la Parole de Jésus

Celui qui vous écoute m’écoute, et celui qui vous rejette me rejette.
Jésus a envoyé ses disciples préparer sa venue. Il les a revêtu de sa puissance pour guérir les malades, chasser les démons, il leur a confié l’annonce de la proximité du Royaume. Il leur a donné des consignes de simplicité, sobriété, comptant sur l’ouverture et le partage de ceux qui les recevront. Maintenant il se place du point de vue de qui accueille. Dans la parole du messager, nous sommes invités à entendre la parole de Jésus. L’accueil que nous aimerions faire à Jésus, nous sommes invités à le faire à ses messagers. St Benoît nous invite dans sa règle à recevoir tous les hôtes comme le Christ lui-même, à découvrir le visage du Christ en chaque être rencontré. Il s’inscrit dans le prolongement direct de cette page d’évangile. Nous avons la possibilité de recevoir ou de rejeter Jésus, à travers ses messagers qu’il nous envoie aujourd’hui encore.

Mais celui qui me rejette rejette celui qui m’a envoyé.
Jésus invite à regarder encore plus loin. Non seulement accueillir les messagers amène à accueillir Jésus, mais accueillir Jésus, c’est accueillir Dieu le Père lui-même, lui qui a envoyé Jésus. En saint Jean, Jésus dit : Si quelqu’un garde ma parole, mon Père l’aimera, nous viendrons à lui, et nous ferons chez lui notre demeure.

Seigneur, au long de ce jour, tu nous visiteras. Permets que nous soyons accueillants. Permets nous de recevoir tes messagers, nos frères et sœurs, avec foi et amour. Qu’en eux nous te recevions, et avec toi, le Père.

Seigneur, nous voudrions entrer en ta communion d’amour, et voici qu’elle s’ouvre par l’accueil que nous ferons à ceux et celles que tu envoies. Donne-nous un cœur nouveau, un regard nouveau, pour te recevoir.

lundi 30 juillet 2012

Seras-tu élevée?

Oui, lors du jugement, cela sera plus tolérable pour Tyr et Sidon que pour vous. Et toi, Capharnaüm, seras-tu élevée jusqu’au ciel ? Jusqu’à l’enfer tu descendras !

Luc 10, 14-15

Viens Esprit de Jésus
Interpelle mon cœur, qu’il se mette en route sur le chemin de la foi
Viens Esprit de Jésus
Guide-moi sur le chemin de la foi !

Oui, lors du jugement, cela sera plus tolérable pour Tyr et Sidon que pour vous.
Jésus interpelle ceux qui l’écoutent. Le jugement n’est pas brandi comme une menace mais plus comme un constat. Le jugement, c’est nous-mêmes qui le prononçons sur nos vies. Lorsque notre liberté nous donne de tracer le chemin de notre choix, nous en sommes responsables, et nous en choisissons la direction. Il nous est loisible de choisir la destination, de choisir les conseils et avis que nous écoutons, ceux que nous rejetons… IL n’y a rien d’arbitraire en ce jugement, c’est seulement la ratification de nos choix, de nos libertés. Jésus s’adresse aux ville qu’il a parcourue, auxquelles il a livré sa parole tout comme aux cités qui recevront la visite de ses envoyés. Tyr et Sidon lui font office de comparaison, ces villes païennes sont montrées plus réceptives, elles n’ont pas bénéficié de la même offre de grâce par le passage de Jésus, donc ne sont pas responsables de même manière si elles ne se sont pas converties…

 Et toi, Capharnaüm, seras-tu élevée jusqu’au ciel ? Jusqu’à l’enfer tu descendras !
Cette parole fait penser à l’oracle d’Isaïe 14 satyre au roi de Babylone : v 13-15 Toi qui avais dit dans ton cœur : « J’escaladerai les cieux, au-dessus des étoiles de Dieu j’élèverai mon trône, je siégerai sur la montagne de l’Assemblée, aux confins du septentrion. Je monterai au sommet des nuages, je m’égalerai au Très-Haut. » Mais tu as été précipité au shéol, dans les profondeurs de l’abîme.

Capharnaüm a comme été la base de rayonnement de la Bonne Nouvelle en Galilée, le point d’attache de Jésus et de ses disciples. Elle a reçu la Parole, elle a bénéficié de gestes de guérisons, d’exorcismes, signes du Royaume de Dieu. Elle peut se glorifier d’avoir connu Jésus, d’avoir vu de grands signes se produire en elle, si cela n’entraîne pas une adhésion des cœurs, une conversion des vies, cela lui est inutile, vain.

Jésus donne-moi d’accueillir la Parole que chaque jour tu me donnes.
Seigneur, donne-moi d’accueillir la vie que chaque jour tu me confies.
Esprit, ajuste mon cœur, mes paroles et mes actes à la Bonne Nouvelle du Royaume.

dimanche 29 juillet 2012

en ce jour-là

Je vous le dis, en ce jour-là ce sera plus tolérable pour Sodome que pour cette ville-là. Hélas pour toi Chorazin, hélas pour toi Bethsaïda ! Car si à Tyr et à Sidon avaient eu lieu les actes de puissance qui ont eu lieu parmi vous, il y a longtemps qu’elles se seraient converties, vêtues de sac, assises dans la cendre.

Luc 10, 12-13

Viens Esprit de Jésus
Viens m’ouvrir à l’importance du moment présent où tu invites
Viens Esprit de Jésus
Que je te sois tout accueil

Je vous le dis, en ce jour-là ce sera plus tolérable pour Sodome que pour cette ville-là.
L’expression en ce jour-là fait allusion à la fin des temps. Sodome est restée célébrée dans les mémoires (cf Gn 19 : son inconduite, son immoralité lui vaut le châtiment final : destruction de la ville et mort de ses habitants). Ne pas accueillir Jésus ou ses messagers serait erreur, faute plus grave que cette immoralité proverbiale de la cité de Sodome !

 Hélas pour toi Chorazin, hélas pour toi Bethsaïda !
Les villes du Nord du Lac de Tibériade sont ici interpellées vivement. Ouai  en grec : hélas, malheur… non point souhait de malheur mais constat de malheur, cri de douleur !

Car si à Tyr et à Sidon avaient eu lieu les actes de puissance qui ont eu lieu parmi vous,
Les actes de puissance, les œuvres que Jésus a accomplies (guérisons, exorcismes…) et les disciples à sa suite… Ces signes ont été donnés en appel, en invitation… proposition, offre de notre Dieu, qui jamais ne s’impose.

 il y a longtemps qu’elles se seraient converties, vêtues de sac, assises dans la cendre.
Ces signes auraient chez beaucoup été accueillis, ils auraient suscité la conversion. Le sac et la cendre sont dans la mentalité et la culture de l’époque des signes de pénitence, de deuil,… (cf la réaction du peuple de Ninive à la prédication de Jonas).

Seigneur ouvre mon cœur, qu’il puisse accueillir les signes que tu places sur ma route au quotidien, qu’il puisse les lire, y recevoir ton invitation à la conversion, au changement de vie. Que ta parole, aujourd’hui me transforme, me convertisse.

samedi 28 juillet 2012

En avant de Lui

Reprise Luc 10, 1-11

Viens Esprit de Jésus, rends nos cœurs missionnaires
Viens Esprit de Jésus, chante la présence de Jésus, porte la paix à notre terre

Seigneur, tu envoies les disciples deux par deux devant toi… ils doivent annoncer ta venue, la préparer. Ils viennent les mains vides, comme simples témoins.

Donne-moi de relire ma vie dans cette perspective : être cela, cela seulement, mais cela parfaitement comme l’hirondelle qui annonce le printemps, rien que par son être, par sa venue… si nous étions les hirondelles de ton Royaume… si à nous voir, à nous entendre, à partager ensemble, ceux que nous rencontrons pouvaient percevoir ta beauté, désirer ta venue en leur vie !

vendredi 27 juillet 2012

Si on ne vous accueille pas

Dans quelque ville que vous entriez et où on ne vous accueille pas, étant sortis sur ses places dites : « Même la poussière de votre ville qui s’est collée à nos pieds, nous l’essuyons pour vous. Pourtant, connaissez que le Royaume de Dieu s’est approché. »
Luc 10, 10-11

Viens Esprit de Jésus, rends mon cœur accueillant à tes messagers
Viens Esprit de Jésus, que ma vie te rende témoignage dans la douceur et la délicatesse

Dans quelque ville que vous entriez et où on ne vous accueille pas,
Si la foi se propose, elle ne s’impose pas. Si Jésus vient nous offrir le salut, qui est la communion au Père, au Fils et à l’Esprit, dans l’amour, il ne peut l’imposer. De même les disciples qui partagent la mission de Jésus, ne pourront que proposer, sans jamais imposer la Bonne Nouvelle. L’éventualité de ne pas être accueilli est donc réelle, et doit être envisagée.

étant sortis sur ses places dites : « Même la poussière de votre ville qui s’est collée à nos pieds, nous l’essuyons pour vous.
Partir de la ville, en y laissant même la poussière qui aurait pu coller aux pieds ! Assurez ceux que l’on quitte, que rien n’est emporté de chez eux, pas même la poussière du chemin. Ce même ordre avait déjà été donné aux douze en 9,5. C’est un geste de rupture, connu du monde antique. Il est mis en application en Actes 13, 51…

 Pourtant, connaissez que le Royaume de Dieu s’est approché. »
Les disciples ne doivent pas rester là où on refuse de les accueillir, mais partir simplement. Cependant, ils doivent avoir annoncé que le Royaume s’est approché… comme un appel à une conversion, à un changement par rapport à la mission qu’ils viennent de repousser. Au geste de non communion, qui laisse jusque la poussière du chemin, il s’agit d’ajouter une parole qui dit la communion possible, offerte… le Royaume s’est approché. Et quel est-il sinon un monde nouveau où la relation à Dieu est restaurée, et à travers cette relation, la relation aux autres.

Seigneur, garde mon cœur ouvert à tes appels, garde mon cœur accueillant à ton message de vie, de salut.

jeudi 26 juillet 2012

Le Royaume s'est approché de vous

Et dans quelque ville que vous entriez, et qui vous reçoive, mangez ce que l’on vous offre et guérissez ses malades, et dites-leur : « Le Royaume de Dieu s’est approché de vous ».
Luc 10, 8-9

Viens Esprit de Dieu
Souffle en nos cœurs, souffle en nos rencontres
Viens Esprit de Dieu
Que se forme le Royaume de Dieu en nous, et autour de nous

Et dans quelque ville que vous entriez, et qui vous reçoive
Luc avait parlé auparavant des maisons qui recevraient les disciples, maintenant, il parle de villes qui reçoivent les messagers de Dieu. Il y a toujours deux temps : l’envoyé arrive dans la ville, et ensuite il est reçu… si les deux temps ne sont pas là, il ne faut pas aller plus loin. C’est dans un accueil mutuel qu’une annonce est possible. La Bonne Nouvelle ne s’impose pas, les disciples ne la porteront que s’ils sont accueillis. On annonce pas un Evangile de liberté et de salut en l’imposant !

mangez ce que l’on vous offre
Se laisser accueillir, suppose accepter de partager la table. L’hospitalité est une dimension essentielle en ces cultures, il faut permettre à qui reçoit d’accueillir selon ses coutumes. Cela peut mener à une grande ouverture, à une grande liberté par rapport à la loi. Si en un premier temps la mission a été limitée au peuple d’Israël, au moment où Luc écrit les apôtres ont touché des païens, annoncé la Bonne Nouvelle bien au-delà du peuple juif. Se laisser accueillir par des non-juifs, accepter de partager leur table, marque une grande liberté par rapport aux préceptes de la loi, qui interdisait de partager la table de non-juif, on verra toutes les hésitations au début de la mission, dans les Actes des Apôtres. Paul écrira aux Corinthiens : « Si un infidèle vous invite, mangez de tout ce qu’il vous offrira, sans poser de question par motif de conscience » (1 Co 10, 27)

guérissez ses malades
Après avoir répondu aux démarches d’accueil de la ville, répondez y par des bienfaits : guérissez les malades. A nouveau, la première démarche dans l’annonce de l’Evangile, ce n’est pas une prédication, mais des gestes…

Et dites-leur : « Le Royaume de Dieu s’est approché de vous ».
Ensuite vient la traduction de ces actes en parole : l’annonce de l’approche du Royaume. Le Royaume s’est approché, il vous est proposé, et non imposé. Dans la création de liens, dans l’accueil des messagers, dans les guérisons offertes, un univers de communion s’est établit entre les hommes, le Royaume par là s’ébauche.

Seigneur, fais de nos rencontres des visitations où grandit ton Royaume.
Apprends-nous à le reconnaître là où le partage, l’accueil et le respect l’emportent.

mercredi 25 juillet 2012

Demeurez

Demeurez dans cette maison, mangeant et buvant ce que l’on vous sert, en effet l’ouvrier est digne d’un salaire. Ne passez pas de maison en maison.
Luc 10, 7

Viens Esprit
Accueille-nous en la Trinité d’amour
Viens Esprit
Porte nous à la rencontre de nos frères et soeurs

Demeurez dans cette maison,
Le Royaume c’est un tissu de relations, entre Dieu et les humains, entre les humains… Annoncer le Royaume, suppose l’établissement de relations, et donc la durée, le temps de vivre ensemble. C’est encore plus par la vie que par la parole que le message sera annoncé…

Mangeant et buvant ce que l’on vous sert,
Jésus a envoyé ses disciples les mains vides, ils doivent bien compter sur la nourriture qu’on voudra bien leur offrir. Ainsi, dans la rencontre, ils ne seront pas ceux qui ont tout à partager, et les autres, ceux qui ont tout à recevoir. Il y a une dynamique d’échange, inscrite d’emblée dans cet élan missionnaire… Il faut apprendre à recevoir ce qui est offert… recevoir et non exiger, imposer…

En effet l’ouvrier est digne d’un salaire
C’est comme un échange juste… non un prix, un honoraire pour la mission… mais dans la vie du Royaume, tous mangent et tous sont rassasiés par la grâce du partage. Et ce partage s’inscrit dès la première mission. Pas question d’extorquer, d’exiger, seulement d’accueillir.

Ne passez pas de maison en maison.
On peut s’étonner de cette invitation, pourquoi ?
Si c’était pour laisser ceux qui viennent d’accueillir la Bonne Nouvelle du Royaume la diffuser à leur tour. Si c’était pour leur laisser un espace missionnaire, car la vie chrétienne est missionnaire… Alors si vous avez annoncé, apporté le salut à une maison, laissez à ceux qui vous ont accueillis la grâce de le répandre autour d’eux…

Seigneur, fais nous entrer en cette communion du Royaume, où tout est accueil, don, échange, partage…

Que ton Esprit nous unisse

mardi 24 juillet 2012

Fils de paix

Dans quelque maison que vous entriez dites d’abord : « Paix à cette maison ! » Et s’il y a là un fils de paix, votre paix ira reposer sur lui ; sinon elle reviendra sur vous.
Luc 10, 5-6

Viens Esprit de paix
Viens te poser en nos vies
Comme la fraîcheur de la rosée

Dans quelque maison que vous entriez dites d’abord : « Paix à cette maison ! »
Il n’est pas question de sélectionner à l’avance quelle maison. Il n’y a pas lieu de trier par avance qui sera visité, et d’appliquer une manière différente selon les personnes,… non pour toutes les maisons visitées, une première règle doit être appliquée : apporter la paix ! Le missionnaire témoin de l’évangile n’est pas un guerrier, un combat, c’est un homme de paix, porteur d’un message de paix qu’il ne peut dès lors que proposer et non imposer.

 Et s’il y a là un fils de paix, votre paix ira reposer sur lui ; sinon elle reviendra sur vous.
Un fils de paix, c'est-à-dire, un être qui accueille la paix. Il y a comme un terrain tout préparé, à recevoir la paix qui vient de Dieu. Il y a une connaturalité avec le message dont le missionnaire est porteur. Dieu a créé tous les êtres, à son image et ressemblance… il est normal que son message de salut trouve des échos en ceux qui l’accueillent.

Mais on peut aussi repousser cette paix, elle ne peut être imposée. Alors dit Jésus, elle reviendra sur vous… Gardez-vous donc de vous emporter si vous n’êtes pas accueillis, vous êtes porteurs de la paix de Dieu, comme d’un trésor fragile confié entre vos mains.

Seigneur, au matin de ce jour, tu me confies ta paix. Qu’elle ruisselle sur moi, qu’elle m’envahisse pour que je puisse l’offrir à tous ceux et celles que tu placeras sur ma route aujourd’hui.

lundi 23 juillet 2012

Allez !

Allez ! Voici que je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups. N’emportez ni bourse, ni besace, ni sandales, ne saluez personne le long de la route.
Luc 10, 3-4

Viens Esprit
Souffle en nos cœurs
Fais de nous les porteurs de la Bonne Nouvelle
Avançant les mains vides à la rencontre de nos frères et sœurs

Allez !
L’envoi est clair, sans hésitation. Allez !

 Voici que je vous envoie
Tout aussi clair celui qui missionne : je vous envoie, dit Jésus. Il est l’envoyé du Père et voici qu’il partage sa mission.

comme des agneaux au milieu des loups.
Jésus a déjà rencontré l’opposition, les rejets… il sait que ses disciples connaîtront les mêmes problèmes en la mission. Il les en avertis, et en utilisant cette image de l’agneau au milieu des loups, il leur spécifie bien qu’il ne s’agira pas d’essayer de l’emporter à coup de force, de pouvoir… il s’agit d’annoncer la Bonne Nouvelle, de la proposer, sans rien imposer, dans la faiblesse même du messager, quelque chose de la Bonne Nouvelle sera dit. La Bonne Nouvelle s’annonce dans la fragilité.

 N’emportez ni bourse, ni besace, ni sandales,
Il s’agit de partir à la rencontre les mains vides. Pas de séduction ! N’essayez pas de rallier au message de salut, en inondant de cadeaux, en montrant la possibilité d’enrichissement que pourrait procurer la foi.
La Bonne Nouvelle s’annonce dans la pauvreté.

ne saluez personne le long de la route.
Il y a une urgence dans la mission, il faut aller là où Jésus envoie, sans traîner en chemin, ne pas s’attarder en courbettes, en préciosité… ou en bavardage. La Bonne Nouvelle doit être annoncée, il y a urgence, le temps qui passe ne revient pas.

Jésus, tu nous envoies tous, là nous vivons, porter la Bonne Nouvelle. Dans notre faiblesse humaine, dans la pauvreté, le dépouillement, sans grands moyens de persuasion, tu nous presses d’annoncer ton salut. La seule persuasion sera la vie et la foi des tiens.

Seigneur, fais-moi vivre en fidélité à ta parole.

dimanche 22 juillet 2012

Le Seigneur désigna 72 autres

Après cela, le Seigneur désigna septante-deux autres et les envoya par deux devant sa face, dans toute ville et tout lieu où il devait aller lui-même. Il leur disait : « La moisson est abondante, les ouvriers sont peu nombreux, priez donc le maître de la moisson qu’il envoie des ouvriers vers sa moisson.
Luc 10, 1-2

Viens Esprit de feu, Esprit de Dieu
Viens faire de tous des messagers de la Bonne Nouvelle

Après cela, le Seigneur désigna septante-deux autres
Après l’appel et l’envoi des douze voici l’envoi de 72 (ou 70 selon certaines versions). Les douze semblait dessiner le nouvel Israël, et ses 12 tribus. La mission était destinée à ce que tout le peuple entende la Bonne Nouvelle. Les 72 (ou 70) semblent eux faire référence à la table des peuples de la Genèse (Gn 10) il y en a 70 selon le texte hébreu, et 72 selon le texte grec ! Ainsi la bonne Nouvelle est destinée à tous les peuples. Lorsque l’on demande à certains rabbins pourquoi le peuple d’Israël a été dépositaire de la Torah de Dieu, plusieurs ont répondu : parce que la Torah était destinée à tous les peuples, mais que seul Israël l’a accueillie. Cette explication circulait déjà au temps de Jésus. L’envoi des 72 serait alors annonce que tous les peuples sont à nouveau invités, tous concernés par la venue de Jésus.

et les envoya par deux devant sa face, dans toute ville et tout lieu où il devait aller lui-même.
Ils doivent précéder Jésus, comme préparer le terrain à sa venue. Pas question d’imposer un message, mais de disposer à recevoir Jésus.

Il leur disait : « La moisson est abondante, les ouvriers sont peu nombreux, priez donc le maître de la moisson qu’il envoie des ouvriers vers sa moisson.
C’est le Père qui rassemblera en son Royaume ceux qui y viendront. C’est lui le maître de la moisson, mais il veut faire de l’homme un partenaire dans l’édification de ce Royaume. Devant l’ampleur de la tâche Jésus invite à prier son Père, qu’il appelle des ouvriers. Pas seulement des vocations religieuses, sacerdotales, mais un peuple de missionnaires. Nous pouvons lire, à la lumière pascale et avec l’éclairage des Actes des Apôtres, des épîtres qui nous donnent une idée de l’Eglise naissante, nous pouvons lire cette invitation à la prière, comme une invitation à prier pour que les baptisés soient conscients de leur mission auprès de leurs proches, tous ont mission en Eglise.

Seigneur Jésus, renouvelle en chaque baptisé son élan missionnaire, qu’il soit par sa vie, témoin de ton Royaume.
Qu’aujourd’hui, je me laisse envoyer par toi, Seigneur, là où tu voudras !

samedi 21 juillet 2012

Je t'accompagnerai...

Tandis qu’ils faisaient route, quelqu’un lui dit en chemin : « Je t’accompagnerai où que tu ailles. » Alors Jésus lui dit : « Les renards ont des tanières, et les oiseaux du ciel des nids, par contre le fils de l’homme n’a pas où reposer la tête. » Il dit encore à un autre : « Accompagne-moi ». Celui-ci dit : « Permets-moi d’abord d’aller ensevelir mon père. » Il lui dit : « Laisse les morts ensevelir leurs morts, toi, va annoncer le Royaume de Dieu. Un autre dit encore : « Je t’accompagnerai, toi, Seigneur, mais permets moi d’abord de prendre congé de ceux de ma maison. » Jésus lui dit : « Personne ayant mis la main à la charrue et regardant vers l’arrière, n’est utile (ne convient, n’est approprié) pour le Royaume de Dieu ».  
Luc 9, 57-62

Viens Esprit de Jésus, viens me donner d’accompagner Jésus sur son chemin
Viens Esprit de Jésus, viens me donner d’avancer sans regret sur la route, que mon regard ne se tourne pas vers l’arrière, mais que je marche résolument avec toi

Tandis qu’ils faisaient route, quelqu’un lui dit en chemin :
Jésus est l’homme qui marche, si on veut le rejoindre, c’est sur le chemin qu’il faut aller. Il passe sans s’imposer, il faut aller avec lui…

 « Je t’accompagnerai où que tu ailles. »
C’est bien ce qu’a compris cet homme, il veut accompagner Jésus où qu’il aille, résolument. Son désir est tout entier dans cet élan qui le porte à vouloir être avec Jésus.

Alors Jésus lui dit : « Les renards ont des tanières, et les oiseaux du ciel des nids, par contre le fils de l’homme n’a pas où reposer la tête. »
Et Jésus confirme, il est en route, l’accompagner c’est se mettre en route. Si les renards ont des tanières et les oiseaux des nids, lui Jésus n’a pas de lieu où reposer sa tête. Ce même verbe reviendra sur la croix, là Jésus reposera la tête ! C’est seulement au terme de la route qu’il reposera. Qui veut l’accompagner sait qu’il en sera ainsi, il faudra marcher, sans chercher à s’installer, être toujours prêt à partir, à découvrir la nouveauté… à rencontrer le changement, à connaître d’autres lieux…

Il dit encore à un autre : « Accompagne-moi ».
A la différence du précédent, cette fois, c’est Jésus qui invite ! Ainsi on peut aller à Jésus poussé par un désir intérieur, ou appelé par Jésus, répondant au désir de Jésus ! L’invitation est simple, sans condition, sans promesse. On accompagne Jésus pour lui-même, pas pour une récompense, pas pour un salaire, pas avec des conditions sur la traversée… on accompagne simplement, et comme le spécifiait le précédent « on accompagne partout où Jésus va ». pas question dans de cas de chercher à infléchir l’itinéraire. Une seule chose est assurée, être avec Jésus en chemin. Quel chemin ? vers quelle destinée ? Rien n’est avancé, promis, spécifié… Seulement l’accompagner.

Celui-ci dit : « Permets-moi d’abord, étant allé, d’ensevelir mon père. » Il lui dit : « Laisse les morts ensevelir leurs morts, toi, étant allé,  annonce le Royaume de Dieu. »
Il est un devoir d’enterrer les morts. Cet homme demande juste un délai. Mais le Royaume à annoncer semble plus urgent encore. Jésus empêche-t-il de rendre ce dernier hommage, et de rendre les derniers honneurs à un défunt par une sépulture ?  et si Jésus en lui permettant d’aller (j’observe la même expression : « étant allé ») vers les siens, lui demande d’y aller avec la bonne nouvelle du Royaume ? D’avoir plus soin d’annoncer la vie, que de ne voir que la mort ? Ne va pas ensevelir le mort, comme si, là, était le dernier mot. Annonce la vie ! Si tu veux accompagner Jésus, tout en ta vie va être traversé de la lumière du royaume. L’hommage que tu vas rendre au défunt, est une promesse de vie, une annonce de la victoire de la vie, et non des larmes sur une fin définitive !  

 Un autre dit encore : « Je t’accompagnerai, toi, Seigneur, mais permets moi d’abord de prendre congé de ceux de ma maison. » Jésus lui dit : « Personne ayant mis la main à la charrue et regardant vers l’arrière, n’est utile (ne convient, n’est approprié) pour le Royaume de Dieu ».  
Ici à nouveau, c’est un qui vient de lui-même, avec le désir d’accompagner Jésus. Et il le reconnait Seigneur. (dans la réponse du second, certains manuscrits mettent aussi le terme Seigneur, mais les critiques s’entendent pour dire qu’il ne devait pas figurer, que c’est ajout postérieur !) Il vient porté par sa foi. Mais lui aussi demande à Jésus comme un délai… il y a des deuils à faire pour mettre ses pas dans ceux de Jésus, il y a des ruptures nécessaires… Jésus le sait, qui disait au premier que pour l’accompagner, il fallait consentir à la marche, sans s’installer… si ce n’est lorsqu’au terme, s’ouvrira la maison du Père.

Cette fois la réponse de Jésus, est invitation à regarder devant soi, à aller de l’avant résolument. Nous sommes parfois, comme retenu par le passé, l’histoire, les attaches… Jésus, dans une image qui nous fait penser à l’appel d’Elisée par Elie (2 Rois 1) nous invite à avancer, les yeux fixés sur le Royaume, libres !

Jésus, que mon premier élan au long du jour, soit cet unique désir de t’accompagner. Jésus fais que ton appel, ton désir vivifie mon désir. Fais de tous les chrétiens, des êtres en marche avec toi, libres, dépouillés, témoins de ton Royaume.

vendredi 20 juillet 2012

Ils ne l'accueillirent pas

Mais ils ne l’accueillirent pas parce que sa face était faisant route vers Jérusalem. Ayant vu, les disciples Jacques et Jean dirent : « Seigneur, veux-tu que nous disions que le feu tombe du ciel et les consume ? » Se retournant, il les réprimanda. Et ils firent route vers un autre village.
Luc 9, 53-56

Viens Esprit de douceur, pénètre nos cœurs.
Viens Esprit d’accueil et de compréhension.

Mais ils ne l’accueillirent pas parce que sa face était faisant route vers Jérusalem.
Il y a une opposition entre les Samaritains et les Judéens. Aux yeux des Judéens les Samaritains avec leur Temple sur le mont Garizim sont des schismatiques, quasi des hérétiques. Jean nous rapporte en son évangile la parole de la Samaritaine à Jésus qui lui demandait de l’eau : Comment toi qui es Juif, tu me demandes de l’eau à boire, à moi une Samaritaine ! et Jean confirme à ce moment qu’en effet les Juifs n’ont pas de relations avec les Samaritains (Jn 4). Si les Samaritains ont pu être tentés d’accueillir Jésus, ce rabbi, qui a fait signes et prodiges en Galilée, le fait qu’il s’oriente vers Jérusalem, les en dissuade.

Ayant vu, les disciples Jacques et Jean dirent : « Seigneur, veux-tu que nous disions que le feu tombe du ciel et les consume ? »
Pas pour rien qu’ils ont pour surnom « fils du tonnerre » ces deux disciples ! Voici qu’à l’image de Elie qui fait descendre le feu sur une cinquantaine de soldats venus le saisir (2 Rois 1), ils proposent à Jésus de réprimander le village de la même façon. Après tout, Jésus ne leur a-t-il pas partagé son pouvoir ? Ils ne doutent pas qu’ils puissent accomplir un tel prodige, pour faire respecter Jésus.

Se retournant, il les réprimanda.
Mais Jésus ne l’entend pas ainsi. Il se retourne vers les deux frères, et les réprimande ! Zèle intempestif ! Il leur faut apprendre que Jésus est bien le Messie, mais pas un Messie qui domine, écrase, s’impose. Il est dans la lignée du Serviteur Souffrant qu’a chanté le prophète Isaïe. Celui qui a durci sa face et c’est pourquoi il n’est pas atteint par les outrages. Jésus applique le principe missionnaire qu’il donne à ses disciples, si on refuse de vous accueillir allez votre chemin. Jésus vient offrir le salut de Dieu, annoncer la Bonne Nouvelle, non l’imposer. L’amour se tient à nos portes, et il frappe, jamais il ne fracasse la porte.

 Et ils firent route vers un autre village.
Errance d’un village à l’autre, mais un but toujours bien arrêté : ils montent vers Jérusalem. Jean et les siens s’en vont, comme mendiants de porte en porte, de village en village.

Seigneur, ainsi aujourd’hui encore, tu vas de porte en porte. Pourrais-je t’accueillir ?

Seigneur, ainsi nous allons aussi dans nos relations, dans nos rencontres… donne-nous cette même patience qui propose sans rien imposer, qui offre la Bonne Nouvelle à qui veut l’accueillir, sans s’étonner des refus rencontrés, sans s’irriter et foudroyer !

Montre-nous Seigneur, le chemin juste pour marcher avec toi, pour t’accueillir en l’autre, pour se laisser accueillir par l’autre.

jeudi 19 juillet 2012

Pour se rendre à Jérusalem

Or il arriva, comme s’accomplissait le temps où il devait être enlevé, qu’il durcit sa face pour se rendre à Jérusalem. Et il envoya des messagers devant sa face. Ayant fait route, ils entrèrent dans un village de Samaritains pour préparer pour lui.
Luc 9, 51-52

Viens Esprit de Jésus, accompagne nos chemins de vie
Viens Esprit de Jésus, fortifie-nous dans les traversées sombres de nos existences

Or il arriva, comme s’accomplissait le temps où il devait être enlevé, qu’il durcit sa face pour se rendre à Jérusalem.
Où il devait être enlevé : lors de la transfiguration il était question de son exode, ici de son enlèvement. Ce terme désigne soit sa mort, soit son ascension… pourquoi pas les deux, n’est-ce pas l’ensemble du mystère pascal qui se profile à l’horizon. Mystère pascal, passage à la vie éternelle, par la mort. Jésus a annoncé aux siens qu’il va être livré, il pressent la fin proche, en percevant l’animosité croissante des autorités religieuses à son égard. Il durcit sa face : l’expression est forte pour nous dire sa résolution, une résolution ferme. Peut-être est-ce allusion au Serviteur dans le livre d’Isaïe (Isaïe 50. Voir Is 50,7 plus particulièrement). Jésus va à la rencontre de son destin, il va son chemin sachant qu’il va vers le Père, mais aussi que ses opposants prendront la violence pour arme, tandis qu’il s’avance les mains vides, il vient révéler l’amour du Père. Il se livre. Quel que soit l’âpreté du chemin qu’il risque de connaître, il avance résolument.

Et il envoya des messagers devant sa face.
On retrouve des disciples dans la même mission que celle de Jean le Baptiste : préparer un chemin pour le Seigneur. Marcher devant lui, pour préparer son chemin, pour annoncer sa venue, disposer les cœurs.

 Ayant fait route, ils entrèrent dans un village de Samaritains pour préparer pour lui.
Entre la Galilée et la Judée, se situe la Samarie. Certains juifs observant refusent de la traverser car ils considèrent les Samaritains comme hérétiques ou au moins schismatiques. Ils ont bâti un temple sur le mont Garizim au lieu de venir au culte de Jérusalem ! Jésus avec les siens, traverse la Samarie. Ses messagers entrent dans un village. Ils doivent sans doute chercher hospitalité. Comment préparer la venue de Jésus ?

Seigneur, je te regarde affronter résolument la route, je te regarde marcher dans la difficulté, avec la menace qui pèse sur ta vie, sur celle de tes disciples. Tu ne veux pas céder à la peur, tu ne veux pas renoncer à ta mission. Merci pour cet amour.

Seigneur, aujourd’hui tant d’hommes et de femmes, d’enfants, marchent sur une route semée d’embûches, traversée d’épreuves. Qu’ils te découvrent marchant à leur côté. Qu’ils reçoivent de toi la force, la persévérance. Montre-leur ton amour !

Seigneur, au long de ce jour, donne-moi de marcher avec toi, quelle que soit la route que tu empruntes, dans la fidélité au projet du Père.  

mercredi 18 juillet 2012

Qui n'est pas contre vous

Alors, Jean répondant dit : Maître nous avons vu quelqu’un chasser les démons en ton nom et nous l’avons empêché car il ne t’accompagne pas avec nous. Jésus lui dit : Ne l’empêchez pas, car qui n’est pas contre vous et pour vous.
Luc 9, 49-50

Viens Esprit de communion
Viens Esprit d’unité

Alors, Jean répondant dit : Maître nous avons vu quelqu’un chasser les démons en ton nom et nous l’avons empêché car il ne t’accompagne pas avec nous.
Les disciples ont cherché à savoir qui était le plus grand… Jésus a placé un enfant au milieu d’eux… manière discrète de leur faire prendre conscience que vivre dans la rivalité et la comparaison est une fausse route, qui n’apportera rien de bon pour le royaume. La grandeur qui vous est donnée, est pour le service, non pour vous mettre sur un piédestal. Alors vient une autre question, s’il ne faut pas chercher à l’intérieur du groupe des disciples qui est le plus grand. Du moins, l’appartenance à ce groupe donne quelques privilèges. C’est à eux que Jésus s’est révélé en priorité. C’est eux qui sont là avec lui au quotidien. C’est à eux que vont être réservées toutes les missions au nom de Jésus… et voici que quelqu’un utilise le nom de Jésus pour chasser les démons. Les disciples veulent l’empêcher… Il n’est pas des nôtres se disent-ils. Alors ils veulent faire du nom de Jésus une « chasse gardée », ils veulent s’en réserver l’usage !  

Jésus lui dit : Ne l’empêchez pas, car qui n’est pas contre vous et pour vous.
Mais Jésus n’autorise pas cette chasse gardée. Il a choisi des disciples pour servir avec lui, non pour trôner (en cherchant qui est le plus grand), non pour former un club fermé de privilégiés. Comme il sème la parole à tous vents sur toutes les terres, il invite les disciples à accueillir avec bienveillance ceux qui sont d’autres terres que les leurs. Jésus est livré à tous… soyez de même, et réjouissez-vous que d’autres annoncent son nom ! Après avoir pointé le danger de l’orgueil qui se veut plus grand, il pointe celui de la rivalité, de la recherche de privilèges… il invite à bâtir ensemble le royaume de Dieu, y compris avec ceux qui apparemment sont du dehors, ne marchent pas avec Jésus.

Seigneur, élargis nos cœurs aux dimensions du tien.
Seigneur, apprends-nous à reconnaître les dons que tu fais à tous, pour ensemble bâtir ce royaume de justice et de paix, de solidarité et de fraternité.

mardi 17 juillet 2012

Le plus petit

Et il leur dit : quiconque accueille ce petit enfant en mon nom, c’est moi qu’il accueille ; et quiconque m’accueille accueille celui qui m’a envoyé. Car celui qui est le plus petit d’entre vous tous, celui-là est grand.
Luc 9, 48

Viens Esprit de Jésus, viens dessiner en nos cœurs la fraternité du royaume
Viens Esprit de Jésus, fais-nous reconnaître en chacun sa grandeur, sa dignité

Et il leur dit : quiconque accueille ce petit enfant en mon nom, c’est moi qu’il accueille ;
Jésus vient de dire qu’il va être livré, livré aux mains des hommes. Les disciples s’interrogent pour savoir qui était le plus grand parmi eux. L’un parle d’être livré, les autres pensent « dominer »,  « être grand »… Jésus devine les pensées qui traversent leur cœur, mais il ne répond pas directement. Il place d’abord cet enfant près de lui. Par un geste il les ramène à leur cœur. Ils voient maintenant cet enfant près de Jésus. Viens alors cette parole : qui accueille ce petit enfant, c’est moi qu’il accueille. Si le désir d’être grand habite les cœurs, il risque d’écarter de Jésus. C’est dans l’accueil du petit, du pauvre, du démuni, que l’on découvre Jésus présent. Accueillir un petit, c’est accueillir Jésus. Renversement des échelles de valeur. L’important n’est pas d’être grand, de dominer,… l’important c’est d’accueillir l’autre, de l’honorer, de le servir. Inutile de vouloir servir le Christ en étant grand, en siégeant à sa droite… si on veut le servir, il faut entrer dans le service du petit…

et quiconque m’accueille accueille celui qui m’a envoyé.
Et si ce service nous mène à Jésus, il nous mènera immanquablement au Père, à Celui qui a envoyé Jésus. C’est bien le mystère de l’incarnation qui se dit là : Dieu, en Jésus, est venu du côté des petits, des plus pauvres… c’est là qu’il faut tenter de le rejoindre.

Car celui qui est le plus petit d’entre vous tous, celui-là est grand.
Le plus petit depuis l’incarnation c’est Jésus…

Seigneur, tu t’offres à nous au travers des plus pauvres, des plus petits. Apprends nous à te reconnaître en chacun, à te servir et honorer en chacun.

Seigneur, tu ne veux pas que nos cœurs se laissent éprendre de grandeur, et recherchent des places d’honneur auprès de toi… ils seraient dans l’illusion, et ne te trouveraient pas. Entraîne-nous là où tu te tiens : à genoux devant les tiens pour leur laver les pieds. Entraîne-nous en ce service attentionné…

lundi 16 juillet 2012

Le plus grand

Survint alors une discussion parmi eux : lequel d’entre eux pourrait être le plus grand ?  Mais Jésus sachant le débat de leur cœur, ayant pris un petit enfant, il le plaça près de lui.
Luc 9, 46-47

Viens Esprit de communion
Viens clarté du regard et douceur des cœurs

Survint alors une discussion parmi eux
Cette discussion vient-elle ainsi, sans lien avec ce qui précède ? Vient-elle de l’échec de certains à chasser l’esprit impur qui hantait un enfant, tandis trois avait pu suivre Jésus dans la montagne ?  Vient-elle de leur impossibilité à comprendre la parole de Jésus annonçant qu’il va être livré ? Chose tellement inimaginable qu’ils ont besoin de distraire leur esprit de cette idée ?

Lequel d’entre eux pourrait être le plus grand ?
La comparaison entre eux, savoir qui est le plus grand, voilà ce qui les préoccupe pour l’heure. Jésus annonce qu’il va être livré, eux se demandent qui est le plus grand ? Quelle doit être la solitude de Jésus en ce moment… Qui est le plus grand ? Voilà bien une question pour miner la formation de la petite communauté des disciples. La recherche de grandeur, la rivalité, la quête de prestige…

Mais Jésus sachant le débat de leur cœur, ayant pris un petit enfant, il le plaça près de lui.
Jésus sait le débat de leur cœur, il sait cette tentation qui ronge leur cœur. Mais il n’intervient pas pour autant de suite, en les humiliant… Après tout il aurait pu dire : arrêtez vos concours, c’est moi le plus grand ! Il aurait pu leur dire de suite, arrêtez, je vais vous placer par rangs, selon le jour où je vous ai appelé à ma suite, et le plus ancien sera le plus grand. Il aurait pu dire, voyons, le plus grand c’est celui-là et trancher ainsi le débat. Rien de cela. Il commence par prendre un petit enfant près de lui. Il ne dit rien, il pose un geste. Il n’entre pas directement dans le débat. Il agit. Les disciples le voient. Ils voient qu’il prend un enfant, le place près de lui. Il donne à ce petit enfant la place qu’ils auraient aimé occuper. Et pour laquelle ils débattaient. A côté de Jésus ce doit être le plus grand ! Ainsi Jésus sans rien dire, les invite à entrer en eux-mêmes, à réfléchir sur leur débat, à le resituer dans l’esprit du Royaume.

Jésus viens en mon cœur ! Viens, tu en connais les débats intérieurs, viens m’apprendre à voir de tes vues, à réfléchir depuis l’Evangile en toute circonstance. 

dimanche 15 juillet 2012

Etonnés de ce qu'il faisait

Reprise Luc 9, 37-45

Viens Esprit, communion du Père et du Fils
Viens graver en nos cœurs, la Parole, qu’elle donne Vie à nos vies.

Seigneur tu te révèles dans la lumière du Tabor, tu te révèles dans la guérison apporté à un petit que tu rends à son père.
Décille nos yeux, qu’ils te découvrent présent en nos quotidiens.
Que ta longue patience convertisse nos cœurs.

Seigneur, seul un regard de foi pourra discerner ta présence, seul un cœur pétri de foi pourra avec toi faire venir le Royaume, déposer guérison et espérance au creux de notre monde.
Augmente en nous la foi, qu’en toute circonstance, nous soyons avec toi.

samedi 14 juillet 2012

Ils ne comprirent pas

Ceux-ci ne comprirent pas cette parole, et elle leur était cachée pour qu’ils n’en saisissent pas le sens. Et ils avaient peur de l’interroger sur cette parole.
    Luc 9, 45

Viens Esprit de Jésus, fais-nous comprendre la Parole
Viens Esprit de Jésus, dispose-nous à t’accueillir

Ceux-ci ne comprirent pas cette parole, et elle leur était cachée pour qu’ils n’en saisissent pas le sens.
Les rédacteurs de l’Evangile n’ont pas craint de nous rapporter l’incompréhension même des plus proches de Jésus. Chacun porte en soi un mystère inaccessible à l’autre. Il en va de même pour Jésus, d’autant plus lorsqu’il parle de son chemin, de sa mission..
Ils ne comprirent pas cette parole.  Luc utilise à nouveau le mot qui signifie parole-événement. Il marque combien les disciples, les plus proches de Jésus peinent à comprendre ce qui se passe, ce qui se vit sous leurs yeux, en la personne de Jésus. Ils ne saisissent pas la lecture des événements que leur fait Jésus. Comment le pourraient-ils ? Ils voient Jésus resplendissant de gloire sur la montagne ; ils le voient parler aux foules, guérir des malades, chasser des esprits mauvais… et voici qu’il leur dit qu’il marche vers la condamnation et la mise à mort. Voici qu’il annonce qu’il va être livré… mais par qui ? Alors que la foule chante ses merveilles !


Et ils avaient peur de l’interroger sur cette parole.
Ils ont peur d’interroger, pourquoi ? pressentiment d’un mystère qui les dépasse ? peur de blesser en manifestant leur incompréhension ? peur de voir annoncer plus clairement l’inéluctable qui se dessine à l’horizon ? Ils ont déjà vu l’opposition que rencontre Jésus de la part des grands, ils ont vu le Baptiste emprisonné…

Seigneur, quand ta parole nous trouble, nous fait peur, donne-nous le courage de continuer à l’écouter, à l’accueillir au plus profond.

Quand ta parole nous surprend, quand elle nous dépasse, donne-nous la confiance qui accepte de suivre dans la nuit, en attendant que vienne le jour.

vendredi 13 juillet 2012

Dans vos oreilles

Tandis que tous étaient étonnés de tout ce qu’il faisait, il dit à ses disciples : « Mettez-vous dans vos oreilles ces paroles : le Fils de l’homme est sur le point d’être livré aux mains des hommes ».
Luc 9, 43b-44

Viens Esprit de Dieu, grave en nos cœurs les paroles de Jésus
Viens Esprit de Dieu, fais de nous des disciples attentifs à ta vie

Tous étaient étonnés de tout ce qu’il faisait.
L’étonnement que suscitent les actions et les paroles de Jésus peut ouvrir à la foi, ou au rejet. Il est invitation à prendre position. Qui est-il pour parler ainsi ? pour agir ainsi ?  

 Il dit à ses disciples : « Mettez-vous dans vos oreilles ces paroles :
Se mettre dans les oreilles… façon de nous inviter à l’attention, et à la mémoire. Non seulement entendre un bruit, entendre un discours, une parole, mais l’écouter. Ecouter en profondeur, écouter en conservant en soi la parole entendue, en la ruminant, en la laissant germer en soi. C’est bien aussi le travail de notre lectio quotidienne. Lire la parole chaque jour, la graver en nos cœurs, pour qu’elle transforme nos vies.

le Fils de l’homme est sur le point d’être livré aux mains des hommes ».
Et voilà la parole que Jésus demande aux disciples de conserver avec attention. L’annonce de sa Passion. Pourquoi ? Sans doute veut-il éviter les enthousiasmes sans lendemain, éviter un trop grand choc tandis que la foule de l’acclamation passera sans transition à la condamnation. Jésus sait combien l’élan du moment peut céder la place au refus, au rejet. Il prépare ses disciples à traverser l’épreuve. Ainsi, il nous prépare aussi, au creux de notre quotidien, à poursuivre avec fidélité chaque jour, quels que soient les événements qui viennent s’y glisser. La fidélité à Jésus, à son Père, nous convie à vivre pleinement au quotidien, à vivre joies et épreuves avec le même attachement à notre Dieu…

Jésus, garde-moi fidèle à toi, dans la confiance en ton projet de salut, d’amour.
Garde-moi sur ton chemin, que ton amour nous donne foi et persévérance.

jeudi 12 juillet 2012

Frappés de la grandeur de Dieu

Jésus répondant dit alors : «Ô génération sans foi et pervertie, jusques à quand serai-je près de vous et vous supporterai-je ? Amène ici ton fils ! » Et tandis qu’il s’approchait encore de lui, le démon le jeta à terre et le secoua. Alors Jésus menaça l’esprit impur, et guérit l’enfant, et le rendit à son père. Tous étaient frappés de la grandeur de Dieu.
        Luc 9, 41-43a

Viens Esprit de foi
Viens Esprit de guérison et de vie

Jésus répondant dit alors : «Ô génération sans foi et pervertie, jusques à quand serai-je près de vous et vous supporterai-je ?
Dans ce cri de Jésus, on entend la plainte récurrente des prophètes du premier Testament, la plainte de Dieu, qui n’a cessé de prendre soin de son peuple, et de se voir trahi par lui. Moïse après la théophanie du Sinaï redescendant de la montagne, trouve le peuple adorant le veau d’or. Jésus descendant de la montagne après la transfiguration, moment de lumière et de communion, trouve une foule massée autour des disciples qui n’ont pu délivrer un enfant malade. Une foule dans l’incrédulité…
Jésus relaie la « plainte de Dieu », son cri face à nos manques de confiance, de foi. Jésus qui a quitté la sphère céleste pour partager notre condition humaine, ressent durement la distance qui sépare l’homme de Dieu. Plus il se fait proche de nous, plus notre incrédulité, le touche, le blesse.

Amène ici ton fils ! »
De la considération générale de l’incrédulité de cette génération, il revient à la situation concrète qui lui est présentée : la supplication du père pour son fils unique ! Amène le… conduis le jusqu’ici ! jusqu’à la source du salut !

Et tandis qu’il s’approchait encore de lui, le démon le jeta à terre et le secoua.
Tandis que le père fait route avec son fils souffrant, le démon s’en prend à nouveau à l’enfant, il est traversé d’une nouvelle crise. Nous sommes quelque peu dubitatifs devant l’explication médicale donnée… pour la connaissance de l’époque, le mal était attribué au démon. Maintenant nous dirions simplement, qu’il est traversé, secoué d’une nouvelle crise.

Alors Jésus menaça l’esprit impur, et guérit l’enfant, et le rendit à son père.
Et Jésus intervient en sauveur, il chasse l’esprit mauvais, il guérit le corps brisé, il le rend à son père, restaurant ainsi la relation de ce père à son unique. En détaillant ainsi la geste de Jésus, Luc lui donne une ampleur qui embrasse la totalité de l’être. C’est une pleine restauration de la personne qu’il opère en cet instant. Et comme pour le fils de la veuve de Naïm, il achève son geste en rendant l’enfant à son père. Il ne guérit pas pour annexer à sa cause, mais bien pour restaurer les humains dans leurs relations,…

Tous étaient frappés de la grandeur de Dieu.
Devant la geste de Jésus, tous sont frappés. Et leur lecture de l’événement rend directement à Dieu l’origine de la guérison opérée. Dans ce geste de Jésus, ils voient la gloire de Dieu, sa grandeur. Pierre, Jacques et Jean, sur la montagne, ont vu la grandeur de la gloire de Dieu, sur le visage rayonnant de Jésus en prière. Ici, la foule fait la même expérience à travers cette guérison-exorcisme.

Seigneur, viens, augmente en nous la foi, que nous puissions sans cesse et toujours porter ton salut à nos frères et sœurs.

Seigneur, rends moi attentive au long  de ce jour à tes gestes de salut, aux signes de ta bonté au cœur de nos vies, de nos rencontres.