samedi 30 juin 2012

Qu'il m'accompagne

Et il disait à tous : Si quelqu’un veut venir derrière moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il porte sa croix chaque jour, et qu’il m’accompagne. Quiconque en effet voudrait sauver son âme la perdra, mais qui perdrait son âme à cause de moi, la sauvera.
     Luc 9, 23-24

Viens Esprit de Jésus, apprends-moi à vivre cette vie avec Jésus
Viens Esprit de Jésus, garde-moi sur le chemin de la vie.

Et il disait à tous : Si quelqu’un veut venir derrière moi,
Jésus disait à tous. Il a annoncé sa passion et sa résurrection aux disciples tandis qu’ils étaient à l’écart. C’est le secret de sa mission, qui est discrètement dévoilé, mais qui risque tellement d’être mal compris, que Jésus demande le silence à ce propos. Mais par contre, l’invitation à partager son chemin, c’est à tous qu’elle est lancée. Jésus disait à tous !!!
Si quelqu’un veut venir derrière moi… Jésus a parlé avec autorité, il a annoncé le Royaume, guéri des malades, chassé des esprits mauvais, nourri la foule,… qui ne voudrait suivre un tel maître ? qui ne voudrait mettre ses pas sur ses traces ? Et Jésus ne refuse pas un tel désir… celui qui le veut, Jésus l’accueille. Mais il avertit :

 qu’il renonce à lui-même, qu’il porte sa croix chaque jour,
pour marcher ainsi, il faut marcher comme lui-même Jésus marche… sans tenir à lui-même, mais le regard plongé dans le mystère d’amour qu’il vient révéler.
Il faut marcher comme lui, en portant la croix chaque jour, en la portant car elle est inévitable, non en la recherchant. En la portant chaque jour, non en la traînant, non en la contemplant, ou en s’en glorifiant, en la portant, simplement, car elle est là… mais là n’est pas l’essentiel…

et qu’il m’accompagne.
Et voilà le glissement, Jésus ne veut pas de suiveur en fait ! Si quelqu’un veut me suivre, dit-il, qu’il m’accompagne ! Jésus propose de faire route ensemble. Il n’est pas un gourou. Il nous espère, humains debout, pleinement responsables de nos décisions et de nos choix, il nous espère marchant non point derrière lui, mais avec lui ! en fraternité, en amitié.

Quiconque en effet voudrait sauver son âme la perdra, mais qui perdrait son âme à cause de moi, la sauvera.
Et dans la dynamique du Royaume, dans la dynamique de l’amour, le salut est dans le don de soi, sans réserve ! Vivre replié sur soi, crispé sur sa propre existence, ferme à la vie, à la rencontre, étouffe. Vivre dans la relation, dans l’échange et le don, c’est vivre avec Jésus, exposé au grand Souffle de l’Esprit !

Seigneur, tu sais mon désir, apprends-moi à t’accompagner sur le chemin de la Vie !

vendredi 29 juin 2012

Il faut...

Et Jésus leur ordonna sévèrement de ne dire cela à personne, disant qu’il faut que le Fils de l’homme souffre beaucoup, soit rejeté par les anciens et les grands prêtres et les scribes et qu’il soit mis à mort, et le troisième jour, il sera réveillé.
     Luc 9, 21-22

Viens Esprit de Jésus, aide-moi à entrer en tes vues, qui sont souvent si loin des nôtres
Viens Esprit de Jésus, donne-moi de le suivre quel soit le chemin.

Et Jésus leur ordonna sévèrement de ne dire cela à personne,
Jésus ne souhaite pas que soit diffusée au grand vent sa véritable identité ! Il a envoyé ses disciples annoncer le Royaume de Dieu, guérir des malades, il a partagé le pain… son activité pose question. Il souhaite que la question descende au fond des cœurs, rejoigne les vies en profondeur,… il ne souhaite pas s’attacher les foules, comme un gourou, mais annoncer le Royaume, conduire à son Père,… mais sans contrainte, et surtout sans défigurer le message, sans donner du Père, et de son envoyé un visage de potentat, de puissant, qu’il n’a pas !

 disant qu’il faut que le Fils de l’homme souffre beaucoup, soit rejeté par les anciens et les grands prêtres et les scribes et qu’il soit mis à mort, et le troisième jour, il sera réveillé.
Que pouvaient comprendre les apôtres d’une telle révélation, d’une telle annonce ? Pierre le reconnait Christ, Messie, et dans la pensée juive, par le Messie tant attendu Dieu allait délivrer le peuple de l’oppresseur romain, comme il avait jadis délivré de l’esclavage d’Egypte… Et voilà que Jésus annonce que son parcours passera par la persécution, la souffrance, qu’il va être rejeté par les autorités religieuses elles-mêmes ! Voilà qu’il annonce sa mort tragique !

Et que veut dire, il sera réveillé ? Qui peut croire qu’un mort peut se relever ? Bien sûr Jésus a réveillé déjà le fils de la veuve de Naïm  et la fille de Jaïre, mais pour leur rendre à nouveau la condition humaine mortelle…

Si Jésus ne dit pas à Pierre que sa déclaration est fausse, il ne reprend pas cependant ce titre de Messie, mais celui de fils de l’homme ! Il veut éviter la confusion ! Il ne vient pas dans la puissance, la force ! Il vient dans la faiblesse de la condition humaine. Pense-t-il à la prophétie d’Isaïe sur le serviteur souffrant (Is 52,13-53,12) ?

Que signifie cette nécessité de passer par la souffrance ? Elle n’est pas à rechercher… mais elle est comme inévitable, s’il veut demeurer fidèle au Père, à son dessein d’amour, qui jamais ne s’impose ! Jésus a déjà rencontré suffisamment d’opposition de la part des autorités religieuses, que pour se rendre compte que l’elle va grandissant, et qu’il risque sa vie.

Jésus, tu as avancé librement sur le chemin de ta vie, dans la fidélité au message du Père, dans la fidélité à ta mission. Donne-nous cette même liberté, ce même discernement sur le chemin juste, dans la marche à ta suite.

Tu n’as pas préféré ta vie à la nôtre, tu n’as pas préféré ta vie, à l’accomplissement de ta mission, entraîne nous en cette voie de l’amour !

jeudi 28 juin 2012

Le Christ de Dieu

Et il leur dit alors : « Mais vous, qui dites-vous que je suis ? » Pierre alors répondant dit : « Tu es le Christ de Dieu. »
     Luc 9, 20

Viens Esprit de Jésus, viens redire son nom en mon cœur
Viens Esprit de Jésus, viens illumine ma vie par la foi en Jésus

Et il leur dit alors : « Mais vous, qui dites-vous que je suis ? »
Jésus poursuit le dialogue, après le « que disent les foules »… vient la question plus personnelle : « mais que dites-vous ». Cette question demeure au pluriel, c’est au groupe des disciples que Jésus pose la question. La foi se vit en un peuple, en communauté. Et Jésus interroge nos communautés : qui dites-vous que je suis ? Et cette question cherche sa réponse non seulement dans la parole qui circule dans la communauté de croyants, mais aussi dans son agir !

 Pierre alors répondant dit : « Tu es le Christ de Dieu. »
Pierre prend la parole au nom de la communauté des disciples, petite cellule de l’Eglise naissante autour de Jésus. Il reconnait le lien de Jésus à Dieu ! Il est l’oint, celui qui a reçu l’onction, le Messie, c’est cela que signifie le mot « Christ ». Et Pierre renchérit, il est l’oint de Dieu, le Messie de Dieu ! C’est bien ce que Jésus avait annoncé à Nazareth à l’aube de sa mission en Galilée : « L’Esprit du Seigneur est sur moi… » (Luc 4). Aujourd’hui, Jésus ne parle plus de lui-même, mais ses disciples témoignent : l’Esprit du Seigneur est sur toi, tu es l’envoyé du Père, tu es le Christ de Dieu. Affirmation lourde de sens, que jamais nous n’aurons fini de comprendre !

Aujourd’hui, Seigneur, je porte cette réponse gravée dans mon cœur. Je la laisse résonner. Comment ma vie te dira-t-elle « Christ de Dieu », comment ma vie te recevra-t-elle « Christ de Dieu » ? Comment ferais-je communauté autour de cette révélation ?

Seigneur, que ton Esprit nous rassemble en toi, que ton Esprit témoigne en nous : tu es le Christ de Dieu.

mercredi 27 juin 2012

Qui suis-je ?

Et il arriva, pendant qu’il était en prière à l’écart, ses disciples se rassemblèrent avec lui, il les interrogea : Qui suis-je au dire des foules ? Répondant, les uns dirent : « Jean le Baptiste », d’autres : « Elie », d’autres encore : « un des prophètes d’autrefois qui est ressuscité ».
      Luc 9, 18-19

Viens Esprit de lumière, éclaire nos cœurs
Viens Esprit de foi, révèle-nous le Père et le Fils.

Et il arriva, pendant qu’il était en prière à l’écart,
Jésus prie à l’écart. Luc mentionne régulièrement, la prière de Jésus. Elle est comme sa respiration. Il prie, il parle au Père. Cela  a dû marquer les disciples, qui lui demanderont de leur apprendre à prier.

 ses disciples se rassemblèrent avec lui, il les interrogea :
Les disciples ont part à sa vie. Ils sont autour de lui. Ils viennent de vivre leur première mission, ils ont porté le salut, la bonne nouvelle, ils ont guéri des malades et chassé des esprits mauvais. Ils ont distribué le pain partagé au désert. Qu’ont-ils perçu au long de ces jours ? Jésus interroge. Pourquoi ? Pour qui ? Jésus souhaite-t-il découvrir le résultat de leur prédication, de sa propre mission ? Souhaite-t-il faire un premier bilan, qui lui permettrait de décider comment poursuivre le chemin ? Souhaite-t-il inviter les disciples à réfléchir sur ce qu’ils viennent de vivre ? Ils lui ont raconté leur mission, veut-il les aider à approfondir leur foi ?

Qui suis-je au dire des foules ? Répondant, les uns dirent : « Jean le Baptiste », d’autres : « Elie », d’autres encore : « un des prophètes d’autrefois qui est ressuscité ».
La question est centrale : l’identité de Jésus lui-même est au cœur du débat, comme elle est au cœur de notre foi. Les disciples ont été en contact avec les foules, qu’ont-ils entendu ? Les réponses tracent une ligne claire : Jésus est inscrit dans la ligne prophétique.  Un homme qui parle au nom de Dieu.

Jean-Baptiste : certains disciples avant de rejoindre Jésus étaient disciples de Jean. Ils auront déjà pour eux-mêmes, éliminé cette possibilité. Ils ont vu Jésus baptisé par Jean. (ce sera le critère de choix pour élire un apôtre pour remplacer Juda : un homme qui est témoin depuis le baptême de Jésus ! Actes 1,21-22) Mais l’idée circulait, le bruit en était venu jusqu’à Hérode (cf 9,7-8)

Elie : le prophète Malachie avait annoncé son retour à la fin des temps (cf Mal 3,23). Certains ont voulu l’identifier à Jésus, d’autres au Baptiste. De toute manière, cela dit le sentiment que la fin des temps est là, qu’une nouvelle ère est là. Qu’il ne s’agit plus d’un prophète dans une longue lignée, mais d’un basculement dans la nouveauté du règne de Dieu. C’était bien là la proclamation de Jean et celle de Jésus.

Un des prophètes d’autrefois : le possible retour d’un de ces hommes de Dieu qui ont marqué l’histoire, la vie du peuple de Dieu.

Ainsi le lien entre Jésus et Dieu est clairement reconnu. Jésus est homme de Dieu, portant sa parole. Est clairement marqué aussi, le fait que les foules veulent identifier Jésus à un homme du passé… les foules ne sont pas vraiment prêtes à imaginer que du nouveau est là en train de s’accomplir sous leurs yeux.

Et aujourd’hui, que disent les foules de toi, Seigneur ? Certains te reconnaissent comme un homme extraordinaire, source d’inspiration. Certains ont peine à croire que tu as réellement existé, pour eux tu es un personnage mythique…

Au long des siècles, Seigneur, tu ne cesses d’interroger. Que jamais l’habitude ne nous saisisse. Que ta question grave en moi le désir de te connaître toujours davantage, de te révéler, non par des grands discours, mais comme les disciples, par cet humble quotidien, partagé avec toi !

mardi 26 juin 2012

Peuple nouveau

Reprise Luc 9, 12-17

Viens Esprit Saint, que cette parole porte fruit en ma vie
Viens Esprit Saint, éclaire mon quotidien

Je regarde cette scène d’Evangile, de Bonne Nouvelle.

Dans le souci des disciples, je vois ce qui est souvent notre souci. Comment dans le déclin du jour, dans le déclin des forces, dans les limites de nos vies, dans les limites de nos possibilités, venir en aide à ceux et celles qui sont là, en manque. Avec les disciples nous nous trouvons démunis devant l’ampleur de la tâche. 5000 personnes, c’est un chiffre symbolique, mais cela dit le constat de l’ampleur de la tâche. Il y a de quoi baisser les bras, et la solution proposée par les disciples paraît raisonnable, et soucieuse du bien de la foule.

C’est alors que tombe cette déclaration bouleversante : donnez-leur vous-mêmes à manger. Comme les disciples si nous évaluons nos possibilités, nous risquons bien de paralyser toute action. Jésus est là, qui nous dit : confiance, commencez ! Voyez ce que vous avez, c’est de là qu’il faut partir, et avec ce que vous avez, ce qui est entre vos mains, commencez !

Et vient alors le miracle du partage, inauguré par Jésus. Il prend les 5 pains et les 2 poissons, bénit ce petit peu qui est entre nos mains, et que nous lui donnons ! Il bénit, rompt et donne. Et il nous entraîne dans le partage, en nous confiant de distribuer. Et on découvre alors que bien plus était possible, que ce que nous avions calculé… Tous ont reçu, car tous sont entrés en la convivialité et le partage.

Jésus prend le pain et les poissons. Le poisson en grec Ictus, à tôt en la tradition chrétienne représenté le Christ : les lettres du mot Ictus étant les initiales des mots : (I) Jésus (c) Christ (t) de Dieu (u) Fils (s) sauveur. Je regarde dans le geste, une préfiguration du don de lui-même. Jésus se donne en nourriture, pour la vie du peuple.

Je regarde autour de lui, assemblé au désert, la constitution du nouveau peuple de Dieu, fondé sur le don de sa vie, fondé sur le partage.

Seigneur fais-moi entrer en ce peuple de la nouvelle alliance. Apprends-moi à tout te confier, pour tout recevoir de toi, et le distribuer ensuite.

lundi 25 juin 2012

Tous furent rassasiés

Et ils mangèrent et ils furent tous rassasiés, et le restant des morceaux fut rassemblé : douze paniers.
     Luc 9, 17

Viens Esprit de Jésus, ouvre mon cœur à cette parole  de vie
Viens Esprit de Jésus, dispose-moi à t’accueillir

Et ils mangèrent et ils furent tous rassasiés,
Non seulement ils mangèrent, mais ils mangèrent à leur faim, ils furent rassasiés, nous dit Luc. Non seulement quelques-uns mangèrent, non seulement quelques-uns furent rassasiés, mais tous le furent ! Quand s’organise le partage, tous ont accès, tous reçoivent, nul ne manque !  

et le restant des morceaux fut rassemblé : douze paniers.
Non seulement tous reçoivent, mais il en reste. Dans le chiffre 12, je lis une allusion aux douze tribus d’Israël, comme pour dire, il y en a pour tout le peuple.

Seigneur, inscris en nous ce goût du partage, cette ouverture du cœur et des mains, qui tout te confie, pour ensemble repartager, afin que tous aient le nécessaire.

Seigneur, inscris en nous ce goût de la table partagée, table eucharistique où tu nous rassembles en un seul corps.

dimanche 24 juin 2012

Il les rompit

Ayant alors pris les cinq pains et les deux poissons, ayant levé les yeux vers le ciel, il les bénit et les rompit, et il les donnait aux disciples pour qu’ils les remettent à la foule.
     Luc 9, 16

Viens Esprit de Jésus, viens nous rassembler en toi
Viens Esprit de Jésus, viens nous ouvrir au pain de vie
Viens Esprit de Jésus, viens nous unir en la communion à son corps

Ayant alors pris les cinq pains et les deux poissons,
Le peuple est installé dans le désert. Jésus reçoit les cinq pains et deux poissons apportés. Il considère ce don, l’agrée, l’offre à son tour.

 ayant levé les yeux vers le ciel,
Jésus vit cet instant en communion profonde avec le Père, il est en prière. Du Père il reçoit son agir. En lui converge don des hommes et don de Dieu ! En lui ils sont unis pour la vie du monde !

 il les bénit
La parole de bénédiction fait partie de beaucoup de rituels juifs de l’époque de Jésus. La bénédiction traverse toute la Bible. Elle est parole qui transmet la vie, qui se met au service de la vie.

et les rompit,
geste de partage.

 et il les donnait aux disciples pour qu’ils les remettent à la foule.
Jésus inclut les disciples dans le partage. Il ne veut pas œuvrer seul. Il les a fait organiser la foule en groupe de cinquante installés en ce lieu désert. Maintenant ils ont mission de poursuivre le partage initié par la fraction du pain opérée par Jésus.

Il y a beaucoup de solennité en ce verset, Luc prend le temps de décrire les gestes, de s’arrêter sur chaque action. Elles dessinent la liturgie chrétienne qui va peu à peu se mettre en place, dans la fraction du pain.
Il tourne nos regards, vers ce sens du partage, qui tisse une foule en communion autour de Jésus, avec les disciples.
On parle souvent à propos de ces épisodes de « multiplication des pains », mais nulle part le texte n’utilise une telle expression. Il est plus question de partage, dans le pain rompu et distribué. Le miracle n’est-il pas dans le fait qu’une foule est entrée dans la dynamique du partage ?

Seigneur ouvre mon cœur au partage qui donne vie, qui tisse en communion. Qu’au long du jour je sois avec toi dans la prière qui tout reçoit du Père et des frères et sœurs, que je sois avec tes disciples attentives à partager le pain par toi rompu, qu’avec la foule je vive le partage, et la communion.

samedi 23 juin 2012

Installez-les

Ils étaient en effet, environ 5000 hommes. Il dit alors : Faites-les s’installer en tablée d’environ 50. Et ils agirent ainsi, et les firent s’installer, tous.
        Luc 9, 14-15

Viens Esprit de Jésus, viens nous apprendre la communion et le partage.
Viens Esprit de Jésus, inspire les gestes qui accueilleront chacun à ta table.

Ils étaient en effet, environ 5000 hommes.
5000 hommes. C’est habitude de l’époque on ne compte pas les femmes et les enfants… ce qui augmente encore le chiffre de personnes présentes !

Il dit alors : Faites-les s’installer en tablées d’environ 50.
Jésus demande la participation des siens. Il faut organiser la foule présente en tablées. On pense immanquablement à l’organisation du peuple de Dieu au désert, réparti en groupe de mille, cent, cinquante et dix. (voir par exemple Exode 18, 21.25). Il ne s’agit pas seulement de donner à manger, mais de vivre un moment convivial, à la table du Seigneur, de bâtir une communauté autour du pain partagé.

Et ils agirent ainsi, et les firent s’installer, tous.
Et dans ce mouvement, Jésus s’appuie sur les siens, il leur donne de participer ainsi à la vie et à la constitution de la foule en un peuple.
Je note le « tous ». Nul n’est exclu de cette assemblée. Chacun y trouve sa place, chacun est convive.

Seigneur, quand tu viens nous parler du Royaume, tu cherches à nous tisser en communion avec toi et les uns avec les autres. Tu nous veux rassembleur avec toi, et tu nous invites à n’exclure personne. Apprends-nous l’accueil mutuel, la reconnaissance.
Au long de ce jour, fais-moi la grâce de reconnaître en chacun un invité de ton Royaume.

vendredi 22 juin 2012

Donnez-leur vous-mêmes à manger

Il leur dit : Donnez-leur vous-mêmes à manger. Ceux-ci dirent : Nous n’avons pas plus que 5 pains et 2 poissons, à moins que nous n’allions acheter de la nourriture pour  tout ce peuple.
      Luc 9,13

Viens Esprit de Jésus, viens me donner d’entendre la parole
Viens Esprit de Jésus, viens déposer en moi ta sollicitude pour ton peuple

Il leur dit : Donnez-leur vous-mêmes à manger.
Nous avons l’habitude de demander à Dieu de solutionner nos problèmes. Voici qu’il nous invite à les résoudre par nous-mêmes. C’est donc que c’est en nos possibilités !

Ceux-ci dirent : Nous n’avons pas plus que 5 pains et 2 poissons, à moins que nous n’allions acheter de la nourriture pour  tout ce peuple.
Mais un premier regard, un simple regard sur le quotidien nous paralyse souvent, nous fait penser que nous n’avons pas les moyens de résoudre la situation.
A quel regard de foi et d’intelligence nous convies-tu Seigneur, que nous devenions avec toi artisans du bien-être de tous ! Comment à partir de nos faibles possibilités, de ce que nous sommes pouvons-nous changer les situations qui nous paraissent si impossibles ?

Seigneur, il y faut un regard de confiance en toi, un dépouillement de soi, qui ne s’attache pas à ce qu’il a pour pouvoir initier le partage…
Seigneur, apprends-nous cet attitude que tu avais pour vivre le quotidien, au rythme de l’amour, de la disponibilité,…
Seigneur, viens en nous, sois l’artisan de nos conversions, que nous devenions à ton image pain rompu pour un monde nouveau.

jeudi 21 juin 2012

Le jour baisse

Le jour commença à baisser. Les douze s’étant approchés, lui dirent : « Renvoie la foule, pour que étant allés dans les villages et hameaux d’alentour, ils logent et trouvent des provisions, car ici nous sommes dans un lieu désert.
Luc 9, 12

Viens Esprit de Jésus, rassemble-nous en communion, soucieux les uns des autres
Viens Esprit de Jésus, rassemble-nous auprès de Jésus

Le jour commença à baisser.
Le jour baisse, il faut achever la journée, achever la prédication, achever les guérisons… il faut s’arrêter, consentir à la nuit qui vient. Comme achever lorsqu’une telle foule entoure ?

Les douze s’étant approchés, lui dirent :
Les douze sont là, avec cette question. Ils ne voient en Jésus aucun mouvement vers une fin de journée… ils avisent de la situation, et cherchent une solution…

 « Renvoie la foule,
Il faut renvoyer la foule. Il faut arrêter là la mission de ce jour.

pour que étant allés dans les villages et hameaux d’alentour, ils logent et trouvent des provisions,
il faut renvoyer la foule, pour permettre à chacun de s’enquérir d’un logement, de nourriture. Derrière ces propos, je lis la sollicitude des disciples, leur attention à cette foule qui a suivi Jésus, et se trouve là, sans abri pour la nuit, sans ressource.

 car ici nous sommes dans un lieu désert.
Les disciples essayent de résoudre la situation, en la rappelant à Jésus : si tu n’as pas vu, on est dans un lieu désert, l’heure avance.
En même temps, une foule dans un désert, autour de Jésus… cela n’évoque-t-il pas la lente constitution du peuple de Dieu autour de Moïse, dans le désert après la sortie d’Egypte.

Je regarde la scène, simplement.
Seigneur, donne-moi aujourd’hui, l’attention du cœur, qui voit autrui, découvre son besoin et te le porte, te le confie.

mercredi 20 juin 2012

Voir Jésus

Reprise Luc 9, 7-11

Viens Esprit de Jésus,
Viens nous révéler le Fils
Viens déposer la foi en nos cœurs

En scrutant les Ecritures, je suis comme Hérode, je cherche à savoir qui tu es Seigneur ! J’essaye de relier ta vie, tes paroles et tes actes aux prophètes des temps anciens, de t’inscrire ainsi dans leur lignée. C’est vrai que les préparations du peuple à t’accueillir, t’inscrivent en cette histoire, et que je peux en recevoir lumière.

Mais tu es aussi la radicale nouveauté, qui invite à la foi. Nul ne peut mettre la main sur toi, nul ne peut te saisir d’un seul regard, te cerner. Tu restes celui qui vient d’ailleurs, et nous entraîne vers cet ailleurs, le Royaume de ton Père.

Ceux qui vont à toi, tu les accueilles, tu les instruis, tu les guéris.

Que ton Esprit nous conduise à toi, qu’il dispose nos cœurs à te recevoir, tel que tu te donnes, et non tel que nous te rêvons.

Qui donc es-tu Seigneur ?

mardi 19 juin 2012

Il les accueillit

Les foules l’ayant su, le [= Jésus] suivirent. Les ayant accueillies il leur parlait du Règne de Dieu et il guérissait ceux qui avaient besoin de soin.
Luc 9, 11

Viens Esprit de Jésus, viens ouvrir nos cœurs à sa Parole
Viens Esprit de Jésus, viens nous ouvrir à son action

Les foules l’ayant su, le suivirent.
Les disciples sont rentrés de leur envoi en mission, ils ont retrouvé Jésus, ils lui partagent ce qu’ils ont vécu. Et Jésus les entraîne à l’écart. Jésus invite à un retrait, un ressourcement, ceux qu’il envoie. Il  y a une juste alternance entre action et retrait. Mais les foules ont vu le mouvement. Elles ont déjà vu les signes qu’accomplissait Jésus, les soins qu’il donnait aux malades, elles ont déjà écouté sa parole. Elles veulent s’attacher à ses pas ! Il n’est pas facile pour Jésus et pour les siens de faire halte, de se retirer !

Les ayant accueillies, il leur parlait du Règne de Dieu et il guérissait ceux qui avaient besoin de soin.
Jésus est à l’égard de cette foule dans une disposition d’accueil. Il ne les renvoie pas disant « ce n’est pas le moment ». Il accueille. Il est attentif, et guérit ceux qui en ont besoin. A tous il parle de ce qu’il a de plus cher : le Règne de Dieu.
Jésus avait envoyé ses disciples à la rencontre des gens, les invitant à se laisser accueillir par qui voudrait bien les recevoir. Maintenant c’est lui Jésus, et ses disciples, qui accueillent ceux qui viennent à eux ! Ce sont les foules qui ont entrepris un chemin à la rencontre.

Seigneur, fais-moi marcher vers toi. Parle-moi du Règne de Dieu, guéris moi de toute maladie, qu’elle soit physique, mentale, spirituelle.
Seigneur, fais-moi marcher vers toi, en communion avec tous ceux et celles qui sont en quête de sens, en quête de vie !

lundi 18 juin 2012

Ils lui racontèrent

Etant revenus les apôtres lui racontèrent tout ce qu’ils avaient fait. Alors, les prenant avec eux, il se retira à l’écart, du côté d’une ville appelée Bethsaïda.
Luc 9, 10

Viens Esprit de Jésus, viens relire avec nous nos journées, nos actions et nos paroles.

Etant revenus, les apôtres lui racontèrent tout ce qu’ils avaient fait.
Après l’envoi en mission (cf 9,1 sv), la mission, voici le retour de mission. Les apôtres reviennent près de Jésus. Ils racontent ce qu’ils viennent de vivre ! Et Jésus les écoute ! On se souvient aisément de Jésus comme de quelqu’un qui a enseigné, qui a formé ses disciples. On oublie peut-être combien il les a aussi accueillis, écoutés ! Ce qu’ils rapportent n’est pas dit dans l’Evangile. Mais Luc ayant signalé au verset 6 qu’ils sont partis annoncer l’Evangile et opérer des guérisons, on devine qu’ils racontent les guérisons, les réactions des auditeurs à l’annonce de l’Evangile… Sont-ils enthousiastes, joyeux, fiers ? sont-ils épuisés ? On aimerait partager ces moments.

 Alors, les prenant avec eux, il se retira à l’écart, du côté d’une ville appelée Bethsaïda.
Et Jésus mesure ce qu’ils ont vécu, il est tout attention aux siens. Il se retire avec eux, à l’écart. Il leur offre un espace d’intimité, de repos… Bethsaïda, cette petite ville porte un nom qui signifie, maison de l’approvisionnement, ou maison de la pêcherie. Allusion au besoin de refaire ses forces après la mission ?  

Seigneur, apprends-moi à revenir ainsi près de toi, après la mission, après la journée,… apprends-moi à te présenter simplement mon quotidien, à le déposer sous ton regard, à te le confier !

dimanche 17 juin 2012

Voir Jésus

Hérode le tétrarque apprit tout ce qui était arrivé et il était perplexe car certains disaient que Jean était ressuscité des morts, d’autres qu’Elie était apparu, d’autres encore qu’un des anciens prophètes était relevé. Hérode dit alors : Jean, moi je l’ai décapité. Qui donc est celui-ci de qui j’entends de telles choses ? Et il cherchait à le voir.
Luc 9, 7-9

Esprit de Jésus, viens en nos cœurs nous révéler le mystère de Jésus, nous découvrir son visage, nous donner la foi !

Hérode le tétrarque apprit tout ce qui était arrivé et il était perplexe car certains disaient que Jean était ressuscité des morts, d’autres qu’Elie était apparu, d’autres encore qu’un des anciens prophètes était relevé.
Hérode écoute ce qui se dit autour de lui. Il est aux aguets. Il apprend tout ce qui se passe nous dit le texte. Qu’est-ce à dire ? Il entend parler de Jésus, qui passe dans le pays en faisant le bien, en guérissant les malades, en chassant les démons, en proclamant le Royaume de Dieu, parlant avec autorité à la différence de beaucoup de rabbi de son temps. Cela intrigue Hérode. Il entend aussi les propos qui disent que c’est Jean qui est ressuscité, ou Elie, ou un prophète d’autrefois. Il est perplexe. Il ne sait que penser !

 Hérode dit alors : Jean, moi je l’ai décapité. Qui donc est celui-ci de qui j’entends de telles choses ?
Mais si Hérode est perplexe, il n’en est pas moins dubitatif. Jean, il sait qu’il l’a fait décapiter. Il ne croit pas à un possible retour à la vie de ce prophète, empêcheur de vivre, réveilleur de conscience ! Il ne semble pas plus imaginer possible le retour à la vie d’un prophète des temps anciens. Il ne partage pas la foi de certains juifs, qui attendent le retour d’Elie par exemple. La question de l’identité de Jésus est pour lui totale. Qui est-il ? D’où lui vient son autorité, son pouvoir sur les maladies et les esprits mauvais ?

Et il cherchait à le voir.
La question développe le désir de voir Jésus. Qui est-il ? D’où  vient-il ?



Seigneur, tu nous interroges ; ta vie, tes paroles nous interpellent. Seigneur, nous voudrions te voir, t’écouter. Apprends-nous le regard de la foi, l’écoute du cœur. Fais-nous voir ton visage au cœur même de notre quotidien !

jeudi 14 juin 2012

Réveille-toi


Lc 8
54 Mais lui, prenant sa main, l'appela : « Mon enfant, réveille-toi. » 55 Son esprit revint, et elle se leva à l'instant même. Et il enjoignit de lui donner à manger. 56 Ses parents furent bouleversés ; et il leur ordonna de ne dire à personne ce qui était arrivé.

Esprit Saint, éclaire pour nous ce récit qui nous dévoile combien notre Dieu veut la vie.


Mais lui, prenant sa main, l'appela : lui, il ne se préoccupe plus de la foule et de ses cris qui résonnent dehors. Il est auprès de l’enfant. Il prend sa main, comme il l’a fait avec la belle-mère de Simon (Mc 1,31), jeune ou moins jeune, il a pour elles ce beau geste qui est comme une invitation à la danse. Il appelle, il invite.

Mon enfant : à la femme qu’il vient de guérir en venant, il a dit : « Ma fille ». Maintenant, il dit « Mon enfant ». Ces deux récits qui s’entrelacent trouvent ici leur épilogue dans ce mot  plein de tendresse et que Jésus ne galvaude pas.

 réveille-toi : comme au jeune homme de Naïn, comme si souvent quand les évangélistes parlent de résurrection. Car c’est bien de cela qu’il s’agit ! De rendre la vie, en signe de la Résurrection du Messie et de la nôtre à sa suite. Voilà bien pourquoi Jésus avait dit « elle dort », sans doute finalement moins à l’intention de la foule que pour éveiller ses 3 apôtres à une compréhension de ce signe.

Son esprit revint, et elle se leva à l'instant même : elle se mit debout, dans l’attitude du ressuscité

Et il enjoignit de lui donner à manger : comme lui-même, ressuscité, demandera à manger pour prouver qu’il est pleinement vivant.

Ses parents furent bouleversés ; et il leur ordonna de ne dire à personne ce qui était arrivé : secret quelque peu difficile à garder vu les circonstances !! Mais, au-delà des faits, c’est de leur compréhension qu’il s’agit et celle-ci ne sera possible qu’à la lumière de la Résurrection de Jésus. Contrairement à la résurrection du jeune homme de Naïn où la foule entière « est saisie de crainte et rend gloire à Dieu » (7,16), ici le récit s’arrête brusquement. Luc ne retourne  pas vers la foule qui a d’ailleurs été repoussée « dehors ». Ce signe-ci est destiné à rester dans le cœur des apôtres jusqu’au jour où l’Esprit les éclairera.


Seigneur Jésus, ton geste et ta parole ont rendu la vie à l’enfant. Tu l’as éveillée, tu l’as relevée. C’est chacun de nous que tu appelles à se mettre debout, à vivre en ressuscité. Comme la foule, nous sommes incapables d’en comprendre la grandeur et la merveille. Mais je veux mettre ma foi en toi : c’est toi qui me fais vivre et je t’en rends grâce.

mercredi 13 juin 2012

Ils savaient


Lc 8
52 Tous pleuraient et se lamentaient sur elle. Jésus dit : « Ne pleurez pas ; elle n'est pas morte, elle dort. » 53 Et ils se moquaient de lui, car ils savaient qu'elle était morte.

Esprit Saint, éclaire-nous, au-delà de tout ce que nous croyons savoir.

Tous pleuraient et se lamentaient sur elle : devant la séparation imposée par la mort, devant la douleur d’une mort d’enfant, n’est-il pas normal de pleurer, de se lamenter…

Jésus dit : « Ne pleurez pas : mais Jésus a une parole sur ce deuil, une parole surprenante. Un autre aurait pu chercher à amplifier l’aspect spectaculaire du « miracle »… Jésus fait l’inverse, il invite à la modération. Et en même temps, il tente sans doute de les rendre attentifs, de les aider à dépasser le visible.

elle n'est pas morte, elle dort : il affirme le contraire de ce que chacun voit… comment le croire ? Mais qu’est-ce que la mort ? Est-ce un sommeil dont on peut se réveiller ?

Et ils se moquaient de lui, car ils savaient qu'elle était morte : qu’il nous est difficile d’accepter un autre point de vue, d’entrer dans une autre vision des choses… Se moquer est la façon la plus efficace d’éviter de se remettre en question. Car ils savent ! Comme nous savons tant de choses. Mais n’y a-t-il pas une autre façon d’aborder la question ? N’y a-t-il pas, en fait, une autre réalité ? Celle que Jésus seul peut nous découvrir.


Seigneur Jésus, notre vision humaine est tellement limitée, d’autant plus restreinte que nous ne nous ouvrons pas à celle des autres, et surtout à ce que tu veux nous apprendre. Nous savons tes pensées tellement au-dessus des nôtres, mais donne-nous de partager quelque peu ton regard.

mardi 12 juin 2012

A la maison


Lc 8
51 A son arrivée à la maison, il ne laissa entrer avec lui que Pierre, Jean et Jacques, avec le père et la mère de l'enfant.

Esprit Saint, donne-nous de nous laisser enseigner par les gestes de Jésus, donne-nous d’être parmi ceux à qui il révèle ainsi la miséricorde du Père.

A son arrivée à la maison : à l’arrivée de Jésus à la maison du chef de la synagogue, il y a beaucoup d’agitation et Jésus s’en étonne (Lc 5,39). On pleure bruyamment, on pousse de grands cris, on se lamente, on se moque aussi… voilà une ambiance peu propice à la révélation de la miséricorde du Père !

il ne laissa entrer avec lui que Pierre, Jean et Jacques, avec le père et la mère de l'enfant : comme d’habitude, Luc est modéré dans son discours ; Matthieu dit « quand on eut mis la foule dehors » et Marc : « il met tout le monde dehors ». Donc, c’était important pour Jésus de ne se manifester qu’en présence de quelques-uns : les 3 apôtres, ses plus proches témoins, ceux qui seront aussi à la Transfiguration, et à Gethsémani. Et puis les parents. Il ne s’agit plus ici du chef de la synagogue, car nous avons laissé le regard de la foule, mais de ce qu’ils sont à ce moment-là aux yeux de Jésus : un père et une mère au chevet de leur enfant. Nous sentons ainsi clairement combien cet acte que Jésus va poser vise à la fois à rendre leur fille à des parents éplorés, et, en même temps, à révéler la puissance du cœur miséricordieux de Dieu.


Seigneur Jésus, tu ne vises pas à éblouir la foule malgré elle, tu te révèles dans l’intimité d’une maison, dans l’intimité des cœurs : donne-nous de recevoir cette révélation avec joie.


lundi 11 juin 2012

N'ennuie plus le maître


Lc 8
49 Il parlait encore quand arriva de chez le chef de synagogue quelqu'un qui dit : « Ta fille est morte. N'ennuie plus le maître. » 50 Mais Jésus, qui avait entendu, dit à Jaïros : « Sois sans crainte ; crois seulement, et elle sera sauvée. »

Esprit Saint, fais croître en nous cette foi que Jésus sollicite si souvent, ainsi pourra se déployer ton action en nos cœurs.

 Il parlait encore : les évènements s’enchaînent… pas de répit… Nous rebasculons brutalement dans l’histoire de Jaïre.

quand arriva de chez le chef de synagogue : nous percevons immédiatement, à nouveau, combien tout oppose la femme, à peine guérie et dont tout le monde se détourne déjà, et Jaïre : lui, c’est un homme, un chef religieux, frappé du pire des malheur, il a sollicité Jésus publiquement, il est entouré d’une famille, d’une communauté religieuse… l’exact contraire de la femme.

quelqu'un qui dit : « Ta fille est morte : ces hommes ont, dans leur esprit, mis une limite à la capacité de thaumaturge de Jésus : il peut certes guérir, mais pas rendre la vie. La mort est survenue, c’est pour eux un évènement sans retour, il n’est plus question d’espoir. Personne n’a-t-il entendu parlé de Naïn ?

N'ennuie plus le maître : fameuse réflexion ! La sollicitation de Jaïre ennuie-t-elle Jésus ? Notre prière peut-elle ennuyer Dieu ? Devons-nous peser la valeur de nos demandes avant de nous adresser à lui ? En tous cas, Jésus nous dira de ne pas « rabâcher » (Mt 6,7) mais de prier avec simplicité, discrétion, et surtout confiance.

Mais Jésus, qui avait entendu, dit à Jaïros : « Sois sans crainte ; crois seulement, et elle sera sauvée. » : Jaïre va-t-il renoncer, perdre l’espérance ? Jésus prend les devants, il ne lui demande qu’une chose : croire ! Au-delà de sa peur. Croire Jésus capable de « sauver ». Sans poser les limites de notre bon sens, de notre logique. Croire sur une simple promesse : « elle sera sauvée »., parce que cette promesse vient de la bouche de Jésus. Fonder donc toute notre confiance sur sa personne.


Seigneur Jésus, toi qui es venu pour sauver, tu passes en réveillant la vie en tous ces hommes et ces femmes qui te sollicitent en mettant leur foi en toi. Augmente en nous la foi afin qu’aucune apparence de nous fasse désespérer de ton salut apporté à tout homme.

dimanche 10 juin 2012

Elle raconta


Lc 8
47 Voyant qu'elle n'avait pu passer inaperçue, la femme vint en tremblant se jeter à ses pieds ; elle raconta devant tout le peuple pour quel motif elle l'avait touché, et comment elle avait été guérie à l'instant même. 48 Alors il lui dit : « Ma fille, ta foi t'a sauvée. Va en paix. »

Esprit Saint, donne-nous les mots et les attitudes qui fassent connaître les merveilles de Dieu pour les hommes.

Voyant qu'elle n'avait pu passer inaperçue, la femme vint en tremblant se jeter à ses pieds : comme le possédé, comme Jaïre, voilà la femme aux pieds de Jésus. Mais elle ne s’excuse pas de son audace, comme si elle pressentait déjà qu’il est au-dessus des lois, qu’il ne peut être atteint par aucune impureté et que – à partir de sa venue parmi les hommes – ce n’est plus de cette impureté-là qu’il s’agit.

 elle raconta devant tout le peuple pour quel motif elle l'avait touché, et comment elle avait été guérie à l'instant même : par contre, elle raconte, plus pour le peuple que pour Jésus, elle témoigne en même temps de sa foi et de la puissance de Jésus. Toute guérison est signe, il faut donc que tous sachent ce qui s’est passé. Rappelons-nous le possédé : « raconte ce que Dieu a fait pour toi » lui disait Jésus... la femme aussi doit raconter…

Alors il lui dit : « Ma fille, ta foi t'a sauvée. Va en paix. » Quelle est magnifique, cette parole de Jésus qui clôture si souvent une scène de rencontre. Rappelons-nous la femme au parfum  (7,50) qui, elle aussi, avait, par son geste, manifesté publiquement sa foi en Jésus. Il les renvoie avec cette paix qui, bibliquement, est plénitude de vie. Et chaque fois (revoir 8,36), il s’agit d’être « sauvé », d’être transformé, corps et âme.


Seigneur Jésus, la femme nous montre le chemin : mettre notre confiance en toi, accueillir le don, en témoigner, et être sauvé, en paix. Rien de ce que tu nous donnes n’est pour nous enrichir mais pour servir à la venue de ton Royaume.

samedi 9 juin 2012

Quelqu'un m'a touché


Lc 8
43 Il y avait là une femme qui souffrait d'hémorragie depuis douze ans ; elle avait dépensé tout son avoir en médecins, et aucun n'avait pu la guérir. 44 Elle s'approcha par-derrière, toucha la frange de son vêtement et, à l'instant même, son hémorragie s'arrêta. 45 Jésus demanda : « Qui est celui qui m'a touché ? » Comme tous s'en défendaient, Pierre dit : « Maître, ce sont les gens qui te serrent et te pressent. » 46 Mais Jésus dit : « Quelqu'un m'a touché ; j'ai bien senti qu'une force était sortie de moi. »

Esprit de miséricorde, que la contemplation de Jésus attentif à tous transforme nos cœurs.

Il y avait là une femme qui souffrait d'hémorragie depuis douze ans : une femme souffre… de maladie mais aussi d’exclusion : puisqu’elle souffre d’un écoulement de sang, elle est impure, et Luc ajoute de nouveau une notion de longue durée… depuis 12 ans…

elle avait dépensé tout son avoir en médecins, et aucun n'avait pu la guérir : nul homme ne peut guérir cette maladie, ses visites chez les médecins ont seulement abouti à la ruiner, un malheur de plus pour elle…

Elle s'approcha par-derrière : il lui est interdit de se mêler à une foule car quiconque la toucherait deviendrait impur à son tour (jusqu’au soir précise le Lévitique !). Elle se fait donc la plus discrète possible afin que personne ne la reconnaisse et ne l’arrête.

toucha la frange de son vêtement : audace suprême, elle va elle-même toucher le vêtement de Jésus et jusqu’à cette frange, objet de vénération puisqu’elle était portée par les juifs pieux en souvenir du don de la Loi.

et, à l'instant même, son hémorragie s'arrêta : ce petit geste qui traduit toute sa confiance est suffisant…

Jésus demanda : « Qui est celui qui m'a touché ? » Ah, les questions de Jésus ! Et il dit bien « qui m’a touché ? » et non « qui a touché mon vêtement ? » Le geste de la femme rejoint la personne même de Jésus, son cœur miséricordieux ; comme nous dirions : « ce malheur me touche ».

Comme tous s'en défendaient : elle, elle a tellement foi en Jésus qu’elle manifeste une audace folle en le touchant ; eux, ils se défendent de vouloir toucher Jésus ! Pourtant la foule a l’habitude de chercher à le toucher pour se faire guérir (6,19). Pourquoi s’en défend-elle ainsi ? Car l’amour cherche à toucher : « Ne me touche pas » dira Jésus à Marie auprès du tombeau, elle qui avait lavé et parfumé son corps.

Pierre dit : « Maître, ce sont les gens qui te serrent et te pressent. » Pierre souligne ainsi le contraste entre la foule qui le serre tout en se défendant de le toucher, et cette femme qui a affronté la cohue pour venir seulement toucher la frange.

Mais Jésus dit : « Quelqu'un m'a touché ; j'ai bien senti qu'une force était sortie de moi. » Vraiment, Jésus ne fait pas dans la discrétion ! La femme a réussi, elle est guérie, elle s’apprête à s’éloigner aussi discrètement qu’elle est venue, et voilà la question ! Car il est important que le peuple sache, que nous sachions, que l’on n’arrache pas une guérison à Jésus, qu’il sait le don qu’il accorde, que c’est son amour qui est sollicité et a pitié d’une femme si longtemps malade et rejetée.


Seigneur Jésus, tu te donnes à tous au milieu de la foule, tu as entendu la demande de Jaïre et tu es en train d’y répondre, et tu t’arrêtes encore parce qu’une femme s’est approchée avec toute sa confiance. Jésus, donné à tous et à chacun, chacune. C’est ainsi que tu es auprès de nous sur nos routes humaines : que l’humilité et la foi de la femme puissent nous inspirer.

vendredi 8 juin 2012

Jésus s'y rendait

Lc 8
40 A son retour, Jésus fut accueilli par la foule, car ils étaient tous à l'attendre. 41 Et voici qu'arriva un homme du nom de Jaïros ; il était chef de la synagogue. Tombant aux pieds de Jésus, il le suppliait de venir dans sa maison, 42 parce qu'il avait une fille unique, d'environ douze ans, qui était mourante. Pendant que Jésus s'y rendait, les gens le serraient à l'étouffer.

Esprit Saint, que ma journée soit éclairée par la contemplation de l’action de Jésus au milieu des foules.

 A son retour, Jésus fut accueilli par la foule, car ils étaient tous à l'attendre : contraste total ! Jésus est « de retour », autrement dit le voici « chez lui » ; il est accueilli, ils sont tous là, à l’attendre, alors qu’il vient d’être repoussé par « tout le village » de l’autre côté du lac. Les foules sont les mêmes dans leur mouvement de masse…

 Et voici qu'arriva un homme du nom de Jaïros ; il était chef de la synagogue : de même, un seul homme ressort du groupe, encore une fois à l’opposé. De l’autre côté, un possédé, en déchéance totale, ici, un homme connu, nommé, haut placé sur le plan social et religieux.

 Tombant aux pieds de Jésus, il le suppliait de venir dans sa maison, parce qu'il avait une fille unique, d'environ douze ans, qui était mourante. Et même geste, supplication… Mais ici tout change : l’homme invite Jésus dans sa propre maison, et c’est pour son enfant qu’il supplie.

 Pendant que Jésus s'y rendait, les gens le serraient à l'étouffer. Et Jésus répond tout simplement à la sollicitation, de l’un comme de l’autre.

Je contemple Jésus qui, aujourd’hui, va et vient au gré des évènements, des rencontres : il se laisse conduire par les demandes, aussi contrastées soient-elles : là on lui demande de quitter le pays et il s’en va ; ici, on lui demande de gagner une maison, et il s’y rend. Jésus attentif, disponible, présent.



Seigneur, nos journées sont jalonnées de rencontres inattendues et de sollicitations parfois contradictoires. Donne-nous de cette présence aux personnes et aux circonstances dont tu nous as montré l’exemple.

mercredi 6 juin 2012

Tout ce que Dieu a fait pour toi

Lc 8
38 L'homme dont les démons étaient sortis le sollicitait ; il demandait à être avec lui. Mais Jésus le renvoya en disant : 39 « Retourne dans ta maison et raconte tout ce que Dieu a fait pour toi. » Et l'homme s'en alla, proclamant par toute la ville tout ce que Jésus avait fait pour lui.

Esprit Saint, donne-nous d’accueillir la parole et de la porter là où tu nous envoies.

L'homme dont les démons étaient sortis le sollicitait : ainsi un seul homme s’adresse vraiment à lui, il est guéri, sauvé, mais a encore quelque chose à demander à Jésus.

il demandait à être avec lui : il demande à « être avec lui », cette si belle expression que nous avons rencontrée au verset 1 à propos des apôtres. Comme s’il avait déjà compris l’essentiel : être avec Jésus, n’est-ce pas la situation la plus enviable ?

 Mais Jésus le renvoya : une  attitude dure de Jésus qui repousse le désir de l’homme ? Plutôt une mission confiée, un envoi vers une tâche précise. L’homme est ré-envoyé vers les siens, Jésus lui demande d’y retourner comme lui-même s’en retourne vers les siens en Israël.

 en disant :  « Retourne dans ta maison : il l’envoie, non pas sur les routes, mais chez lui, dans sa propre maison : la mission n’est pas nécessairement de partir au loin : nous sommes souvent envoyés là-même dans notre lieu de vie.

et raconte :  encore un terme de notre quotidien ; non pas « annonce », « proclame », mais raconte, avec tes mots, avec simplicité… sans diplôme de théologie…

tout ce que Dieu a fait: l’objet du témoignage c’est Dieu, l’action de Dieu. Jésus renvoie directement à l’auteur du signe, Dieu lui-même : il ne faut laisser planer aucun doute, ce n’est pas un homme extraordinaire qui a guéri, c’est Dieu lui-même.

pour toi : on témoigne à partir de son expérience, pas de ce qu’on a appris ou vu chez les autres : seule la rencontre de Jésus permet de porter le témoignage.

Et l'homme s'en alla, proclamant par toute la ville tout ce que Jésus avait fait pour lui : et lui obéit. Il s’en retourne et, comme tant d’autres guéris par Jésus, il ne peut contenir sa joie toute neuve : il ne se contente pas de raconter à sa famille, il s’en va proclamer à toute la ville tout ce que Jésus a fait pour lui. Jésus est parti, mais le fruit de son action continue à se répandre par la parole de l’homme qu’il a sauvé !


Seigneur Jésus, tu fais déjà confiance à cet homme à peine rencontré, tu l’envoies témoigner. Donne-moi de voir « tout ce que tu fais pour moi », de trouver les mots justes pour dire ton œuvre.

mardi 5 juin 2012

Sauvé

Lc 8
36 Ceux qui avaient vu leur rapportèrent comment celui qui était démoniaque avait été sauvé.
37 Alors, toute la population de la région des Gergéséniens demanda à Jésus de s'éloigner d'eux, car ils étaient en proie à une grande crainte ; et lui monta en barque et s'en retourna.

Esprit Saint, tu souffles où tu veux, mais qu’il est difficile d’entendre ta voix… Rends-nous attentifs à ta parole de ce jour.

Ceux qui avaient vu leur rapportèrent comment celui qui était démoniaque avait été sauvé : comment ? Comment cela peut-il se faire ? C’est avec cette question que tout le village a accouru. Et les témoins (les apôtres sans doute) racontent… Et ils disent l’homme « sauvé ». Quelle merveille ! Ce mot est très fréquent chez Luc, soit dans le sens d’une guérison physique (comme en 6,9) ou spirituelle (8,12). Et ici, il s’agit des deux aspects conjugués : l’homme est guéri et écoute la parole de Jésus.

Alors, toute la population de la région des Gergéséniens demanda à Jésus de s'éloigner d'eux, car ils étaient en proie à une grande crainte : alors… comme les Samaritains, vont-ils inviter Jésus à demeurer chez eux, dans l’espoir au moins qu’il guérisse tous leurs malades ? Non, la merveille inspire seulement la peur, à moins qu’ils ne se braquent sur la perte matérielle du troupeau…
Alors… à l’unanimité ils demandent poliment à Jésus de tourner les talons… de s’éloigner, de remettre une distance, la frontière du lac entre lui et eux… L’art de passer à côté de la plus belle des rencontres…

et lui monta en barque et s'en retourna : Jésus ne dit plus rien. Il n’insiste pas, ne cherche pas à convaincre. Il n’a ainsi adressé la parole qu’à un seul homme, le seul qui aura bénéficié de sa venue. A peine débarqué, il remonte dans la barque et retourne vers la terre d’Israël. Premier tentative vers la Décapole, premier échec ! Et pour Jésus lui-même. S’en souviendront-ils, les apôtres, quand ce sera leur tour ? Nous en souvenons-nous aujourd’hui ?
 

Seigneur Jésus, tu as traversé le lac, affronté la tempête, tu es passé sur une autre rive… pour sauver un seul homme. Chaque être est précieux pour toi. Tu ne mesures pas à l’aune du grand nombre ! Libère-nous du souci d’évaluer nos résultats, apprends-nous plutôt à nous laisser sauver par toi !

lundi 4 juin 2012

Assis à ses pieds

Lc 8
34 A la vue de ce qui était arrivé, les gardiens prirent la fuite et rapportèrent la chose dans la ville et dans les hameaux. 35 Les gens s'en vinrent pour voir ce qui s'était passé. Ils arrivèrent auprès de Jésus et trouvèrent, assis à ses pieds, l'homme dont les démons étaient sortis, qui était vêtu et dans son bon sens, et ils furent saisis de crainte.  

Esprit de liberté, dénoue tous les liens qui nous empêchent d’entendre et d’accueillir la parole.

 A la vue de ce qui était arrivé, les gardiens prirent la fuite et rapportèrent la chose dans la ville et dans les hameaux : les gardiens de porcs s’enfuient… ils vont chercher du secours, n’osant même pas s’approcher de Jésus. Sans doute savent-ils ce que les Juifs pensent d’eux, les porchers !

Les gens s'en vinrent pour voir ce qui s'était passé : on court beaucoup dans cette scène ! Les gardiens dans un sens, les villageois dans l’autre. Comme à Sichem, avec la Samaritaine. Mais ici, c’est surtout la curiosité qui l’emporte.

Ils arrivèrent auprès de Jésus et trouvèrent, assis à ses pieds, l'homme dont les démons étaient sortis, qui était vêtu et dans son bon sens : l’homme a totalement changé d’apparence, il a retrouvé son comportement marqué d’humanité : il a retrouvé son bon sens… et même des vêtements ! Mais le plus étonnant, c’est l’expression employée par Luc : « assis à ses pieds ». Cela, c’est l’attitude du disciple auprès de son maître, comme Marie de Béthanie assise aux pieds de Jésus (10,39). Notre homme passe ainsi de l’état de possédé à celui de disciple : comme quoi, rien n’est impossible pour Jésus. Libéré, il est capable de recevoir la Parole.

et ils furent saisis de crainte : cette transformation les effraye ; ils ne savent pas encore comment cela est arrivé (voir v.36), mais ils se rendent compte qu’ils sont en face d’un pouvoir grandement supérieur, qui a réussi, non pas à maîtriser l’homme comme ils l’ont eux-mêmes si souvent tentés, mais à le délivrer. Parce que cela ne rentre pas dans l’ordre des choses, la vue de l’homme redevenu lui-même leur inspire plus d’effroi que celle du possédé. Combien il est difficile d’accepter l’inexplicable !
 

Seigneur Jésus, l’homme a pris la place privilégiée du disciple, assis à tes pieds. A cette place, je veux écouter ta parole, l’accueillir au plus profond de moi, la laisser porter ses fruits tout au long de ce jour.

dimanche 3 juin 2012

Ton nom ?

Lc 8
30 Jésus l'interrogea : « Quel est ton nom ? » — « Légion », répondit-il, car de nombreux démons étaient entrés en lui. 31 Et ils le suppliaient de ne pas leur ordonner de s'en aller dans l'abîme.
32 Or il y avait là un troupeau considérable de porcs en train de paître dans la montagne. Les démons supplièrent Jésus de leur permettre d'entrer dans ces porcs. Il le leur permit. 33Les démons sortirent de l'homme, ils entrèrent dans les porcs, et le troupeau se précipita du haut de l'escarpement dans le lac et s'y noya.  

Esprit Saint, que la parole lue aujourd’hui devienne en nous source de vie.

Jésus l'interrogea : « Quel est ton nom ? » : seule question posée par Jésus. Formule habituelle des exorcistes pour prendre pouvoir sur le démon ? Question posée à l’adversaire, comme à Jacob au gué du Yabboq ? Même avec le démon, Jésus veut une confrontation personnelle !

« Légion », répondit-il, car de nombreux démons étaient entrés en lui : il s’agit d’un homme possédé mais plus l’évangéliste force la gravité de la possession, plus il pourra faire ressortir la puissance de Jésus.

Et ils le suppliaient de ne pas leur ordonner de s'en aller dans l'abîme : voilà qui correspond à la croyance populaire : un démon chassé devait retrouver au autre lieu sous peine d’errer… Une parabole de Matthieu (12,43) évoque d’ailleurs cette situation. Et voilà de nouveau les démons demandeurs, suppliant Jésus.

Or il y avait là un troupeau considérable de porcs en train de paître dans la montagne. Les démons supplièrent Jésus de leur permettre d'entrer dans ces porcs. Il le leur permit. 33Les démons sortirent de l'homme, ils entrèrent dans les porcs, et le troupeau se précipita du haut de l'escarpement dans le lac et s'y noya. Les démons lui font même une proposition, ils ont une solution !! Et Jésus acquiesce… Etrange compromis… Bien sûr nous sommes dans le territoire des païens éleveurs de porcs, cet animal impur interdit en Israël… En quelques sortes, la présence du troupeau illustre l’impureté de la contrée et leur noyade la fin du pouvoir démoniaque et la disparition de l’impureté.

Il ne s’agit sans doute pas ici de se préoccuper du sort de ces malheureux cochons ou de leurs porchers, mais de lire la symbolique du récit : Jésus veut et peut libérer l’homme pris par une multitude de démons, il peut aussi rendre purs les païens, libérer toutes les régions païennes. Autrement dit, Jésus est venu sauver tous les hommes de toutes les nations : il n’y aura plus ni juifs ni païens dira plus tard St Paul aux Galates.
 

Seigneur Jésus, je te contemple face au « démon », j’admire ton attitude d’autorité, ce récit me dit que tu te confrontes au mal pour en sortir vainqueur parce que tu veux que tout soit sauvé.