mardi 29 mai 2012

Jésus s'endormit

Lc 8
22 Or, un jour il monta en barque avec ses disciples ; il leur dit : « Passons sur l'autre rive du lac », et ils gagnèrent le large. 23 Pendant qu'ils naviguaient, Jésus s'endormit. Un tourbillon de vent s'abattit sur le lac ; la barque se remplissait et ils se trouvaient en danger. 24 Ils s'approchèrent et le réveillèrent en disant : « Maître, maître, nous périssons ! » Il se réveilla, menaça le vent et les vagues : ils s'apaisèrent et le calme se fit.

Esprit Saint, sois présent en nous, apaise toute tempête qui agite nos cœurs et les empêche t’accueillir la parole.

Jésus a longuement prêché en Galilée. Maintenant, avec ses disciples, il va traverser le lac pour entrer en pays païen. Mais qu’ont compris les disciples de sa prédication ? Comment voient-ils la personne de Jésus ? Les concepts, c’est bien, mais ont-ils foi en lui ? Perçoivent-ils que c’est la personne même de Jésus qui rend crédible son enseignement ?
La traversée va être l’occasion d’éprouver leur foi.
Mais d’abord, il faut que Jésus s’endorme, qu’il s’absente en quelques sortes, afin que les apôtres, livrés à eux-mêmes, puissent être « sûrs » de Jésus, au-delà des apparences.
Voici donc que la mer se déchaîne, le bateau est secoué comme une épave, l'eau passe le plat-bord à tout instant et la barque se remplit… Il n'y a plus que la peur…, et Jésus, affalé sur le coussin à la poupe, est inconscient du danger ! Un rien comédien, Jésus ? En tous cas, voilà un sommeil qui vient à point !
Ils le réveillent donc. Ils appellent au secours : nous périssons ! « Sauve-nous » dit Matthieu. N’est-ce pas notre cri aussi ? Car, finalement, qui peut se sauver lui-même ?
On parle de Dieu « absent », mais voilà Dieu « endormi » : il est là, tout près, sur la barque même, secoué dans la même tempête, mais juste assez pris par le sommeil que pour laisser les apôtres, non pas livrés à eux-mêmes, mais libres de déployer tout leur art de marin. Et s’ils ne s’en sortent pas, qu’ils crient au secours ! Jésus se réveillera et, dans le même mouvement, fera revenir la paix et le calme : la barque pourra reprendre sa route…


Seigneur Jésus, tu es un Dieu qui ne s’impose pas, mais ton sommeil n’est pas celui de l’indifférence. Les apôtres t’avaient « avec eux », et malgré cette présence, ils ont eu peur de périr. Moi aussi je t’appelle, mais fais que ce soit, non dans la crainte, mais dans la pleine confiance.

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