mardi 22 mai 2012

Il est donné

Luc 8
9 Ses disciples lui demandèrent ce que signifiait cette parabole. 10 Il dit : « A vous il est donné de connaître les mystères du Royaume de Dieu ; mais pour les autres, c'est en paraboles, pour qu'ils voient sans voir et qu'ils entendent sans comprendre.

Esprit saint, toi qui seul peux nous introduire aux mystères du Royaume, montre-nous le sens de ces paroles de Jésus et permets-nous d’en vivre.
  

Ses disciples lui demandèrent ce que signifiait cette parabole. : nous avons lu la parabole, et nous lirons son explication de la bouche même de Jésus. C’est entre les deux que se situe l’énigme, dans les deux versets de ce jour. D’abord la question. Les disciples n’ont rien compris ! Ainsi, Jésus, au moment même où il incite à entendre la Parole, le voilà qui parle sans employer les moyens de se faire comprendre, même de ses proches, de ceux-là qui sont « avec lui »… ?

Il dit : « A vous il est donné de connaître les mystères du Royaume de Dieu : puis la réponse. A certains, il est donné de connaître les mystères ? Voilà qui est bien ambitieux : que peut-on réellement connaître du Royaume ? Mais Jésus dit « il est donné » avec un verbe au présent. Aujourd’hui, maintenant. Ainsi le don ne peut devenir chose possédée mais doit être accueilli à chaque instant dans une relation permanente au donateur.

mais pour les autres, c'est en paraboles, pour qu'ils voient sans voir et qu'ils entendent sans comprendre. Mais les « autres » sont, eux, condamnés à ne pas voir, à ne pas comprendre ? De plus en plus étonnant. Mais qui sont « les autres » ? Ceux qui ne sont pas « disciples », qui ne se sont pas réellement mis à l’école de Jésus, qui ne lui ont pas accordé leur foi… Peut-être qu’adhérer à sa personne est le premier pas, celui qui rend les oreilles capables d’entendre…

Décidément, notre Dieu n’a que faire de notre vision d’égalité et de justice : ses pensées sont au-dessus de nos pensées… (Is 55, 9). Il nous invite à penser selon un tout autre registre que celui du monde… Et pourtant cela ne cesse de nous interroger : tant d’hommes et de femmes de bonne volonté restent au seuil du Royaume sans pouvoir le franchir… Pourquoi moi ? Pourquoi eux ? Déjà Esaïe devait prophétiser en parlant du peuple : « Que de ses yeux il ne voit pas, ni n’entende de ses oreilles ! Que son cœur ne comprenne pas » (Is 6, 10), et, avec le prophète, j’ai alors envie de poser cette question (v.11) : « Jusques à quand, Seigneur ? ».


Seigneur Jésus, tu nous donnes de te connaître. A chaque instant. Puissions-nous accueillir ce don. Que par notre joie de te connaître, nous puissions en inviter d’autres à te rencontrer, à mettre leur foi en toi, toi qui, seul, connais les cœurs.

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