lundi 12 mars 2012

Elle les servait

Mais il se leva et alla de la synagogue dans la maison de Simon. La belle-mère de Simon était en proie à une forte fièvre. Et ils le sollicitèrent à son sujet. Se penchant sur elle, il rabroua la fièvre, et elle la quitta. A l’instant même, elle se leva et les servait.
          Luc 4, 38-39

Viens Esprit de vie
Viens Esprit de communion
Viens Esprit de service

Mais il se leva et alla de la synagogue dans la maison de Simon.
Jésus vient de chasser un esprit impur qui tourmentait un homme, tandis qu’ils étaient à la synagogue de Capharnaüm. Tous s’interrogent à son sujet. Mais Jésus ne s’attarde pas là. Il se leva, ce verbe sera plus tard utilisé pour exprimer la résurrection. Quand il quitte un lieu pour un autre, c’est une mission, un nouveau départ. Il se leva, toute une puissance de vie est inscrite dans ce mouvement. Jésus va de la synagogue à la maison de Simon. La synagogue, lieu public, lieu de rassemblement. La maison de Simon, lieu plus intime, plus privé. Je le regarde faire route. Si l’identification des vestiges dans les ruines de l’ancienne cité de Capharnaüm est bonne, il n’y a pas longue route à faire.

 La belle-mère de Simon était en proie à une forte fièvre. Et ils le sollicitèrent à son sujet.
Jésus vient de guérir un homme qui était tourmenté par un esprit mauvais. Le voici devant une femme fiévreuse. On comprend aisément que d’emblée on lui parle de la malade. On pouvait penser qu’il allait vers un lieu de repos, de solitude bienfaisante après sa mission, et voilà que même au sein de l’intimité, il se retrouve sollicité.

Se penchant sur elle, il rabroua la fièvre, et elle la quitta.
Le récit est bref, la guérison liée à une parole de Jésus. Comme pour l’esprit impur chassé d’un seul ordre de Jésus. Ici, nous n’avons pas les mots même de Jésus, mais il est dit qu’il rabroue la fièvre. Et la fièvre quitte la femme. Puissance de la parole de Jésus : « il dit et cela est ». Nous retrouvons la même parole efficace qu’au début de la création en Gn 1.
Jésus s’est penché sur elle. Je regarde ce geste. Proximité, douceur. Jésus est attentionné, il considère la personne. Il se met à son niveau, il ne la prend pas de haut. Beauté du geste, de l’attention.

 A l’instant même, elle se leva et les servait.
La réaction de la femme est immédiate. Elle se lève. C’est le même verbe de résurrection qui est utilisé ici, comme au verset précédent. Luc semble nous dire que la belle-mère de Simon participe de ce mouvement de Jésus. Elle reçoit en partage ce mouvement de vie qui anime Jésus. Et la conséquence est immédiate. Comme Jésus, ce mouvement de vie, n’est pas mis à profit comme une puissance de domination, mais comme principe de service.
Jésus en guérissant cette femme de sa fièvre, la fait entrer dans le mouvement de vie qui le porte lui. Elle passe de la fièvre au service. De l’agitation à la communion.
Je note qu’elle sert non seulement Jésus mais tous ceux qui sont là. Jésus n’attache jamais à lui seul, il crée la communion autour de lui.

Seigneur, je garde ce verset aujourd’hui, te priant de me guérir de toute fièvre, et de me donner d’accueillir ta vie en partage, que ma vie soit service, dans la communion avec ceux et celles que tu placeras sur mon chemin.

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