samedi 21 janvier 2012

Comme tu l'as dit

Lc 2

29 Maintenant, Maître, c'est en paix, comme tu l'as dit, que tu renvoies ton serviteur.

Esprit saint, toi qui inspires les paroles de Syméon, permets-nous de les recevoir aujourd’hui.

Maintenant, Maître : voilà que s’ouvre la 3e hymne de l’évangile de Luc : après le Magnificat et le Cantique de Zacharie, voici donc le Cantique de Syméon.

Ces hymnes ont beaucoup de points communs : elles sont directement inspirées par les textes du Premier Testament, elles sont adaptées à la situation de celui qui les proclame tout en contenant une interprétation prophétique qu’elles rattachent aux motifs familiers du passé d’Israël. Surtout, elles sont paroles de confiance, de louange, d’action de grâce. On ne les rencontre que chez Luc, et, placées ainsi dans ses premiers chapitres, elles donnent déjà le cadre de tout son Evangile.

c'est en paix : cette paix promise, cette paix explicitement donnée par Jésus avant sa mort comme après sa Résurrection, Luc la rend déjà présente.

comme tu l'as dit : c’est un acte de foi et donc de confiance basé sur une Parole. Pour Syméon, c’est la promesse qu’il verrait le Sauveur de son vivant, pour nous c’est toute la promesse du Salut qui s’est réalisée et se réalise chaque jour.

que tu renvoies : « tu peux laisser aller » dit si bien la traduction liturgique : c’est vraiment un moment de lâcher prise, d’abandon au Seigneur.

ton serviteur : dans les trois hymnes se retrouve l’idée du service (1,48 : son humble servante, pour Marie et 1,75 : que nous le servions, chez Zacharie). Il s’agit à la fois de servir, mais aussi d’adorer, dans le sens de rendre un culte.

Ces hymnes nous parlent, parce qu’elles nous sont proposées chaque jour dans la Liturgie des heures, dans les offices monastiques. Tous les soirs, la liturgie met sur nos lèvres les paroles de Syméon qui résonnent si bien avec l’entrée dans la nuit marquée par les Complies.


Donne-nous, Seigneur, la foi de Syméon en ta Parole, rends-nous capable de son abandon dans ta paix.

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